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08/07/2015

Table rase !

Directeur formation d'un grand groupe aux activités multiples, mais une bonne partie sur les technologies. Plutôt en bonne forme (le groupe, mais le Directeur formation également) :

"J'ai eu l'aval des dirigeants, ils ont testé, ils sont ok, à part les formations obligatoires, on arrête tout. Plus de formations  ;

- tu stoppes l'activité formation ? 

- non, je la transforme : échanges de pratiques, learning expédition, codéveloppement, digitalisation, créativité, productivité....fini le format traditionnel ;

 

revolu5.jpg

- ils en pensent quoi les salariés ? 

- sur les premières actions, ils sont poussés plus loin que d'habitude, plus impliqués et plus bousculés, mais positivement ;

- pourquoi tu fais ça maintenant ?

- j'avais déjà commencé, c'est l'occasion de tout revisiter, tu penses bien que j'allai pas laisser passer...et sinon j'ai une demande, tu connais quelqu'un qui peut m'accompagner sur l'innovation ? 

- et comment, va voir par là, tu ne seras pas déçu : http://il-di.com"

Isolé ou précurseur ? 

Commentaires

C'est exactement cela, désormais en France on va faire un peu de tout, on l'appellera formation 3.0 (ou 4.0), ça ne coûtera rien, ça ne servira sans doute pas à grand chose mais ça permettra de se prétendre moderne et économe.

En attendant ce moment privilégié où des travailleurs se posaient durant quelques jours autour d'un animateur et réfléchissaient ensemble à une problématique, à la façon de travailler, d'améliorer ses pratiques, de connaître les bonnes pratiques, tout cela va être noyé dans un embrouillaminis de concept sans pratique, ni réflexion.

L'école en France était devenue une maison des jeunes (sans la culture), l'entreprise va devenir une maison des travailleurs sans formation.

Pour les langues, pour le numérique, pour le développement personnel l'avenir c'est la collection pour les nuls. 24,90 € (pour les livres les plus chers) et tellement plus pratique que ces rencontres humaines qui coutent chers et prennent du temps.

La réforme de la formation a réussi à tuer l'idée de former et de se former quand on travaille, c'est une belle victoire des apprentis sorcier au pouvoir depuis 2012.

Écrit par : cozin | 08/07/2015

Bonjour,

Il ne faut pas se faire d'illusions : Il faudra s'y mettre et même l'université dont on connaît le conservatisme sur ce point commence à réfléchir à une mutation possible (voir pour les cours de droit):

http://actu.dalloz-etudiant.fr/le-billet/article/la-pedagogie-a-luniversite/h/d1d3892551339b67da1f120e3e2c10b9.html

Le e-learning n'est pas nécessairement coûteux à condition d'utiliser des logiciels libres (qui existent) et de se débrouiller un peu dans la gestion d'un serveur sur Linux (contrairement à ce que l'on dit, linux est infiniment plus performant que windows - je l'utilise d'ailleurs quotidiennement).

Cela peut avoir un intérêt. Pour le moment, la réticence (notamment sur les MOOC) vient, outre le changement dans des habitudes très ancrées, à des questionnements sur le droit d'auteur. Encore que, pour un cours de droit par exemple, il arrive qu'il ne soit pas jugé suffisamment original pour justifier une protection. La preuve :

http://www.legifrance.gouv.fraffichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000024855596&fastReqId=2133911506&fastPos=1

Écrit par : bcallens | 08/07/2015

Le lien ne fonctionne pas : il s'agit d'un arrêt de la cour de cassation : Crim., 18 octobre 2011, n° 11-81404

Écrit par : bcallens | 08/07/2015

Je partage l'avis de bcallens : il faut s'y mettre sous peine de disparaître ! Après, il faut tout de même être réaliste, hormis le fait que les formations sont accessibles en ligne, rien ne diffère de ce qui était disponible auparavant : cd, cd rom, video, cassette audio, parchemin, papyrus, table de marbre...Si aucun de ces support n'a jamais supplanté la présence/compétence du formateur/expert, c'est que l'individu peine à se former de façon autonome. M'est avis qu'il faut intégrer ces modalités comme de supports pédagogiques qui viennent en complément du présentiel (réel ou virtuel) et permettront de trouver de nouveaux marchés et débouchés en s'affranchissant des notions de distance. Je suis prêt à prendre un millionième du marché chinois francophone. Pour une fois je suis sérieux. je vais partir en prospection en octobre.
Il y aura un avant le 5 mars et un après, comme le 11/09.

Écrit par : SYLVAIN | 08/07/2015

Ces nouvelles pratiques sont intéressantes : encore faut-il qu'elles soient animées par des personnes compétentes, dynamiques, créatives - de vrais leaders, avec un vrai projet. Et que les directions des sociétés concernées soient prêtes à investir de l'argent et du temps dans la réussite. Je crains que dans beaucoup de cas, ce sera plutôt la porte ouverte à un désengagement.
Actuellement le taux de complétude des MOOC oscille entre 6 et 7 % des inscrits. Pas mieux que le e-learning en autonomie donc. Autre problème avec les MOOC - les institutions commencent à réaliser que l'investissement est beaucoup plus onéreux que prévu au départ et que le ROI est très souvent négatif.
Mais je suis d'accord avec vous Sylvain - si ce type de plateforme est conçue dans une perspective blended - c'est à dire avec des modules ou des fonctionnalités qui comprennent des intervenants "live" à distance ou en présentiel, et que le programme est réellement intégré plutôt que "bundled", il y a des perspectives intéressantes.

Écrit par : Andrew Wickham | 08/07/2015

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