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29/09/2015

Comme une légère crispation...

Terminé les séances de présentation, d'information, de prise en main de la réforme, fini le temps du "De quoi s'agit-il ?", "Comment ça marche ?", "Quelles sont les nouveautés ?" . Terminé donc le temps du  débat sur les finalités, du regard critique sur la réforme, du commentaire et des propositions à la pelle pour dire ce qu'il aurait fallu faire, pourquoi et comment. Bienvenue dans le temps de la prise de décision, des choix, des arbitrages et de la responsabilité. Et là, les choses se compliquent. Car la caractéristique majeure de la loi du 5 mai 2014 est malgré tout d'être une loi de liberté : liberté de définir le contenu des entretiens professionnels, de savoir à qui on les confie, de mettre en oeuvre ou pas le CPF, de définir son investissement formation, de décider de contractualiser ou pas sa relation avec l'OPCA, de redéfinir son calendrier et ses modalités de travail avec les IRP (Loi Rebsamen du 17 août). Bref, la notice de montage n'est pas fournie avec le mobilier et comme chacun sait, le montage d'un meuble Ikea est LE test de l'harmonie dans le couple. Du coup, la tentation de faire la peau au consultant affleure parfois...

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Mais pourquoi s'en prendre au formateur (la question se pose moins dans les actions de conseil, puisque la prise en compte du contexte permet d'aller plus loin dans l'accompagnement de la décision) ? parce qu'il vous liste les possibles mais ne vous dit pas ce qu'il faut faire, parce qu'il vous pousse à questionner vos pratiques antérieures, parce qu'il vous indique que ce que vous faisiez de longe date et vous apprêtiez à continuer à faire n'a strictement aucune valeur ajoutée (comptabiliser le 1 % ou les salaires dans l'investissement formation par exemple). Bref, parce qu'il vous bouscule sans vous fournir clé en main la solution. Lorsque l'on se donne comme objectif de faire apprendre la cuisine sans fournir de recette, il faut assumer le risque d'être désigné comme le responsable de la difficulté à réaliser un plat abouti. Comme dirait Brel, les risques du métier...et en même temps le plaisir retrouvé de quelques viriles entrées en mêlée qui pourraient bien s'avérer, au final, plutôt salutaires. 

Commentaires

À l'ancienne les entrées en mêlée ?

Écrit par : SYLVAIN | 29/09/2015

Pas tout à fait quand même....du frontal mais sans fourchettes, écrasements et autres pressions intempestives. Viril ET correct donc. Ça décrasse...

Écrit par : jpw | 29/09/2015

le problème avec la loi du 5 mars c'est qu'elle est à la fois ouverte : au delà du 1% tout est possible mais aussi renfermée sur des modèles dépassés (des commissions syndicales censées faire la pluie et beau temps), des pénalités inapplicables, des obligations pour les seules entreprise de plus de 50 salariés (80 % des salariés n'ont pas eu d'entretien pro à 5 mois de son échéance, normal 80 % des entreprises sont des PME/TPE en France).

Le responsable formation doit s'appuyer sur quelques certitudes s'il veut que son service survive dans des organisations qui le considèrent comme une source de coûts et de problèmes. Si rien n'est sûr rien ne se fera.

Le tort des pouvoirs publics est d'avoir voulu faire un coup de com avec la formation en 2014. Se refaire une santé en restant flou et généreux, ça ne coutait rien à l'époque mais ça va nous couter cher dans les prochaines années.

Écrit par : cozin | 30/09/2015

Bonjour,

Je ne sais pas si vous avez vu la nouvelle campagne de promotion du CPF.

Je ne peux pas m'empêcher de penser que, manifestement, les "communicants" prennent les salariés français pour des enfants de maternelle.

Les shadoks, au moins c'était marrant.

Écrit par : bcallens | 04/10/2015

Le monde politique et syndical se fiche éperdument de la formation et de sa réforme (passée par pertes et profits d'un calamiteux début de quinquennat).
Le but du Medef est de justifier la réforme afin de conserver la baisse à 1 % des cotisations formation, quant au ministère du travail il s'agit d'étouffer toutes les critiques et de mettre un couvercle jusqu'à 2017 sur cette calamiteuse réforme.

Par ailleurs la fin de la déclaration 2483 tombe à point nommé : plus de thermomètre l'an prochain pour mesurer les effets délétères de la réforme sur l'effort formation des entreprises, juste de la com. ministérielle et des dépêches relayées par l'AFP pour faire croire que le monde du travail trouve son compte dans le CPF.

Écrit par : cozin | 04/10/2015

Cela semble commencer pour le moins "moderato".

Les 4 vidéos, publiées le 01/10/2015, ont eu à cette heure les visualisations suivantes sur DAILY MOTION :

Compte personnel de formation : me former, j'y compte bien ! 302 vues
La reconversion professionnelle ? C'est possible avec le compte personnel de formation ! 213 vues
L'évolution professionnelle ? C'est possible avec le compte personnel de formation ! 115 vues
La qualification professionnelle ? C'est possible avec mon compte personnel de formation ! 112 vues

Pour avoir un point de comparaison, une vidéo intitulée "Un sosie de Johnny jugé pour avoir trop chanté" a été vue 80.681 fois dans le même temps..

Écrit par : Gerland | 04/10/2015

Andante plutôt...

Écrit par : bcallens | 06/10/2015

Les commentaires sont fermés.