30/04/2009
Apprendre par soi-même
Eduquer fait partie, avec gouverner et soigner, des trois métiers impossibles selon Freud. Pourquoi ? parce qu'il est impossible d'éduquer, de gouverner ou de soigner quelqu'un qui ne veut pas l'être. Ces trois métiers requièrent l'assentiment de celui vers lequel est tourné l'action. Je ne peux pas vous former, vous seul pouvez le faire. Vous seul ? chiche !
En 1923, Yves Tanguy voyage sur la plateforme d'un autobus. Il aperçoit un tableau dans la vitrine d'une galerie : il saute de l'autobus et va découvrir le Cerveau de l'enfant de Chirico. C'est décidé il sera peintre, autodidacte et définitivement. Le travail, le regard sur les oeuvres des peintres et l'émulation collective seront ses maîtres choisis. On connaît le résultat.
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29/04/2009
Un congé sans absence
La joie est notre évasion hors du temps disait Simone Weil. Il faut croire que les salariés seront dorénavant plus joyeux si le Parlement entérine la possibilité prévue par la projet de loi portant réforme de la formation professionnelle qui doit permettre de suivre un congé individuel de formation intégralement en dehors du temps de travail. Au passage, les parlementaires devront s'interroger sur ce curieux congé qui peut être réalisé sans s'absenter. Un congé sans absence est-il toujours un congé ? peut-être est-il temps de faire évoluer également l'appellation du congé individuel de formation. Vos propositions sont les bienvenues.
00:05 Publié dans DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cif, réforme, formation, opca, hors temps de travail, dif
28/04/2009
Les mots pour le dire
Le DRH a longuement préparé la réunion. Le comité d'entreprise s'annonce tendu. Les représentants du personnel pensent qu'un plan de restructuration est en préparation avec réduction d'effectifs à la clé. Le PDG est présent au CE. L'objectif est de démontrer que l'entreprise investit, qu'aucune réduction de voilure ou de périmètre n'est à l'ordre du jour et qu'il n'y a pas matière à s'inquiéter. Le DRH a préparé son powerpoint : les courbes sont ascendantes, des flèches témoignent de la volonté d'aller de l'avant. Il commence son exposé par ces mots : "Je vais vous présenter le tableau de mort des effectifs....euh de bord des effectifs". Inutile de préciser l'inanité de toute explication ultérieure. Cette anecdote m'est revenue en mémoire quand la responsable du projet portant sur la définition des valeurs de l'entreprise a pris la parole pour dire : "Je vais vous présenter la vision de nos valeurs selon les membres du commerce...euh du COMEX".
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lapsus, inconscient, management, freud, ressources humaines
27/04/2009
L'administration des jeunes
Le plan pour l'emploi des jeunes annoncé vendredi 24 avril par le chef de l'Etat est de facture classique : des exonérations de charge et des primes à l'embauche pour les entreprises, des contrats associant emploi et formation pour les jeunes. Soit en gros ce que l'on fait depuis le début des années 80 et la création des contrats de qualification et d'adaptation. Les gouvernements passent, les mêmes idées restent et surtout les mêmes a priori, au nombre de trois au moins.
Le premier est dans la segmentation bureaucratique des individus pour les gérer : l'administration connait les jeunes, de 16 à 25 ans, puis les seniors de 45 à 60 ans (ou 70 ans on ne sait plus très bien), entre les deux se trouvent les adultes, finalement peu nombreux. L'administration n’a de cesse de segmenter. Dès lors que le droit se fragmente, on perd le droit commun, et chacun est renvoyé à sa situation ou catégorie. La meilleure loi est celle qui peut concerner tout le monde. On rappellera juste que dans le code du travail l'âge est un critère discriminatoire.
Le deuxième a priori se déduit du premier. En France le jeune n'est pas vraiment adulte : bien que majeur depuis ses 18 ans, il se voit proposer des contrats rémunérés en dessous du SMIC, n'a pas le droit au RMI ni au RSA. Des jeunes à droits réduits sommés de considérer qu'ils doivent payer le prix de leur intégration, comme si tel n'était pas le cas toutes les études montrant que le niveau de vie moyen des jeunes aujourd'hui est inférieur à celui de leurs parents et grands parents dont ils paient les retraites.
Le troisième a priori est que, finalement, la formation importe peu. Dans le plan gouvernemental, les contrats d'apprentissage et de professionnalisation sont clairement des contrats qui allègent le coût du travail. On décide ainsi d'augmenter le nombre d'apprentis par des incitations financières à l'embauche sans se poser la question des places d'apprentissage en CFA, des moyens de les financer, des filières de formation pertinentes, des processus d'orientation des jeunes en question. Bref, du quantitatif traditionnel qui, une fois de plus, cède aux démons du politique : les statistiques du chômage et les échéances électorales.
08:25 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, emploi des jeunes, apprentissage, exonérations, aides à l'emploi
23/04/2009
Tous dopés
« Je me dopais légèrement aux amphétamines, un comprimé de Corydrane installait, selon la formule de Sartre, « un soleil dans ma tête », À lui un comprimé ne suffisait pas, il voulait un très grand soleil et mâchait par poignées la Corydrane qu’il réduisait en une bouillie acide, se détruisant la santé en toute conscience au nom de ce qu’il appelait le « plein emploi » de son cerveau. La Corydrane m’a aidé quand j’écrivais de nombreux articles, mais il fallait savoir la doser, son effet était bref et on ne pouvait éviter ni la tétanisation de la mâchoire inférieure ni l’état dépressif qui survenait lorsqu’elle cessait d’agir. J’y ai renoncé il y a bien longtemps, avant même que les amphétamines, sous toutes leurs formes et appellations (les pilotes de bombardiers de la Royal Air Force, qui avaient une longue route à parcourir pour atteindre leur cible sur la terre allemande et en revenir, se tenaient éveillés grâce à la Benzédrine), ne soient interdites. » Ce passage des mémoires de Claude Lanzmann ("Le lièvre de Patagonie"), qui est un document extraordinaire, nous renvoie aux difficiles et multiples questions posées par les stimulants de la performance : faut-il voir dans l’indulgence du public pour les cyclistes dopés, au-delà du désir que le rêve ne se brise pas, une tolérance pour une pratique banalisée dans un pays qui figure en tête de la consommation de médicaments ?
Faut-il remettre en cause la beauté des encres de Michaux pour ce qu’elles doivent à la mescaline ? que l’on sache, la potion magique ne disqualifie en rien Astérix. Considérons plutôt, comme le suggère Lanzmann, que l’usage de stimulants porte des potentialités inverses : la création et la destruction, l’inhibition et la libération, la stimulation et l’apathie, l’autonomie et la dépendance. Sade nous avait déjà appris que la quête d’absolu réduit à rien la frontière entre le vice et la vertu. Alors libre à vous, mais restez libres.
Et pour que ne subsiste aucune ambiguÏté, affirmons qu’en sport c’est moins l’usage de drogues que la tricherie qui est insupportable.
00:30 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lanzmann, dopage, drogues, sade, michaux, performance
22/04/2009
RTC
L'entreprise a connu une grève récemment. Pas du fait des délocalisations, l'activité n'est pas délocalisable. Au contraire, elle reçoit du travail de l'étranger. Le sujet était les salaires. Selon le niveau de rémunération, les augmentations proposées allaeint de 3,2 %, à 1,2 % pour les salaires les plus élevés. Pas assez. Ce qui permet de constater que la référence en matière sociale n'est pas ce qui se passe ailleurs : 3,2 % pour les plus bas salaires aurait pu paraître comme un très bon résultat alors que nombre d'entreprises ont des politiques salariales en 2009 comprises entre 0 et 1. Oui mais voilà, ce n'est pas aux salaires des autres que l'on compare le sien, mais aux résultats de l'entreprise, en l'occurence excellents. Dès lors, revient la question de la bonne hauteur du partage.
Mais à l'occasion de ce conflit classique, une autre demande a émergé : l'octroi d'un temps de RTC. Tête du consultant qui connait la RTT ou éventuellement le RC (repos compensateur) mais pas la RTC. Il s'agit de la "Récupération du temps cigarette".
08:54 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fumer, tabac, rtt, ressources humaines
21/04/2009
Le rêve
Karel de Stoute, autrement dit Charles le Téméraire, rêvait d'un empire sur lequel le soleil ne se couche pas. Ce rêve, Charles Quint son petit-fils le réalisa. Pierre d'Aragon rêvait d'une terre d'Oc unifiée dans laquelle les Pyrénées ne seraient plus une montagne frontière mais au contraire l'union des plaines qui l'entourent. Tous les deux moururent sur le champ de bataille, orgueilleuse manière de donner corps à la rêverie.
Dans un autre domaine, on se souvient de Claude Bébéar emmenant le top management d'Axa dans le désert du Ténéré en 1986 pour jeter les bases de la croissance de la compagnie d'assurance, devenue une aventure mythique pour les participants.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : karel de stoute, pierre d'aragon, charles le téméraire, masson, axa, bébéar, projet
20/04/2009
Cordonnier mal chaussé
En 1971, l'Education nationale a fait le choix de se lancer dans la formation continue pour faire évoluer ses pratiques pédagogiques en formation initiale. Telle était en tout cas la motivation officielle figurant dans la première circulaire créant les GRETA. Le développement d'une activité de formation professionnelle en direction des adultes devait permettre d'enrichir et de faire évoluer les pratiques mises en oeuvre dans le cadre de la formation initiale. Cet objectif a été en partie intégré : les formations modulaires, la pédagogie par objectif, l'approche par les compétences, etc. sont bien des importations de la formation continue.
00:11 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : education nationale, iufm, masterisation, formation continue
17/04/2009
BELLE JOURNEE !
Le mot résonne comme un écho, dans la rue, dans les bureaux, au café, au téléphone, en bas des mails : BON COURAGE ! le vendeur à la sauvette à qui j'achète les journaux le matin m'en gratifiait régulièrement. A force de s'entendre répondre : BELLE JOURNEE ! il s'y est mis également. Il me souhaite une bonne journée mais ne peut parfois s'empêcher d'ajouter...et bon courage !
Drôle d'époque où vivre réclame du courage. Pas de la gaité, du bonheur, de l'envie ou du désir (essayez de souhaiter à vos voisins, à vos collègues : bon désir !). Retour à l'imaginaire argotique : on va au chagrin, comme le mineur.
00:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : courage, bonjour, emploi, souffrance, travail
15/04/2009
Double je
L'atelier du Pont Vaillant au coeur du village de Sorèze, au pied de la Montagne noire. Une façade vitrée laisse deviner quelques peintures et dessins affichés dans l'atelier. Le passant hésite puis pousse la porte. L'accueil est aussi chaleureux que le temps est froid et humide. Au visiteur inconnu il est proposé de partager le thé en famille. Pendant que l'eau chauffe, le regard se pose sur les toiles, les dessins, les esquisses, les croquis utilisant mille techniques : huile, cire, fusain, pastels...les styles eux-mêmes sont différents. La confrontation directe avec les oeuvres de Catherine Huppey provoque les sens : douceur des peintures sur le temps qui passe, mouvement des dessins préparatoires à une série consacrée aux mythes. Mais la confrontation la plus étonnante est celle de l'artiste avec ses dessins. Calme, douce, sereine, d'une humilité naturelle confondante, Catherine Huppey présente son parcours et son travail. Au sein de l'atelier la vie est plus lente, le temps un concept tout relatif et pourtant, ceci :
09:34 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : recrutement, management, peinture, catherine huppey, corrida, ressources humaines
14/04/2009
L'avocat du diable
L'été dernier en Avignon au sein de la chapelle Saint-Charles, Ernest-Pignon Ernest a présenté les portraits de sept grandes mystiques figurées par des dessins de près de trois mètres de haut. L'installation s'intitulait "Extases". La puissance de l'évocation tient bien évidemment au talent du dessinateur mais également au lieu qui accueille ces corps dénudés, physiquement pour partie mais entièrement du point de vue spirituel. Que l'Eglise puisse accueillir de telles représentations pour mieux penser la passion est remarquable : plutôt que d'occulter ce qui dérange, l'accueillir et s'en servir de point d'appui pour sa pensée, serait-ce pour mieux le réfuter, vaut d'être souligné. Sartre enseignait, sans toujours le pratiquer lui-même, qu'il fallait penser contre soi-même pour féconder la pensée.
Ernest-Pignon Ernest - Extases - 2008
A l'heure où le système de gestion paritaire de la formation professionnelle est mise en cause de toute part, parfois de manière mesurée et positive (voir le rapport de l'IGAS sur les OPCA), d'autres de manière caricaturale voire erronnée (rapport de la Cour des comptes sur la formation professionnelle), il paraît indispensable que les acteurs et responsables du système puissent penser contre eux-même, plutôt que de se crisper sur une défense urbi et orbi du dispositif. Il s'agit moins de faire son auto-critique et encore moins son procès, que de s'inscrire dans une véritable culture de l'évaluation qui permet d'agir en se préoccupant d'abord de la qualité du service rendu aux entreprises et aux salariés. La première étape consisterait à tenir pour établi que ce n'est ni aux entreprises ni aux salariés d'intégrer et de tenir compte des objectifs, politiques, pratiques et moyens de l'OPCA, mais exactement l'inverse.
00:19 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ernest-pignon ernest, extases, avignon, réforme, formation professionnelle, opca, paritarisme
13/04/2009
L'apprentissage de l'autonomie
En 1912, Blaise Cendrars a 25 ans. Il est à New-York. Il est malade, sans le sou. Il marche dans la ville, le jour, la nuit, il marche. Dans sa chambre au terme d'une nuit d'errance il écrit Les Pâques à New-York. Il signe pour la première fois de son nouveau nom : Blaise Cendrars, la braise et la cendre, "Ecrire c'est bruler vif, mais c'est aussi renaître de ses cendres". Au bout du désespoir, Cendrars récuse Dieu et en se nommant s'institue lui-même. L'accès à l'autonomie est douloureux, mais il est un acte de volonté nécessaire : le propre de la condition humaine.
00:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cendrars, pâques, new-york, education, autonomie, dieu
12/04/2009
Où est passé Arthur ?
Londres attire, paraît-il, les jeunes français désireux d'entreprendre et qui trouvent la France un peu trop "vieille Europe". La capitale britannique, en prise directe avec les Etats-Unis, reflète mieux le "Tout est possible" américain que la France, surtout quand mise en perspective elle se résume au peuple de paysans devenus fonctionnaires, substituant l'attachement à l'emploi à l'attachement à la terre. Caricature ? bien évidemment, mais tout de même Barrès demeure présent.
Nathalie Duffort rend compte ici d'une visite à l'entreprise Bloomberg. Le portrait qu'elle trace d'Arthur, jeune français expatrié, constitue un support de réflexion plus pertinent que les poncifs de Benjamin Chaminade sur la génération Y. Que devient Arthur après la tempête qui s'est abattue sur les milieux financiers ? le paysage noir a-t-il succédé à l'orange créatif qui recouvrait les murs de la société ?
Le texte de Nathalie Duffort est le premier publié dans la catégorie "VOS CONTRIBUTIONS". Seront désormais publiés sur ce blog les textes de toutes celles et ceux qui souhaitent partager des expériences professionnelles dans l'esprit de ce blog. Merci à elle de m'avoir suggéré cette possibilité.
10:29 Publié dans VOS CONTRIBUTIONS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise financière, city, bloomberg, londres, culture d'entreprise, management
09/04/2009
De l'intention au naturel
Jean-François Rauzier est un photographe attachant : sensible, délicat, méticuleux, travailleur, talentueux, sa rencontre est un plaisir. Ses photos également, mais elles emportent moins l’adhésion que leur auteur. Beaucoup de détails, de sophistication, de symboles un peu trop évidents et convenus, de présences trop présentes et quelques fautes de goût. Et lorsque l’on apprend qu’il illustre les publicités d’une marque de Cognac, il n’y a pas vraiment de surprise. La composition ne parvient à échapper à l’artificiel.
Jean-François Rauzier - La cité Idéale
La cité idéale, inspirée de Pierro Della Francesca, ne nous parle guère. Par opposition, les photos de Guy Tillim sur l’Afrique, découvertes la veille, montrent une Afrique désolée, pleine de vie et de révolte, de misère et d’humanité, de tendresse et de douleur. Et la fin de siècle est plus sobrement, simplement et efficacement illustrée.
La confrontation des deux œuvres permet de constater que la sincérité de l’auteur ne suffit pas plus que sa technique. La volonté de bien faire n’y peut rien non plus. Il faut viser juste et savoir s’oublier, oublier sa technique, oublier son projet au profit du sujet. Dans le domaine des ressources humaines, l’action est d’autant plus belle et efficace que la technicité ne paraît pas, l’effort et la sophistication ont disparu, la simplicité s’impose et voile l’auteur même de l’action au profit de celle, ou de celui, à qui elle est destinée. Supprimer l’intention trop visible pour faire surgir un naturel, ce pourrait être la définition de la compétence.
00:21 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rauzier, tillim, photographie, peinture, exposition, vernissage, ressources humaines
08/04/2009
La joie de Clémence
Sa statue est présente à Toulouse rue de la Concorde et à Paris au Jardin du Luxembourg. Elle est belle, gironde, rieuse, amie des arts, généreuse...bref Toulousaine. Un collège, une rue, une crèche, un groupe de musique, entre autres, portent son nom. Elle est la fondatrice de l'Académie des Jeux floraux, elle est enterrée sous l'autel de Marie en l'Eglise de la Daurade à Toulouse. En réalité, Clémence Isaure n'a jamais existé.
00:23 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2009
Le bon goût
Si vous vous demandez pourquoi les entreprises ont parfois recours à un consultant, deux exemples peuvent répondre à l'interrogation. Le premier se réfère à une pratique en vigueur dans certaines familles africaines : c'est l'oncle qui prend les décisions pour ses neveux et nièces et non le père ou la mère. Le second est plus visuel. Voyez ci-dessous le tableau de Bernard Lorjou :
Si Lorjou est un peintre remarquable, la nature morte n'emporte pas l'adhésion au premier coup d'oeil. Et puis, approchons le regard :
00:10 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conseil
06/04/2009
Le temps du congé
L'ANI du 7 janvier 2009 laissait entendre au détour d'une formule ("le congé individuel de formation peut donner lieu à autorisation d'absence") que le CIF pourrait bien se réaliser en totalité en dehors du temps de travail et ne plus avoir de congé que le nom. Le projet de loi qui sera présenté au Parlement à la fin du mois nous livre confirmation : le congé individuel de formation peut être effectué intégralement en dehors du temps de travail, le salarié demandant au FONGECIF, ou à l'OPCA, qui finance le CIF une prise en charge des coûts pédagogiques et frais annexes. Pourquoi donc ce déplacement du temps ? pour parvenir à l'objectif fixé par les partenaires sociaux : financer plus de CIF sans augmenter les cotisations (40 000 salariés sur 16 millions bénéficient d'un CIF chaque année). La seule solution est donc de faire des économies et avant tout sur les salaires et charges qui représentent 80 % des coûts du CIF. Au salarié, il sera donc demandé de trouver du temps.
Le Temps nous étreint
Le Temps nous est gare
Le Temps nous est train
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : formation, cif, congé individuel, temps, réforme, ani
03/04/2009
Vive les poissons !
Pour fêter le 1er avril, Hélène Mugnier, auteur de l'ouvrage "Art & Management, du fantasme à la réalité" (Demos, 2007 : pour faire plus ample connaissance avec Hélène : http://artbusiness.typepad.com/), proposait de solliciter sa curiosité et son imagination au cours d'une promenade accompagnée au sein des collections d'art Moderne du Centre Georges Pompidou à Beaubourg. Les participants furent invités à remettre en question le regard porté sur l'art contemporain, qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses mais qui nous parle très directement du monde et de la société dans laquelle nous vivons. Incités à revoir les critères d'évaluation des oeuvres (le beau est-il le premier, voire le seul, critère d'appréciation de l'art ?), les participants découvrirent avec plaisir la liberté proposée de renouer un dialogue différent avec l'oeuvre, l'artiste et au final soi-même. Parmi les cinq oeuvres qui firent l'objet de commentaires, ma préférence pour celle-ci :
10:57 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hélène mugnier, poisson d'avril, art, management, a
01/04/2009
Karel de Stoute, violent et raffiné
La ville de Bruges présente une exposition d'une richesse historique, esthétique et culturelle extraordinaire : Karel de Stoute (Charles le Téméraire) ou les Splendeurs de la Cour de Bourgogne. Ayant la volonté d'unir toutes les Flandres et tous les flamands, et bien au-delà, Karel de Stoute dessina le rêve qu'accomplit à sa suite Charles Quint : celui d'un empire sur lequel jamais le soleil ne se couche. Rêve de tous les dictateurs fous, dira-t-on et pléonasme par dessus le marché. Mais le plus étonnant n'est pas là. Il est dans l'ambivalence de Karel de Stoute. Elle s'exprime d'une part par l'immodérée promotion de toutes les formes d'arts, dont la tapisserie des mille fleurs constitue l'un des meilleurs exemples de ce que les Flandres ont pu produire de raffiné.
Cette juxtaposition de violence et de raffinement interroge sur l'ambivalence de Karel de Stoute, mais au-delà de chacun d'entre nous. Elle invite à réfléchir aux contradictions que chacun porte en lui et peut être même à penser que la vérité de l'individu réside profondément dans la manière personnelle qu'il a de faire vivre les contraires qui l'habitent.
00:42 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bruges, karel de stoute, charles le téméraire, violence, tapisserie, management, ressources humaines