27/08/2010
C'est pas du velcro !
Rien n'y faisait : les avertissements, mises en garde, démonstrations, illustrations, rien. Il ne servait à rien de dire aux étudiants que les ressources fhumaines ce n'est pas magique et qu'il ne suffit pas d'être enthousiaste, proactif, motivé, passionné pour réussir ses projets. Parfois même au contraire. Malgré tous les discours, invariablement les plans d'action des étudiants comportaient la phase cruciale de la communication : pour garantir la pleine réalisation du projet, il sera important de bien communiquer auprès des salariés et des managers pour leur expliquer les objectifs, les moyens et les résultats. Avec cette communication nous obtiendrons l'adhésion de tous. Sauf que non. Ni l'énergie du porteur de projet, ni la meilleure communication qui soit ne suffiront à transformer les salariés en bande velcro qui adhère de manière automatique. L'écueil n'affecte pas que les étudiants. Combien de responsables effondrés, découragés ou pire aigris, qui ne comprennent pas pourquoi tout leur investissement, toute leur sincérité, tous les efforts fournis ne rencontrent que peu d'échos.
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26/08/2010
Une histoire simple
C'est une histoire simple :
Dans un village, deux habitants élèvent des poulets. Ils en tuent chacun un par jour pour le vendre. La production du village est donc de deux poulets. Le premier producteur, appelons le Cocatrix, reçoit un héritage qui lui permet d'investir dans un élevage plus important et il produit quatre poulets par jour à moindre coût. Le second producteur, que nous nommerons Chantecler, ne peut pas suivre et arrête sa production.
Résultat : le PIB double et le chômage aussi.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : economie, consultant, pib, productivité, chômage, emploi, cocatrix, chantecler, politique
20/08/2010
Mafia, Mama, Maradona
L'énigme n'en est pas vraiment une. Quelle ville se cache derrière les trois mots Mafia, Mama, Maradona ? Mafia, nous pouvons être en Italie, aux Usa, en Russie, Mama, nous nous rapprochons de l'Italie, Maradona, nous sommes au Sud, à Naples précisément. On connait la formule d'Edouard Herriot emprunté à un moraliste oriental : "La culture, c'est ce qui reste dans l'esprit quand on a tout oublié". On peut ne pas connaître les mamas italiennes, ni le football, ni le crime organisé (difficile d'échapper à Coppola et au Parrain quand même) et pourtant avoir une représentation de la ville de Naples. C'est que la culture, qui fait l'identité, ce dont ne se sont toujours pas aperçu ceux qui désespèrent de trouver sous un coin de tapis la définition de l'identité nationale, est suffisamment forte pour ne plus dépendre de la connaissance formelle. Même ceux qui ne savent pas, savent.
08:35 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT, TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naples, culture d'entreprise, identité nationale, management, culture, énigme, maradona, mafia, art, photo
17/08/2010
Focale et profondeur de champ
La sélection de l'entrée de la lumière dans l'appareil photo, le choix de la focale, permet de déterminer sa diffusion. Une focale ample distribue largement la lumière sur la proximité mais réduit la profondeur de champ. Vous privilégiez le premier plan avec une ouverture à F4.
09:30 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES, HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audit, ressources humaines, photographie, focale, organisation
12/08/2010
Le temps du travail
Lu dans une revue à propos d'un tableau d'Ingres : "Ingres mit 7 ans pour peindre cette oeuvre". Le rédacteur voulait sans doute dire qu'Ingres a mis 7 ans pour finaliser le tableau après qu'il ait commencé à mettre de la peinture sur la toile. Ce qui n'a pas forcément grand chose à voir avec le temps nécessaire pour faire le tableau. Si l'on s'en tient à l'exécution seule, alors il faudra souvent constater que Picasso ne peut mettre que quelques heures, voire quelques minutes, pour produire une oeuvre.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ingres, picasso, temps de travail, consultant, bartoli, vivaldi, mozart, ressources humaines, management, expertise
04/06/2010
RH Fragmentée
Le manager est plutôt de bonne volonté. Il joue son rôle d'écran entre les salariés et la direction, il les protèges du haut, les manage au plus près, est exigeant mais en soutien constant. Il n'a pas le cynisme de ceux qui ont un peu roulé leur bosse, et surtout pas celui de ceux qui ne l'ont même pas roulée. Une légère fatigue peut être devant le monde tel qu'il va. Mais la curiosité est intacte, l'appétit aussi et le fond de valeurs bien en place. Je l'écoute : "Lundi j'ai vu Mme Diversité, elle voulait que je recrute sur profil mais pas du poste, du candidat, mardi j'ai vu Mr Handicap, il voulait me placer deux supers candidats qui ont un handicap pas handicapant, mercredi le chargé de mission emploi groupe est venu me demander la moyenne d'âge de mon équipe qu'il a trouvée un peu faible et m'a recommandé de proposer une mobilité interne à un des jeunes qui vient de finir son parcours d'intégration métier et de prendre un senior qui est dans la cellule de mobilité groupe, jeudi la responsable formation m' expliqué qu'avec le DIF je pouvais booster ma relation manageriale avec mes collaborateurs, vendredi Mr RSE m'a envoyé un outil pour tracer le profil carbone de mon équipe et m'a demandé de le remplir pour lundi en vue d'un concours organisé par un journal professionnel, il m'a glissé en guise de signature de son mail que la DG était à fond derrière le projet pour décrocher le Trophée de l'entreprise socialement responsable dans sa catégorie, samedi matin j'ai fini de lire mes mails dont celui de mon RRH qui me demandait si j'avais bien réalisé mes entretiens professionnels, fait remonter les plans d'action individuels, rempli l'outil de suivi des performances et saisi les indicateurs RH dans l'outil PerfUse (youze), j'ai aussi trouvé le mail de la responsable GPEC qui m'a inclus dans un groupe de travail sur les compétences métiers et qui me rappelle qu'il faut produire les fiches sur les métiers cibles avant la fin du mois (c'est dans ses objectifs). Je pense que pour être en ligne avec une fonction RH aussi fragmentée je n'ai pas le choix : je vais exploser". Je ne sais pas pourquoi, à cet instant j'ai eu envie de montrer au manager les baigneuses de Cézanne.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ressources humaines, handicap, diversité, formation, développement durable, senior, emploi, gpec, dif, cezanne
18/05/2010
Exemples de dernières phrases
Au pompier qui était à ses côtés pendant son dernier trajet suite à l'AVC qui lui sera fatal, Yves Montand déclara : "J'aurai bien vécu, j'en ai bien profité". On ne sait si cette phrase lui tint lieu de consolation, elle a en tout cas peu à voir avec le consolamentum des cathares. J'ai souvenir, avec beaucoup d'émotion, de la dernière phrase de Michel Despax, Professeur de droit du travail et de droit de l'environnement à l'Université de Toulouse qu'il présida, offerte à sa femme alors que la rupture d'anévrisme terminait son oeuvre : "Nous sommes peu de chose". Le nous et non le je, l'humilité et non le profit personnel, bref l'humanisme véritable.
00:36 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montand, renoir, despax, pédagogie, exemple, management
13/05/2010
Ombre et lumière
En ce jour d'ascension, une chronique consacrée à Joseph de Cupertino, dont Blaise Cendrars raconte l'histoire dans Le lotissement du ciel. Né au début du XVIIème siècle, ce saint est à la fois le patron des aviateurs et des candidats aux examens. Pourquoi ? confi très jeune en béatitude, contemplatif et méditatif, Joseph était un apprenti prêtre très moyen. Mais il se présenta à la prêtrise au sein d'une promotion très brillante, à tel point que l'évêque après avoir entendu plusieurs candidats déclara que tous seraient admis tant le niveau était élevé. Et voici comment Joseph devint prêtre et par la suite patron des candidats anxieux ou mal préparés aux examens. Pour les aviateurs, l'affaire est plus surprenante : au cours d'une procession, Joseph s'éleva soudainement dans les airs et lévita quelques instants. Le phénomène se répéta plusieurs fois par la suite.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joseph de cupertino, ascension, blaise cendrars, hiérarchie, management, ressources humaines
10/05/2010
Horreur, je suis un DJ !
Je me souviens qu'à la création du Répertoire Opérationnel des Métiers (ROME), on m'avait expliqué que cela servirait notamment à identifier des compétences transverses, utilisables pour des métiers différents, a priori éloignés et auxquels on ne pense pas. J'avais fait l'expérience, et mesuré la portée du concept, en expliquant à des documentalistes que leurs compétences transverses étaient celles d'un logisticien : gestion de références et de flux. Elles, les documentalistes sont plutôt des femmes, ont failli me lyncher. Le travail de documentaliste est noble : on travaille sur des contenus, on organise le savoir, on ouvre l'accès à la culture. On est pas un magasinier ! Peut être, mais en compétences transverses si.
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28/04/2010
Vérité du choix
Je n'ai jamais su recruter. Cela ne fait heureusement pas partie de mes activités, sauf pour les candidats à des Masters dans les métiers des ressources humaines. Pour ces derniers, j'oriente l'entretien autour d'un axe essentiel : quels sont les moments où l'individu à eu à faire des choix, comment s'y est-il pris pour décider et comment a-t-il justifié son choix ? traduction de l'idée qu'une des manières d'approcher la vérité d'une personne n'est ni de la réduire à des schémas psychologiques préétablis (comme le fait l'énéagramme par exemple), ni de traquer ses moindres goûts et comportements pour le définir exhaustivement (questionnaire aux 400 propositions à cocher en moins d'une heure pour que le candidat n'ait pas le loisir de réfléchir), ni de procéder à une psychanalyse plus ou moins masquée (test de Rorschach) et encore moins de procéder à des enquêtes auprès des anciens employeurs ou professeurs pour les étudiants, comme si l'ex était le mieux placé pour parler du sujet ! En réalité, le choix des tests nous en apprend davantage sur le recruteur que sur le recruté. Pourquoi privilégier les choix ? parce qu'il est des moments où toutes les questions se résolvent en une seule : faire ou ne pas faire, prendre le chemin de droite ou celui de gauche, dire oui ou non, accepter ou refuser, etc. L'idée également que quelques moments clés sont plus signifiants que mille situations qui peuvent ne l'être pas. Tout ne fait pas sens chez l'humain. Et pour terminer l'entretien, deux questions complémentaires : dans quel tableau vivriez-vous (qui devient parfois quelle image ou quel film si le tableau n'est pas dans l'univers du candidat) ? et face à quelle tableau, vivez-vous ?
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : recrutement, peinture, art, tableau, giorgione, énéagramme
27/04/2010
Devenir
Le directeur du centre de formation m'avait annoncé son départ à la retraite et dit le plaisir qu'il avait eu à travailler avec moi. Phrases entendues, et parfois convenues, de ceux qui partent et se soucient soudain du souvenir. Mais ce n'est pas ainsi que j'ai reçu cette annonce. Elle m'a touchée. Je n'avais pourtant pas développé, comme cela arrive, une amitié ni même une intimité dans la relation qui justifie quoi que ce soit. Mais c'était ainsi, ce départ me touchait. J'ai offert à cet homme un ouvrage de Doisneau avec une lettre qui se concluait à peu près par ceci : "A l'instant de faire d'autres choix, il importe, comme toujours, d'avoir comme boussole la fidélité à l'enfant que l'on a été". Cette fidélité n'est pas immuabilité. Elle doit laisser de la place au devenir. Il s'agit simplement, quelles que soient les évolutions, mutations, transformations, de déceler si l'on a nourri le bon loup (les indiens disent que deux loups sont en nous et s'affrontent : le bien et le mal. Le dominant est celui que l'on nourrit). Tout formateur qui se sent un tant soit peu éducateur a ce souci du devenir de ceux avec qui il travaille. C'est pour cela qu'il fixe leurs yeux avec parfois un air étrange : pour apercevoir le loup, la louve, le rêve, que chacun porte en lui.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : portrait, photo, éducation, enfance, formation, avenir, fidélité
19/02/2010
Les mots pour le dire
L'histoire est un grand classique chez les DRH, et l'occasion de détendre une atmosphère souvent pesante. Il s'agit d'un lapsus d'un DRH de grand groupe qui préside un comité d'entreprise tendu dans une ambiance de plan social à venir. Dès le début de la réunion et face à une assistance hostile, le DRH envoie les diapos du powerpoint et lâche : "Je vais vous présenter le tableau de mort des effectifs...". Inutile de préciser qu'il n'y a plus rien à rattraper et que la négation n'est pas utile. Tout au plus peut on créditer le DRH d'avoir un noble inconscient qui ne peut cacher la vérité qui pourtant aurait du l'être. Vertu de la nature.
J'avais déjà présenté, dans la chronique du 25 novembre 2009, un florilège de lapsus, que je complète ici par ceux de la semaine. Réunion sur un projet au calendrier un peu serré. Le responsable du projet prévient : "Il ne faudra pas perdre de vue l'objectif en cours de rut...". Voilà une route qui demandera concentration et persévérance.
00:49 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lapsus, bouguereau, consultant, ressources humaines, pétard
09/01/2010
Ordre et des ordres
Il y a quelques années, lors d'un colloque organisé à Toulouse et consacré à l'insertion professionnelle, un prestigieux intervenant, directeur de la prestigieuse école d'ingénieurs de Purpan, avait doctement énoncé qu'il était vain que des africains viennent faire des études longues et des thèses en France alors que leur pays manquait de techniciens. Et à ceux qui étaient ébahis de tels propos, il avança cet argument scientifique : il avait lui-même pris, en Afrique, un taxi conduit par un thésard qui n'avait pas trouvé d'autre emploi. Quelques années plus tard, le prestigieux personnage occupe un poste encore plus prestigieux puisqu'il est président de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) et qu'il se bat mordicus pour maintenir les concours, ne pas galvauder le niveau en accueillant plus de boursiers et, filant la métaphore et démontrant sa vision fine de la société française il déclare : "Imaginerait-on un quota de CSP++ dans l'équipe de France de foot ? Ou un quota de boursiers dans l'équipe équestre de sauts d'obstacle ?". Voilà quelqu'un qui a manifestement intégré la notion de classe sociale. Pierre Tapie, puisque c'est de lui qu'il s'agit, aurait sans doute apprécié l'exposition qui se tient à la Pinacothèque de Paris consacré à l'âge d'or de la peinture hollandaise.
Ce n'est pas tant les peintures qui portent à croire que Pierre Tapie trouverait son plaisir chez les peintres hollandais, mais les textes empesés et pompeux qui accompagnent l'exposition et veulent voir dans toute trace de lumière présente sur la toile une manifestation divine, et non de la lumière, tout en proclamant de manière absurde que Rembrandt est le plus grand peintre de l'histoire. Ce goût de la hiérarchie plaira à Pierre Tapie et à ses correligionaires, et il me revient en mémoire cette DRH d'HEC expliquant que dans une grande école la VAE n'avait aucun sens. Et c'est chez ces humanistes proclamés que sont formées les élites de demain. Pour terminer, on peut estimer que Pierre Tapie n'aimerait pas la peinture de Clovis Trouille et le mélange des genres, raison suffisante pour vous offrir cette illustration. Une dernière chose : ne dites pas à Pierre Tapie qu'Albert Camus aimait le football, ni que Villepreux est un intellectuel, cela ferait désordre pour quelqu'un qui préfère les ordres.
11:20 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre tapie, cge, grandes ecoles, concours, sélection, vermeer, trouille, age d'or
18/12/2009
Burqa visible, burqa invisible
Dans cette entreprise, le manque d'enthousiasme pour la formation est patent. Le responsable formation explique : "Nous avons beaucoup de femmes, ce sont les déplacements qui posent problème". Vérifions. Certaines salariées mettent effectivement en avant les enfants. Délicat d'aller plus loin mais allons y tout de même : "Vous n'avez personne à qui les confier ?". Difficile pour les personnes seules et isolées, coûteux pour la garde et impossible d'exiger du conjoint qu'il se libère plus tôt de son travail. Et pour certaines, de toute façon le père est incompétent en ce domaine. Très bien, mais toutes les salariées n'ont pas d'enfant, ce qui permet de poser la question : "Et pour vous, ce sont les enfants qui posent problème ?", la réponse a déjà été entendue et si elle est peu fréquente elle n'est pas rare : "Non, c'est mon mari qui ne veut pas que je me déplace". Le ton laisse peu d'hésitation sur la sincérité du propos et à ce stade, le pourquoi ne s'impose plus.
Nos gouvernants n'aiment rien tant que faire des lois à tout propos et sur tous sujets, sans toujours se soucier de l'application, ni même parfois de l'applicabilité, des textes votés. Ce faisant, ils en viennent souvent à traiter le symptome et non la cause. Plutôt que d'interdire les burqas visibles il faudrait se préoccuper des burqas invisibles. Plutôt que de s'acharner sur la brindille qui cache la forêt, il faudrait oser entrer dans la réalité des relations entre hommes et femmes en ce début de XXIème siècle en France. Si l'on pense que tout ceci est dépassé, on peut aller voir au théâtre du Lucernaire "La ballade de Simone". On y découvrira à la fois la force et la beauté de la passion et pourquoi il reste encore nombre de burqas symboliques, invisibles mais bien réelles.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : formation, burqa, identité nationale, ressources humaines
11/12/2009
Qu'est-ce que vous faites ?
L'histoire est récurrente chez les consultants pour imager le sens donné au travail. C'est celle d'un passant qui avise un ouvrier posant une pierre sur une autre à qui il demande ce qu'il fait : "Je pose une pierre sur une autre comme on me l'a demandé". Le passant persiste et pose la question à un second ouvrier qui a la même activité : "Je construis un mur qui sera très haut". La tenacité du passant le porte vers un troisième ouvrier qui empile des pierres et répond : "Je construis une cathédrale". Faute de questionner véritablement, impossible d'identifier le sens que chacun met dans son activité professionnelle.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eglise, gothique, flandres, consultant, ressources humaines, investor in people, valeurs
04/12/2009
Le sens des contraires
Alfred Hitchcock déclarait à propos de "La mort aux trousses" (en substance) : j'ai voulu inverser le cliché du film noir qui est de créer l'angoisse par une atmosphère sombre, humide, avec des voitures mystérieuses. L'archétype du genre pourrait ressembler à ceci :
00:45 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hitchcock, car grant, malraux, gilles, watteau, ressources humaines, management
30/11/2009
Message personnel...mais pas que
En 1988, le FONGECIF Midi-Pyrénées organisait un colloque destiné à célébrer les 5 ans des FONGECIF, issus de l'ANI de 1982 et de la Loi Auroux de 1984. Je venais de créer le cabinet depuis quelques mois, et j'étais dans la salle, osant une question à Michèle Boumendil qui intervenait en tant que responsable du département juridique du Centre INFFO. Après le Colloque, je retournai à mon bureau mais, sur le chemin, me dit qu'il faisait partie de mon activité de prendre aussi quelques contacts. Je retournai donc sur le lieu du repas, auquel je n'étais pas convié, et pris prétexte de saluer le directeur du CARIF que je connaissais. Il me présenta à Michèle Boumendil qui déjeunait à ses côtés. Elle me posa quelques questions et très rapidement me dit :"Si vous pouvez vous déplacer sur Paris, je cherche quelqu'un qui pourrait rédiger des ouvrages juridiques". L'affaire fut conclue, et je rédigeai ainsi un guide de la formation pour les premiers Entretiens Condorcet puis une monographie de la formation professionnelle en France pour le CEDEFOP. Et c'est Michèle qui me présenta à mes premiers clients parisiens, créant comme à son habitude des intersections dans les cercles de ses relations.
Pourquoi rappeler ceci aujourd'hui, plus de vingt ans après ? parce qu'en ce lundi 30 novembre 2009 l'association RETRAVAILLER fête ses 35 ans et que Michèle Boumendil vient d'en prendre la présidence. Fondée par Evelyne Sullerot, qui créa également le Planning Familial, RETRAVAILLER a permis à des milliers de femmes de reprendre une activité ou tout simplement de pouvoir en exercer une. L'organisme a également été pionnier en matière d'auto-orientation, de bilan d'aptitudes, de remotivation et d'orientation professionnelle. Son action s'est aujourd'hui banalisée, dans un sens non péjoratif. Un nouvel élan passe peut être par un retour aux sources dès lors qu'il ne s'agit pas d'un retour vers le passé. Petit message personnel à cette fin :
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kandinsky, fongecif, centre inffo, cedefop, carif, condorcet
27/11/2009
Tel épris...
…qui croyait prendre. Tout épris de beauté féminine l’auteur de ce blog s’est fait reprendre par une lectrice qui constate que décidément, dans les musées les peintres sont masculins et les nus sont féminins et que ce blog n’échappe pas à la règle. Cette remarque est incluse dans un texte plus général sur le métier de consultant et le rapport à son travail et au travail d’autrui. Il m’en a rappelé un autre, signé Philippe Denimal et intitulé « Travail magique » qui explique comment est né l’intérêt pour le travail, à la fois le sien propre et celui d’autrui. Ces textes expriment de belles implications dans l’activité et sont publiés ci-dessous.
Mais pour satisfaire la pertinente lectrice, quelques illustrations équilibrantes de nus masculin. Le Metropolitan n’en est pas exempt et l’on fera crédit à l’auteur que l’un d’entre eux au moins ne lui a pas échappé :
De même, l’auteur n’a pas tourné son objectif que vers des formes féminines, preuve par la photo.
00:54 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : consultant, sociologie, analyse du travail, denimal, gustave moreau, nan goldin, metropolitan
25/11/2009
En direct de l'inconscient
L'expression de chacun est une condition de la réalisation des formations. Et lorsque la liberté de s'exprimer est donnée en toute confiance et conscience, il arrive que soudainement ce soit l'inconscient qui prenne la parole et pousse un cri. Comme dès lors ne pas l'entendre ? oui mais comment faut-il l'entendre ? partage de quelques cris inconscients de ces jours derniers.
00:05 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lapsus, drtikol, inconscient, formation, pédagogie, stagiaires, freud, hypnos
19/11/2009
Humeur au travail
Séance de travail avec des administrateurs d'OPCA. La réforme de la formation professionnelle percute de manière importante les organismes paritaires : prélèvement de 13 % de la part du nouveau fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, remise en cause de leur agrément, obligation de conclure une convention avec l'Etat sur leurs objectifs et moyens, quasi-obligation de financer des formations pour demandeurs d'emploi, nouvelles missions de GPEC en faveur des entreprises et salariés...c'est principalement pour eux que la réforme de la formation professionnelle constitue un profond changement. Chez les administrateurs, le sentiment fortement partagé de subir ce que l'Etat impose sans concertation. Première étape : briser la morosité pour retrouver une dynamique. Coup de main bienvenu d'un administrateur : "Le pessimisme est une humeur, l'optimisme c'est du travail".
15:48 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : opca, formation, optimisme, alain, travail