05/10/2016
Venez comme vous êtes !
Mardi prochain, le 11 octobre, de 18h à 21h, votre serviteur et moultes auteurs ayant contribué au Grand Livre de la Formation publié par DUNOD, auront le plaisir de vous accueillir pour deux tables rondes, des échanges moins formels et même boire un coup (voire plus) en grignotant. Cela se passe Porte Dauphine à Paris, dans les très beaux locaux d'Unibail Rodamco. C'est évidemment gratuit, convivial, chaleureux et peu formel. Vous pouvez donc venir comme vous êtes.
Il faut toutefois réserver sa place et on peut le faire ICI.
Alors à Mardi !
09:29 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, formation, dunod, cocktail, réunion, paris, rendez-vous
14/11/2015
13 Novembre 2015
Les sculptures d'Emily Young ont, ce soir, le visage du présent.
01:05 Publié dans EN PHOTOS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : attentats, paris, sculpture, actualité, art, présent
30/12/2014
A l'Ouest
Pour clore cette année résolument orientée à l'Ouest, et par empathie pour cette entrée dans l'année 2015 qui doit être celle de tous les changements pour la formation professionnelle, le cabinet Willems Consultant se déplace un peu plus à l'Ouest. L'adresse administrative est, à compter de ce jour, la suivante :
WILLEMS CONSULTANT
31 rue Gauthey
75017 PARIS
Passer de l'écrivain-philosophe Diderot au mathématicien-ingénieur des ponts et chaussées Gauthey pourrait paraître manquer de fantaisie. Ce serait oublier qu'Emiland Gauthey fût le rédacteur d'un Traité de la construction des ponts, sa spécialité, qui fit autorité. Et que pour un consultant, faire des ponts, entre les individus et les organisations, entre les personnes qui souvent s'ignorent, entre des disciplines que personne ne songe à relier entre elles, conditionne la construction de solutions novatrices. Et après tout, que fait l'expert en génie civil que de traduire en oeuvres très concrètes des théories mathématiques incompréhensibles pour la plupart, comme le juriste bâtit des solutions opérationnelles en sollicitant autant que nécessaire la règle de droit et les théories qui la soutiennent ? voyons donc un signe positif dans ce voisinage nouveau avec celui qui inventa aussi une langue graphique universelle proche de la sténographie.
Pour les clients, les rendez-vous concernant les projets gourmands, étudiés, complexes, raffinés, prestigieux, ambitieux, rétros, traditionnels, classiques, pharaoniques ou linéaires, seront donnés au Wepler, déserté par les grisettes qui le fréquentaient du temps d'Henry Miller, encore qu'il faudrait aller y voir de plus près, ce que nous ferons.
Pour les clients qui ont des projets créatifs, extravagants, robustes, populaires, fraternels, amicaux, exubérants, téméraires, insolites, joueurs ou perdus d'avance, rendez-vous sera pris au Libre Echange qui invite à toutes les audaces.
Et pour tout le monde, rendez-vous l'année prochaine.
00:00 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clichy, paris, 17ème, wepler, miller, littérature, consultant, travail, plaisir
03/04/2014
L'Espagne toujours
Matinale du FORCO le matin, Assemblée Générale de la Fédération de la Formation Professionnelle l'après-midi, comme chaque jour depuis quasiment le début de l'année, les séances de travail, présentations, formations sur la réforme de la formation s'enchaînent. A chaque fois, des occasions de voir des angles nouveaux, d'ouvrir des portes non identifiées jusque-là, d'imaginer de nouvelles opportunités. Quelques évidences qui le sont toujours plus et la première d'entre elles : la loi est véritablement porteuse de ruptures dans les schémas de pensées, les habitudes, les pratiques, les modèles économiques, les modes de régulation, les possibilités d'action. Du coup, apparaît assez vite une nette différenciation entre ceux qui peinent à s'arracher aux réflexes de ce qui est déjà le monde ancien, reconnaissable à ce qu'ils raisonnent toujours à partir du passé dont fait partie l'existant, et ceux qui sont totalement projetés dans la construction d'un système nouveau.
Sylvie Lobato - Minotaure IV
Quelques exemples : les entreprises pour lesquelles le passage d'un chiffrage des dépenses sur une logique d'imputation fiscale au chiffrage des ressources mobilisées, pour identifier l'investissement, demeure une improbable rupture ; les organismes de formation toujours hantés par la question de ce qui est formation ou ne l'est pas et qui ont du mal à appréhender que le marché des entreprises est libre ou que les OPCA ne financent pas du plan de formation sur le conventionnel et le volontaire mais des actions de développement de la FPC ; les OPCA qui réfléchissent sur des modèles qui leurs permettent de capter "du budget" alors que leur problème est avant tout de financer leurs services et non de continuer à gérer des flux ; et l'on pourrait allonger la liste. Sauf qu'il faut garder une place pour le moment privilégié de la journée, le chauffeur de taxi espagnol qui rigolait du catalan (j'ai rectifié Shrek) premier ministre et de l'andalouse maire de Paris, et avec qui je discutai des soirées festives, musicales et parfois bagarreuses, de la casa de Espana à Toulouse, et de Manuel Azana, dernier Président de la République espagnole enterré à Montauban. Lorsqu'il m'a déposé il m'a dit "Attends, j'ai quelque chose pour toi" et il m'a donné une reproduction d'un dessin furieux de corps emmêlés. Il a ajouté "C'est ma fille qui fait ça, tu dois aimer les taureaux, va voir ce qu'elle fait, ça te plaira". J'ai été voir, et j'ai trouvé mieux que les taureaux, des Minotaures qui seuls peuvent rendre tout le tragique de la vie, et pas seulement de la condition humaine. Elle s'appelle Sylvie Lobato et elle exposera à Montreuil au mois de mai. Cette permanence espagnole à Paris annonce un beau printemps.
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espagne, sud, formation, réforme, taxi, paris, peinture, minotaure, éducation, emploi
30/06/2013
Can you feel the spirit ?
Plus jeune, il ressemblait à Al Pacino. Aujourd'hui il fait penser à De Niro. Il y a pire, vous en conviendrez. Sans doute l'ascendance italo-irlandaise n'a t'elle pas totalement déserté ce visage qui sourit pendant plus de trois heures de spectacles où les titres s'enchaînent en une seule et longue traversée de l'amérique, des sentiments, des rêves et de la vie qui va. Avec Bruce Springsteen, vous êtes sur une route sans fin, le réservoir est toujours plein, le plaisir de bientôt retrouver votre amour et vos amis vous accompagne, ainsi que la nostalgie de ne pas les avoir déjà auprès de vous, et une voix vous lit Whitman et Faulkner tandis que vous roulez toujours. Pas besoin d'effets spéciaux, de sons et lumières, de gadgets technologiques : la technique est au service de l'artisanal.
Dans le froid et pâle Stade de France, on peut à la fois se croire à un concert Rock au milieu des champs, à une session de Jazz dans un Club de Chicago, à une marche musicale à la Nouvelle Orléans ou dans un club Irlandais de New-York. Parce que finalement peu importe le lieu, l'important c'est l'esprit.
Et dans un vieux pays de la vieille Europe, la France, dont le discours est envahi par les souches et les racines, il est particulièrement réjouissant que ce fils de migrants dans ce pays de migrants, l'auteur de Born in the USA, rappelle que l'appartenance à une communauté c'est avant tout un état d'esprit, et que quand on a l'esprit large, la communauté l'est tout autant.
Someday this childish dreams must end
To become a man and grow up to dream again
16:54 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : springsteen, the boss, paris, stade de france, musique, concert, esprit
05/06/2013
Deux films à voir
La rediffusion du film Journal de France, réalisé par Raymond Depardon et son épouse, Claudine Nougaret, est l'occasion de refaire une ballade en France mais aussi dans les films précédents de Depardon. Et notamment de revoir les scènes stupéfiantes de Délits Flagrants, qui permet d'assister au travail des juges du tribunal correctionnel de Paris. On est saisi en entendant la manière dont la justice s'adresse aux petits délinquants, aux voleurs, aux agresseurs, de constater combien le discours est loin du droit et emprunte tour à tour à la morale, au paternalisme ou au mépris, à l'évidence non intentionnel mais c'est peut être pire. Et en retour, on est frappé de voir que ce discours semble venir d'un autre monde que celui dans lequel vivent ceux qui sont jugés. Au final, un total dialogue de sourds et d'immenses doutes à la fois sur la manière dont la justice est rendue et sur ses effets.
Raymond Depardon - La France
Alors que Depardon réalise un film qui laisse la parole à ceux qui sont filmés, très loin des pesants commentaires off qui accompagnent bien des documentaires, ni les juges ni les avocats ne font grand cas des personnes qu'ils ont la charge de juger ou de défendre. Leur parole est systématiquement niée, lorsqu'encore elle est entendue. Heureusement, les prises de vue choisies par Depardon permettent de se dégager de cette atmosphère pesante. Peut être faudrait-il de temps en temps mettre les juges dans une camionnette et leur faire faire le tour de France, dormir sur des places incertaines, errer sur des routes de montagne entre chien et loup, être surpris à tout moment par ce que va révéler le prochain virage. Après un tel périple, les juges prendraient peut être le temps d'écouter ceux qui sont en face d'eux.
01:25 Publié dans EN PHOTOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, depardon, cinema, justice, paris, correctionnel, droit, image
27/05/2013
Jeunes et démissionnaires
La DARES vient de publier une analyse des cas de rupture de CDI (les fins de CDD et de missions d’intérim sont exclues) en fonction de l’âge. Une occasion de vérifier que la démission demeure, de très loin, le premier motif de départ de l’entreprise…sauf pour les salariés de 55 ans et plus, pour lesquels les licenciements sont plus nombreux que les démissions et les ruptures conventionnelles bien plus importantes que dans les autres catégories d’âge. Ce qui nous permet deux confirmations : la première c’est que l’assurance-chômage finance bien des préretraites puisque les licenciements de salariés post 55 ans reflètent moins un acharnement soudain des employeurs que la persistance de pratiques de préretraites qui ont la vie dure depuis 40 ans, soit deux générations. La deuxième confirmation c’est que plus on avance en âge et moins on démissionne, d’où des taux de licenciement plus élevés. Ce qui démontre que lorsqu’il y a une rotation rapide du personnel, il y a moins de licenciements. Par contre, dès lors que les départs volontaires sont plus rares, le taux de licenciement augmente.
Les chiffres de la DARES permettent également de constater que les licenciements économiques demeurent, à tous âges, beaucoup moins nombreux que les licenciements pour motif personnel et que chez les moins de 40 ans, la démission et la rupture conventionnelle, soit les départs volontaires, représentent plus de 75 % des cas de rupture.
Bien sur, les tableaux présentent des moyennes et masquent toujours les cas particuliers. Car il y a au moins un actif de 76 ans qui n’est pas prêt de démissionner ni de prendre sa retraite, c’est Jean-Baptiste Thiérrée. Créateur avec son épouse Victoria Chaplin, du Cirque Invisible, qui se donne à voir au Théâtre du Rond-Point jusqu’au 15 juin prochain, il produit, dans la lignée d’Alexandre Calder qui animait encore son Cirque de bout de fils de fer à plus de soixante ans, un spectacle tout en créativité, inventivité, poésie et sans recours à l’informatique, tout en mécanique et en finesse. Si vous voulez goûter à ce que le monde d’avant produisait de meilleur, courez y vite : voir son visage, c'est rire.
00:32 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : démission, licenciement, emploi, travail, théâtre, poésie, thiérrée, préretraite, retraite, calder, cirque, paris
27/01/2013
Clémence et le Gay savoir
Le débat a toujours été vif sur la nature du droit : une construction sociale contingente, déterminée par le contexte et les modalités de sa production, ou un travail de mise en forme de lois ou de droits conformes à la nature humaine et de ce fait pouvant prétendre à l'universalisme ? En ce jour de manifestation pour le mariage sans distinction de sexe, puisqu'il ne s'agit ni de tous se marier ni de ne marier que les gays, la question n'est toujours pas tranchée.
Sur le strict débat juridique et les modifications du Code civil, on se contentera ici de renvoyer à ce qui a été dit ailleurs par plus compétent sur la question (voir ici). En observateur de l'actualité sociale, on fera simplement remarquer que la mobilisation était plutôt réussie et que les communautés masculines, notamment, étaient très présentes.
Et qu'il ne manquait pas de bonnes volontés pour préserver l'avenir.
Sinon, pour faire pièce à l'argument selon lequel la question n'intéresserait qu'une petite partie de nos concitoyens, certains slogans rappelaient que le mariage sans distinction de sexe était une question pour laquelle tout le monde peut se sentir concerné, sans pour autant être impliqué. Ceux à qui la différence échapperait se souviendront que dans l'omelette aux lardons, la poule est concernée et le cochon impliqué.
Puisque la manif passait devant le jardin du Luxembourg, les organisateurs auraient pu la placer sous les auspices de Clémence Isaure, experte en Gay savoir du nom de la plus ancienne société de lettres du monde occidental fondée à Toulouse en 1323, le Consistori del gay saber (consistoire du gai savoir), aujourd'hui Académie des Jeux Floraux. La belle Clémence, fille des Troubadours et de l'amour courtois, protectrice de la poésie et des contrepèteries aurait pu ainsi donner aux amoureux en guise de bénédiction la violette de Clémence et promettre à ceux qui voudraient entraver cette liberté la violence de Clémette. Mais en ces temps médiatiques, la radicalité n'a pas bonne presse et l'on se quitta en un consensuel et apaisant slogan.
19:28 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manif, mariage, gay, clémence, toulouse, paris
27/11/2012
On n'est pas des bêtes !
Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.
Beaumarchais
Encore une pizza, Pierre-Augustin ?
Statue de Beaumarchais - Rue Saint-Antoine à Paris
23:36 Publié dans TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beaumarchais, photo, rue, paris, citation, littérature
24/09/2012
Promeneur d'exception
On le regarde passer avec retenue. On irait volontiers lui serrer la main, et le remercier. Mais la discrétion de l'homme impose la réciproque sans que cela ne fasse vraiment débat. Alors on le regarde passer. La silhouette est voutée, le pas un peu traînant. Une poche bleue ballote dans le dos. En haut des marches, l'homme redresse sa stature. En face de lui le Panthéon, il était en première ligne en 1981, à sa gauche le Sénat qui fût son dernier mandat d'élu, devant lui les fleurs de l'été qui rechignent à s'effacer et profitent des dernières douceurs. On a connu des passages à l'automne moins verdoyants aux frondaisons. Le crépuscule attendra, pour l'heure on peut s'abandonner aux charmes de l'instant. Très court instant car sans que la vivacité du regard n'en soit entamée, dans les yeux du passant le passé est très présent.
Il y a de l'émotion à voir Robert Badinter traverser lentement le jardin du Luxembourg. Sourire aux enfants, rester anonyme aux adultes. Qui aime le droit aime, en principe, les principes. Et plus que d'autres, que beaucoup d'autres, Robert Badinter connait la valeur des principes et d'un particulièrement. Celui que la communauté a besoin de droit commun. Et pas de droits d'exception. Que le droit est fait pour rassembler et qu'il faut toujours privilégier la volonté de conserver à la règle son caractère général et ne pas cèder à la tentation du particulier, de la règle d'opportunité, de circonstance ou de reconnaissance des particularismes. La dignité de chacun est d'être traité comme les autres. Ce promeneur du soir là le sait bien qui n'a eu de cesse lorsqu'il était au pouvoir de faire abolir les lois spéciales et supprimer les tribunaux d'exception. On aurait bien besoin, encore, de Robert Badinter. Car un homme attaché à ce point aux principes, de nos jours, c'est vraiment une exception.
00:33 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : badinter, droit, droit commun, gauche, 1981, paris, luxembourg
14/08/2012
Classique
Entendu lors d'une visite à l'exposition consacrée à Eva Besnyo, au Jeu de Paume :
Elle : C'est très beau...
Lui : C'est classique
Elle : En 1930, ce n'était pas classique mais novateur...
Lui : C'est pour cela qu'aujourd'hui c'est classique.
Eva Besnyo - Nu - 1932
Certes, le terme "classique" renvoie à de multiples définitions qui désignent soit des époques (au choix l'Antiquité ou le 18ème), soit le conventionnel, soit une esthétique alliant qualité technique, rationnalité et harmonie, soit l'habituel ou encore ce qui relève de la tradition.
Si vous partagez son point de vue à lui, vous resituez l'oeuvre d'Eva Besnyo dans l'histoire de la photo, des photos vous en avez beaucoup vues et dans votre tête ces courbes, ces ombres, ces lignes, vous renvoient à tant d'oeuvres que tout cela vous paraît bien classique. Si vous partagez son point de vue à elle, l'histoire de la photo n'est pas venue importuner votre regard, vous êtes pris par l'instant que l'on vous offre, vous l'appréciez comme une prune sauvage dérobée à la nature et vous en goûtez malicieusement la beauté. Dans le premier cas, vous êtes classique, dans le second plus inclassable. Et comme souvent, le jugement porté en apprend davantage sur son auteur que sur l'oeuvre elle-même.
Les superbes photos d'Eva Besnyo sont visibles au Jeu de Paume jusqu'au 23 septembre.
23:38 Publié dans FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exposition, paris, jeu de paume, eva besnyo, photo, photographie, nu
15/06/2011
Allô, l'Etat ? ici la démocratie sociale
Suite du feuilleton des OPCA et plus largement de la négocation sur la formation professionnelle. Dans une interview donnée à l'AEF, Jacques Barthélémy revient sur la possibilité pour un accord collectif de prévoir des contributions conventionnelles en matière de formation professionnelle. S'appuyant tant sur le droit constitutionnellement garanti de la négociation, les principes du droit conventionnel et les principes du droit de la formation, Jacques Barthélémy confirme, pour ceux qui en douteraient encore, que la position de la DGEFP excluant toute création de financement en dehors des règles fiscales ne repose sur aucun fondement.
LONDRES
Rappelons que la DGEFP estime que la création d'une obligation conventionnelle ayant pour objet le financement de dispositifs de formation professionnelle non prévus par le code du travail « ne peut être envisagée, aucune disposition législative n'autorisant expressément la création d'une ou de plusieurs contributions conventionnelles permettant de remplir l'obligation fixée à l'article L.6331-1 en sus des articles créant l'obligation légale. ».
Jacques Barthélémy rappelle qu'il ne s'agit pas de remplir l'obligation légale de financement, mais de dégager des moyens conventionnels, supplémentaires aux financements fiscaux et n'ayant pas la même nature, dans le cadre de la capacité générale des partenaires sociaux à créer des garanties collectives pour les salariés.
PARIS
Une certaine culture française voudrait qu'en l'absence de texte spécial, l'interdiction prévale. Comme s'il fallait faire fi des principes et que l'opérationnel n'existait que dans la prescription. On voit comme cela finit : attendre que l'on vous indique où vous pouvez vous coucher. Dans cette affaire, on aimerait, au nom de la démocratie sociale qui en a bien besoin, que les partenaires sociaux refusent de se plier à l'injonction et que, d'une manière plus générale, ils ne se couchent pas.
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : démocratie sociale, négociation, opca, formation, convention, photo, paris, londres
24/04/2011
Chronique de week-end : l'énigme verticale de Van Dongen
On pourrait penser que dans les plats pays du Nord, balayés par des vents froids et persistants, il importe de n'être pas trop grand. D'avoir un centre de gravité plutôt bas. D'échapper aux rafales et bourrasques. Il n'est nul besoin de se hisser sur une haute taille pour voir loin. Et pourtant, c'est au Sud que l'on trouve les trapus et au Nord les grands gaillards. Van Dongen était un grand gaillard. Descendant à Paris, il se lie d'amitié avec Picasso qui arrive de Barcelone. Nord-Sud. Et Van Dongen descend à la verticale. Les couleurs de l'Espagne envahissent ses toiles, plutôt sombres jusque-là.
Van Dongen - Le doigt sur la joue - 1910
Venu d'un pays sans horizon, Kees Van Dongen s'en est donné un avec les femmes. Qu'il peint comme un fauve, un expressioniste, un amoureux à l'énergie fiévreuse, un peintre. Les femmes du Sud le fascinent, elles ne lui font pas peur, il aime leur liberté, leur indépendance, leur intelligence. Ce qui en fait une exception parmi les hommes, et nous livre une réponse à la question de savoir pourquoi les femmes de Van Dongen nous fascinent.
En la plaza, femmes à la balustrade - 1911
Le Sud, le géant du Nord y reviendra à plusieurs reprises. Voilà à quoi sert la grande taille : voir les femmes aux balustrades et toiser le soleil. Lorsque Van Dongen s'éloignera de cette boussole, sa vie perdra de sa verticalité et sa peinture également. Mais il aura eu le temps, avant cela, d'approcher le mystère de la Gitane.
Van Dongen - Gitanes - 1917/1918
La verticalité de Van Dongen, cet axe Nord-Sud, le lien évident entre les Pays-Bas et l'Espagne, n'eurent qu'un temps. Vint ensuite celui des déshonneurs divers, qui ne pourront toutefois effacer qu'à une époque, dressé dans sa superbe verticalité, Van Dongen a trouvé les clés de la plus troublante des énigmes, non pas celle de la femme, mais des femmes.
00:05 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : van dongen, peinture, énigme, chronique, espagne, pays-bas, paris, picasso
02/11/2010
Fidélité indépendante
Pendant 70 ans, André Kertesz a pris des photos, ne s'interrompant que peu de temps avant sa mort, à 90 ans en 1985. Kertesz, juif hongrois, a traversé le siècle. Cette exceptionnelle longévité a fait de lui le référent des plus grands photographes du XXème siècle : Cartier-Bresson, Brassaï, Doisneau, et bien d'autres. Cartier-Bresson dira à Capa : "Quoi que nous ayons fait, Kertesz l'avait fait avant". L'exceptionnel avec Kertesz est qu'il n'est pas catégorisable : portraits, scènes de rues, architectures urbaines, fragments de villes, cheminées parisiennes et new-yorkaise, célébrités, anonymes, images recadrées, corps déformés, esthétisme aux lignes épurées,...Kertesz aura passé sa vie à donner une phénomènale unité à des genres différents.
De manière étonnante, en se tenant à distance du monde et des villes, en photographiant des ombres, des reflets, en ne jouant pas de proximité avec les gens qu'il photographie, Kertesz fait preuve d'une poésie humaniste rare.
Le nuage solitaire qui se heurte aux gratte-ciels new-yorkais rend une humanité bouleversante. Comme ce bateau qui emporte tous les souvenirs de toutes les enfances de tous les adultes du monde.
N'ayant jamais voulu transiger avec ses commanditaires ni trahir son regard, Kertesz connaîtra l'échec commercial et ne sera reconnu que très tardivement. Timide, mélancolique, introverti, Kertesz fait mais ne parle ni ne montre. Pudeur. Mais qui veut voir Kertesz doit le regarder avec Elisabeth.
Il la rencontre en 1920 à Budapest. Se rend à Paris, se marie, avec une autre, divorce, revient et repart à Paris avec Elisabeth qu'il épouse en 1931 et qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort en 1977.
Elisabeth qu'il semble ici protéger, avec bienveillance, alors que ce fut sans doute le contraire. Elisabeth dont la mort fut le drame de ses dernières années. Elisabeth qu'il continua à photographier, à travers un buste de verre.
Buste qu'il posa sur le rebord de sa fenêtre et qu'il photographia longuement, loin de la rigide altérité des twins towers.
Kertesz était indépendant, et fidèle. Il n'aimait pas être défini comme surréaliste et sans doute l'épithète ne lui convenait guère. Pourtant, il a incarné à sa manière très personnelle les trois exigences dont André Breton ne voulut jamais démériter : l'amour, la poésie et la révolte. Preuve qu'il est possible à toute époque, même les plus rudes, d'exister de manière personnelle, c'est à dire en étant présent à soi, présent à l'autre et présent au monde. Vous pouvez faire l'expérience vous même jusqu'au 6 février 2011 au Jeu de Paume.
00:00 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographie, kertesz, surréalisme, photo, paris, jeu de paume, new-york
23/09/2010
Fille de l'air
Je n'ai pas, comme Dutronc, rêvé toute ma vie d'être une hôtesse de l'air. Par contre, j'ai pris pendant des années la navette Toulouse-Paris, et retour, sans faire un tour dans le cockpit. Mais voilà que sur un Paris-Nice, le commandant de bord repère mon accompagnatrice et lui propose de voyager dans le cockpit. Dépité que jamais pareille proposition ne me fut faite, je m'installe bougon dans mon fauteuil, quand la susdite souriante vient me chercher après avoir négocié le second strapontin avec le commandant. Et le dépit changea de camp.
Accrochez les ceintures, c'est parti !
Décollage à Roissy et première surprise : sitôt en l'air le copilote se contorsionne et scrute le ciel. Dans l'embouteillage de Roissy, le radar se double d'un contrôle visuel. Commentaire : "Il était pas loin celui-là". On sous-estime à quel point l'ignorance peut être source de sérénité. Il est vrai que la connaissance est source de plaisir.
Depuis la Cabine, j'imaginais que sitôt le décollage effectué, le pilote automatique faisait son office pendant que les pilotes faisaient relâche dans l'attente de l'approche et de l'atterissage. Que nenni ! négociations des routes, évitement des orages et turbulences, contrôles divers et variés, check-up permanents, y a du taff !
La baie de Cannes, le cap d'Antibes, la baie des anges.
La piste vient à notre rencontre en souplesse. Toujours rien compris aux cadrans, mais c'est bien joli.
Merci au commandant et au copilote, plus dépités du tout ! Ceci dit, l'égalité professionnelle c'est quand on me proposera le cockpit un jour où je voyagerai seul !
00:48 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : air france, avion, cockpit, photo, photographie, ressources humaines, consultant, nice, paris, voyage
01/09/2010
Justice de Toulouse
Mais quelle mouche a donc piqué la Cour d'appel de Toulouse ? que l'on en juge : un particulier embauche un jardinier et promet d'embaucher sa femme pour s'occuper de ses enfants à compter d'une date déterminée par les parties, ainsi que les conditions d'emploi (durée du travail, salaire). Un litige survient ensuite et la salariée n'exécute pas le contrat. Elle démissionne aux torts de l'employeur et demande des dommages intérêts. La Cour d'appel de Toulouse déboute la demanderesse au motif qu'il n'y a pas de contrat de travail en l'absence de contrat écrit et de début d'exécution de la prestation. Ils ne voient dans l'affaire que la rupture d'une promesse d'embauche. Faut-il que les juges viennent du nord de la Loire pour oublier que si la parole est facile dans le Sud, elle n'est pas sans valeur et engage celui qui la donne. Ici, dire c'est faire, comme dirait La Bible (mais si : au commencement était le verbe). Heureusement, il est des toulousains qui sont montés à Paris, comme le dossier envoyé à la Cour de cassation.
Clémence Isaure au Jardin du Luxembourg
Nous n'avons pas vérifié si la conseillère toulousaine siégeait ce jour-là à la Cour, mais ce ne serait que justice. La Cour de cassation donc, sensible à l'honneur sudiste, affirme que l'engagement, dont la preuve est rapportée, constitue bien un contrat même en l'absence d'écrit et de début d'exécution de la prestation (Cass. soc., 12 juillet 2010). Il en résulte une prise d'acte justifiée par le comportement de l'employeur et des dommages et intérêts à percevoir par la salariée qui peut revendiquer cette qualité bien qu'elle n'ait pas travaillé. Car la toulousaine ne se trompait pas en prétendant que ce n'est pas le travail qui définit le salarié.
Clémence Isaure au Jardin du Luxembourg
00:05 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : licenciement, contrat de travail, droit du travail, droit, clémence isaure, toulouse, toulousain, paris, jurisprudence, cour de cassation
12/07/2010
Soleil à Paris
L'été s'est installé. La chaleur modifie les perceptions, les comportements et l'environnement dans lequel nous évoluons. Tout paraît à la fois moins réel et plus présent. Plus intense et plus fragile. Ainsi, un léger mouvement de la féé électricité provoque l'arrêt de la Gare Saint-Lazare.
Pour que l'on découvre leur regard de renard argenté ?
...et pourtant la foule passe son chemin...
...la mélodie de "Poulailler's song" émerge du refoulé pour rejouer sa petite rengaine légère...
01:49 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espagne, don quichotte, paris, soleil, saint-lazare, mannequins, photo
15/03/2009
Toulouse-Paris
Toulouse, 1987. Création du Cabinet Willems Consultant. Paris, 2009. Le Cabinet Willems Consultant s'installe à Paris. Les nouvelles coordonnées sont dans la rubrique A propos. Il fait soleil à Paris ce jour.
10:53 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : willems, consultant, toulouse, paris, ressources humaines, formation
29/09/2008
L'anomalie de la Tour Eiffel
Le contrat saisonnier se distingue du contrat à durée déterminée d'usage en ce qu'il porte sur des tâches normalement appelées à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, en fonction du rythme des saisons ou des modes de vie collectifs. Dans une décision du 17 septembre 2008, la Cour de cassation rappele la définition du travail saisonnier et refuse cette qualification à un chauffeur de carrière au motif qu'il est soumis à des variations climatiques. Elle avait déjà jugé, en décembre 2007, que la fabrication de pizzas surgelés ayant lieu toute l'année avec un pic d'activité à certaines périodes ne pouvait être une activité saisonnière (5 décembre 2007). La même décision avait été rendue à propos d'une usine de production de bière (9 mars 2005). La Cour de cassation refuse en effet que le simple pic d'une activité qui est continue sur l'année permette de conclure des contrats saisonniers et d'éviter le paiement de la prime de précarité (l'avantage du contrat saisonnier pour l'entreprise par rapport au surcroit d'activité est un coût inférieur de 10 % et la possibilité de ne pas avoir un terme précis).
Cette jurisprudence serait cohérente s'il n'y avait l'anomalie de la Tour Eiffel : en 1999 la Cour de cassation a estimé que le CDD conclu avec une caissière de la Tour Eiffel pour la période d'affluence des touristes était bien un contrat saisonnier. Or la Tour Eiffel est bien ouverte toute l'année avec des pics d'activité à certaines périodes. Pourquoi dès lors refuserait-on des contrats saisonniers aux grands magasins pour les périodes de solde ou à l'entreprise qui fabrique des climatiseurs et connaît des pics d'activité avant l'été ? si c'est parce que l'activité relève du secteur du tourisme, alors il fallait en conclure que l'entreprise devait faire un contrat d'usage, et non un contrat saisonnier. Concluons que l'affaire constituait un cas d'espèce...et qu'il s'agit d'une jurisprudence du siècle dernier qui a déjà beaucoup vieilli.
00:05 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tour eiffel, texas, paris, cdd, saisonnier, contrat de travail
13/08/2008
Le blog en vacances : dans la rue
Pendant les vacances, le blog interrompt ses commentaires et court les rues. Pour les parisiens, rue de la Tombe-Issoire, attention au géant qui vous guette !
00:29 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géant, tombe-issoire, paris, ressources humaines, droit