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01/09/2015

A prendre du recui...

...on finit par perdre de vue ce que l'on regarde. Depuis 2007 a été engagé, par le précédent Gouvernement, un mouvement que le pouvoir actuel poursuit et amplifie : la centralisation et le regroupement des instances de régulation du champ social au nom du plus grand effet de levier et des effets de seuil. Avec Sarkozy nous avions eu la création des DIRECCTE, et la suppression des DDTEFP, la création des CCI de régions, et la suppression des chambres départementales, la fusion ASSEDIC - POLE EMPLOI ou encore le regroupement des OPCA. Avec Hollande nous avons le regroupement des Régions, la diminution du nombre des organisations représentatives (patronales et syndicales), la diminution du nombre de branches professionnelles. Réduction du nombre d'acteurs et création d'entités de grande taille sont donc, sans rupture, considérées par nos gouvernants comme la clé de l'efficacité. 

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Parallèlement, et là encore sans rupture entre l'avant et l'après 2012, on renvoie les acteurs de terrain (entreprises, salariés) à leur responsabilité, sans omettre cependant de les orienter dans le sens voulu par des procédures, conditions, normes et autres lignes de guidage, afin que la base, vous savez ce que c'est, ne s'égare pas dans des initiatives incongrues : de la responsabilité certes mais en suivant les panneaux indicateurs. 

Tout ceci nous donne un pilotage par le haut, comme si l'on faisait de l'aménagement du territoire uniquement à partir d'une vue d'avion et sans ne plus avoir véritablement de prise sur la manière dont se passe la vie au sol. La vision globale est certes une nécessité, mais on attend quand même avec impatience le premier vrai bilan de l'efficacité réelle de cette centralisation tous azimuts et de ses modes de régulation normés, à l'instar des modes d'action de l'Europe telle qu'elle s'est construite à ce jour. 

Commentaires

Macro(n) contre micro(n) si on osait !. En tout cas ceux qui pensaient réformer la formation se sont trompés d'époque. Nous ne sommes plus en 1960 quand Paul Delouvrier décidait de l'implantation des villes nouvelles depuis un hélicoptère. L'ENA, les indicateurs macro-économiques et la technocratie n'ont plus grand chose à apporter dans une économie des réseaux et de la connaissance.
En septembre le (prochain) ministre du travail disposera sans doute de moins d'informations que les professionnels du secteur qui rencontrent tous les jours les services formation et RH des entreprises.

LA SITUATION EST CATASTROPHIQUE POUR LES APPRENTISSAGES PROFESSIONNELS.
Aucun communiqué de victoire ne pourra empêcher les travailleurs d'ouvrir les yeux, la formation est devenue inaccessible (ou peu s'en faut) et durablement atteinte par une réforme impensée et improvisée.
Elle mettra des années à s'en remettre sans une prise de conscience au plus haut niveau qu'on a fait n'importe quoi depuis 2013 (comme dans le domaine de l'emploi ou le gvt actuel rame pour rattraper les errements de 2012-2013).
Comme vous l'écriviez il y a quelques semaines, il y a 2 pays désormais, celui qui essaie de travailler et d'apprendre malgré les règlementations stupides et celui des pouvoirs publics, dans leur conforts et ors ministériels.
En tout cas si la déléguée à la formation et le ministre du travail viennent de quitter le navire ce n'est pas très bon signe.

Écrit par : cozin | 01/09/2015

Bonjour,

Ce qui est particulièrement inquiétant,c'est le fait que le gouvernement fait très exactement le contraire de ce qu'il dit vouloir faire.

Quand il affirme vouloir simplifier, il complique.

Quand il affirme vouloir aider les acteurs économiques, il s'ingénie au contraire à mettre sable dans les rouages de la mécanique au lieu d'y mettre de l'huile.

Je ne sais pas si cela peut rassurer, mais dans certains pays limitrophes, la situation est pire encore...

Écrit par : bcallens | 02/09/2015

Le prix du CPF.
Non seulement le gvt avait déjà claqué 30 millions dans "le système d'information sur les heures de formation que le monde entier nous envie" mais il va falloir compter le temps passé en traitement administratif et le prix de la certif.
Un grand OF ami a fait ses calculs.
Pour une formation de 30 heures vendue 900 euros (30 euros par heure) :
- 2 h 30 par dossier (il faut aller jusqu'à créer le compte pour des salariés illettrés ou incapables de le faire) soit 250 euros
- la certification PCIE (car le TOSA n'est accepté que par certains OPCA) encore 70 euros

Cout total au moins 320 euros pour une formation vendue 900 euros soit plus du tiers du prix constitué de cet invraisemblable conte de fée qui s'appelle le CPF.

Au résultat avec 600 millions de budget CPF il y aurait peut être donc 200 millions qui pourraient partir en frais administratifs inutiles.

Il ne va rester lourd pour former 15 millions de salariés et 5 millions de chômeurs.
Ni beaucoup d'OF non plus qui supporteront encore des mois ces c......)

Écrit par : cozin | 02/09/2015

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