25/08/2013
Bourlinguer
Bourlinguer pour un marin, c'est avancer contre le vent. Pour un Occitan, cela renvoie à bouléguer. Alain Garrigue il boulègue ses peintures avant de les mettre sur la toile avec tout un tas de boulégadors improbables : morceaux de bois, pinceaux dépoilés, bouts de ferrailles, cartons pliés, doigts tendus quand c'est tout ce qui lui tombe sous la main. Bref, il s'agit de se bouger, de ne pas attendre les vents portant, de faire avec que que l'on a et trouver son miel partout.
Bourlinguer c'est aussi le titre d'un livre de Blaise Cendrars organisé en chapitres qui portent des noms de villes, et dans lesquels il est parfois fait état de la ville en question.
Bourlinguer, c'est aussi un photoblog qui fera le tour des villes, et quelques autres tours, au rythme d'une photo par jour. En route !
10:51 Publié dans EN PHOTOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, photoblog, bourlinguer, littérature, voyage, naples
20/08/2010
Mafia, Mama, Maradona
L'énigme n'en est pas vraiment une. Quelle ville se cache derrière les trois mots Mafia, Mama, Maradona ? Mafia, nous pouvons être en Italie, aux Usa, en Russie, Mama, nous nous rapprochons de l'Italie, Maradona, nous sommes au Sud, à Naples précisément. On connait la formule d'Edouard Herriot emprunté à un moraliste oriental : "La culture, c'est ce qui reste dans l'esprit quand on a tout oublié". On peut ne pas connaître les mamas italiennes, ni le football, ni le crime organisé (difficile d'échapper à Coppola et au Parrain quand même) et pourtant avoir une représentation de la ville de Naples. C'est que la culture, qui fait l'identité, ce dont ne se sont toujours pas aperçu ceux qui désespèrent de trouver sous un coin de tapis la définition de l'identité nationale, est suffisamment forte pour ne plus dépendre de la connaissance formelle. Même ceux qui ne savent pas, savent.
08:35 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT, TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : naples, culture d'entreprise, identité nationale, management, culture, énigme, maradona, mafia, art, photo
07/04/2010
Modernité du Baroque
Six expositions consacrées à l'art baroque à Naples. Quel meilleur lieu pour présenter la chair incarnée, les débordements de la vie, le bouillonnement humain, la magnificence de la création et l'exubérance tragique de la condition humaine. On explique parfois le baroque comme une réaction aux formidables avancées des sciences et de la raison qui ont marquées le XVIIème siècle. Par le retour au réel, à l'homme de chair du Caravage, s'opère une réappropriation du monde.
00:22 Publié dans ACTUALITE DES RESSOURCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baroque, naples, suicide, travail, art, orlan
06/04/2010
Au dessous du volcan
Dans le chef d’œuvre de Malcolm Lowry, « Au dessous du volcan », la vie grouille en un magma qui n’a rien à envier à celui qui, sous la terre, prépare l’éruption. Le feu, la fureur, la folie aussi se mêlent en un triptyque infernal qui ne laisse à l’homme aucun échappatoire. La tragédie est constamment présente, comme le rappelle la masse du volcan qui écrase les hommes de son inexorable présence. A Pompéi, rien de tout cela. Les courbes vertes du Vésuve témoignent d’une vie qui a supplanté les coulées meurtrières, les douces lumières de la Campanie, que renforce l’éclat bleu du Golfe de Naples, déposent quiétude et sérénité sur la ville pétrifiée.
La vie dans les étroites ruelles bordées de hauts murs de pierre revêtait-elle vraiment cette douceur ? Difficile à dire sauf à céder à la vérité des sensations qui renvoient à une atmosphère paisible, rythmée par l’agitation des commerces et des bars dont les comptoirs accueillent les jarres de condiments et nourritures proposés aux passants.
La légèreté du lieu n’est pas démentie par les fresques qui le disputent en raffinement, élégance ou beauté et dont toutes témoignent du degré auquel avait été porté le goût artistique.
Derrière les colonnes du forum, la silhouette du Vésuve n’est pas menaçante. Elle paraît presque protectrice. Au-dessous du volcan, il peut faire bon vivre. Ce sont les hommes qui font les lieux où ils habitent.
Heureusement que l’éruption a eu lieu en 79 et en Italie. De nos jours et en France, suite à l’éruption on rasait les villages environnants et Naples avec, au nom du principe de précaution. Inconscience avant, inconscience après, irresponsabilité toujours.
10:55 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : naples, vesuve, volcan, pompei