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23/12/2015

Les gendarmes en vadrouille

On le craignait, tout en se disant par optimisme volontariste, qu'il n'en serait pas ainsi et que l'on aurait sans doute de bonnes surprises. Manifestement cela n'en prend pas le chemin et le lecteur ironique pourra me reprocher, une fois de plus, de croire au Père Noël. Ce blog avait salué la défiscalisation des plans de formation, la débureaucratisation de l'activité de formation, la possibilité pour les OPCA de financer bien plus que des actions de formation, le focus mis non plus sur le moyen mais sur la finalité. Et cette mission nouvelle pour les OPCA : mettre en place une politique de qualité de l'offre. Un petit doute subsistait, et si sous couvert de qualité on nous resservait la même soupe tiède du contrôle bureaucratique ? le pire n'est jamais sur...mais le meilleur non plus. On avait déjà un indice peu favorable : malgré les changements de règlementation, on ne constatait pas un véritable changement de pratique des OPCA visant à favoriser le développement des formations à distance. Il est manifestement difficile de quitter ses habits de gendarme. 

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L'OPCAIM vient de publier sa charte qualité à destination des organismes de formation. Ou plutôt sa charte du contrôle et de la qualité. Ou plutôt sa charte du contrôle. Car dans les 5 pages du document on cherche en vain une action ou mesure qui aurait pour finalité de promouvoir la qualité et pourrait constituer une politique digne de ce nom. De la procédure, des documents à produire, de la bureaucratie, du contrôle, de la sanction, des déclarations, mais rien concernant le soutien à l'investissement, l'inscription dans des relations de long terme, l'encouragement à l'innovation, l'allègement du non-productif pour se concentrer sur la valeur ajoutée, les engagements en matière de délai de paiement, la possibilité d'avances pour soutenir la trésorerie, le financement des fonctions d'ingénierie et de recherche, la mise en place d'une politique tarifaire tenant compte de la qualité, etc. Le paradoxe de la réforme serait qu'elle justifie un renforcement  des pratiques antérieures, qu'elle se proposait justement de modifier. Mais in fine, la question posée est plus large et porteuse d'enjeux plus profonds : en quoi et comment le paritarisme peut-il être un véritable moteur de performance en matière de formation professionnelle ? au risque de paraître grandiloquent, c'est rien moins que la question de la capacité de la démocratie sociale à constituer un contrepoint à la démocratie politique qui est posée. 

Charte Qualité OPCAIM.pdf

07/12/2015

Un exemple, parmi d'autres

Je dirige un organisme de formation qui travaille dans le secteur de la santé. Mon activité a du sens : professionnaliser tous ceux qui contribuent au bien être d'autrui. J'aime mon travail. Je trouve juste qu'il prend une tournure étrange depuis quelques temps. Tout d'abord, il a fallu que mes programmes soient agréés par un organisme qui ne nous connaît guère, l'OGDPC, mais nous évalue, ou plus exactement évalue les dossiers qu'on lui envoie, lorsqu'il ne les perd pas. Et qui envoie des messages automatiques pour dire qu'il n'a pas les moyens de répondre aux mails qui lui parviennent. 

Après avoir franchi l'habilitation sectorielle, ce qui prend quelques mois tout de même, j'ai du ensuite mettre en place des certifications, sinon mes clients ne pouvaient plus bénéficier des financements issus de leurs cotisations. Pas de problème, j'en ai construit plusieurs. Mais la  CNCP refuse de les examiner si je n'ai pas un parrain. Cela commence à sentir l'Italie.  Les ministères sont aux abonnés absents (on ne peut pas choisir, on ne vous connaît pas...et autres réponses dignes d'un service public), les branches dont je dépends ont soit des conflits paritaires, soit des oppositions syndicales aux certifications non diplomantes, soit des organismes de branche concurrents...soit les trois à la fois.

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Pour les Conseils régionaux, il paraît qu'ils ont autre chose à faire. Moi aussi, il faudrait par exemple que je m'occupe de mes clients, mais il faut quand même que je continue à chercher. Après avoir trouvé et fait inscrire mes certifications à l'inventaire, toujours sur décision d'une commission qui ne connaît que nos dossiers,   il  faut que je fasse le tour des branches professionnelles pour qu'elles prennent mes certifications sur leur liste CPF. Et souhaiter que les décisions paritaires soient  rapides, qu'il n'y aura pas de blocage du dialogue social ou pas d'intérêts concurrents. Puis il faut que je fasse le tour des 13 régions pour avoir également une décision d'inscription sur les listes CPF sinon les demandeurs d'emploi et salariés d'autres branches ne pourront se former à des métiers qui les intéressent. Ou alors j'ai la Rolls, la LNI établie par le COPANEF, mais si j'en juge par la dernière décision, plus de 200 certifications examinées, 9 retenues, c'est pas gagné. Alors je me dis que je pourrai développer des certifications dans le cadre du socle de compétences, mais j'apprends qu'il y a eu 176 candidats et 6 retenus, sans motivation ni explication de la décision, le COPANEF ayant décidé tout seul qu'il avait pouvoir d'habiliter des organismes. Mais je persiste et je vais toujours envoyer mon dossier. 

Et là je viens d'avoir un OPCA en ligne qui m'indique que si je ne suis pas référencé ou certifié, en tant qu'organisme, avant le 1er janvier 2017, je ne serai plus financé. Il paraît que les organismes qui vérifieront mon dossier doivent eux mêmes déposer un dossier pour être référencés comme référenceurs. Je pourrai peut être tenter ma chance...je plaisante, c'est nerveux.  Il me reste donc 2016 pour obtenir une certification, après avoir fait certifier mes programmes, mes formations et mon éligibilité CPF. Je n'ai même pas le temps de me dire que la réforme devait, avec la défiscalisation, nous faire échapper à la bureaucratie et retrouver du sens. Parce que si je ne trouve pas le temps de m'occuper de mes clients, j'échapperai peut être à la bureaucratie de la formation mais ce sera pour mieux me confronter à celle de POLE EMPLOI.

01/12/2015

Quel avenir pour les responsables formation ?

L'avenir d'une fonction ne dépend pas nécessairement de son environnement règlementaire. Il ne manque pas de Cassandre toutefois pour estimer qu'après avoir mis à mal le marché de la formation, ou selon d'autres après l'avoir ramené à sa juste réalité en lui ôtant sa béquille fiscale, la réforme pourrait avoir un impact négatif sur les Responsables Formation sommés de justifier leur fonction dès lors qu'il ne leur est plus alloué de budget minimum et qu'il serait vain de chercher dans l'obligation d'une formation pour chacun tous les six ans un effet "extincteur", c'est à dire une consommation obligatoire d'un truc qui ne sert la plupart du temps à rien mais qui peut être utile parfois. Les services formation doivent-ils craindre pour leurs missions ? leurs effectifs ? leur reconnaissance ? leur existence ? leurs pratiques ? Il y a de grandes chances que la réponse à ces questions ne se trouve plus dans l'environnement mais chez le Responsable Formation lui-même, plus libre et donc plus responsable, et qui prendrait un gros risque à somnoler dans les pratiques passées. 

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La réforme déplace le curseur de l'environnement : désormais moins placé sur le produit (la formation) que sur la finalité (la compétence), moins centré sur les dépenses (le budget) que sur l'investissement (les ressources), moins spécifique (consultations particulières du CE) et plus intégré à la politique RH (stratégie, politique sociale), la formation n'est plus le point focal de la règlementation et se banalise. Si le Responsable Formation ne veut pas être lui aussi banalisé, il va devoir quitter (pour ceux qui ne l'auraient déjà fait car, comme toute réforme, elle n'est jamais une rupture totale et ne fait qu'accompagner certaines pratiques) le champ exclusif de la formation pour se placer sur d'autres terrains. 

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Si vous voulez savoir lesquels, comment et pourquoi, vous pouvez vous inscrire (gratuitement) au Webinar organisé lundi prochain par Demos de 16h à 17h. C'est par ici et vous êtes déjà plus de 300 à participer, l'occasion au passage de vous remercier de votre fidélité. 

20/11/2015

Des clés pour l'action

Michel Tournier avait, en son temps, établi une classification de ce qui était clef ou serrure : "serrure le visage humain, le livre, la femme, chaque pays étranger, chaque œuvre d’art, les constellations du ciel. Clefs les armes, l’argent, l’homme, les moyen de transport, chaque instrument de musique, chaque outil en général". A l'aune d'un tel partage, on positionnerait volontiers la formation parmi les clés, mais la réforme et plus globalement le système de gestion de la formation, dans les serrures. 

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Si vous voulez quelques clés pour tenter de faire jouer la serrure, alors vous pouvez prendre date et vous inscrire (c'est gratuit, c'est en cliquant ici : Webconférence) au deux Web conférence organisées par MyConnecting le mardi 15 décembre prochain après-midi, avec la complicité de votre serviteur. La première porte sur les opportunités liées au Compte personnel de formation en 2016 et la seconde sur la mise en place de l'entretien professionnel pour les entreprises qui n'auraient pas encore pris de décision en ce domaine ou pour celles qui veulent benchmarker leurs pratiques. Et en plus des clefs, vous aurez l'image et le son ! 

13/11/2015

Individuel vs indivision

Il faut se souvenir que c'est une organisation syndicale, la CFDT en l'occurrence, qui est à l'origine de la création de l'entretien professionnel newlook. C'est à dire de l'obligation pour toute entreprise de faire un point avec chaque salarié sur ses possibilités d'évolution futures. Un entretien pour parler de l'avenir qui, dans sa version gestionnaire a pour fonction l'anticipation et dans sa version juridique l'obligation de bonne foi dans le partage de l'information sur l'évolution que pourrait prendre la relation de travail. Il faut s'en souvenir car l'on rencontre des entreprises dans lesquelles les organisations syndicales sont en opposition avec le principe même de ce type d'entretien, refusant notamment que la gestion des ressources humaines s'exerce principalement au travers des procédures individualisées (entretien d'appréciation, entretien d'évolution, rémunération à la performance, etc.), considérées comme mettant à mal le collectif et l'intérêt général. 

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On peut donc rencontrer cette situation, pas si saugrenue, d'organisations syndicales demandant à l'employeur de ne pas mettre en place l'entretien professionnel, et partant de ne pas respecter la loi. Bien évidemment, une telle demande n'est pas susceptible d'exonérer l'entreprise de ses responsabilités. Mais la question ici est moins dans le respect de la règle que dans son contenu. Dès lors que l'on décline les obligations des employeurs en fixant le détail de leurs modalités, dès lors que l'on codifie des modalités de gestion des ressources humaines, on s'expose bien évidemment au risque d'avoir un processus décalé de certains contextes. Par exemple, quel intérêt d'avoir des entretiens individuels lorsque 80 % des salariés exercent le même métier au sein de l'entreprise (entreprises de transport urbain par exemple). La voie de l'information collective ne serait-elle pas plus appropriée ? Si l'on raisonne par analogie, on s'aperçoit que même en matière de licenciement, l'entretien individuel s'efface parfois au profit de procédures collectives. 

A vouloir plaquer un mode de gestion unique sur toute réalité, et à vouloir introduire dans la législation les modalités de mise en oeuvre d'obligations, plutôt que de s'en tenir à l'obligation de résultats et de laisser la liberté des moyens, on s'expose à ce trop fréquent décalage entre la règle et les contextes de mise en oeuvre qui au final nuisent à sa crédibilité et à son effectivité. 

29/09/2015

Comme une légère crispation...

Terminé les séances de présentation, d'information, de prise en main de la réforme, fini le temps du "De quoi s'agit-il ?", "Comment ça marche ?", "Quelles sont les nouveautés ?" . Terminé donc le temps du  débat sur les finalités, du regard critique sur la réforme, du commentaire et des propositions à la pelle pour dire ce qu'il aurait fallu faire, pourquoi et comment. Bienvenue dans le temps de la prise de décision, des choix, des arbitrages et de la responsabilité. Et là, les choses se compliquent. Car la caractéristique majeure de la loi du 5 mai 2014 est malgré tout d'être une loi de liberté : liberté de définir le contenu des entretiens professionnels, de savoir à qui on les confie, de mettre en oeuvre ou pas le CPF, de définir son investissement formation, de décider de contractualiser ou pas sa relation avec l'OPCA, de redéfinir son calendrier et ses modalités de travail avec les IRP (Loi Rebsamen du 17 août). Bref, la notice de montage n'est pas fournie avec le mobilier et comme chacun sait, le montage d'un meuble Ikea est LE test de l'harmonie dans le couple. Du coup, la tentation de faire la peau au consultant affleure parfois...

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Mais pourquoi s'en prendre au formateur (la question se pose moins dans les actions de conseil, puisque la prise en compte du contexte permet d'aller plus loin dans l'accompagnement de la décision) ? parce qu'il vous liste les possibles mais ne vous dit pas ce qu'il faut faire, parce qu'il vous pousse à questionner vos pratiques antérieures, parce qu'il vous indique que ce que vous faisiez de longe date et vous apprêtiez à continuer à faire n'a strictement aucune valeur ajoutée (comptabiliser le 1 % ou les salaires dans l'investissement formation par exemple). Bref, parce qu'il vous bouscule sans vous fournir clé en main la solution. Lorsque l'on se donne comme objectif de faire apprendre la cuisine sans fournir de recette, il faut assumer le risque d'être désigné comme le responsable de la difficulté à réaliser un plat abouti. Comme dirait Brel, les risques du métier...et en même temps le plaisir retrouvé de quelques viriles entrées en mêlée qui pourraient bien s'avérer, au final, plutôt salutaires. 

26/09/2015

Et de deux !

Après la parution, fin juillet, d'un premier numéro consacré aux Responsabilités de l'employeur en matière de formation professionnelle, Liaisons Sociales publie un second numéro consacré aux droits des salariés : conseil en évolution professionnelle, bilan de compétences, VAE, compte personnel de formation, CIF, autres congés formation, avec en prime un chapitre consacré aux certifications professionnelles, pour ceux qui se perdraient dans les méandres de la diversité des certifications et un zoom conséquent en fin de numéro sur le nouveau contexte règlementaire du contrat et de la taxe d'apprentissage. Avouez que malgré le soleil, vous regrettez d'être en week-end et ne pouvoir vous dépêcher de le parcourir !

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Avec ces deux numéros, vous disposez des premiers ouvrages sur le droit de la formation professionnelle totalement mis à jour de la réforme de 2014. Enjoy !

17/09/2015

Un bain de paritarisme

Beaucoup de réunions, de séminaires, de séances de travail paritaires en cette rentrée automnale (vivement l'été !). Certains en concluront : et donc beaucoup de repas et quelques verres levés en dépit des bonnes résolutions de rentrée. Ils n'auront pas tort. 

Le paritarisme, cela peut avoir des côtés agaçants : la part de théâtre, les jeux de rôle, le temps nécessaire pour dégager des solutions communes, le sentiment que l'attention est plus soutenue lorsque l'on annonce le menu et le programme de la soirée que lorsque l'on enchaîne les débats de fond, et quelques autres motifs d'irritation. Ceci dit, pour vous rassurer, le consultant qui vient ramener sa science auprès de ceux qui décident, ça créé aussi quelques démangeaisons surtout s'il donne son avis plus souvent qu'on ne le lui demande (et même lorsqu'on ne le lui demande pas). 

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Séance de débat paritaire

Mais finalement, tout ceci n'est pas le plus important. Et l'immersion dans le bain paritaire a toujours deux vertus dont je ne me lasse pas. La première ce sont les trajectoires personnelles. Ces histoires de vie de militants, patronaux ou syndicaux, dont les fonctions les ont amenés sur des chemins nouveaux, aux pièges nombreux (depuis l'enflage de tête et de chevilles jusqu'au sentiment de toute puissance et parfois la perte de repères qui va avec) mais également aux difficultés à surmonter, aux efforts personnels parfois considérables pour s'inscrire dans des rôles nouveaux, l'exposition personnelle, les apprentissages et bien plus souvent qu'on ne le croit l'humilité qui en résulte. Une plongée dans le paritarisme je ne l'ai jamais effectuée sans être touché par des rencontres singulières. 

La deuxième vertu c'est le dialogue qui parvient à se nouer, avec ou sans affinités personnelles mais bien souvent du fait de la considération, du respect, que l'on arrive à porter à l'autre quelle que soit sa position. Cet apprentissage du dialogue, du compromis, de l'accord et cette capacité à bousculer ses propres convictions, me semblent devoir être préservés à tout prix. Et à tout prendre, je suis beaucoup plus à l'aise avec cela, qu'avec l'unilatéralité administrative qui s'inscrit dans un rapport d'inégalité fondamental alors que tout le paritarisme repose sur le principe d'égalité et du bilatéral. 

Au final, ce bain prolongé aura conforté la conviction que malgré tout ses défauts, il faut encore se battre pour la démocratie sociale. 

08/09/2015

Vices privés, vertus publiques...le retour

En fait, ce n'est même pas un retour, c'est une constante aussi collante que le sparadrap du capitaine Haddock. Et sans surprise, c'est l'institution publique qui produit, en toute indépendance (c'est écrit plusieurs fois dans le rapport) une analyse indiquant que l'enseignement supérieur qui ne représente que 3 % du marche de la formation continue, devrait y occuper une place au moins égale à 10 %. On comprend d'ailleurs mal pourquoi ce n'est que 3 % : dès l'introduction, l'attractivité et qualité de l'enseignement supérieur sont loués, tout au long du rapport il nous est garanti que ce sont ces formations là dont les entreprises ont besoin. Pas de bol, elles ne semblent pas partager cet avis, en tout cas cela ne se retrouve pas dans les pratiques d'achat. Une erreur de jugement généralisée sans doute. 

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Mais heureusement, les auteurs du rapport qui vise à établir une stratégie nationale pour l'enseignement supérieur ont une solution : la rente. Il est vrai que lorsqu'on y arrive pas dans un système ouvert, rien ne vaut un système fermé, à son profit bien évidemment. La proposition donc : que sur le 1 % formation continue mis en place par la loi du 5 mars 2014, 0,25 % soit fléchés vers l'enseignement supérieur public (et oui, le privé repassera). Pourquoi ? parce que c'est là que se trouve l'excellence ! laquelle ? nous n'en saurons pas plus. On se souvient encore des Universités se plaignant de ne pas être éligibles de droit au CPF et devant passer par les mêmes procédures que le vulgum pecus. Le raisonnement est le même, fondé sur cette indépassable conviction que l'Université doit bénéficier de privilèges mérités dont il semble si curieux aux universitaires qu'ils doivent être rappelés. Pour qui trouve que j'exagère, je conseille la lecture du rapport, même si on peut préférer les ouvrages de Robin Cook (l'anglais, pas l'américain, évidemment). 

Rapport Stranes.pdf

01/09/2015

A prendre du recui...

...on finit par perdre de vue ce que l'on regarde. Depuis 2007 a été engagé, par le précédent Gouvernement, un mouvement que le pouvoir actuel poursuit et amplifie : la centralisation et le regroupement des instances de régulation du champ social au nom du plus grand effet de levier et des effets de seuil. Avec Sarkozy nous avions eu la création des DIRECCTE, et la suppression des DDTEFP, la création des CCI de régions, et la suppression des chambres départementales, la fusion ASSEDIC - POLE EMPLOI ou encore le regroupement des OPCA. Avec Hollande nous avons le regroupement des Régions, la diminution du nombre des organisations représentatives (patronales et syndicales), la diminution du nombre de branches professionnelles. Réduction du nombre d'acteurs et création d'entités de grande taille sont donc, sans rupture, considérées par nos gouvernants comme la clé de l'efficacité. 

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Parallèlement, et là encore sans rupture entre l'avant et l'après 2012, on renvoie les acteurs de terrain (entreprises, salariés) à leur responsabilité, sans omettre cependant de les orienter dans le sens voulu par des procédures, conditions, normes et autres lignes de guidage, afin que la base, vous savez ce que c'est, ne s'égare pas dans des initiatives incongrues : de la responsabilité certes mais en suivant les panneaux indicateurs. 

Tout ceci nous donne un pilotage par le haut, comme si l'on faisait de l'aménagement du territoire uniquement à partir d'une vue d'avion et sans ne plus avoir véritablement de prise sur la manière dont se passe la vie au sol. La vision globale est certes une nécessité, mais on attend quand même avec impatience le premier vrai bilan de l'efficacité réelle de cette centralisation tous azimuts et de ses modes de régulation normés, à l'instar des modes d'action de l'Europe telle qu'elle s'est construite à ce jour. 

31/08/2015

Rappel

"Bon ben faut y aller là...

- hum....qu'est ce que tu dis ? ....aller où....?

- Comment ça aller où ? le travail, les clients, les travaux à rendre, je te connais tu dois déjà être en retard...

- t'as raison, j'ai toujours du retard de lecture, surtout que je viens de dégotter des Manchette du tonnerre et que je veux relire Ada ou l'ardeur...

- Quoi ? Ada ou l'ardeur ?

- Oui, parfait pour la liaison été-automne, solstice, exaltation, nostalgie juste ce qu'il faut, du solaire avec une brume légère...

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- Non mais la formation, les réformes, le CPF, les clients, le blog, la loi Rebsamen, la qualité, la certification...

- Mais ne pourrait-on envoyer un billet à l'égal de celui de Van dans Ada : "Papa, J'ai eu une petite prise de bec avec un inconnu que j'ai giflé et qui m'a tué, en duel, près de Kalougano, désolé, Van" ;

- Tu es sérieux ?

- Toujours...

- Mais c'est la rentrée...

- Non c'est demain...

- Demain ce sont les enfants...

- C'est bien ce que je dis".

31/07/2015

Washington d'ici

Capitale du plus puissant Etat du monde, Washington a des allures de ville provinciale, que la verdure accentue. Alanguie sur les rives du très lent Potomac, Washington semble absente au présent. La litanie de mémoriaux et autres monuments historiques, tentent de donner de l'épaisseur à une ville qui semble attendre, on ne sait trop quoi. Mais peut être n'est-ce que la torpeur de l'été. 

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Vu d'ici, les clichés sont faciles, tel celui qui voudrait que l'on est au pays de l'argent roi, et il est un fait que partout s'affiche l'ordre moral selon lequel la liberté a toujours un prix. 

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Dans le pays où, qu'il s'agisse de Google ou de la CIA, on se moque assez largement de la liberté d'autrui, le contraste est saisissant. Et l'on ne voudrait pas avoir affaire à la police, chargée justement de défendre les libertés. 

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Car si sous le soleil, la torpeur de Washington a quelque chose de débonnaire, il ne faut guère plus d'un orage pour entrevoir les zones grises qui font aussi l'histoire d'un pays. 

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Assez rapidement, les drapeaux aux fenêtres, les signes d'appartenance, la vision totalement autocentrée du monde, cesse d'être du folklore...

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...pour dessiner un paysage qui n'est pas un paradis pour tous. 

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Et pourtant, ici, la liberté n'est pas qu'un mot, elle s'incarne à tout coin de rue. 

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Et c'est moins Obama à la Maison Blanche qui en est le garant, qu'une jeune fille qui avance avec l'héritage de Lincoln et de bien d'autres. Elle peut trouver que l'histoire est lente, mais elle avance. 

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Et comme l'on trouve de tout aux Etats-Unis, on y trouve aussi...le CPF, sous forme d'une société spécialisée dans l'installation de conduits souterrains pour chauffage thermique. Vous l'aurez deviné, des spécialistes de l'usine à gaz en quelque sorte. 

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26/07/2015

Avant de partir...

Je résiste à tout...sauf à la tentation. Résultat, même après avoir enclenché le message d'absence, envoyé les derniers mails, posé sur un coin du bureau les derniers courriers (avec une lettre aux amis histoire que le courrier papier ne concerne pas que le paiement des factures, la banque, l'administration et autres mistoufles de la vie bureaucratique), même après avoir bouclé la valise, préparé la place pour les amis qui l'investissent, bref même en étant déjà passé à autre chose, et bien je ne résiste pas à vous faire partager la dernière propagande communication du ministère sur la réforme. 

Bien évidemment, comme dans toute publicité communication institutionnelle, le message clé est que l'on a tout bien fait, même s'il a déjà fallu réviser plusieurs fois ce que l'on avait projeté de faire avant même de l'avoir fait. Passons. 

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On a retrouvé le fil  conducteur de la réforme

Mais si je n'ai pas résisté, c'est surtout par égard aux organismes de formation en langues qui se débattent avec la réforme. Ils liront avec plaisir, j'imagine, à la page 3 du dépliant, la pépite suivante : "Toutes les certifications en langues étrangères sont désormais inscrites à l'inventaire et de fait éligibles au CPF". Vous avez bien lu, il est écrit que l'inscription à l'inventaire vaut éligibilité au CPF. Sans doute la torpeur de l'été a-t-elle pesé sur les rédacteurs et correcteurs. Parce que, dissipons toute fausse joie, c'est quand même une énorme boulette rédactionnelle. Les mauvaises langues en conclueront que même sur la communication ça patine. Et moi qu'il est vraiment temps de prendre congés. 

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22/07/2015

Comme une étape de montagne...

D'abord parce que cela fait du bien quand ça s'arrête ! ensuite par la satisfaction d'être arrivé au bout mais aussi, avançons nous sans fausse modestie, par satisfaction du résultat atteint ! bref, c'est fini et c'est très bien. Quoi ? les deux numéros spéciaux de LIAISONS SOCIALES consacrés à la formation professionnelle qui, sauf erreur ou oubli, sont les premiers ouvrages qui refondent le droit de la formation depuis la réforme. Le premier est consacré aux Responsabilités de l'employeur : gestion des compétences, plan de formation, investissement formation, relations avec les OPCA, etc. Il sortira avant la fin du mois de juillet. Le second est consacré aux dispositifs d'orientation, de certification et d'accès à la formation : CEP, bilan de compétences, VAE, CPF, CIF et un développement spécial sur la certification. Il paraîtra à la rentrée. 

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Arrivée du 1er pas Dunlop à Superbagnères, avril 1980

Ni le blog ni son auteur n'étaient donc en vacances, c'était juste qu'après les activités du jour, il fallait produire les 700 000 signes du droit nouveau. Mais à propos de vacances, le repos faisant partie de l'entraînement du sportif et conditionnant sa performance, ce sera pour la fin de la semaine prochaine. Mais pas de vacances pour le blog, qui connaîtra simplement, comme tous les étés, une variation de ses thématiques, ce qui ne peut pas faire de mal. 

 

PS : Evidemment, sans dopage...les vins du Sud sont des produits sains. 

10/07/2015

CPF Leaks

A la fin du mois de juin, 5785 demandes de CPF ont été validées. Le nombre de dossiers a donc doublé en un mois. Les communicants seront ravis : 100 % de progression. Le chiffre brut ramène à la réalité : en 6 mois, 10 fois moins de CPF qu'il y avait de DIF en un mois (soit au total 60 fois moins de personnes en formation). 

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Et surtout, si les organisations syndicales voulaient bien faire une analyse de terrain avant de prendre des positions, elles s'apercevraient que la majorité des demandes des salariés se portent sur les seules deux certifications de l'inventaire inscrites au RNCP : le TOEIC et le BULATS. Les formations conduisant à des titres et diplômes sont largement minoritaires (mettons à part la VAE qui ne relève pas des listes). 

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Et si l'on exclut les demandes associées à un CIF, qui ne constituent jamais que le coup de pouce pour un dispositif en manque de financements mais ne témoignent pas du fonctionnement du CPF en tant que tel, on se retrouve avec une très faible proportion de certifications figurant sur les listes d'éligibilité. 

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Une statistique permet de constater le volume de travail inutile généré par le CPF : l'ensemble des certifications figurant sur les listes représente plus de 27 000 certifications. Si l'on considère que le RNCP recense 8 000 titres et que les CQP sont au nombre de 1 000 (avec quelques centaines de certifications inscrites à l'inventaire), on se rend compte que les mêmes certifications sont reprises à de multiples reprises par les listes nationales, régionales, de branche. Et surtout, 27 000 inscriptions pour au final une consommation centrée sur deux certifications, sans laquelle le CPF serait encore enlisé dans des balbutiements de démarrage. 

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Je n'ai jamais vraiment aimé opposer un soi-disant pays "réel" et les dirigeants qui seraient déconnectés. Mais il faut avouer que parfois, il faut vraiment se retenir. 

08/07/2015

Table rase !

Directeur formation d'un grand groupe aux activités multiples, mais une bonne partie sur les technologies. Plutôt en bonne forme (le groupe, mais le Directeur formation également) :

"J'ai eu l'aval des dirigeants, ils ont testé, ils sont ok, à part les formations obligatoires, on arrête tout. Plus de formations  ;

- tu stoppes l'activité formation ? 

- non, je la transforme : échanges de pratiques, learning expédition, codéveloppement, digitalisation, créativité, productivité....fini le format traditionnel ;

 

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- ils en pensent quoi les salariés ? 

- sur les premières actions, ils sont poussés plus loin que d'habitude, plus impliqués et plus bousculés, mais positivement ;

- pourquoi tu fais ça maintenant ?

- j'avais déjà commencé, c'est l'occasion de tout revisiter, tu penses bien que j'allai pas laisser passer...et sinon j'ai une demande, tu connais quelqu'un qui peut m'accompagner sur l'innovation ? 

- et comment, va voir par là, tu ne seras pas déçu : http://il-di.com"

Isolé ou précurseur ? 

07/07/2015

Toujours pas débloqué

Ce mardi 7 juillet se tient la réunion du COPANEF au cours de laquelle les partenaires sociaux vont se prononcer sur l'inscription sur la LNI des certifications inscrites à l'inventaire de la CNCP entre février et mai 2015. Soit 195 certifications, pour lesquelles le COPANEF s'apprête à prendre 186 décisions de rejet pour 9 avis favorables. Les heureux élus ? le PCIE et le B2I, cinq certifications de conducteurs (voyageurs et marchandises), le stage de préparation à l'installation et le diplôme de compétence en langues. Les raisons des rejets massifs ? d'une manière générale une aversion soutenue des organisations syndicales pour tout ce qui n'est pas diplôme ou CQP. Et tant pis pour les salariés qui souhaitent suivre des formations courtes, renvoyés à l'arbitraire de leur employeur. Dans le détail ? les organisations, essentiellement syndicales, ne veulent pas des tests. Exit donc le TOSA et le Voltaire. Pourtant une certification peut aussi bien vérifier une capacité à faire qu'évaluer un niveau de maîtrise d'une compétence. Et bien non, tant pis pour ceux qui considèrent que l'évaluation est pédagogique et permet de progresser en s'évaluant. 

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Annonce des décisions du COPANEF

Autres recalées ? les certifications associées à un outil. Pourquoi ? parce que trop "embedded" ou embarquées dans les outils. Oui mais si ce sont des compétences utiles pour des outils généralisés ? tant pis. Et pas plus de succès pour les certifications obligatoires (habilitations et autres) au motif qu'elles sont obligatoires et relèvent de l'employeur. Oui mais pourquoi ne pas appliquer la logique du permis de conducteur de transports et considérer que cela permet à des salariés, ou des demandeurs d'emplois, qui souhaitent exercer ces activités de s'y préparer ? 

Alors évidemment si l'on prend tout, il n'y a plus de listes.  Et voilà comment on parvient à illustrer la devise des Shadoks : 

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03/07/2015

Un décret sans qualité

Après la réaction d'humeur, retour sur l'analyse. Pourquoi le décret sur la qualité des prestations de formation soit n'aura aucun effet autre que la bureaucratisation du secteur, soit constituera une source infini d'arbitraire et donc de contentieux ? vous le saurez en lisant le commentaire "ligne à ligne" ci-dessous. Première hypothèse : le décret n'aura aucun effet. Par défaut de pouvoir gérer le volume, par incapacité à définir des critères inattaquables, par crainte des contentieux, par volonté également de ne pas rigidifier le marché ou de laisser le choix aux bénéficiaires, les financeurs procèderont à du référencement massif sur déclaration et à part le temps perdu à produire du dossier, on continuera comme avant. C'est le modèle du bilan de compétence qui fonctionne ainsi depuis 1990. Qui d'ailleurs peut prétendre que plus de 20 ans d'agrément des prestataires par les OPACIF ont garanti la qualité des bilans de compétences alors que l'Etat et les partenaires sociaux ont fait le diagnostic que les bilans étaient le plus souvent de qualité insuffisante et ont du coup créé le Conseil en évolution professionnelle ? 

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Pilote non certifié (et sans permis)

effectuant un dépassement de qualité

Soit les financeurs entreront dans le jeu du tri sélectif, avec une base juridique de piètre qualité, des critères mal définis et l'on aura des contentieux à répétition et de l'argent de la formation qui financera des procédures et des dommages et intérêts. 

Comme on le voit, dans les deux cas, la qualité est bien servie. Mais si quelqu'un a une lecture différente du décret et des raisons de se réjouir, surtout n'hésitez pas à m'en faire part ! c'est souvent dans la contradiction (ah la dialectique...) que l'on gagne en qualité.

COMMENTAIRE DECRET QUALITE .pdf

02/07/2015

Une bureaucratie sans qualité

On avait pas besoin d'attendre la publication du décret sur la qualité des prestations de formation pour savoir qu'on allait encore apporter une réponse absurde à la française (des textes, des obligations administratives, de la bureaucratie) à une question pourtant pertinente. Et puisqu'on me demande mon avis, je me fais un plaisir de le donner. 

INTERVIEW PUBLIEE PAR WK-RH 

« Le décret sur la qualité des formations répond peu sur le résultat, pas du tout sur l’efficacité »

Pour ce spécialiste de la formation professionnelle, le décret paru le 1er juillet imposant des critères pour contrôler la qualité des entreprises du secteur est une aberration qui répond bureaucratiquement à un objectif pourtant légitime.

par Manuel Jardinaud 02/07/2015 Liaisons Sociales Magazine

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Les six critères retenus pour contrôler la qualité des actions de formation financées par les OPCA, les régions ou Pôle emploi ont été publiés le 1er juillet par décret. Qu’en pensez-vous ?

On crée une obligation pour les financeurs, dont les OPCA, de regarder que les organismes de formation respectent eux-mêmes une obligation de qualité. De fait, ce texte crée un marché fermé de la formation continue, sous couvert de qualité, en introduisant une règlementation stricte pour l’accès au marché. On dit que la formation est libre et on crée des obligations pour y accéder. Il y a là une forte hypocrisie des acteurs. Il n’est pas exclu que de petits organismes ou des formateurs individuels ne puissent remplir ces critères très bureaucratiques alors qu’ils délivrent une formation de qualité. En fait, le texte se concentre sur des critères de structure, très peu sur le résultat et pas du tout sur l’efficacité.



Les organismes de formation devront être labellisés ou certifiés au plus tard en janvier 2017. N’est-ce pas un gage de qualité pour les salariés et les demandeurs d’emploi ?

Il faudrait prouver qu’un organisme de formation certifié ISO est plus performant qu’un autre sans label ni certification. Cela part d’un a priori non vérifié sur l’évaluation de la formation. C’est une réponse très mauvaise à une question par ailleurs légitime. En outre, cela peut créer un contentieux infini : un refus de financement aura une dimension arbitraire. C’est ce qui se passe déjà pour les bilans de compétences : les Opacif doivent labelliser les prestataires. En fait, ils ouvrent grand leurs listes, qui n’ont pas d’effet de filtre, et déréférencent quand il y a un problème. C’est une sanction a posteriori, pas toujours transparente, qui ne règle rien sur la qualité.



Qu’aurait-il fallu faire pour améliorer la qualité des formations ?

Je pense que l’on aurait très bien pu mettre en place un site de notation par les utilisateurs, salariés et demandeurs d’emploi, comme cela se fait dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. On aurait ainsi un effet bien plus fort et rapide. En outre, je crois qu’il aurait fallu augmenter les frais de gestion des OPCA pour leur permettre d’envoyer des gens sur le terrain pour vérifier sur place les actions de formation. Quand un OPCA a la capacité de bien connaître les prestataires, c’est le meilleur moyen d’avoir des formations de qualité et d’éviter la fraude. Avec ce décret, cela reste très administratif et centralisé et ne changera rien au final, à part exclure quelles petites structures. La qualité de la formation passe par la professionnalisation et une présence des financeurs auprès des organismes, pas par des textes et des nouveaux dossiers à ficeler.

18/06/2015

La classe virtuelle, c 'est pas du cinéma

Je me souviens du début des années 2000 quant Aubry faisait le service après vente de ses lois sur les 35 heures, expliquant que les entreprises allaient se réorganiser et qu'elles seraient plus efficaces. Un chef d'entreprise lui avait demandé si elle pensait sérieusement que les entreprises avaient attendu la loi pour réfléchir à leur organisation du travail.  L'histoire, on le sait, se répète souvent. Alors que le petit monde de la formation a les yeux rivés sur la sortie imminente du décret qualité, et que l'on va nous expliquer en tribune qu'il faut que les organismes de formation fassent de la qualité en se conformant à des critères administratifs et en remplissant des dossiers, pendant ce temps donc, il y a des organismes qui font de la qualité depuis des années, celle qui est basée sur le désir de bien faire, le professionnalisme, l'empathie avec les clients, la fierté de l'activité que l'on conduit, le respect des autres et de soi même, bref que des trucs qui rentrent mal dans les décrets. Parmi eux, MYCONNECTING qui met à disposition de ses clients des classes virtuelles pour suivre l'actualité de la réforme. 

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Et qui prend en charge pour ses clients toutes les démarches du CPF. Si vous voulez revoir la visioconférence, c'est possible ici : 

http://www.connectingenglish.com/espace/myconnecting_ress...

Et puisque l'on est dans la séquence de ceux qui préfèrent faire des efforts pour que ça marche plutôt que se lamenter que rien ne marche, saluons le premier OPCA interfacé avec le portail du CPF, je veux parler d'UNIFORMATION, ce qui permettra de fluidifier les demandes des bénéficiaires. Si tout le monde mettait autant de bonne volonté (attention scoop !)....on est persuadé que cela pourrait marcher ! Bonne visio.