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07/04/2009

Le bon goût

Si vous vous demandez pourquoi les entreprises ont parfois recours à un consultant, deux exemples peuvent répondre à l'interrogation. Le premier se réfère à une pratique en vigueur dans certaines familles africaines : c'est l'oncle qui prend les décisions pour ses neveux et nièces et non le père ou la mère. Le second est plus visuel. Voyez ci-dessous le tableau de Bernard Lorjou :

Lorjou-General.JPG
Bernard Lorjou - Fleurs au vase jaune -

Si Lorjou est un peintre remarquable, la nature morte n'emporte pas l'adhésion au premier coup d'oeil. Et puis, approchons le regard :

Lorjou-Detail.jpg
Bernard Lorjou - Fleurs au vase jaune - Détail

Le zoom avant sur le tableau le transforme en oeuvre abstraite d'une grande beauté : le mouvement est fulgurant, les couleurs se répondent et s'accordent, l'harmonie est totale. Pas grand chose à voir avec l'oeuvre que saisit le regard éloigné.

Dans le premier exemple, celui qui est trop proche ne peut conseiller car trop impliqué, dans le second exemple celui qui est trop loin risque de ne pas voir le tableau caché dans le tableau. Tout serait donc question de distance : avant de prendre une décision, le regard plus distancié du consultant peut aider...celui de l'expert pour déceler le tableau dans le tableau également. Quant à la question de savoir quand est-ce que l'on sait si on est à la bonne distance, la réponse est assez simple : après avoir pris la décision, c'est à dire trop tard. Comment faire ? en suivant le conseil d'Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont : cultiver le goût, qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités.

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