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29/08/2017

News Tank RH management : c'est ouvert !

Belle rentrée avec l'ouverture de News Tank RH management et le plaisir de collaborer avec Marc Guiraud (on échappe pas aux toulousains...), Fabien Claire et Valérie Grasset-Morel et tous les autres membres de l'équipe. Pour traiter l'actualité de la rentrée (ordonnances, réforme de la formation, de l'assurance-chômage...), nous ne serons pas de trop ! 

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Pour ma part, je ferai du droit pratique : connaître la règle ne suffit pas, encore faut-il savoir s'en servir ! j'aurai donc le plaisir d'être créatif dans les usages possibles du droit. Comment saisir les opportunités, comment trouver dans les règles des leviers pour faire évoluer ses pratiques, comment innover dans les espaces ouverts par les nouvelles règlementations, les entreprises, branches, organismes paritaires, salariés, représentants du personnel et tous les acteurs du champ des ressources humaines, de l'emploi et de la formation y trouveront sans doute quelques idées pour l'action. C'est ICI.

14/11/2015

13 Novembre 2015

Les sculptures d'Emily Young ont, ce soir, le visage du présent. 

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09/08/2015

A never ending story

L'an dernier il y a eu Ferguson, la nuit dernière c'était à Dallas. Et entre temps, quasiment tous les mois, l'annonce qu'un policier blanc a tué un noir. A Philadelphie, au centre de la prison désaffectée construite en forme de panopticum à l'époque où la science devait avoir réponse à tout, un peu comme aujourd'hui en quelque sorte, il y a ce monument qui matérialise la croissance de la population carcérale aux Etats-Unis. 

Plus de 600 % d'emprisonnements supplémentaires entre 1970 et 2010. On doute que pendant cette période la criminalité ait augmenté de 600 %...ou qu'elle ait diminué de la même proportion du fait des emprisonnements. Dans la ville  où fut rédigée et adoptée la Déclaration des Droits ainsi que la Constitution américaine, on peut se référer à Montesquieu : le degré de civilisation d'une société se mesure à son code pénal, plus les peines augmentent et plus les libertés reculent.

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La représentation graphique permet également de constater que les noirs constituent 60 % des prisonniers et seulement 30 % de la population des Etats-Unis. Un panneau invite à se poser la question du pourquoi ? les clivages politiques traditionnels ont leurs réponses toutes faites : à droite on ne voit que responsabilité individuelle (ne commettez pas de crimes et vous n'irez pas en prison, ne défiez pas la police et vous ne serez pas tués, etc.) et à gauche que faillite collective (éducation, milieu social, ségrégation,...tous ces obstacles accumulés qui rendent les minorités plus fragiles face aux comportements délinquants) ou choix de société : vous allez plus facilement en prison pour une barrette de shit que pour une infraction financière.

 

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Mes lunettes personnelles sont celles du droit et de l'histoire. Dans le pays qui a connu plusieurs siècles d'esclavage et qui, malgré la déclaration des droits, a maintenu des lois raciales dans le Sud jusqu'au début des années 70, les parents du jeune homme tué à Dallas sont sans doute nés alors que la ségrégation existait toujours légalement, il y a une certaine fatalité à ce que la couleur désigne celui qui tire et celui qui est tiré. Les contradictions du droit ne sont jamais sans conséquences Un peu comme la déclaration de 1789 proclamait l’égalité en droits de tous les citoyens, pour ne reconnaître le droit de vote aux femmes qu’en 1945. L’histoire laisse des traces profondes et durables dont les individus sont, bien malgré eux, les acteurs dans des rôles qu’ils n’ont pas toujours choisis.

16/05/2014

A semer le vent...

il est vrai que pour un employeur, cela peut faire beaucoup : entretien avec les salariés en forfait jour, entretien professionnel, analyse individuelle des postes pour la pénibilité, compte personnel de formation, , extension du champ de la modification du contrat de travail, rupture conventionnelle, renonciation individuelle aux 24 h du travail à temps partiel,...la liste est longue des dispositifs juridiques nouveaux qui renvoient à une négociation ou une discussion individuelle avec chaque salarié. Ce qui génère un temps de travail démesuré, et ce qui conduit souvent à ne pas faire, ou à faire formellement, faute de ressources pour cela. De quoi alimenter le ras-le-bol des lois et obligations nouvelles. On pourrait faire cette analyse si l'on ne se posait pas la question de savoir d'où vient le vent...

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Car si rarement le droit a autant multiplié les dispositifs individuels ce n'est jamais que par continuité avec l'individualisation des pratiques de gestion des ressources humaines initiée par les entreprises elles-mêmes. C'est parce que les entreprises ont préféré traiter les questions manageriales essentiellement dans un rapport individuel plutôt que dans un rapport collectif que, fatalement, le droit a été amené à se saisir des questions sociales à ce niveau. Si la technique de l'entretien d'appréciation, d'évaluation, d'objectifs ne s'était pas généralisée dans les entreprises, jamais nous n'aurions eu d'entretien professionnel. La frénésie juridique d'individualisation n'est jamais que l'écho du vent qu'ont fait souffler les entreprises sur les méthodes de GRH. A souffler tous ensemble dans le même sens, il ne faut pas s'étonner de se faire un jour emporter par la rafale. 

19/12/2013

Pas en avant, grand bond ou pas perdus ?

C'est ce que l'on appelle ne pas faire l'unanimité. Aux critiques de la CGPME qui ne signera pas l'ANI du 14 décembre 2013, s'ajoutent les réserves de fédérations patronales (plus ou moins prononcées) soit sur le contenu du texte soit sur son efficience, ainsi qu'un débat à la CGT pour savoir si l'on signera ou non. A l'évidence, l'affaire n'est pas pliée et une belle bagarre se prépare à l'Assemblée et sans doute également ensuite lors de l'élaboration des textes d'application et surtout lors de la mise en oeuvre. Pas les meilleures conditions pour engager une évolution aussi forte. Ce n'est donc pas demain que nous saurons si le texte signé traduit véritablement un grand bond en avant.

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En l'occurrence, grand bond il pourrait y avoir si l'on allait au bout de la défiscalisation (qui n'est pas l'absence de mutualisation), si le pari du transfert d'obligations fiscales vers des obligations sociales est tenu (le précédent pari sur le DIF a été perdu), et si l'on parvient à gommer les insuffisances, rapidités ou incohérences du texte. Soit, il faut le répéter, le constat que le plus dur est vraiment devant nous comme l'explique la chronique réalisée pour l'AEF.

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29/05/2012

Actualité suspendue

Bien sur il y a le premier sommet social à Matignon, les plans sociaux qui sortent des cartons comme les loups du bois, la résistance du TGI de Créteil qui persiste à considérer que faire un plan social alors que l'on a pas de motif économique est une fraude à la loi et interdit à Leader Price de fermer des sites même si la Cour de cassation juge différemment, l'économie espagnole qui implose au point que la fière Catalogne pourrait tendre la sébille à Madrid et toutes les petites histoires du quotidien comme les lapsus que j'aime bien et cette responsable formation qui m'affirme qu'elle va "fermer les commerciaux", pardon elle va les former bien sur. Largement de quoi nourrir la chronique quotidienne. Mais non, sous le soleil revenu et dans les prémisses de l'été retrouvé, ce dont j'ai envie de vous parler c'est d'un peintre-ouvrier et d'un ouvrier-peintre. D'un artisan de l'art et d'un artiste de l'artisanat. J'ai envie de vous parler d'Esteban Martorell.

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Esteban Martorell - La dame des quais

Soyons direct : il y a des rencontres qui vous marquent plus que d'autres. Parmi toutes les personnes avec lesquelles je travaille chaque année (720 personnes formées en 2011 si j'en crois mon bilan pédagogique et financier) il est des visages et des personnes qui ne marquent guère, d'autres qui s'estompent au fil du temps mais certains demeurent très présents. Soyons direct encore : je n'apprécie pas uniformément la peinture d'Esteban Martorell. Certaines oeuvres ne me touchent guère et d'autres le font davantage par ce qu'elles disent de leur auteur que par leur facture. Mais il y a les autres. Cette dame des quais par exemple, toile proustienne qui nous parle avec délicatesse du temps, du silence, de l'émotion, des barrières entre les êtres, de la solitude, du bonheur, du sud, de l'enfance et du passé tout en rendant l'immobilité d'une après-midi en Provence.

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Esteban Martorell - La dame blanche la nuit

Ou cette Dame blanche, la nuit, toute droit venue des peintures naïves surréalistes qui vous revèlent les vrais poètes : ceux qui croient aux improbables survenances et sont capables de les susciter.

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Esteban Martorell - La Canalette

Ou encore ces coquelicots, comme des bouches avides de baisers, dévoreuses de vie dans sa splendide cruauté.

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Esteban Martorell - Souvenir d'enfance

Ou comme ces oranges de l'enfance qui sont celles du paradis. Et comme il n'est pas question de quitter ce paradis, l'actualité ce jour sera suspendue. Et pour prolonger le plaisir, vous pourrez retrouver les toiles d'Esteban Martorell cet été au Château de Marsillargues (Gard) du 12 juin au 13 juillet, puis vous les retrouverez du 9 août au 31 août au Palais des Congrès, aux Saintes-Maries de la Mer. Une bonne raison, s'il en fallait, pour faire un détour par la Camargue. En attendant, vous pouvez aller le saluer ici : Esteban Martorell.

02/02/2012

Pêcheuses de lune

La vague de froid coule sur les campagnes comme un Tsunami silencieux qui enferme les hommes dans les maisons et libère les espaces. Le gel s'abat sur la nature et la fige. L'immobilité gagne les humains, même les animaux se font discrets. Le ciel est clair, le froid n'en est que plus vif. Comment dans ces conditions suivre l'actualité ? l'engagement nécessite ces moments de distanciation. Lorsque le flot des agitations multiples s'est retiré, poussé par un froid toujours plus présent, c'est le moment. Il est possible d'aller à la rencontre des pêcheuses de lune.

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Paul Chabas - Blonde au crépuscule

Les pêcheuses de lune apparaissent peu. Par nuit claire elles sont dans les lacs, sous les reflets. Elles effraient les hommes, illuminent les enfants, peu de femmes les voient. Ephémères lucioles, elles vous offrent ce qu'elles ont de plus précieux : le temps. A chacun de le préserver lors de son retour, demain, dans l'actualité.

28/12/2011

Paradis

Dans le Duomo de Florence, la cathédrâle Santa Maria de Fiore, se trouve un tableau de Domenico de Michelino représentant Dante. A sa droite l'Enfer, à sa gauche sa ville natale, Florence, et au fond les neuf cercles qui permettent d'accéder au Paradis. Dante tient en main la Divine Comédie.

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Domenico de Michelino - Dante - 1465

Il est frappant que l'association la plus fréquente, lorsqu'il est question de Dante, soit l'Enfer. Et que le langage courant n'ait conservé d'expressions qu'à ce sujet : "C'est l'Enfer de Dante", "c'est Dantesque !". Rien à propos du Paradis, qui est pourtantl l'aboutissement de l'ouvrage qui se déploie en un long chemin, celui de l'expérience intérieure, vers le Paradis. Mais le goût du malheur conduit à s'arrêter à la première étape du chemin, l'Enfer. Le Paradis ? on verra plus tard, c'est à dire jamais. Dante nous permet donc de comprendre pourquoi il convient de se méfier de tous ceux qui nous promettent le Paradis plus tard, ce qui permet de justifier l'Enfer tout de suite, et pourquoi les journaux télévisés, par exemple, s'attachent méthodiquement à nous détailler l'Enfer au quotidien. Le Paradis ? allons vous plaisantez. Et personne ne s'attache davantage au titre de l'ouvrage "La Divine Comédie", initialement raccourci en la seule "Comédie". Amen.

12/09/2011

N'évacuez pas, travaillez !

Dans le flot d'images et de commentaires consacrés au 11 septembre, deux témoignages. Le premier, d'un salarié d'une société financière qui travaillait dans la Tour Sud. Le premier avion d'American Airlines vient de s'écraser sur la Tour Nord. Les personnels commencent à évacuer la Tour Sud effrayés par le choc et l'incendie. Mais rapidement la consigne arrive : restez à vos postes de travail, nous ne sommes pas concernés, le problème concerne la Tour Nord. Hésitation et puis l'ouverture des bourses dans cinq minutes, on s'installe et on travaille. Des centaines de personnes seront victimes de cette consigne.

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Site du World Trade Center - Juillet 2011

L'emprisonnement dans le routinier, l'incapacité à penser l'évènement qui survient sans avoir été imaginé, la paupérisation de l'imagination même par l'enfermement dans les codes du  quotidien. Une vision unilatérale et simpliste du monde qui participe à la destruction et dont on peut se demander si elle n'en est pas une des causes. A cet effet, la thèse des bons et des méchants, du diable et des héros permettra d'éluder tout questionnement. Et l'on redonnera la parole aux architectes qui construiront plus haut, plus fort, comme avant, en mieux.

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Le second témoignage est celui de William Langewiesche, journaliste à Vanity Fair. Un des rares journalistes a avoir eu accès au site de Ground Zero. Il était interrogé par Faustine Vincent :

Vous écrivez que la catastrophe a fait voler en éclat les hiérarchies sociales. En quoi?
C’était un chaos à la fois physique, politique, technique et social. Face à l’urgence, les hiérarchies sociales n’importaient plus, tout le monde se foutait de qui était le patron. Les gens avaient pris le pouvoir par la pratique: les petits ingénieurs, les ouvriers, les pompiers, les policiers... Pour eux c’était une vaste libération personnelle. Comme en temps de guerre, parce qu’il n’y avait plus les mêmes règles.

Vous avez dit avoir découvert la «quintessence américaine» à travers vos reportages à Ground Zero. Quelle est-elle?
Le manque de hiérarchie et la liberté de laisser les gens avoir de la puissance selon leurs capacités et non leurs diplômes. C’est l’ancien idéal des Etats-Unis. Le «self made man», en quelque sorte. Je crois que si le World Trade Center était en France, on n’aurait pas vu ça. Parce que la France étouffe sous la hiérarchie des diplômes.

Pourquoi «l’ancien idéal» des Etats-Unis? Ce n’est plus le cas?
Ça existe toujours un peu dans les affaires, dans la Silicon Valley, mais sinon, de moins en moins. Le pays et la société vieillissent, et quand les structures sont en place, elles deviennent dominantes.

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Les avions continuent à passer au-dessus de Manhattan. Est-ce le signe que l'Amérique est plus forte parce qu'elle sait ce qu'est la peur et que l'on est plus fort lorsque l'on en a fait l'expérience ? ou bien est-ce que la routine, et ses réflexes mortifères, ont repris le dessus et que le 11 septembre est devenu un fantasme, un acte d'emblée déréalisé ?

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Ciel bleu sur Wall Street, immeubles noirs et puissants, drapeau haut en couleur, nul ne sait ce jour si l'Amérique est vieillissante ou si elle sera capable demain, s'il le faut, d'évacuer et donc d'agir, plutôt que de continuer à travailler, en spectateur de la mort qui vient.

02/09/2011

Gare à vos bourses !

En ces temps de rigueur qui ne se cache plus, la préparation du budget 2012 commence à ressembler à la grande braderie de Lille qui se tiendra ce week-end. Mais que pourrait-on bien taxer qui rapporte suffisamment tout en étant indolore...électoralement faute de pouvoir l'être financièrement. On a cru comprendre que les sodas consommés à l'intérieur de parcs d'attractions constituaient la principale cible du projet de plan d'austérité, moyennant quoi les heureux consommateurs auront le triple plaisir du parc, de la boisson et du comportement citoyen exemplaire. Mais voici qu'en apparaît une autre, qui a l'avantage d'être moins médiatique et donc plus facile à atteindre. Il s'agit du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) qui s'était déjà fait faire les poches en 2011, avec une ponction de 300 millions d'euros et qui voit poindre la menace d'une nouvelle ponction d'un même montant, chose que la loi de novembre 2009 avait pourtant formellement exclu. Mais s'il fallait s'en tenir à la loi...

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Pieter Bruegel - Vol à la tire

A tel point que la CGT, qui préside le FPSPP, en vient à demander, si le prélèvement est voté, une réduction au strict minimum de la contribution des entreprises au FPSPP, soit 5 % et non plus 13 % comme en 2010 ou 10 % comme en 2011. Autant dire une mise en sommeil du FPSPP qui préfèrera se vider les poches lui-même que de remplir une bourse qui lui sera soutirée.

Serait ainsi mis à mal tout l'édifice de la régulation par les partenaires sociaux des financements de la formation professionnelle. Il fut un temps où l'on nous annonçait que l'Etat ne peut pas tout, c'était vrai mais cela passait pour un renoncement. Il est un temps aujourd'hui où l'on nous dit que l'Etat peut tout, c'est faux mais pour le démontrer on fera en sorte que personne d'autre que lui ne puisse faire. Et puisqu'une maxime morale doit dorénavant accompagner chaque journée de nos bambins et être mise à profit dans la journée, terminons par l'un de nos grands moralistes, La Rochefoucauld : "C'est une grande folie de vouloir être sage tout seul".

31/08/2011

Bonnêt d'âne

Bien qu'élevé alors que sévissaient les redoutables natalistes Michel Debré (qui réussit le prodige d'être à la fois le père de Jean-Louis et de Bernard mais aussi de la Constitution) et le moins connu mais pas moins enflammé Georges Suffert (qui collabora un temps avec un autre héraut de la cause bébé : Pierre Chaunu, leur rapprochement ne produisant toutefois qu'un seul ouvrage), je n'ai succombé que tardivement à la paternité. Et mes visites assidues aux jardins d'enfants, à contempler un rien béat les grands et petits, me laissaient penser que toute cette jeunesse rieuse promettait un bel avenir. Funeste erreur ! me voici fustigé par Voltaire lui-même, je veux parler de Frédéric Lefebvre, dans une déclaration qui fait office de révélation : si la France a plus de chômage que ses voisins, c'est parce qu'elle a une forte natalité. Mais c'est bien sur ! et je m'empresse de revêtir le bonnêt d'âne du mauvais élève.

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Bruno Montpied - Bonnêt d'âne

Que ne suivons nous les allemands qui ont choisi de faire disparaître le chômage en disparaissant eux-même peu à peu puisque le renouvellement des générations n'est plus assuré. On dit que la droite n'est pas keynésienne, Lefebvre nous démontre le contraire en donnant une nouvelle vigueur à la prédiction scientifique de l'économiste américain : "A long terme, nous serons tous morts". Et le plus tôt sera le mieux si l'on veut faire baisser les statistiques de POLE EMPLOI.

Il faut conclure de cette sortie, qui ne saurait être une saillie, qu'il est des domaines dans lesquels notre Secrétaire d'Etat au commerce nous invite à commercer peu. Après l'avoir entendu, faut-il l'écouter  ? en même temps il fait beau, l'été se prolonge et il fait bien, les vacances ont été excellentes, je crois que je vais peut être en faire un deuxième. Et tant pis pour les statistiques, le chômage, le Secrétaire d'Etat, Zadig, Voltaire et les autres. Il est pas beau mon bonnêt ?

18/01/2011

Pas d'essai pour la neige

L'hôtelier est rompu à l'usage des contrats saisonniers. Il en a encore conclu plusieurs pour la saison, dont un avec une serveuse embauchée le 1er janvier avec une période d'essai de dix jours. Le 8 janvier, la neige ayant déserté, et les clients avec, la station de sports d'hiver, il est mis fin par l'hôtelier à la période d'essai. Tempête judiciaire s'en suit : la salariée conteste la possibilité de rompre la période d'essai pour ce motif. Avec raison selon la Cour de cassation qui censure une décision qui n'est pas fondée sur un motif inhérent à la personne du salarié (Cass. soc., 10 décembre 2010). Tempête sous le crâne de l'employeur qui se demande comment il convenait de s'y prendre et pourquoi il ne peut pas librement rompre une période d'essai. Laissons passer la tempête de Turner avant de lui répondre.

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William Turner - Tempête de neige - 1842

Pourquoi n'est-il pas possible de rompre une période d'essai pour absence de neige ? parce que la période d'essai a pour seule finalité d'apprécier les compétences du salarié (C. trav., art. L. 1221-20) et qu'elle ne peut être rompue que pour ce motif à l'exclusion de tout autre. D'ailleurs, les règles relatives au licenciement ne peuvent s'appliquer pendant une période d'essai (C. trav., art. L. 1231-1).

Que convenait-il de faire ? si l'employeur voulait gérer l'aléa de la neige, il ne devait pas prévoir de période d'essai. Il aurait ainsi pu licencier pour un motif économique, au bout de huit jours. Ou bien, il devait proposer un CDD de courte durée, renouvelable. Ou encore, il devait attendre la fin de la période d'essai avant de licencier. Mais prévoir une période d'essai, signifie que l'on garantit l'emploi du salarié pendant cette période, sauf si son comportement s'avérait inapproprié avant le terme même de la période d'essai. Et voilà que l'on découvre que la période d'essai, loin d'être la période de totale précarité que l'on imagine souvent, est en fait une garantie d'emploi stable pendant l'essai pour pouvoir apprécier les compétences du salarié. En clair, avec la période d'essai, l'employeur annonce qu'il va prendre son temps pour apprécier le salarié et sécurise le contrat pendant ce laps de temps. Il n'est pas certain que cette définition juridique de l'essai soit exactement celle qui prédomine dans les représentations. C'est pourtant celle que les tribunaux semblent déterminés à faire prévaloir.

23/08/2010

Travail buissonnier

Ce lundi est jour de rentrée et de reprise pour nombre d'entre vous. Peut être, c'est souhaitable, votre enthousiasme est-il à son comble comme en ces jours de rentrée des classes où l'on se réjouit par avance de toutes les nouveautés à venir : les copains, les jeux, les activités, les profs éventuellement, les jeunes filles surtout. Votre envie fait plaisir à voir et vous la communiquez largement autour de vous. Mais peut être n'est-ce pas le cas. Peut être que 15 jours de pluie quasi-continue, de k-way et d'humidité ont rendu votre humeur aussi grise que le temps. Peut être que vous avez mal vécu que le soleil ne fasse qu'un clin d'oeil ce week-end pour vous donner une idée de ce qu'aurait pu être de vraies vacances. Peut être qu'à l'idée de replonger dans la réforme des retraites, la rigueur budgétaire, les augmentations d'impôts et d'électricité et la jungle sécuritaire qui vous menace votre enthousiasme est morne. Dans ce cas, il vous prend des envies de travail buissonier. Voici alors l'exemple à suivre.

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Comme ce Musée qui vous informe aimablement que vous trouverez porte close certains jours, soyez imprévisible. Décidez que vous serez présent officiellement sauf aux dates prévues, et à quelques autres. Pour les modalités, libre à vous : absence sur place, absence impromptue, absence organisée....les possibilités ne manquent pas. Et ne culpabilisez pas : liberté et autonomie sont éminemment favorables à la performance. Bonne rentrée !