31/12/2008
Feliz Ano nuevo !
En este día de fiesta, no olvide comer las uvas de la suerte.
El año 2009 será más que nunca un año europeo, que permitirá acordarse que España y Flandes, el sur y el norte, un día han unido.
¿ Quién mejor que Cees Nooteboom, escritor neerlandés que vive en la Menorca y es loco de España, puede simbolizar esta Europa nueva que es nuestro futuro?
¡ Si usted tiene duda, relee el Laberinto de Pélerin después de haber comido las uvas de la suerte, asi 2009 no dejará de ser para usted un gran año !
Très bonne année à toutes et à tous !
¡ Feliz Año Nuevo!
Gelukkig nieuwjaar !
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30/12/2008
Faute d'amour
On se souvient de l’affaire Gabrielle Russier, il y a tout juste quarante ans, cette enseignante condamnée à la prison pour avoir été amoureuse d’un de ses élèves, mineur, comme l’ont raconté le film d’André Cayatte avec Annie Girardot, les chansons de Charles Aznavour, Serge Reggiani et Anne Sylvestre. Jugement sans appel d’une société fermée que Mai 68 s’efforçait d’ouvrir ? temps révolu où le jugement moral pesait le plomb ? passé si lointain qu’il en paraît peu croyable ? voire. Sans doute cette affaire n’est-elle pas revenue en mémoire des juges de la Cour d’appel de Paris qui ont le 30 octobre 2007, mais la décision vient d’être publiée ce mois ci seulement par la Revue de Jurisprudence Sociale, approuvé le licenciement d’un professeur de danse coupable d’avoir écrit des lettres d’amour à une de ses élèves (CA Paris, 30 octobre 2007, n° 05-3486).
14:07 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabrille russier, fragonard, amour, faute grave, licenciement, danse
26/12/2008
Patience
Le Président de la République avait sommé les partenaires sociaux d'aboutir à un accord sur la formation professionnelle avant la fin de l'année. La volonté sarkozyenne devait prévaloir et les députés UMP n'ont pas manqué de le rappeler le jour même de la négociation du 22 décembre dernier. C'est oublier que le temps du politique n'est pas celui du dialogue social. Parvenir à un accord suppose de prendre le temps de réfléchir, de proposer, de discuter et de trouver une solution qui n'est jamais exactement celle prévue au départ. Ce rythme de la négociation n'est pas celui du politique qui agit dans l'unilatéralité, tranche et décide. Un ingrédient de la négociation fait souvent défaut au politique : la patience.
00:12 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réforme, formation, négociation, ump, sarkozy, politique
25/12/2008
Cadeau
En ce jour de Noël, en guise de cadeau un tableau de Rothko pour rappeler qu'il vous reste jusqu'au 1er février 2009 pour vous rendre à la Tate Gallery de Londres et entrer dans les superbes compositions chromatiques de Rothko.
22:23 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cadeau, noël, rothko, londres, léonard, vinci
24/12/2008
Que ferez-vous le 29 janvier 2009 ?
En cette période de nativité, une information parue dans Le Monde du 28 octobre dernier trouve tout son sens : dans une commune de l'est des Pays-Bas nommée Maasdriel, la mairie s'est aperçue que le mois de septembre 2008 avait vu une hausse de 44 % des naissances par rapport aux chiffres habituels. Cette rupture statistique paraissait peu probable, mais n'était pourtant pas une erreur...et l'on s'aperçut qu'une coupure de courant de 50 heures s'était produite dans la commune...9 mois plus tôt.
Cette information mérite d'être croisée avec l'actualité sociale : la rentrée promet d'être chaude et plusieurs mouvements de grève sont d'ores et déjà annoncés pour le mois de janvier.
00:21 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grève, 2009, 29 janvier, an 01, noël
23/12/2008
A diplôme inégal, salaire égal
La décision était attendue depuis longtemps par l’auteur de ce blog : quand la Cour de cassation allait elle juger que la seule possession d’un diplôme ne justifiait pas un écart de salaire ? la réponse est le 16 décembre 2008. Dans sa décision, la Cour de cassation affirme en effet que "la seule différence de diplômes, alors qu'ils sont d'un niveau équivalent, ne permet pas de fonder une différence de rémunération entre des salariés qui exercent les mêmes fonctions, sauf s'il est démontré par des justifications, dont il appartient au juge de contrôler la réalité et la pertinence, que la possession d'un diplôme spécifique atteste de connaissances particulières utiles à l'exercice de la fonction occupée" (Cass. Soc., 16 décembre 2008, P 07-42.107 / 2261, Mme Nissrim K. c/ Sté Fauchon SAS). On notera bien évidemment la réserve : alors qu’ils sont d’un niveau équivalent, mais on voit mal en quoi le principe d’indiquer le lien entre le diplôme possédé et l’utilisation possible pour l’emploi occupé devrait ne pas concerner des diplômes de niveau différent.
Cette décision fait vaciller la validité des conventions collectives qui prévoient des niveaux de rémunération différents selon que le salarié possède ou non un diplôme. Le principe « travail égal, salaire égal » suppose en effet que ce diplôme ait un impact sur la réalité du travail effectué pour que la différence de salaire soit justifiée.
Il s’agit de rappeler que l’on rémunère un travail et non des personnes, comme l’on évalue un travail et non des personnes. Le contrat de travail n’achète pas les individus mais leur travail, l’objet du contrat n’est pas la personne mais sa qualification, c’est-à-dire le travail que l’on peut lui demander. Et cette objectivation de la prestation ne s’oppose pas à ce que l’on n’oublie pas que le travail est effectué par des hommes et des femmes. Simplement il s’agit de considérer autrui pour ce qu’il fait et non de manière prédéterminée pour ce qu’il est ou paraît être.
00:36 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : diplome, travail égal, salaire égal, jurisprudence, salaire, discrimination
22/12/2008
Girondin
La crise de l'autorité dont l'on nous reparle régulièrement n'est sans doute qu'un enième avatar d'un conflit ancestral entre l'horizontal et le vertical. Quelques mots d'explication. Ceux de Jean-Marie Rausch tout d'abord déclarant devant le Sénat : "La société verticale et hiérarchique va probablement être remplacée par une société beaucoup plus transversale sous forme de réseaux : la nouvelle société va s'administrer de par la volonté, l'espoir et l'esprit des gens....or l'Etat, le gouvernement et l'état d'esprit français restent complètement ou presque basés sur le système de la société industrielle qui est pyramidal, c'est à dire hiérarchique et vertical". Peut-être ne faut-il chercher plus loin, et pas nécessairement dans la génération Y, la nature des actuels conflits de génération. Le débat n'est pas nouveau, déjà lors de la Révolution les décentralisateurs Girondins s'opposaient aux centralisateurs Montagnards qui, hélas, l'ont emporté malgré la beauté, la fougue et la détermination de Charlotte Corday.
00:15 Publié dans PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlotte corday, girondins, société horizontale, management, savoir, autorité
17/12/2008
Regrets
Le MEDEF et la CGPME proposent, dans le cadre de la négociation sur la formation professionnelle, une fusion du DIF et du CIF. La CGPME avance un système individualisé de formation (SIF) et le MEDEF un droit personnel à la formation (DPF). Quels que soient les arguments avancés, il s’agit bien d’une prise de conscience tardive et du constat de l’échec d’un pari sur le DIF.
Pour les négociateurs patronaux, le DIF devait d’une part permettre le développement de la formation en dehors du temps de travail, et d’autre part engager la responsabilité du salarié dans le choix de son parcours de formation, voire de son parcours professionnel. Aucun de ces deux objectifs n’a été atteint. Les entreprises qui ont développé le DIF l’ont majoritairement fait par transfert du plan vers le DIF et pour l’essentiel sur le temps de travail. Quant au transfert de responsabilité, le droit s’y oppose considérant que le pouvoir de direction de l’employeur interdit toute responsabilité partagée du salarié quant au maintien de son employabilité tant que l’entreprise ne lui a pas donné les moyens de se professionnaliser. Ensuite, et uniquement ensuite, il doit faire l’effort de s’adapter. Mais le partage de la décision sur la formation dans le cadre du DIF n’est pas le partage de la responsabilité sur la gestion des compétences.
S’ajoute à cela un troisième élément : la crainte, notamment sous le poids des normes comptables anglo-saxonnes, d’avoir a provisionner les heures de DIF que nombre d’entreprises et de DRH n’ont pas sur s’approprier, faute sans doute d’avoir une culture suffisante du partage de la décision et de l’implication réelle des salariés dans les choix les concernant. L’unilatéral demeure la règle et la négociation l’exception. Ce qu’expriment donc ces projets de fusion entre DIF et CIF n’est sans aucun doute que le regret de l’avoir créé. La réponse des organisations syndicales ne s’est pas fait attendre : trop tard.
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réforme, formation professionnelle, medef, cgpme, négociation, dif, cif
16/12/2008
La louve
C'était une joie annoncée : un concert d'Hélène Grimaud est toujours un évènement. Les deux premières fois, plusieurs années auparavant, les concerts avaient été annulés. Cette fois-ci serait la bonne. Jusqu'au dernier moment cela faillit l'être et puis, le téléphone : nous vous informons que le concert d'Hélène Grimaud est annulé, la pianiste est malade. Ce ne serait donc pas la fête attendue. Une nouvelle fois, la frustration.
Coutumière du fait Hélène Grimaud : les annulations ne se comptent plus. Caprice d'artiste ? non respect du public ? manque de préparation ? de travail ? ou bien fragilité tenace face à l'évènement, résistance opiniatre à la force de l'habitude, émerveillement renouvelé de l'émotion, cette émotion préservée pour qui joue des dizaines et dizaines de fois par an.
00:05 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hélène grimaud, loup, management, ressources humaines
15/12/2008
Confiance
Les entreprises ont parfois du mal à se départir de certaines habitudes tenaces, telles le contrôle du temps de travail ou de l’activité. C’est sans doute ce qui explique que le télétravail est bien moins développé en France qu’il ne l’est dans d’autres pays, notamment anglo-saxon. La présence (tu pars à 18h ? tu prends ton après-midi ?) est un des critères de l’investissement et du retour sur salaire. L’efficacité ? on verra plus tard.
Le législateur n’échappe pas à cette défiance généralisée : pas un texte qui ne soit rédigé en pensant aux fraudeurs éventuels, la loi sur l’offre raisonnable d’emploi étant le meilleur exemple en la matière. Le résultat est toujours le même : pour éviter les dérives de quelques uns on fait le choix de compliquer la vie de tous et surtout d’instaurer un système de défiance et non de confiance.
Que peut-on bâtir sur la défiance qui devient vite réciproque, l’imagination du contrôleur n’ayant comme écho que celle du contrôlé. La spirale de la défiance est sans fin qui conduit chacun à considérer l’autre comme un concurrent dans le bénéfice d’avantages indus. Instaurer la confiance n’exclut ni les exigences ni un suivi de ce qui est, par contre elle exclut la suspicion a priori et le mauvais pari fait sur l’individu perçu comme capable d'agir que par contrainte. Encore faut-il, pour faire confiance, ne pas avoir peur de l’humain.
10:27 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confiance, défiance, management, ressources humaines, contrôle, durée du travail, télétravail
12/12/2008
Le grand écart
Le DRH n'est pas une danseuse, et pourtant il lui est plus que jamais demandé de faire le grand écart. La jambe droite doit aller dans le sens de la gestion budgétaire, du business partner, des réductions de coûts, de l'optimisation des moyens, de l'accompagnement de la performance économique, de la maîtrise des dépenses, de la gestion des tableaux de bord, de la mise en place d'outils financiers de pilotage des ressources humaines, du maintien du couvercle sur la marmite pour éviter les explosions sociales, de la gestion juridiques envisagée uniquement sous l'angle de la gestion des risques. Pendant ce temps, la jambe gauche, celle du coeur, doit donner du sens, créer du collectif, développer les individus, créer de la compétence, donner du confort de travail, préserver la santé des salariés, faire du droit un outil de créativité et de structuration des pratiques manageriales, construire un dialogue social constructif et faire du travail un plaisir. A ce stade d'écartèlement, difficile d'assurer une marche cohérente.
00:05 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ressources humaines, drh, budget, sens, collectif
10/12/2008
DRH, un métier impossible
D’après Freud, il existe trois métiers impossibles : soigner, éduquer, gouverner. Il aurait pu rajouter à la liste :être responsable des ressources humaines, sauf à considérer que cette fonction regroupe en fait les trois métiers précédents.
Quels rapports entre le soin, l’éducation et le pouvoir ? et entre ces métiers et la GRH ? le premier est qu’il s’agit de métiers qui ne sont jamais finis :la guérison, la civilisation, le vivre ensemble sont fondés sur des équilibres fragiles qui doivent en permanence être consolidés. Le second est que le résultat dépend au moins autant d’autrui que de soi-même, l’impossibilité ici prenant la forme de la nécessaire humilité du soignant, de l’éducateur ou du dirigeant qui ne sont jamais aussi assurés que lorsqu’ils connaissent les limites de leur action. Le dernier est peut être que dans ces trois domaines le savoir scientifique est insuffisant et qu’il faut passer par le savoir de l’artiste.
Un métier jamais fini, exercé avec humilité et basé sur des savoirs professionnels auxquels il faut donner une âme, voilà effectivement une définition possible de la gestion des ressources humaines qui nous permet d’exercer ce métier impossible.
Pour ceux qui souhaiteraient avoir une illustration de ce que peut être un métier impossible, il est possible de lire la pièce jointe.
00:55 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : freud, métier impossible, drh, magritte, soin, éducation, dirigeant
08/12/2008
PREMIER PROJET
Un premier projet de texte daté du 5 décembre 2008 a été diffusé en vue de constituer le socle d'un ANI sur la professionnalisation tout au long de la vie et la sécurisation des parcours professionnels. L'intitulé marque une première rupture : il ne s'agit plus de formation mais de professionnalisation et de gestion des parcours. Le contenu est également porteur de nouveautés : implication plus forte des partenaires sociaux dans la certification, intervention des OPCA vers les demandeurs d'emploi, rapprochement entre les FONGECIF et France Emploi (structure se substituant le 1er janvier à l'ANPE et l'ASSEDIC), orientation des financements vers les salariés les moins qualifiés, élargissement du champ de compétences des OPCA, ...
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réforme, formation professionnelle, ani, projet, sécurisation parcours, professionnalisation
05/12/2008
En route pour la mongolie...
La Commission nationale informatique et liberté est censée protéger les atteintes aux libertés individuelles, notamment dans le cadre professionnel. Censée car on peut avoir quelques doutes sur les positions prises par la CNIL notamment en matière de recrutement (voir chronique du 3 novembre 2008).
Un autre exemple de la modestie de l’institution en matière de protection des libertés nous est fourni par le guide établi en matière de géolocalisation des salariés. L’utilisation du GPS permet en effet de suivre de manière permanente les déplacements des salariés, leur position, leur vitesse moyenne, leurs arrêts, etc. La CNIL explique doctement qu’un tel système doit rester proportionnel à un objectif légitime, mais qu’il peut s’agir de prévenir les vols, de surveiller l’activité, ou de faciliter le contact client.
Surveillé par les caméras placés dans les villes et sur les routes, repéré par ses appels téléphoniques, géolocalisé dans son véhicule, identifié par ses retraits de carte bleue, tracé dans ses errances sur internet, pourchassé par les mails via le blackberry ou la carte 3G, on pourrait comprendre q'un salarié éprouve soudainement le besoin de s’extraire de toute technologie et de partir sur les routes de mongolie, loin du GPS...et de la CNIL.
00:34 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cnil, géolocalisation, mongolie, internet, surveillance, salariés
04/12/2008
Parler ou être parlé
Il est de bon ton de se plaindre de l’excès d’individualisme de notre époque et de la perte des solidarités et repères collectifs. Et si nous souffrions moins d’un excès que d’un manque d’individualisme, ici défini non pas comme le comportement qui fait systématiquement primer l’individu sur le collectif mais comme l’individuation véritable de chacun, c’est-à-dire l’autonomie qui permet à chacun d’être totalement personnel au sens de singulier.
Cette question peut se ramener à une autre : parler ou être parlé. Lorsque j’exprime une pensée ou une émotion que j’ai créé, je parle. Lorsque je répète des émotions, des phrases, des idées sans appropriation et personnalisation, je suis parlé.
Toute l’éducation et la formation ont pour finalité l’autonomie de l’individu, l’accès à sa parole propre. On comprendra aisément la différence entre l’éducation qui conduit les étudiants à être parlés parce qu’il est exigé d’eux une restitution conforme de l’enseignement reçu, et l’éducation qui conduit les étudiants à construire et à exprimer une parole singulière, non pas qu’elle recherche l’originalité pour elle-même mais parce qu’elle procède d’un travail personnel de pensée. Encore un effort d’individualisme pour véritablement parler.
01:13 Publié dans PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pédagogie, individualisme, parole, autonomie, éducation, formation
03/12/2008
Nord-Sud
La mondialisation s’est imposée comme une figure du XXIème siècle. Ce n’est pourtant pas une nouveauté. Il faudrait se souvenir de la mondialisation originelle, la migration des premiers hominidés de l’Afrique vers l’Europe, de la mondialisation de la colonisation, des conquêtes d’Alexandre le Grand ou des voyages des grands explorateurs, sans parler des croisades, de la présence des maures en Espagne, du passage des premiers hommes par le détroit de Beiring ou encore des révolutions technologiques (l’avion pour le courrier, le télégraphe avant l’internet, les ondes radiophoniques qui relient les hommes). La mondialisation n’est vraiment pas une découverte ni une nouveauté. Sur le territoire européen, les mouvements ont été permanents : indo-européens venus de l’Est, barbares venus du nord-est, vikings venus du nord, romains venus du Sud, maures venus du Sud, espagnols établis dans les flandres, …le brassage de population a été constant. Quel sens dès lors donner à l’identité culturelle ? pourquoi persister à entretenir la mythologie Barresienne de la terre ?
Plutôt se souvenir que parmi les diverses origines prêtées au Flamenco, il en est une qui voit dans le terme un lien avec les Flandres, les gitans étant des germaniques nommés les « Flamencos ». Alors que fleurissent les formations interculturelles qui ne visent souvent qu’à renforcer les stéréotypes nationaux (comment négocier avec un chinois, comment travailler avec un allemand, comment communiquer avec un japonais, …), peut être pourrait-on plutôt que de rechercher ce qui divise et singularise, avoir un regard historique plus ample et tenter d’identifier ce que les mouvements permanents de population ont établi de commun entre les hommes. Cette chronique est celle d’un Européen de France du Sud d’origine nordique.
07:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nord-sud, mondialisation, interculturel, formation, flamenco, gitans, migrations
02/12/2008
Consommer à mort
Le magasin Wal-Mart organisait des soldes à New-York. Ouverture des portes à 5 heures du matin. La foule attend depuis la veille, parfois en sac de couchage. L'heure d'ouverture des portes était également la dernière heure de l'employé qui en était chargé. Piétiné par les 2000 personnes massés devant la porte, il est mort. La direction du magasin a voulu fermer, mais les consommateurs avides ont réclamé leur du : ils attendaient depuis la veille, ce n'est pas un mort qui allait les arrêter. Qui est horrifié par l'histoire se souviendra qu'au stade du Heysel le 29 mai 1985 un match de football s'est joué alors que 39 personnes ont trouvé la mort dans le stade quelques instants auparavant, également piétinés. Show must go on.
00:05 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : consommation, wal-mart, pouvoir d'achat, soldes, valeurs, hiérarchie
01/12/2008
Une tempête martiniquaise
Soirée théâtre avec des étudiants en ressources humaines dans le cadre d’un projet collectif culturel. La pièce, qui a donné lieu à un travail entre les acteurs et les étudiants, est du poète martiniquais et non moins universel, Aimé Césaire. Il s’agit d’Une tempête. Inspirée de la pièce de Shakespeare, La tempête, elle dénonce la colonisation tout en mettant en évidence l’ambigüité des relations entre le maître et l’esclave mais aussi entre le rationalisme du monde européen et l’esprit magique du monde primitif.
Cette opposition entre pensée rationnelle et pensée magique rappelle une anecdote rapportée avec délice par un pur produit de notre élite républicaine, entendez un X dont la rationalité n’exclut pas l’esprit : un explorateur, blanc et civilisé comme il s’entend, s’enfonce dans la jungle amazonienne et découvre avec surprise une grande trouée rectangulaire déboisée et au sol aplani. Les indiens qu’il rencontre et à qui il demande le sens de ce travail, lui expliquent que c’est pour que les oiseaux de fer qui survolent la jungle puisse se poser. Et notre brillant X d’en conclure : voilà la pensée magique, celle qui construit d’hypothétiques aéroports en étant persuadée que si l’aéroport existe, forcément un avion s’y posera. Et de rire. L’auteur de cette chronique doit bien avouer qu’il n’est pas loin de partager la pensée magique : si l’on construit un aéroport en pleine jungle amazonienne, il est évident qu’un avion s’y posera un jour, et pas seulement en cas de tempête.
00:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : césaire, martinique, pensée magique, ressources humaines, théâtre