05/08/2016
COUPLES
Comme dans une toile de Sisley, un dimanche au bord de l'eau, un instant de paradis pour les couples.
Qui trouvent également leur bonheur, comme le chantait Brassens, sous un coin de parapluie.
Faut-il se ressembler pour s'assembler ? si l'on regarde autour de soi, la réponse est plus souvent positive que l'inverse. L'attirance des contraires ne court pas les rues.
Même si l'on peut se ressembler sans s'assembler. Après le selfie qui fait tourner le dos à ce que l'on veut voir, voici la communication qui engendre le repli sur soi. Mais peut être sont-ils en train d'échanger par messagerie. Tant que le virtuel fera battre des coeurs, il n'aura de virtuel que le nom.
On peut encore voir surgir cette impatience bondissante qui saisit le couple, entre chien et loup...
La capacité d'étonnement est une vitamine précieuse, même elle fait parfois de vous un ahuri sidéré.
Un ange passe...
...il doit être en vacances...
...et taquin il jette un voile d'ombre sur le mystère du couple.
03:10 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : couple, rue, voyage, vacances, photo, melbourne, sydney, australie
16/08/2015
Garder l'intensité
L'intensité est addiction, comme l'amour...
...intensité d'un regard...
...intensité corporelle...
...intensité du hasard, chance en anglais qui ne connaît que des hasards heureux...
...intensité de la vie, NF.F.NS.NC, Non Fui. Fui. Non Sumo. Non Curo...
...intensité duelle...
...intensité de l'humour salvateur...
...intensité du rouge et noir, parce que c'est toujours bien le rouge et noir...
...intensité des gitanes, flamandes si possible...
...intensité des lieux que l'on ne voudrait pas quitter, et que d'ailleurs on ne quitte pas vraiment...
...pour garder l'intensité, ce n'est au fond pas très compliqué. Il faut s'entraîner. Et donc beaucoup pratiquer.
05:50 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ville, new york, poésie, photos, rue, vie, voyage, vacances
13/08/2015
Divers City
Toutes les langues, tous les styles, toutes les nationalités, toutes les attitudes, on peut absolument tout croiser dans les rues de New-York. Ce n'est plus l'Amérique, c'est l'arche de Noé moderne. Ce qui ne va pas sans surprises. Par exemple dans la ville du mouvement et de l'énergie, on trouve à tous les coins de rue des gens qui attendent, attendent et attendent encore. Comme si la ville était une horloge du temps qui ne passe pas.
...il y a ceux qui travaillent, ou en tout cas qui sont dans leur bureau...
...il y a ceux qui trouvent que 24 heures, c'est long...
...il y a celles qui lisent, et celles qui n'ont pas le temps because shopping...
...il y a celles dont les rêves s'envolent...
...il y a ceux qui rêvent cash...
...il y a ceux qui ne s'intéressent pas à la psychanalyse, mais qui devraient quand même se méfier...
...il y a ceux qui vivent en musique, dans leur tête peut être mais vit-on jamais ailleurs...
...il y a celles qui se toisent...
...il y a ceux qui sont surpris, toujours dans le même sens d'ailleurs...
...il y a celle qui a été surprise, pourtant New York c'est bien la ville jaune...
...il y a ceux qui font la manche avec les copains, mais ça marche pas fort cet été...
...et puis il y a les plus insupportables, ceux qui se la jouent touriste. Ils pourraient sourire au moins, ça donnerait l'impression qu'ils prennent du bon temps.
06:38 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : new york, rue, photos, social, vie, portraits, vacances, voyage
12/08/2015
Sur le bitume, le soleil
Si la plage est sous les pavés, où se trouve le soleil ?
Dans les cheveux des filles, évidemment...
...dans les mains des amoureux...
...et dans les baisers des amants, les nuits d'été.
07:44 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaune, new york, vacances, soleil, plage, rue, photo
10/08/2015
De l'énergie et pas qu'à revendre
Quel que soit l'intérêt et le charme de toutes les villes américaines, pas une ne dégage l'excitation, l'énergie, les vibrations, de New-York. Nougaro l'a chanté à sa manière, mais ici pas de doute, ça pulse.
A tous les étages, et à tous les coins de rue.
Evidemment, la chauve-souris de Gotham City s'y met aussi. La moindre des choses.
Bien sur, le trop plein d'énergie conduit souvent au n'importe quoi.
Mais la ville de l'image, du mouvement, et donc du cinéma, sait aussi se faire littéraire et vous plonger à tout moment dans un roman de James Ellroy. Des grandes envolées aux bas-fonds, le désir de tout trace souvent une ligne droite. Ici, c'est direct, c'est pas du Ronsard, c'est de l'amerloque.
14:56 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : new-york, usa, amérique, rue, ville, littérature, cinéma, photo, image, vacances, voyage
08/08/2015
When there is a will, there is a way
Philadelphie ce n'est pas Houston. La rue est vivante et la foule miscellaneous.
Aux Etats-Unis le lock-out (fermeture de l'entreprise par l'employeur dans le cadre d'un conflit social) n'est pas interdit, comme en France. L'employeur est maître chez lui et il peut décider de ne plus fournir d'activité, suspendant par là même le paiement des salaires. Pratique lorsque l'on a du stock ou en période de ralentissement de l'activité.
Pour ceux qui travaillent, l'heure de la pause est le temps des rencontres...avec la salade du midi ou la presse du jour, qui rend largement compte du premier débat entre les candidats républicains à la primaire.
En voici sans doute des adeptes des républicains et du Tea Party. On ne fait pas plus conservateur : rose pour les filles, bleu pour les garçons.
Mais foin des considérations sociales, l'Amérique c'est l'entertainment et les fameux escaliers du Museum of Fine Arts immortalisés par l'entraînement de Stallone alias Rocky.
D'ailleurs, ce ne sont pas les 120 statues de Rodin installées à quelques encablures de là qui attirent la foule, mais celle que Mister Stallone a généreusement offerte à la ville qui le vit naître. Offrir une statue de soi-même ce n'est pas de très bon goût ? demandez aux filles ce qu'elles en pensent.
Et le vieux Nelson, ça lui inspire quoi Rocky ?
Ah oui, des slogans en forme de vérité : quand on veut on peut, il faut entreprendre pour réussir, à chacun son dû, on a que ce qu'on mérite, et pour la suite demandez à Donald Trump, il a des ressources et de la ressource.
Moi je préfère les artistes de rue.
Et les tableaux de Hopper.
Mais la nuit est déjà là, avec tous ses mystères.
Tout le monde a disparu...
Même le cinéma va fermer. Mais avant d'aller dormir, on se souviendra qu'aux Etats-Unis on peut voir des dômes florentins en haut des immeubles. Il l'a bien dit Donald, quand on veut on peut.
07:08 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, usa, philadelphie, philly, rue, photo, stallone, cinéma, social, vacances, voyage
07/08/2015
Au théâtre ce jour
Si les rêves c'est le cinéma gratuit, la rue est un théâtre permanent. Un anglais l'avait déjà constaté, il s'appelait Shakespeare et écrivait : "Le monde entier est un théâtre, dont les hommes et le femmes ne sont que les acteurs". Pas vrai mister ?
Les ouvreuses font la pause, mais l'entracte n'a pas la même durée pour tout le monde.
Evidemment on ne peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil à ses voisins, le spectacle est dans la salle.
Et il ne faut pas oublier de lever la tête, pour les hommes araignées.
On peut avoir la tentation, parfois, de vouloir échanger les rôles. C'est d'ailleurs ce qu'ajoutait Shakespeare, que l'on jouait plusieurs rôles. Pas si évident.
La technologie a remplacé le souffleur, en plus efficace.
Sur une aussi grande scène, pas étonnant que tout le monde ne joue pas au diapason. Mais c'est pas grave, demain j'y retourne.
04:13 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rue, ville, théâtre, scène, philadelphie, usa, amérique, vacances, photos
06/08/2015
Des murs si lisses
Philadelphie est la ville des murals, grandes fresques peintes sur les murs aveugles des immeubles qui mettent de la couleur dans la ville et dans la vie.
Chemin faisant, on peut tout de même trouver que les thèmes traités sont bien consensuels, à rebours de toute l'histoire du street art et du graffiti, qui ne vit et se développe que dans l'illégalité.
Après avoir lu "La patience du franc-tireur" d'Arturo Perez-Reverte, difficile de s'émouvoir devant ces grandes compositions formelles qui ont sans doute reçu l'approbation d'une commission municipale avant d'être posées sur les murs qui n'en demandaient pas tant.
Les murs de mosaïques, bouteilles, roues de bicyclettes et autres récupérations de South-Street n'emportent pas plus la conviction. Lorsque l'art est dépourvu de toute autre intention que de faire joli, il perd ses aspérités et son intérêt.
A ce stade, il n'y a d'ailleurs guère de différence entre l'art et la publicité, qui s'en tire évidemment mieux.
Pourtant, au détour d'une rue, on peut se retrouver face à des représentations moins consensuelles, plus intrigantes, plus interrogatives. Si l'art ne s'affranchit pas des règles, que peut-il ? Pour citer Banksy : "Les plus grands crimes ne sont pas commis par des gens qui brisent les règles mais par ceux qui obéissent aux ordres". On peut le vérifier tous les jours.
Et puisque on en est à Banksy, il disait également que dans la plupart des musées, la seule chose qui vaille la peine ce sont les étudiantes en arts plastiques. C'est pourquoi pour aller à la rencontre des véritables oeuvres de rue, on a décidé de suivre cette jeune fille dont la foulée défie l'apesanteur et qui devrait pouvoir nous faire quitter la pesante transparence des murs si lisses.
05:24 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : street, art, murals, philadelphie, usa, vacances, ville, rue, peinture, banksy
03/08/2014
Murales
Le quartier de Mission, à San Francisco, étale ses blocs au Sud de la ville, au pied des Bernal Heights. Il abrite les différentes communautés hispaniques : argentins, chiliens, colombiens, espagnols, honduriens, mexicains s'y mélangent avec tous ceux qui n'ont pas les moyens de vivre dans les collines ou qui ont fait le choix de venir vivre au milieu des murales.
Los murales, ce sont ces fresques qui fleurissent à chaque coin de rue et transforment le quotidien en petit paradis.
Parce qu'en dépit de la couleur, ce n'est pas le paradis tous les jours pour tous.
Alors on peint les murs, comme pour en sortir, mais la peinture ramène inévitablement à la rue et à soi. Peindre les murs c'est refaire le chemin des disciples à Saïs qui, soulevant de manière sacrilège le voile de la déesse, découvrirent leur propre visage.
Le plus souvent, los murales n’aiment pas la guerre, préfèrent l’amour, la paix et que l’on soit tous frères. Ils sont parfois plus combatifs, comme ces hybrides que l’on dirait peintes par Schroeder Sonnenstern.
Art brut, BD, graffiti, street art, peinture psychédélique, dazibao, tags, art contemporain, los murales sont aussi multiples que les origines de leurs auteurs.
Et sur les murs, chacun peut devenir un super héros, même si la véritable héroïne, c'est la rue.
Comme la mort fascine les mexicains, cet héroïne là, lorsqu’elle vous regarde, vous savez déjà que vous ne pourrez lui échapper et que vous allez y retourner, rien que pour apercevoir à nouveau la reine de los murales.
08:59 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mural, art, street, rue, san francisco, peinture
04/05/2014
Décor des corps
L'énergie repose, elle galvanise et les corps reviennent dans le décor. Des pulsations parcourent la ville, à tous les rythmes et sur tous les tempos. Il ne faut donc pas s'étonner de voir les corps s'animer.
...et quand risque de surgir l'ennui, alors on danse...
...et le corps assoupli est mieux disposé à l'abandon que réclame la lecture...
...dans laquelle on peut être tout entier absorbé...
...car la ville des migrants, de la finance, du commerce, du nouveau départ, des faiseurs de monde, des faiseurs de rêve, de la puissante frénésie, de la confiante agitation, de l'idée perpétuelle et du désir de faire, est aussi, évidemment, une ville littéraire...
...qui peut vous transporter à l'instant dans un film de Woody Allen...
...ou plus avant dans le temps, lorsque dans les docks coulait le sang de la vie de la ville...
...aujourd'hui, l'énergie est toujours là mais elle est plus douce...
...plus libérée également, moins de prohibition et moins d'inhibitions...
...c'est pourquoi les corps sont plus souples, moins agressifs, plus sensuels...
...et si le corps ne répond pas, ou plus, reste la voix, The Voice...
...car New-York c'est encore, et toujours, définitivement, la ville des Sirènes !
15:44 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END, EN PHOTOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : new-york, corps, danse, voice, sirène, ville, rue
01/09/2013
Looping
Personne ne l'a vu arriver. Personne ne s'est rendu compte qu'il a commencé à chanter, parce qu'il a chanté ces airs qui traînent toujours dans un coin de nos têtes. Alors peut être qu'il chantait ce que chacun fredonnait intérieurement, ce qui le rendait absolument invisible.
Il a chanté longtemps en regardant un par un ceux qui ne le regardaient pas. Il a chanté pour chacun. Il a aussi chanté pour le carrefour, la rue, les boutiques, la dame qui passait l'aspirateur à l'étage au dessus, mais il ne semblait pas chanter pour lui-même. Il n'a rien demandé, n'a pas fait la manche, n'a sollicité ni sourire, ni applaudissements, ni quelque autre forme de remerciement. Personne ne s'est aperçu que, tout d'un coup, il était parti.
Ils ont déballé tout leur matériel, comme si le caddy était un chapeau sans fond duquel on peut extraire sans fin toutes sortes d'objets qu'il fallût bien inventer un jour, mais on ne sait plus trop pourquoi. Lorsque tout fût déballé, la vieille prit une chaise, se posa très exactement face à l'axe du soleil qui déclinait, et elle s'endormit. Tous ceux qui traversaient la place n'étaient qu'un instant du rêve de la vieille dame au soleil.
D'un côté de la ficelle, il y a 22 camions dont l'ordre dans la file procède d'un indéchiffrable calcul qui associe les caractéristiques de chaque camion, la longueur de l'attelage, la place relative de chacun, le trajet à parcourir, la configuration astrale et l'humeur de Looping.
Looping c'est l'homme au gilet de signalisation qui tire ses camions dans le 15ème arrondissement. Looping, ce n'est jamais que la vie de chacun qui tourne en boucle à l'intérieur du monde qu'il s'est créé.
11:57 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : looping, rue, chanson, camions, vie, monde, boucle
11/08/2013
Des villes dans la ville
C'est une des caractéristiques de New-York, que l'on retrouve à Osaka : en changeant de rue, au détour d'un immeuble, on change de quartier et l'on change de ville. Les journalistes sans imagination diraient "sans transition". On préfèrera l'idée d'identités rapprochées multiples (IRM), autrement dit l'art d'avoir plusieurs personnalités sans avoir jamais été diagnostiqué schizophrène (attention toutefois de ne pas tomber sur un toubib plein de certitudes et de zèle).
Cela commence de manière bucolique dans Kita et ses larges avenues désertes du dimanche matin.
Puis surgit Amerikamura, ses boutiques, ses musiques et ses symboles américains.
Dans ce quartier considéré comme original, il y a pourtant des garçons...
...et des filles. Quoi de plus normal ?
Au Sud d'Amerikamura, sur les bords du canal Dotombori, quelques Love Hotels, dont le Rose Lips, qui attend ses clients et son romancier.
Plus ou moins discrets, les clubs s'affichent.
A quelques pas de là, à Den Den town, on peut acheter de l'électronique, de l'informatique, des jeux, vidéo,...c'est le paradis des Geeks. Mais on y trouve également de petites démones et des enfants abandonnés pendant que leurs irresponsables parents courent les rayons des bazars numériques de Den Den Town.
Une rue à traverser et l'on découvre Shinsekai. Un quartier qui en recèle lui-même plusieurs. Tout d'abord celui du Kitch absolu avec couleurs criardes, Tour ringarde, figurines à taille humaine et décor de carton pâte.
Mais ici encore, il suffit de traverser une rue et l'on découvre un univers plus populaire, plus pauvre, où la lumière et l'artifice ne dissimulent guère l'effort que peut constituer parfois une vie.
Il y a des commerçants qui attendent, face à leur magasin...
...des habitués qui se saluent, et saluent le chien aussi...
...et aussi des bars tenus par des femmes où des hommes viennent chanter du karaoké, et chantent aussi lorsqu'ils sont seuls, et encore des salles que seuls les hommes fréquentent.
Derrière un bar, une de ces photos, placardées partout, d'Oscar...pardon de Shinzo ABE, le premier ministre.
Quelle surprise, dans ces rues pauvres d'un autre temps de découvrir tapie au fond d'un garage une Rolls Royce Silver Dawn de 1949 !
Et quand on entend soudain : "...et ils pissent comme je pleure sur les femmes infidèles" on se demande si les 36° à l'ombre n'ont pas fait leur oeuvre, avant de découvrir le chanteur de rue, français, qui enchaîne Brel et Brassens devant des japonais interloqués.
Logés entre les ExpressWays qui parcourent la ville, les quartiers d'Osaka écrivent sans hâte une poétique et troublante vision du monde. Oh, Osaka !
17:38 Publié dans DES IDEES COMME CA, EN PHOTOS, FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : osaka, japon, voyage, vacances, rue, ville, quartier, poésie, photo
13/04/2013
Dans les rues
Soleil revenu, premières floraisons, douceur de l'air, week-end, que de bonnes raisons, comme s'il en fallait, pour musarder et se laisser aller au plaisir de la découverte, par exemple de cette flèche friponne dont la vigueur salue la nouvelle saison.
Printemps symbole de vie, au point que même la mort devient un divertissement.
Mais tout le monde ne consacre pas son temps libre à baguenauder dans les rues. Il en est qui ont le sens de l'engagement collectif, et qui au cas où nous ne l'aurions pas remarqué, le font savoir.
Mais la promenade hasardeuse n'est pas sans danger. Elle peut, brusquement, vous faire basculer dans l'interpellation métaphysique au détour d'une rue.
Une fois résolue la question du sens, il faudra encore se confronter à d'étranges affirmations qui mériteraient d'être soumises à l'expérimentation.
Et comme si le hasard prenait un malin plaisir à perturber tous nos repères, voici un ferme rappel de ce que le futur est imprévisible.
C'est peut être pour cela que, sous réserve d'une traduction non garantie, il est si important d'avoir un bureau pour recueillir les idées utiles et introuvables. Gageons que l'employé chargé d'enregistrer de telles idées a moins de travail que celui qui serait chargé des idées inutiles et courantes.
Et comme le hasard est malicieux, il ne manque pas de faire un clin d'oeil à l'actualité et à l'adoption du mariage pour tous. Pour ceux qui penseraient qu'il n'y a qu'un modèle familial, voici la preuve que l'on peut être sage-femme et beaupère ! Bonnes balades à tous.
12:00 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hasard, rue, promenade, printemps, mariage, vie, photo
26/12/2012
Mejores no hay !
Le 26 décembre 1891, il y a 121 ans, naissait Henry Miller qui comme Picasso savait que le plus difficile est de retrouver l'instantanéité de l'enfant lorsque l'on peint.
Henry Miller - Sans titre - 1944
En 1953, Miller traverse l'Espagne Franquiste avec un couple d'amis et la photographe Denise Bellon. Un livre récemment paru témoigne de ce voyage. Il porte le titre "Mejores, no hay !", autrement dit : "Y a pas mieux !". L'incroyable avec Miller, c'est qu'il n'y a jamais mieux que ce qu'il est en train de faire. Qu'il soit en Grèce, à Big Sur, à Paris, en Espagne ou dans les rues de New-York, qu'il soit à l'aise ou sans un sou, qu'il soit en train d'écrire, de peindre, de manger ou de lire dans les lieux d'aisance : "Y a pas mieux !". Miller aimait la vie, et la rue : "Les journaux peuvent bien mentir, les magazines affabuler et les politiciens truquer la réalité, la rue, elle, est hurlante de vérité.". Il est toujours temps d'aller vérifier.
00:56 Publié dans FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miller, espagne, littérature, aquarelle, peinture, photo, rue, anniversaire
27/11/2012
On n'est pas des bêtes !
Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.
Beaumarchais
Encore une pizza, Pierre-Augustin ?
Statue de Beaumarchais - Rue Saint-Antoine à Paris
23:36 Publié dans TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beaumarchais, photo, rue, paris, citation, littérature
28/07/2012
Vous êtes formidables !
Non il ne s'agit pas de remettre au goût du jour l'émission de Pierre Bellemarre créée il y a plus de 50 ans, mais d'un simple constat : la rue, c'est le cinéma gratuit. Il suffit de prendre le temps de regarder. Et hop, cela surgit, comme ce batteur très concentré sur son affaire.
Mais il y aussi ces cyclistes qui se préparent pour The underwear Mass, une bike ride en sous-vêtements pour affirmer l'égalité de droits en montrant la différence assumée de chacun.
La loi à Chicago interdit en effet aux femmes de paraître seins nus en public, mais pas aux hommes. C'est, notamment, pour contester cette illégalité de droits que les manifestants se dénudent en riant et sans que cela ne provoque d'émoi particulier chez les spectateurs.
Détour par l'intérieur un court instant pour surprendre deux pasteurs en admiration devant un tableau de Monet. Le jardin de la maison familiale leur rappelle le temps des culottes courtes, plus courtes que leur soutane qui s'obstine à nier un corps qui quelquefois se rebelle.
Retour à la rue pour apercevoir, tout droit sorti des jardins de l'enfance, un ours qui semble attendre sagement le passage au feu vert pour prendre la fuite.
Les gens sont vraiment étonnants. Jusqu'à s'émerveiller de voir surgir Chilly Willy (Frisquet en français), le petit pingouin frigorifié qui apparaissait toujours après les dessins animés de Woody Woodpecker. Pas la peine de chercher plus loin pourquoi formateur c'est un beau métier.
06:23 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chicago, rue, gens, formation, éducation, voyage, manifestation, bike ride, underwear mass
26/07/2012
Mexico !
L'individu le plus démuni ne migre jamais sans emporter au moins sa culture. Les mouvements de population qu'a connu l'amérique centrale ont contribué à faire du Mexique une terre de syncrétisme culturel. Des aztèques aux afro-caraibbéens en passant par les colons espagnols, les influences ne manquent pas qui ont façonné des références et traditions qui, loin de s'opposer, se retrouvent mêlées en un de ces joyeux assemblages dont sont friands les pays latins. Le Musée national d'art mexicain de Chicago, situé au coeur du quartier hispanique, illustre une nouvelle fois la phrase d'André Breton : "Le Mexique est le pays le plus surréaliste qui soit". Les photos de Flor Garduno, présentée l'an dernier aux Rencontres photographiques d'Arles, en rendent compte par leur mystère et leur poésie.
Les femmes sont d'ailleurs à l'honneur, avec notamment cette oeuvre d'Alma Lopez qui associe la culture libertaire californienne et la religiosité mexicaine en une peinture qui doit son titre à l'émoi qu'elle suscita parmi les associations catholigues de voir ainsi la Vierge de Guadaloupe revêtir une combative et féministe attitude.
Alma Lopez - Notre Dame de la controverse - 2002
Et comme il se doit, l'art n'est pas que dans les musées. En parcourant le quartier hispanique, sous un soleil tout mexicain qui rend approximative la réalité des lieux, on peut apercevoir une cadillac noire au rythme lent.
Mais l'on croise aussi, dans la tradition des peintures murales mexicaines, ces femmes parées pour la fête du jour des morts qui, à l'instar des vanités flamandes, vous rappellent que le soleil ne brille qu'un temps.
Mais ne vous inquiétez pas outre mesure, le jour des morts, c'est une fois par an et surtout ce n'est qu'une des 5 000 fêtes annuelles mexicaines. Et voilà comment le Mexique fait mieux, bien mieux, qu'Alice et ses annaniversaires !
16:39 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mexique, chicago, rue, poésie, art, voyage, femmes
26/03/2011
Chronique de week-end : l'énigme du hasard
Les surréalistes définissaient le hasard comme la manifestation extérieure d'une nécessité intérieure. Autant dire qu'il ne nous arrive que ce que nous sommes prêt à accueillir. L'état de disponibilité, ou non, dans lequel on se place, est la source naturelle du hasard.
En ce premier week-end de printemps, soleil en bandoulière, la rue nous invite et nous attend. Vous pourrez y croiser Miss Tic.
Il n'est pas nécessaire de suivre le conseil et de s'assurer contre le hasard, par contre vous pouvez vous demander si ce regard si vite arrivé est le votre ou celui qui se porte sur vous. Belle gambade à tous.
10:36 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : miss tic, rue, hasard, surréalisme, printemps, énigme
13/11/2010
A la rue
Intermède du week-end. L'automne prend ses couleurs d'hiver, la pluie s'invite, les manifs se sont taries, est-ce une raison pour tirer la couette et oublier la rue et ses surprises ?
Aux cinq coins
Oser et faire du bruit
Tout est couleur mouvement explosion lumière
La vie fleurit aux fenêtres du soleil
Qui se font dans ma bouche
Je suis mûr
Et Je tombe translucide dans la rue
Tu parles, mon vieux
Je ne sais pas ouvrir les yeux?
Bouche d'or
La poésie est en jeu
Blaise Cendrars
14:48 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blaise cendrars, rue, week-end, météo, poésie, manifs
28/07/2010
Invensonge (2)
La fée électricité symbolise l'invention : Fiat Lux ! Celle-ci, dans le musée d'art contemporain d'Elvaz, variait au rythme du jazz.
00:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leonard, de vinci, murs, invensonge, lanterne magique, graffiti, électricité, art, rue