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06/01/2017

AVANT, LA FORMATION ÇA RAPPORTAIT

En ce temps là, lorsqu’il y avait 8 stagiaires dans la salle, c’était un petit groupe. Le plus souvent, on était 12 ou 15, et parfois jusqu’à 20. Quand on organisait pas des Conférences d’actualité avec 100 participants ou plus. Tout était à deux chiffres : les marges et la croissance. La formation ne connaissait pas la crise, les catalogues enflaient exponentiellement, les commerciaux faisaient de la gestion de flux, comme les OPCA et les Responsables Formation. La dynamique semblait ne jamais devoir s’arrêter. Et en plus, on faisait plaisir et on se faisait plaisir. Mais qui a eu l’idée de mettre le réveil ?

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09/05/2016

Prêts pour l'entrepôt ?

C'est la poétique dénomination du futur outil de gestion de la qualité des organismes de formation. Vous n'y croyez pas ? il suffit d'aller jeter un coup d'oeil à l'appel d'offres du FPSPP pour la mise en place du susdit. Pour se sortir du piège de la pitrerie règlementaire instaurée par la loi du 5 mars 2014 sous l'appellation "Qualité", les vieilles méthodes sont de sortie : les OPCA n'ont ni le temps ni les moyens d'apprécier les garanties de qualité offertes par plusieurs dizaine de milliers de prestataires de formation ? retournons le problème et faisons travailler ceux-là même qui prétendent faire métier de la formation. Ils seront désormais tenue de garnir 'l'entrepôt de données" dans lequel ils devront montrer patte blanche et cocher consciencieusement toutes les cases garantissant qu'ils garantissent la qualité de leurs prestations ou plutôt qu'ils disposent d'outils aussi indispensables à la qualité que des livrets d'accueil ou des évaluations de la satisfaction puisque la qualité se résume à des critères préétablis et standardisés. 

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Cumul de qualités : entrepôt et usine à gaz

Dans ses déclarations de début d'année, Manuel Valls s'était engagé à ce que l'on ne demande pas plusieurs fois à une entreprise des informations dont l'administration dispose déjà. Après leurs comptes rendus au fisc, leur bilan pédagogique remis au ministère du travail, les organismes de formation devront également nourrir le big data de l'entrepôt. Car le fantasme du pilotage de la formation professionnelle par le Big Data est manifestement assez largement partagé par ceux qui pensent qu'entre le SI du CPF et l'entrepôt on va pouvoir utilement piloter la formation en France. D'autres,  auront juste l'impression d'une légère fumisterie. 

Pour aller y voir par soi-même, c'est par ICI.

12/02/2016

O comme....ORGANISME DE FORMATION

Silence on coule !

 Personne, je dis bien personne, n’a jamais été capable de m’expliquer sérieusement (je ne parle même pas de me convaincre) pourquoi il y aurait trop d’organismes de formation en France et pourquoi ce serait une bonne nouvelle que certains ferment leurs portes.

Les escrocs ? entend-on dire qu’il y a trop de banquiers, d’assureurs, d’entrepreneurs du BTP (liste non exhaustive, évidemment) lorsque l’on apprend qu’il y a quelques véreux dans la profession ?

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Bonjour ? 

La qualité ? doit-on fermer toutes les gargottes au motif qu’elles ne sont pas au guide Michelin, quand bien même elles auraient des clients ? Et en quoi d’ailleurs le nombre de gargottes influerait sur la qualité de la gastronomie dans les trois étoiles ?

Faciliter le choix du consommateur ? J’ai cru comprendre que la concurrence était bénéfique pour le consommateur et que plus un marché était ouvert plus le consommateur en bénéficiait ? J’ai mal compris ?

Alors n’hésitez pas à venir m’expliquer.

07/12/2015

Un exemple, parmi d'autres

Je dirige un organisme de formation qui travaille dans le secteur de la santé. Mon activité a du sens : professionnaliser tous ceux qui contribuent au bien être d'autrui. J'aime mon travail. Je trouve juste qu'il prend une tournure étrange depuis quelques temps. Tout d'abord, il a fallu que mes programmes soient agréés par un organisme qui ne nous connaît guère, l'OGDPC, mais nous évalue, ou plus exactement évalue les dossiers qu'on lui envoie, lorsqu'il ne les perd pas. Et qui envoie des messages automatiques pour dire qu'il n'a pas les moyens de répondre aux mails qui lui parviennent. 

Après avoir franchi l'habilitation sectorielle, ce qui prend quelques mois tout de même, j'ai du ensuite mettre en place des certifications, sinon mes clients ne pouvaient plus bénéficier des financements issus de leurs cotisations. Pas de problème, j'en ai construit plusieurs. Mais la  CNCP refuse de les examiner si je n'ai pas un parrain. Cela commence à sentir l'Italie.  Les ministères sont aux abonnés absents (on ne peut pas choisir, on ne vous connaît pas...et autres réponses dignes d'un service public), les branches dont je dépends ont soit des conflits paritaires, soit des oppositions syndicales aux certifications non diplomantes, soit des organismes de branche concurrents...soit les trois à la fois.

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Pour les Conseils régionaux, il paraît qu'ils ont autre chose à faire. Moi aussi, il faudrait par exemple que je m'occupe de mes clients, mais il faut quand même que je continue à chercher. Après avoir trouvé et fait inscrire mes certifications à l'inventaire, toujours sur décision d'une commission qui ne connaît que nos dossiers,   il  faut que je fasse le tour des branches professionnelles pour qu'elles prennent mes certifications sur leur liste CPF. Et souhaiter que les décisions paritaires soient  rapides, qu'il n'y aura pas de blocage du dialogue social ou pas d'intérêts concurrents. Puis il faut que je fasse le tour des 13 régions pour avoir également une décision d'inscription sur les listes CPF sinon les demandeurs d'emploi et salariés d'autres branches ne pourront se former à des métiers qui les intéressent. Ou alors j'ai la Rolls, la LNI établie par le COPANEF, mais si j'en juge par la dernière décision, plus de 200 certifications examinées, 9 retenues, c'est pas gagné. Alors je me dis que je pourrai développer des certifications dans le cadre du socle de compétences, mais j'apprends qu'il y a eu 176 candidats et 6 retenus, sans motivation ni explication de la décision, le COPANEF ayant décidé tout seul qu'il avait pouvoir d'habiliter des organismes. Mais je persiste et je vais toujours envoyer mon dossier. 

Et là je viens d'avoir un OPCA en ligne qui m'indique que si je ne suis pas référencé ou certifié, en tant qu'organisme, avant le 1er janvier 2017, je ne serai plus financé. Il paraît que les organismes qui vérifieront mon dossier doivent eux mêmes déposer un dossier pour être référencés comme référenceurs. Je pourrai peut être tenter ma chance...je plaisante, c'est nerveux.  Il me reste donc 2016 pour obtenir une certification, après avoir fait certifier mes programmes, mes formations et mon éligibilité CPF. Je n'ai même pas le temps de me dire que la réforme devait, avec la défiscalisation, nous faire échapper à la bureaucratie et retrouver du sens. Parce que si je ne trouve pas le temps de m'occuper de mes clients, j'échapperai peut être à la bureaucratie de la formation mais ce sera pour mieux me confronter à celle de POLE EMPLOI.