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10/12/2008

DRH, un métier impossible

D’après Freud, il existe trois métiers impossibles : soigner, éduquer, gouverner. Il aurait pu rajouter à la liste :être responsable des ressources humaines, sauf à considérer que cette fonction regroupe en fait les trois métiers précédents.

Quels rapports entre le soin, l’éducation et le pouvoir ? et entre ces métiers et la GRH ? le premier est qu’il s’agit de métiers qui ne sont jamais finis :la guérison, la civilisation, le vivre ensemble sont fondés sur des équilibres fragiles qui doivent en permanence être consolidés. Le second est que le résultat dépend au moins autant d’autrui que de soi-même, l’impossibilité ici prenant la forme de la nécessaire humilité du soignant, de l’éducateur ou du dirigeant qui ne sont jamais aussi assurés que lorsqu’ils connaissent les limites de leur action. Le dernier est peut être que dans ces trois domaines le savoir scientifique est insuffisant et qu’il faut passer par le savoir de l’artiste.

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Magritte - La tentative de l'impossible - 1928

Un métier jamais fini, exercé avec humilité et basé sur des savoirs professionnels auxquels il faut donner une âme, voilà effectivement une définition possible de la gestion des ressources humaines qui nous permet d’exercer ce métier impossible.

Pour ceux qui souhaiteraient avoir une illustration de ce que peut être un métier impossible, il est possible de lire la pièce jointe.


Commentaires

Est il si compliqué de gouverner, d'éduquer, de soigner ou d'être DRH? Dans quel mesure faut il prendre en compte les souhaits et desiderata de chaque groupe dont les intérêts contradictoires ne permettent pas à priori un accord? Entendre la parole de l'autre et prendre en compte des revendications d'équité de traitements cela ne veut pas dire nouveaux droits particuliers pour tel ou tel groupe. Est ce que Dieu doit entrer dans l'entreprise, les préférences sexuelles, le genre? Est ce que fêter Noël en offrant et recevant des cadeaux en mangeant des cacahuètes en buvant un Kir est excluant ou une invitation au partage. Les individus qui partagent cette fête ne sont pas tenus d'être blancs, catholiques pratiquant hétérosexuels. Entendu sur une action de formation en insertion de la part d'un jeune français né en France dont les parents sont venus d'Algérie: "Vous les catholiques..." ou "Ah bon vous n'avez pas de religion mais comment vous faites" ou encore "Vous n'êtes pas baptisée, mais comment vous faites?". Finalement à la gestion des diversités et à l'affirmativ action je préfère la société laïque française qui comme le réaffirmait Elizabeth Badinter sur Arte hier soir dans Thema ne doit pas céder à toutes ces revendications des intégristes. (A l'ONU une discussion est en cours visant à interdire la possibilité de critiquer le port de la Burka). Critiquer le port de la Burka c'est critiquer l'abus de pouvoir d'une religion patriarcale qui asservit les femmes, ce n'est pas être islamophobe. Les intégristes de tous poils, féministes, LGB, religieux, écologistes... nous entrainent dans la confusion. L'entreprise, pas plus que l'hôpital, l'école ou la piscine municipale ne doit être le lieu des différences de traitements quels qu'ils soient.

Écrit par : ND | 11/12/2008

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