26/07/2015
Avant de partir...
Je résiste à tout...sauf à la tentation. Résultat, même après avoir enclenché le message d'absence, envoyé les derniers mails, posé sur un coin du bureau les derniers courriers (avec une lettre aux amis histoire que le courrier papier ne concerne pas que le paiement des factures, la banque, l'administration et autres mistoufles de la vie bureaucratique), même après avoir bouclé la valise, préparé la place pour les amis qui l'investissent, bref même en étant déjà passé à autre chose, et bien je ne résiste pas à vous faire partager la dernière propagande communication du ministère sur la réforme.
Bien évidemment, comme dans toute publicité communication institutionnelle, le message clé est que l'on a tout bien fait, même s'il a déjà fallu réviser plusieurs fois ce que l'on avait projeté de faire avant même de l'avoir fait. Passons.
On a retrouvé le fil conducteur de la réforme
Mais si je n'ai pas résisté, c'est surtout par égard aux organismes de formation en langues qui se débattent avec la réforme. Ils liront avec plaisir, j'imagine, à la page 3 du dépliant, la pépite suivante : "Toutes les certifications en langues étrangères sont désormais inscrites à l'inventaire et de fait éligibles au CPF". Vous avez bien lu, il est écrit que l'inscription à l'inventaire vaut éligibilité au CPF. Sans doute la torpeur de l'été a-t-elle pesé sur les rédacteurs et correcteurs. Parce que, dissipons toute fausse joie, c'est quand même une énorme boulette rédactionnelle. Les mauvaises langues en conclueront que même sur la communication ça patine. Et moi qu'il est vraiment temps de prendre congés.
23:47 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : formation, cpf, réforme, éducation, politique, ministère, vacances, congés
Commentaires
Merci Jean Pierre pour ce bel exemple de propagande gouvernementale totalement déconnectée de la situation réelle du pays (mais depuis la guerre 14-18 les Français sont sans doute habitués à prendre avec des pincettes les communiqués de victoire des états majors).
La réforme de la formation entreprise depuis 2013 est nullissime et ne parviendra jamais à atteindre ceux qu'elle est censée aider:
- les chômeurs ne se formeront pas plus (à quel travail d'ailleurs), ils seront tout au plus occupés dans des stages inutiles (mais de ce fait décomptés des statistiques ce qui est déjà beaucoup pour les autorités administratives et politiques)
- les travailleurs indépendants auront un compteur CPF sans la moindre heure de formation (personne ne veut ni ne peut payer)
- les travailleurs des TPE ne pourront pas utiliser seuls leur CPF (et le Conseil en Evolution Professionnelle est une douce utopie)
- les travailleurs précaires ou les intérimaires ne pourront accéder à la moindre formation dans les prochaines années
- les Français en général auront été dotés d'un compteur (conteur) fallacieux qui égrènera de vaines heures de non formation
D'un système imparfait et peu équitable les pouvoirs publics ont fait une ruine. Mêlant désormais une école en déliquescence, un apprentissage déclinant et une formation professionnelle déstabilisée nous avons sans doute tiré le ticket perdant pour la société de la connaissance et de l'information.
Si en 2016, après des efforts immenses, 30 ou 40 000 personnes pouvaient utiliser leur CPF son plafond serait vite atteint (financier notamment).
Quand on sait que 5 à 6 millions de personnes ne disposent pas du minimum pour travailler (le socle des compétences) on mesure bien l'écart entre les visées de ce compteur (conteur) vain et couteux et les besoins réels des travailleurs.
Écrit par : cozin | 27/07/2015
Bonjour,
Il y a en ce moment une campagne notamment sur twitter (rue de la formation pour ne pas les nommer...). Par moments, je ne résiste pas à la tentation de retwitter avec un commentaire un peu vif...
D'autant, qu'à lire certains de ces messages, on est bien obligé de constater qu' il ne s'agit pas seulement de faire la "promotion" des divers dispositifs ; il s'agit aussi de s'attaquer aux détracteurs (nombreux...) de cette (calamiteuse) réforme.Certains tweets sont sans ambiguïté à cet égard.
Cela étant, bonne vacances. Mais prenez quand même votre ordinateur avec vous !
Écrit par : bcallens | 27/07/2015
Servir la soupe aux pouvoirs publics permet d'espérer récupérer quelques lichettes.
Écrit par : cozin | 27/07/2015
Bonnes vacances jpw - amplement méritées : vous avez largement contribué à éclairer notre interprétation de cette réforme à rebondissements - un grand merci pour ça! J'avais aussi noté cette affirmation que toutes les certifications langues étaient inscrites à l'inventaire et étaient donc accessibles via le CPF. C'est un peu plus compliqué que ça en effet...
Écrit par : andrew wickham | 27/07/2015
Au passage...Il n'y a pas que les langues dans la vie..
Écrit par : bcallens | 27/07/2015
Au passage je vous conseille cet article où l'on mesure l'intérêt limité du TOEIC et autres tests pour les entreprises aujourd'hui
http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/management/formation-elearning/021226429366-tests-de-niveau-d-anglais-ce-que-les-entreprises-en-pensent-201427.php
Encore une idée dépassée pour le CPF. De nombreux salariés ont besoin de pratiquer leur anglais, pas de passer des tests (qui étaient évidemment accessibles avant cette délirante invention du CPF).
Écrit par : cozin | 27/07/2015
@bcallens
Comment ça il n'y a pas que les langues dans la vie? Pour ceux que ça amuse et qui comprennent l'espagnol, voici l'auto-proclamé "plus grand polyglotte de tous les temps" démontrant sa maestria ;-)
@cozin
en effet le dispositif de certification aux langues est loin de répondre aux besoins réels des entreprises et des salariés. Mon point de vue sur cette question dans un article d'Entreprises et Carrières:
http://www.wk-rh.fr/actualites/detail/84160/inquietudes-sur-la-mise-en-oeuvre-du-cpf-langues.html
Écrit par : Andrew Wickham | 27/07/2015
Bonnes vacances à vous Jean-Pierre !
Nota: la dernière page qui ne faisait pas grand cas des OPACIF était aussi à noter.
Écrit par : Olivier PHELIP | 27/07/2015
quand on lit la prose du Ministère du Travail on se rend compte que ces gens là s'estiment fiers du travail réalisé depuis 1 an et demi.
C'est comme si dans un magasin tous les employés s'apprêtaient à partir en vacances alors qu'aucun client n'entraient plus dans le magasin depuis des mois. Faut-il dans ce cas féliciter les salariés d'avoir accompli des taches inutiles ou bien remettre en cause la pertinence des missions qu'on leur a confié ?
Un fonctionnaire est finalement un bon petit soldat qui ne doit jamais s'interroger sur la pertinence des ordres qu'il exécute Il s'exécute donc sans états d'âme en se disant qu'en haut lieu on doit savoir pourquoi il faut faire ce travail.
Ce n'est plus du tout comme cela que fonctionnent les entreprises, chaque salarié est un élément important de l'organisation et son avis (surtout s'il est sur le terrain) doit nécessairement être pris en compte pour que l'organisation survive ou se développe.
A l'âge des réseaux l'Etat devrait devenir enfin raisonnable et cesser de s'occuper de tout ce qu'il ne sait plus faire.
Écrit par : cozin | 27/07/2015
Pas de chance pour le pays, en 2014 pôle emploi a disposé de plus d'argent pour former et les résultats n'ont pas été au rendez vous. http://premium.lefigaro.fr/emploi/2015/07/27/09005-20150727ARTFIG00321-la-formation-par-pole-emploi-impuissante.php
C'est tout "l'esprit" de la loi Sapin de 2014 qui est remis en question ! on a déshabillé les entreprises, détruit le Droit à la formation pour doter Pôle emploi d'argent dont il ne fait pas bon usage.
Écrit par : cozin | 28/07/2015
Après le passage du PCIE et non du TOSA (allez savoir pourquoi...) lors de la dernière commission d'éligibilité CPF comme certification bureautique pour les demandeurs d'emploi...
Voici la réponse édifiante d'Opca transports concernant un devis de formation Excelpour un demandeur d'emploi, formation sanctionnée par le passage du PCIE pour le module tableur.
"Bonjour,
Merci de revoir l’intitulé de formation sur Dg et Devis ( car code 146867 correspond au PCIE ) ou revoir le code d’éligibilité."
Qu'aurions-nous dû mettre sur le devis ?!!!!!
Non seulement nous sommes obligés, centres de formation à nous affilier à des entreprises certifiantes (ou justes diffuseurs de certifications créées par des sociétés basées en Irlande ou Luxembourg...)afin de pouvoir certifier nos formations pour prouver la qualité de celles-ci mais en plus, les Opca, qui nous obligent à cela, ne connaissent même pas le fonctionnement du propre système qu'ils contribuent à imposer !
Nous marchons sur la tête, et continuons dans le doux monde de la réforme CPF, royaume de l'absurde dans son acception la plus totale et profonde sur le terrain.
Quand cette plaisanterie va-t-elle s'arrêter ?
Quand va-t-on pouvoir travailler avec des personnes compétentes ?
Quand va-t-on créer un label qualité pour les Opca par les centres de formation et les obliger à travailler correctement eux ?
Quand ?
Écrit par : Virginie | 30/07/2015
Bonjour,
Et le temps presse...Car le temps joue un grand rôle dans les conséquences de cette pétaudière.
Je ne vais pas répéter encore et toujours qu'il faut supprimer toutes ces références à ces certifications et au final en revenir à faire du CPF un "DIF amélioré".
Pour le moment, les pouvoirs publics s'agrippent à leurs fantasmes (pour combien de temps ? ) comme on peut le constater ici :
http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-81086QE.htm
Écrit par : bcallens | 30/07/2015
Un flagrant délit d'incompétences.
Pour foirer la réforme comme elle l'a été depuis janvier 2013 il fallait s'y mettre à plusieurs
- des partenaires sociaux ne représentant qu'eux même (ou presque puisque moins de 5 % des salariés du privé sont syndiqués)
- un Parlement aux ordres, reproduisant mot à mot un inutilisable accord interprofessionnel (ANI du 14/12/2013)
- des pouvoirs publics ne connaissant rien au dossier mais plein d'arrogance et de suffisance (le ministre du travail de 2014 déclarant qu'il réformait la formation pour les 40 prochaines années)
Désormais (comme d'ailleurs en matière d'emploi depuis 2013) les Français ont quotidiennement sous les yeux les résultats d'une idéologie née au milieu du XIX ème siècle et d'un Etat devenu obèse et incompétent (notre plus grand handicap du pays pour les prochaines années)
M'est avis que rien ne changera avant 2017 (au mieux) et qu'on aura simplement droit à la communication de cabinets de conseil qui tenteront, comme pour le chômage, de masquer la déroute économique et sociale actuelle de notre pays.
Écrit par : cozin | 30/07/2015
"on aura simplement droit à la communication de cabinets de conseil qui tenteront, comme pour le chômage, de masquer la déroute économique et sociale actuelle de notre pays.-
La machine est déjà en marche :
http://ruedelaformation.org/
Écrit par : bcallens | 30/07/2015
@cozin @bcallens
Didier, Bruno, je cherche par tous les moyens des statistiques sur le Dif - en particulier son budget annuel, le nombre de dossiers, les types de formation, la partie financée par les OPCA versus la partie employeur, etc. Les chiffres que je trouve (jaune budgetaire, enquêtes du Cereq, du Conseil d'état et du Sénat) ne donnent que des informations partielles. On entend partout que le rythme des validation des parcpurs DIF étaient de 60 000 par mois, que les formations langues représentaient 35% des parcours, mais on n'a pqs les sources. Savez-vous oû on peut les trouver?
Merci d'avance
Andrew
Écrit par : Andrew Wickham | 30/07/2015
@cozin @bcallens
Didier, Bruno, je cherche par tous les moyens des statistiques sur le Dif - en particulier son budget annuel, le nombre de dossiers, les types de formation, la partie financée par les OPCA versus la partie employeur, etc. Les chiffres que je trouve (jaune budgetaire, enquêtes du Cereq, du Conseil d'état et du Sénat) ne donnent que des informations partielles. On entend partout que le rythme des validation des parcpurs DIF étaient de 60 000 par mois, que les formations langues représentaient 35% des parcours, mais on n'a pqs les sources. Savez-vous oû on peut les trouver?
Merci d'avance
Andrew
Écrit par : Andrew Wickham | 30/07/2015
Sinon,
Pour une modeste éclaircie:
http://www.uniformation.fr/Actualites/A-la-Une/Uniformation-muscle-son-financement-pour-les-formations-CPF-diplomantes
Bon été à tous !
Écrit par : Olivier PHELIP | 30/07/2015
Les seules questions qui vaillent avec la "réforme" sont les suivantes
1- combien de personnes qui n'avaient pas accès à la formation pourront-elles pu se former en 2015 ?
La réponse sera probablement ZERO
2- combien de personnes qui avaient accès à la formation ne pourront-elles plus se former en 2015 (et les années suivantes) ?
La réponse est : probablement des centaines de milliers
3 - Et enfin une question subsidiaire : Quand l'expérience sociale en cours depuis 2012 sera terminée (on l'espère en 2017) combien de personnes supplémentaires auront perdu leur emploi : sans doute 1 million
Écrit par : cozin | 30/07/2015
Bonjour,
On n'a jamais eu de chiffres précis.
Cela étant, pour apprécier le succès d'un dispositif tel que celui-là, il ne faut pas raisonner en nombre, par exemple de dossiers en cours ou de dossiers "validés" . L'information n'est évidemment pas inutile, mais elle n'est que partielle.
Pour ma part, j'estime que le seul calcul permettant de se faire une idée du succès ou de l'échec d'un dispositif tel que le DIF ou le CPF (même en présence d'abondements qui peuvent fausser le calcul s'agissant du CPF) consiste à faire le rapport entre le nombre d'heures consommées et le nombre d'heures consommables au niveau global.
Et, là, on a toujours su qu'à la fin de 2014, c'était au moins un milliard d'heures qui était en déshérence. Et ce milliard d'heures était mobilisable dès le 1 janvier 2015.
Alors, quand on me parle de nombre de dossiers en cours, on a du mal à refréner un sourire crispé.
Ce CPF est une supercherie car on nous le présente comme universel. Du fait même des modalités de mise en œuvre, on peut en douter.
C'est une "technique" classique : on nous présente un dispositif ambitieux dans son principe mais que l'on neutralise au niveau de ses modalités d'application. On est en plein dans l'escroquerie intellectuelle.
Écrit par : bcallens | 31/07/2015
le CPF ne marche pas mais plus grave encore l'effort (modeste) formation du pays est totalement annihilé depuis 2014 parce que la réforme encourage les entreprises à désinvestir dans la formation au profit d'un impossible compte formation.
On a prétendu sécuriser 30 millions d'actifs au moyen d'un infernal compteur avec 20 euros par an et par personne (au mieux). C'est une plaisanterie qui va nous coûter très cher dans les prochaines années.
Désormais l'éducation, l'apprentissage et la formation sont mal engagés en France.
La société de la connaissance cueille à froid un pays qui a fait de la procrastination et de l'impuissance administrative mêlées son mode de développement.
Écrit par : cozin | 31/07/2015
Je suis dans les devoirs de vacances...
Si j'ai bien compris, il y a à peu près 720 000 DIF validés en 2014 (60 000 X 12 mois). Si on considère que la durée moyenne était de 25 heures, on obtient 18 millions d'heures. Si le taux de prise en charge moyen est de, je ne sais pas, 25 euros, on arrive à 450 000 M€. Un demi-milliard environ. Or le CPF "sanctuarise" 800 M€, je crois. Donc, le budget prévu pour le CPF devrait largement couvrir celui qui était consacré au DIF - il y aurait même une hausse du budget par rapport à 2014. Confirmez-vous ce calcul ou suis-je à des années lumière du vrai chiffre?
Écrit par : andrew wickham | 31/07/2015
Je crois qu'il y a eu au mieux (pas en 2013 puisqu'on avait décrété que le DIF était en fin de vie) 600 000 DIF par an (soit 50 000 par mois en moyenne). Pas facile de connaître le vrai prix du DIF puisqu'il pouvait être financé par 3 moyens : la professionnalisation, le Plan ou le CIF. La Cour des comptes avait estimé en 2008 que le prix moyen d'une heure de DIF était de 42 euros tout compris (rémunération du stagiaire compris).
Il y a donc eu une dépense de 200 à 300 millions d'euros par an (sur un total de 100 fois plus soit 30 milliards peut être).
Effectivement 600 à 800 millions sont dévolus au CPF sauf que
- les formations seront bien plus couteuses que le DIF car principalement longues (plus de 70 heures) et en inter-entreprises
- les salaires seront pris en compte à hauteur de 50 % des dépenses pédagogiques (sur le temps de travail).
Mais surtout, ce qu'on feint d'oublier c'est que parallèlement énormément d'entreprises ont décidé de diminuer fortement leurs dépenses du plan de formation (on passe souvent de 0,9 % à plus rien).
Par ailleurs les PME/TPE verront une forte baisse des budgets mutualisés (peut être 80 % comme l'a calculé la Cour des Comptes).
En gros le Plan de formation restera actif pour les formations obligatoires ou des formations de haut niveau pour quelques cadres ou ingénieurs, les salariés peu qualifiés (des grandes structures) auront quelques possibilités de se former sur leur Socle des compétences.
Pour la classe moyenne des employés ce sera la berezina, personne ne voudra payer et seuls les salariés payant de leur poche et se formant sur leur temps libre pourront évoluer avec le travail.
Écrit par : cozin | 31/07/2015
Merci beaucoup Didier!
En effet, une des difficultés majeures pour pouvoir comparer les deux dispositifs est d'estimer les sources de financement du DIF - la partie payée par les entreprises et la partie OPCA, alors qu'avec le CPF, même si les entreprises apporteront des abondements dans certains cas, la plus grande part sera vraisemblablement financé par les OPCA.
En revanche le CPF langues va être, d'après nos sources, un DIF bis, dans la mesure où certaines grandes entreprises qui "diffaient" les langues tentent aujourd'hui de les "Cépéiffer". On voit donc, comme avec le DIF, des parcours plutôt courts.
Quant à ce qui sera compris dans la prise en charge, certains OPCA (Opcalia notamment) proposent, en tout cas pour le moment, des prises en charge de 35 à 50 € /heure pour les seuls frais pédagogiques, les salaires en cas de formation dans le temps de travail étant pris en charge en sus.
Écrit par : andrew wickham | 01/08/2015
@Andrew
Pour connaître les critères de prise en charge du CPF par les OPCA, il existe un outil ad hoc créé par le FPSPP :
http://site2.fpspp.org/FPSPP7_WEB/FR/CPF_OPCA.awp
Écrit par : Olivier PHELIP | 01/08/2015
Merci Olivier, génial!
J'avais entendu parler de la gestation de cet outil, mais je ne savais pas qu'il était déjà en fonctionnement. Petit à petit, les choses deviennent plus claires, grâce notamment à la bonne volonté de certains acteurs, plus conscients que d'autres de l'importance de la transparence et de l'accompagnement des acteurs.
Écrit par : andrew wickham | 01/08/2015
@olivier
désolé de te re-solliciter, mais je suis tombé sur un os - chaque OPCA a une vingtaine de prises en charge, et je n'ai pas les clés - les codes CCN et IDCC correspondent à quoi? Ce sont les codes CPF?
Écrit par : andrew wickham | 01/08/2015
@andrew
Les codes "CCN" et "IDCC" correspondent respectivement au numéro de brochure de la Convention Collective Nationale et à l'IDentifiant de la Convention Collective.
Exemple:
Pour la Convention collective nationale des acteurs du lien social et familial:
CCN: 3218
IDCC : 1261
Pour le moteur de recherche associé:
https://www.elections-professionnelles.travail.gouv.fr/web/10156/17
L'intérêt de cette présentation est qu'un salarié méconnait souvent le nom de l'OPCA dont dépend son employeur. En revanche, il sait la plupart du temps quelle CCN lui est appliquée.
Ce n'est pas encore l'idéal (il aurait été préférable d'avoir un moteur de recherche autour du libellé de la CCN car les 2 codes utilisés ne sont pas vraiment "grand public") mais c'est une bonne première brique.
Écrit par : Olivier PHELIP | 01/08/2015
Se rend-on compte aujourd'hui du bazar que le CPF va introduire dans la formation ? Quelqu'un a-t-il mesuré l'ambiguïté du dispositif, ses impasses, son absence de financement et de praticabilité ?
1) Le financement est totalement différent selon les OPCA et les branches, de 12 euros à 60 euros (ou plus). comment accepter ces différences de traitement sachant qu'à moins de 25 ou 30 euros aucune formation ne sera sans doute possible (en inter entreprise) ?
2) Le financement d'une action de formation s'étalant sur plusieurs mois ou années (la formation de Garçon-Vacher d'alpage en 800 heures) comment passer des financements d'un OPCA à l'autre si le salarié change d'employeur ou perd son emploi en cours de formation ?
3) le salarié devient le co-contractant avec l'organisme de formation (plus de convention de formation mais donc un contrat commercial classique)
- Comment le salarié choisira-t-il sans l'aide de son employeur un organisme de formation (comment être sûr que la formation sera éligible et financée ?)
- Que se passe-t-il si le salarié ne se rend pas à la formation, paiera-t-il des indemnités à l'organisme de formation (je doute que l'OPCA les paie) ?
- Que se passera-t-il quand le prix de la formation sera supérieur à celui de la prise en charge, comment faire payer le salarié sur une facturation complémentaire (en y ajoutant bien évidemment 20 % de TVA) ?
- Quelle est la responsabilité de l'employeur en cas d'accident durant le stage (comment peut-il être responsable alors qu'il n'est pas au courant de la tenue d'une formation) ?
- Comment enfin peut-on laisser espérer qu'un quelconque conseil en évolution professionnelle (CEP) permettra de démêler ce bordel installé par les pouvoirs publics depuis 2 ans ? (quelle légitimité pour choisir à la place du salarié et de l'employeur une formation, quelle connaissance du secteur professionnel, de l'intérêt de la formation, quelles capacités de financer...) ?
Comme nous l'a dit une des plus grandes société de transports publics en France, "le CPF est un non évènement".
Non seulement il est un non évènement mais il est condamné soit à se dissoudre dans un CPA encore plus complexe et inutile en 2017 ou bien à disparaître via une nouvelle loi formation en 2018.
Écrit par : cozin | 01/08/2015
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