23/09/2010
Fille de l'air
Je n'ai pas, comme Dutronc, rêvé toute ma vie d'être une hôtesse de l'air. Par contre, j'ai pris pendant des années la navette Toulouse-Paris, et retour, sans faire un tour dans le cockpit. Mais voilà que sur un Paris-Nice, le commandant de bord repère mon accompagnatrice et lui propose de voyager dans le cockpit. Dépité que jamais pareille proposition ne me fut faite, je m'installe bougon dans mon fauteuil, quand la susdite souriante vient me chercher après avoir négocié le second strapontin avec le commandant. Et le dépit changea de camp.
Accrochez les ceintures, c'est parti !
Décollage à Roissy et première surprise : sitôt en l'air le copilote se contorsionne et scrute le ciel. Dans l'embouteillage de Roissy, le radar se double d'un contrôle visuel. Commentaire : "Il était pas loin celui-là". On sous-estime à quel point l'ignorance peut être source de sérénité. Il est vrai que la connaissance est source de plaisir.
Depuis la Cabine, j'imaginais que sitôt le décollage effectué, le pilote automatique faisait son office pendant que les pilotes faisaient relâche dans l'attente de l'approche et de l'atterissage. Que nenni ! négociations des routes, évitement des orages et turbulences, contrôles divers et variés, check-up permanents, y a du taff !
La baie de Cannes, le cap d'Antibes, la baie des anges.
La piste vient à notre rencontre en souplesse. Toujours rien compris aux cadrans, mais c'est bien joli.
Merci au commandant et au copilote, plus dépités du tout ! Ceci dit, l'égalité professionnelle c'est quand on me proposera le cockpit un jour où je voyagerai seul !
00:48 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : air france, avion, cockpit, photo, photographie, ressources humaines, consultant, nice, paris, voyage
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