Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/04/2009

Vive les poissons !

Pour fêter le 1er avril, Hélène Mugnier, auteur de l'ouvrage "Art & Management, du fantasme à la réalité" (Demos, 2007 : pour faire plus ample connaissance avec Hélène : http://artbusiness.typepad.com/), proposait de solliciter sa curiosité et son imagination au cours d'une promenade accompagnée au sein des collections d'art Moderne du Centre Georges Pompidou à Beaubourg. Les participants furent invités à remettre en question le regard porté sur l'art contemporain, qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses mais qui nous parle très directement du monde et de la société dans laquelle nous vivons. Incités à revoir les critères d'évaluation des oeuvres (le beau est-il le premier, voire le seul, critère d'appréciation de l'art ?), les participants découvrirent avec plaisir la liberté proposée de renouer un dialogue différent avec l'oeuvre, l'artiste et au final soi-même. Parmi les cinq oeuvres qui firent l'objet de commentaires, ma préférence pour celle-ci :

Alberola.jpg
Jean-Michel Alberola - Vous avez le bonjour de Marcel - 2002

La peinture murale d'Alberola accueille le visiteur au 2ème étage de Beaubourg. Ses dimensions donnent consistance à l'espace du ciel et du désert. Son côté bande dessinée lui confère une tonalité ludique et légère,  pas toujours présente (euphémisme !) dans l'art contemporain. Le texte est rassurant, en cette période morose : Tout va bien. Mais que signifie ce tout va bien pour des personnages qui semblent partir en fumée, s'évaporer lentement. On pense à Magritte et au commentaire de Michel Foucault du tableau "Ceci n'est pas une pipe". Et si le texte n'était là que pour nous enfumer ? on peut également penser à Mathieu Kassowitz et à l'homme qui, tombant d'un gratte ciel, se répète pendant sa chute : "jusque-là tout va bien". Il est possible d'en déduire que dans le désert qui s'avance, il reste encore des traces de l'homme, donc tout va bien. Avant de vous poser à votre tour la question de ce qu'évoque pour vous la fresque d'Alberola, vous pouvez allumer un cigarillo et observer la fumée, après cela, libre à vous.

Les commentaires sont fermés.