26/07/2015
Avant de partir...
Je résiste à tout...sauf à la tentation. Résultat, même après avoir enclenché le message d'absence, envoyé les derniers mails, posé sur un coin du bureau les derniers courriers (avec une lettre aux amis histoire que le courrier papier ne concerne pas que le paiement des factures, la banque, l'administration et autres mistoufles de la vie bureaucratique), même après avoir bouclé la valise, préparé la place pour les amis qui l'investissent, bref même en étant déjà passé à autre chose, et bien je ne résiste pas à vous faire partager la dernière propagande communication du ministère sur la réforme.
Bien évidemment, comme dans toute publicité communication institutionnelle, le message clé est que l'on a tout bien fait, même s'il a déjà fallu réviser plusieurs fois ce que l'on avait projeté de faire avant même de l'avoir fait. Passons.
On a retrouvé le fil conducteur de la réforme
Mais si je n'ai pas résisté, c'est surtout par égard aux organismes de formation en langues qui se débattent avec la réforme. Ils liront avec plaisir, j'imagine, à la page 3 du dépliant, la pépite suivante : "Toutes les certifications en langues étrangères sont désormais inscrites à l'inventaire et de fait éligibles au CPF". Vous avez bien lu, il est écrit que l'inscription à l'inventaire vaut éligibilité au CPF. Sans doute la torpeur de l'été a-t-elle pesé sur les rédacteurs et correcteurs. Parce que, dissipons toute fausse joie, c'est quand même une énorme boulette rédactionnelle. Les mauvaises langues en conclueront que même sur la communication ça patine. Et moi qu'il est vraiment temps de prendre congés.
23:47 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : formation, cpf, réforme, éducation, politique, ministère, vacances, congés
31/07/2014
Couleurs du Sud !
Si l'on doute que la terre est ronde, il suffit d'examiner le trajet d'un avion qui va dans le Sud : parti de Paris il survole le Groënland et la partie nord du Canada avant de se poser à San Francisco, la ville de la maison bleue. Le Forestier was here !
Car si l'on doutait que San Francisco était bien au Sud, (Sud-Ouest je vous prie...), il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder.
On est au Sud dès qu'on en voit de toutes les couleurs et qu'il y un peu d'excès : une maison bleue, c'est bien trop peu.
Au Sud, on aime les renversements de perspectives, ceux qui permettent de voir la vie un peu différemment.
Et comme il se doit, au Sud le rouge est de mise, il occupe les rues commerçantes mais aussi les no man's lands qui viennent singulariser les espaces urbains qui s'uniformisent.
Dans cette ville d'une autre Amérique, celle qui conserve encore des traces du monde d'avant, le vert est très présent. Moins qu'au Japon où il est une toile de fond permanente à l'intérieur de laquelle s'inscrive les vies humaines, mais d'avantage comme une touche artistique ou un tapis de jeu.
Et même lorsque la brume déploie ses rouleaux de gris sur la ville, on a le sentiment que c'est pour mieux faire contraste et rehausser le rouge vermeil du Golden Gate.
Et sans doute pour le plaisir, comme au théâtre, de dévoiler d'un coup d'un seul la scène aux yeux des spectateurs qui, en cet instant, redeviennent des enfants.
Même les House Boats de Sausalito ont subi les assauts de peintres fougueux aux pots colorés.
Mais qui donc a placé cette ville sous le signe de la Couleur ? on me dit qu'un consultant aurait apporté son concours à l'entreprise ? je n'en crois pas un mot.
Il faudra que je pense, à la rentrée, à faire évoluer ma raison sociale. Mais le problème, si je deviens Color Consultant, c'est qu'il risque d'y avoir pas mal de rouge et noir. Après tout, rouge et noir, c'es toujours bien.
15:08 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : san francisco, états-unis, amérique, congés, photos, couleur, vacances
26/07/2014
A l'Ouest
Si ce blog a quelque peu sommeillé au mois de juillet, il est bien le seul. L'actualité est une maîtresse tyrannique à qui les jours ne suffisent pas toujours. Mais pour l'heure, rideau. Et paradoxalement, la fermeture du cabinet jusqu'au 20 août va redonner un peu d'espace à ces chroniques quotidiennes qui ne l'étaient plus. Espace est le bon mot puisqu'il s'agit d'aller se perdre dans des paysages plus grands que soi, des villes sans fin et de prendre le temps de savourer les routes interminables tracées à la règle sans autre forme de procès. L'an dernier le voyage était à l'Est, au coeur de l'archipel japonais, cette année il sera à l'Ouest, là où le soleil se couche :
Elle est retrouvée
Quoi ? - L'éternité
C'est la mer allée
Avec le soleil
A l'Ouest, à la poursuite du soleil, dans la tanière du diable, l'un des endroits les plus chauds de l'Ouest. Pour se préparer à une rentrée qui sera plus chaude encore lors de laquelle il faudra s'atteler, notamment, à l'accompagnement du COPANEF pour la constitution de la liste nationale du CPF. Après quelques semaines sur le pont, il faudra donc redescendre dans la salle des machines. Et pour ne rien vous cacher, si le pont est un plaisir, la salle des machines est une excitation. Ce n'est donc pas pour faire le plein d'énergie que l'on part à l'Ouest, juste pour l'Ouest.
20:55 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ouest, congés, formation, cpf, éducation, mer, soleil, rimbaud
08/06/2013
Dans l'histoire
A l’heure du temps réel, autrement dit du présent et de l’instant comme horizon indépassable, ceux qui savent inscrire leurs actes dans l’histoire et dans le temps se font rares, et depuis hier se comptent un de moins avec la disparition de Pierre Mauroy. Fondateur du mouvement d’Education Populaire Léo-Lagrange, du nom du Ministre des Loisirs sous le Front Populaire, Pierre Mauroy se souvenait que l’ambition des congés payés ce n’était pas simplement le vélo, la 4 CV et tous les ouvriers parisiens sur les plages de Deauville (au Sud on se débrouillait déjà, merci), c’était aussi, comme le rappelle l’exposé des motifs de l’ordonnance promulgant les congés payés, un moyen d’accéder à la culture et à l’éducation et de se libérer du travail lorsque celui-ci prend une forme non émancipatrice mais aliénante. Pour Pierre Mauroy, le travail ne devait pas être sacralisé en lui-même, mais uniquement lorsqu’il permet d’avoir la fierté de la belle ouvrage, l’accès à l’autonomie professionnelle et la reconnaissance des compétences.
C’est en souvenir de Léo Lagrange et de l’éducation populaire que Pierre Mauroy décida de créer au sein du 1er Gouvernement socialiste de la Vème République, un Ministère du temps libre qui s’attira, par son intitulé, les railleries des imbéciles qui de l’histoire n’avaient rien retenu. Et sa suppression en 1983, sans que jamais une telle ambition ne réapparaisse ensuite, marque sans doute davantage la perte de la gauche que le tournant de la rigueur. Car c’est moins lorsqu’elle doit tenir compte des réalités économiques, comme on dit abusivement, que lorsqu’elle perd sa volonté d’éducation émancipatrice que la gauche cesse d’être elle-même. C’est peut être pour cela que, ces dernières années, Pierre Mauroy passait beaucoup de son temps à la Fondation Jean-Jaurès, lieu d’histoire, de temps et d’éducation.
11:24 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mauroy, temps libre, congés, gauche, parti socialiste, politique