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28/02/2016

R comme...REPRESENTATIONS

Je ne peins pas une femme, je peins un tableau (Matisse)

L’expérience est simple, elle consiste à se placer à distance de l’auditoire, à montrer un œuf et à demander aux spectateurs ce qu’ils voient. Un œuf entend-t-on rapidement. Ce qui ne correspond pas à ce que l’on voit mais à ce que l’on connaît. Si l’on s’en tient à ce que l’on voit, il faut décrire un objet ovoïde, de couleur chair, de faible poids et d’apparence solide. Comme dirait Wittgenstein : « « Quand je vois un objet, je ne peux pas me le représenter. Quand nous nous représentons quelque chose, nous n’observons pas ». De l’autre côté de la planète, un chinois, Tchouang-Tseu, disait à peu près la même chose : « Quand on perçoit, on ne parle pas, quand on parle on ne perçoit pas ».

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Que voyez-vous ? 

C’est la raison pour laquelle il faut absolument éviter les audioguides dans les musées, car alors on n’observe plus, on ne perçoit plus, on ne voit ce qui nous est raconté et l’on devient incapable de toute observation.

Vous souhaitez regarder vraiment ? Oubliez tout, plus de connaissance, plus de préjugés, plus de projection : retrouvez ce moment où « l’œil existe à l’état sauvage » comme l’affirmait André Breton. Il faut juste ne pas avoir peur.

19/06/2014

Politique de gribouille

Vous avez jusqu'au début Novembre pour vous rendre au Havre visiter une des plus belles expositions organisées en France ces dernières années et consacrée à Nicolas de Staël. Les toiles viennent de tous horizons, parlent d'horizons et vont au-delà des horizons. Certaines n'ont jamais été exposées. Si vous n'avez jamais vu de près un peintre se battre avec la peinture, maltraiter la matière, la dompter comme un fauve qui vous fascine mais peut aussi vouloir votre mort, si vous n'avez jamais vu un oeil, une main et un corps saisir l'essence même des choses, si vous n'avez jamais approché la lutte avec l'ange, le combat contre soi-même qui, un instant, se suspend parce que soudain tout est exposé à la lumière, alors il vous faut aller au Havre. 

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Nicolas de Staël - Face au Havre

Combien de temps dure le combat avant que le grand échalas ne décide que c'en est fini et que le tableau peut sortir de l'atelier ? Combien de temps avant que le dernier coup de brosse, l'ultime coup de couteau n'ait définitivement fixé l'état de la toile ? Combien de temps avant de trouver ce sublime équilibre qui vous saisit comme un uppercut et vous émeut sans limite tant il est évident que c'était cela qu'il fallait faire et rien d'autre ? 

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Nicolas de Staël - Marine à Dieppe

La décence du peintre, c'est que tant que l'oeuvre n'est pas achevée, elle n'est pas montrée. L'honneur de l'artiste, c'est de garder par devers lui ce cheminement lent, parfois douloureux, toujours mobilisateur d'une énergie extrême, d'une tension furieuse, qui conduit à la toile. A celui qui veut bien le retrouver sur la toile d'y voir quelque chose. Mais avant, on ne montre pas. 

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Nos gouvernants feraient bien d'aller faire un tour au Havre (même si les deux derniers présidents de la République en date s'ennuient dans les musées, contrairement à leurs prédécesseurs, signe des temps). Ils apprendraient que lorsqu'une oeuvre n'est pas prête, elle reste à l'atelier. Comme par exemple la loi sur le temps partiel du 14 juin 2013, qui impose aux entreprises de ne recruter les salariés que pour des durées d'au moins 24 heures, sauf accord de leur part. Après avoir reporté la date d'entrée en vigueur de la loi, voilà que le Gouvernement réfléchirait à une "sécurisation juridique" de l'accord du salarié. Autrement dit, après avoir fait voter un texte qui accroît les obligations des entreprises on rétropédale au nom de la politique de l'emploi. En peinture, lorsque l'on tartine sans jamais arriver au but, ce n'est plus de la peinture mais de la gribouille. Et la politique de gribouille, nos dirigeants n'ont pas vraiment besoin d'aller au Havre pour savoir de quoi il s'agit. 

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06/05/2014

Contemporain

L'art contemporain mérite parfois les procès qu'on lui fait, lorsque le discours et le concept tentent vainement de combler la pauvreté de l'oeuvre ou quand la prétention et l'absence d'humour sapent irrémédiablement toute signification. Mais tout ceci n'empêche qu'il faut y retourner, ne serait-ce que parce que c'est un moyen d'être dérangé, de penser contre soi-même. 

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S'ouvrir à des expériences nouvelles c'est l'attention de cette petite fille dont le regard embrasse la toile pendant que sa maman met des mots sur des motifs.

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Et que peuvent penser les deux amies de cette femme, cette autre, au regard fixe qui les fixe et les trouble, peut être malgré elles. 

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Mais il n'y avait pas que des filles pour la biennale du Whitney Museum, au contraire, l'ambiance était très gay. 

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L'essentiel lorsque l'on sort d'un musée est de savoir si l'art y est resté enfermé où s'il est sorti avec nous. La réponse à la question est dans ce qui se présente à notre regard. 

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Car tel est, pour ceux que le non sens effraieraient, le sens de l'art, changer la vue pour changer la vie. 

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04/08/2013

Soudain, Bacon

Soudain, car ce n'était pas prévu. Aucun indice préalable de cette première rétrospective de Francis Bacon en Asie depuis sa mort. Et soudain un prospectus, au musée de la photographie de Nara, indiquant qu'après avoir été présentées à Tokyo au printemps, les 33 toiles, dont 6 triptyques, étaient installées au Musée municipal d'art moderne de Toyota. Un coup de Shinkansen et de train suburbain, et nous y sommes. Bonheur des trains japonais qui vous téléportent en tout lieu avec le sourire. Et plaisir immense de pouvoir se pencher pendant des heures sur ces toiles disséminées aux quatre coins du monde et qui ne seront peut être plus jamais rassemblées.

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L'exposition a été un succès à Tokyo, où Bacon est une référence pour nombre d'étudiants des Beaux-Arts. A Toyota, le public est nombreux, exclusivement japonais...à deux exceptions près.

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Figure Study II

A l'émotion de découvrir les toiles et le mystère de la peinture de Bacon, y compris au plan technique, s'ajoute une interrogation particulière : de quoi Bacon parle-t-il aux japonais ? par exemple dans cette toile qui pourrait être japonisante avec le parapluie ombrelle, le vêtement couvrant aux motifs colorés, la rarissime présence de plantes, les touches de couleur de la partie basse à droite, que peut y voir un japonais qui découvre l'oeuvre pour la première fois ?

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Study for the human body

Voit-il dans cet homme seul qui semble quitter la scène une allégorie de l'isolement du Japon, qui tint longtemps lieu de politique, de sa singularité, plus fantasmée que réelle (mais un rêve partagé devient réalité), ou de sa pudeur ?

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Three figures and portrait

Car dans ce pays où le rapport au corps est si problématique, que peuvent susciter ces corps exposés, à la fois surexposés d'ailleurs et effacés par l'éponge ou le chiffon qui sont venus fondre traits et couleurs dans d'improbables mouvements que les commissaires de l'exposition ont rapproché, sans convaincre totalement, du Butho ? Et que pouvait penser cet homme en fauteuil, aux jambes atrophiées qui regardait ces figures aux membres martyrisés ?

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Sphinx III

Voici donc une nouvelle énigme pour le Sphinx. Comment l'oeuvre d'un occidental britannique, homosexuel, aimant la corrida, autodidacte, innovateur scandaleux, peintre de la chair incarnée, de la violence et de la solitude fondamentale peut-elle dialoguer avec la culture japonaise ? mon ignorance de la culture nippone ne me permet pas de répondre à la question mais le simple fait d'avoir pu me la poser m'a permis d'avoir, soudain, un autre regard sur les toiles de Bacon.

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06/01/2013

Affinités électives

Des couleurs et de la lumière, telle est l'équation que les peintres doivent résoudre à chaque toile. Du dessin certes, de l'énergie à profusion, de la technique, des sujets aussi, mais surtout des couleurs et de la lumière. Et pour les couleurs, tout peintre sait qu'elles dépendent de celles qui les entourent. Sur une toile, la couleur ne s'exprime jamais seule, même les monochromes qui deviennent totalement dépendants du cadre et de l'environnement dans lesquels on les présente. Les grands peintres sont souvent en premier lieu de grands coloristes. L'exposition consacrée à Gauguin au Musée Thyssen-Bornemisza à Madrid est l'occasion de le constater.

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Gauguin - Mata Mua (il était une fois) - 1892

Ce qui est vrai pour la couleur, n'est pas être pas faux pour le vivant, à commencer par l'humain. Notre environnement, nos relations, nos amis, nos proches, contribuent à ce que nous sommes et devenons. Comme les couleurs alentours contribuent à éclairer ou assombrir la teinte qu'elles entourent, nos fréquentations nous colorent. Plutôt que de lire votre horoscope de l'année 2013, vous pouvez ainsi vous demander quelles couleurs vous donnent ceux que vous côtoyez, vous en saurez peut être davantage sur la manière dont se peint votre avenir.

06/08/2011

Horoscope

Les articles de presse les plus lus sur les plages ? les horoscopes, sans discussion. Pour ceux qui n'ont pas opté pour la plage, car ce serait pousser loin le vice que de lire ce blog sur une plage, voici donc votre horoscope de l'été...et des étés suivants. Cet horoscope est valable de manière permanente et pour tous les signes. Il s'exprime ainsi : votre avenir dépend de la manière dont une jeune fille chinoise fera son affaire des toiles de Bacon.

Ce n'est pas clair ? lisez les autres articles que l'horoscope dans la presse et cela vous paraîtra évident.

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02/03/2011

Une Fée pour le dialogue social

S’il y en a qui ne chôment pas, en cette période difficile pour l’emploi, ce sont les partenaires sociaux. Pas moins de 7 négociations interprofessionnelles sont en cours ou seront lancées lors de ce premier semestre, et pas sur des thèmes faciles, que l’on en juge :  l’emploi  des jeunes, l’assurance chômage, les retraites complémentaires, la gouvernance des organismes paritaires et le financement du paritarisme, le dialogue social et les IRP, le bilan d’étape professionnel et le financement de la protection sociale. Si le programme est vague, heu...pardon vaste (sacré Martine !), il faut bien reconnaître qu'après deux mois, les résultats sont maigres puisque le seul accord véritablement en vue porte sur la convention d’assurance chômage, reconduite quasiment en l’état. Et  sont annoncées pour le second semestre des négociations sur  l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels, la qualité de vie au travail et l’emploi des seniors. Diable !

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Raoul Dufy - La Fée Electricité - 1937

Pourtant, cela patine au point que Gérard Larcher, fort de son statut de Président du Sénat ce qui est autrement plus stable que la fonction de Ministre, parle de « dialogue social adolescent ». Et ajoute  que le mode même de travail, sous forme de réunion au siège du MEDEF et d’amendement par les syndicats d’un projet de texte  patronal, démontre l’immaturité du système (pour Gérard Larcher, on sent bien que la qualité d’adolescent est surtout marque de faiblesses).

Reste à trouver une méthode de travail différente, puisque même la loi n’est plus faite sur la base d'un texte du Gouvernement mais de celui d’une commission. Alors à quand les commissions d’élaboration de textes en amont des phases de négociation ? lorsque cette question sera résolue, une dernière demeurera : où se réunir pour négocier puisqu’il n’est pas symboliquement pertinent de se rendre systématiquement au siège d’une des organisations professionnelles. Le concours est ouvert pour déterminer ce qui pourrait être le lieu de la négociation collective. Pour ma part, je vote pour la hall du musée d’art moderne dans lequel est installée la Fée électricité. Réalisée par Raoul Dufy à la demande d’EDF pour montrer, notamment, le rôle social joué par la lumière électrique, peut être cette fée penchée sur les négociateurs serait-elle propice à susciter  l’étincelle de créativité qui fait les bons accords.

25/02/2011

Jeunes gens, restez potaches (surtout quand le prof est mauvais)

Visite au Musée des Abattoirs à Toulouse qui présente une des figures de l'art conceptuel, Bernard Venet, et quelques pièces de sa collection. L'art conceptuel, l'art mathématique, l'art minimaliste ne constituent pas mon verre de vin préféré (je n'aime pas le thé), mais les grandes traverses courbes, rondes, allanguies, inclinées, redressées, ne manquent ni d'allure ni d'émotion.

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Par contre, les équations mathématiques en panneau de 3x4, les tas de charbon  et les cartons passés au goudron ne me retiennent guère. Tel n'était pas le cas d'un groupe d'adolescents, sagement rangés autour de sacs de charbon, entourant du charbon non ensaché sur lequel était posée une traverse. Leur prof, puisqu'enseignant il y avait, leur expliquait doctement dans un charabia d'un pédantisme stupéfiant toute l'importance du tas de charbon.

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Dans un élan insensé d'innovation pédagogique, l'enseignant arrêta un instant son indigeste logorrhée pour poser une question : "A quoi vous fait penser le tas de charbon ? allez y, osez, dites ce qui vous vient...". On comprit vite que les mots intéressaient peu l'intervenant qui cherchait uniquement à obtenir le vocable "forme" pour lancer sa formule magique : "Ce tas est une forme, savez-vous d'où vient le terme forme ? de fromage...". A ce stade, impossible de retenir l'éclat de rire moqueur que méritait le pédant qui constituait à lui tout seul une magnifique promotion de la politique gouvernementale de suppression des postes d'enseignants (je me suis repris depuis : on peut vouloir augmenter les postes ET supprimer certains enseignants). Le plus triste dans l'histoire, est sans doute qu'aucun élève ne s'est jeté en bon potache dans le tas de charbon ou n'a, avec l'innocente stupidité qui nous caractérise invariablement à certain âge, craqué une allumette pour la jeter dans le tas de charbon sous les yeux effrayés du professeur héberlué (davantage d'ailleurs par le fait qu'il ne saurait s'il faut crier au génie devant un tel acte de liberté artistique ou s'il doit réprimander l'élève de son inconséquence). Bref, il était temps d'aller voir ailleurs.

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Plutôt que les lycéens sans réaction devant leur sinistre enseignant, il était réjouissant de voir le défi qu'une petite fille lançait à une machine de Jean Tinguely, auquel révérence est due pour savoir ainsi captiver la véritable jeunesse. De laquelle il ne faut pas désespérer si l'on en croit le petit bonhomme  hilare qui ne s'est laissé abuser ni par Venet ni par le triste professeur. Car il sait bien lui, que c'est fromage qui vient de forme, et non l'inverse.

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04/02/2011

Citation du jour

Par l'art seulement nous pouvons sortir de nous même

 

Marcel Proust

 

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29/01/2011

Chronique du week-end : l'énigme des femmes d'Ingres

Poursuite des chroniques du week-end en compagnie d'Ingres. Il aurait pu être question, à propos d'Ingres, de la manière dont on devient innovant en allant au bout du clacissisme, autre manière de montrer que c'est par la maîtrise de la technique que l'on parvient à la dépasser ou encore à gagner en liberté (pour peu que l'on en ait le souci, tout de même). Mais l'énigme d'Ingres n'est pas là. Elle est évidemment dans les femmes d'Ingres, pour qui la  femme n'existe pas. Mais il y a des femmes. Et en  chacune d'elles, une irréductible singularité et des permanences universelles. Lorsque l'on peint les femmes comme J.A.D.  Ingres, on sait cela. Ce qui fit le plus rire Ingres, longtemps après sa mort, c'est la frénésie comptable des critiques et commentateurs qui s'échinèrent sur les vertèbres de l'Odalisque. Et l'air pénétré des petits malins tout empreints d'histoire causale et linéaire qui virent en lui le précurseur de Picasso. En réalité, Ingres se fout de tout cela. Il dessine, il calque, il découpe, il ajuste, il organise, il démembre, il reconstruit, il imagine, il invente, il voit. Remarquez que souvent Ingres allonge, étend, donne de l'ampleur, étire et multiplie. Jamais il ne réduit, ne rétrécit, ne diminue, ne coupe ou ne se livre à l'ablation. Ingres est amoureux de la peinture, des femmes, des formes, de la vie, des couleurs, de l'harmonie, du beau, de lui-même aussi car il applique à la lettre le précepte "aime ton prochain, comme toi même". Le modèle est son prochain. En bon amoureux, l'excès est un minimum. Pour Ingres, jamais trop.

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J.A.D Ingres - Grande Odalisque - Musée du Louvre

D'ailleurs il n'y a pas une mais des odalisques. Et lorsque Ingres peint chacune de ses odalisques, il peint plusieurs femmes là où tous s'obstinent à n'en vouloir qu'une seule. Voici le long bras d'une maîtresse aux gestes d'arrangeuse de fleurs, voici la croupe forte d'une fille du Nord de la Garonne, voici le dos musclé d'une femme du Sud dont le corps vit sous le soleil, découvrez le sein de la jeune fille pubère, fixez le visage de celle que dévisage le peintre qu'elle fixe, entendez le croisement de jambes fait pour agacer vos nerfs érotisés, prenez plaisir à suivre la courbe des pieds abandonnés au repos mais dont la cambrure traduit la fausse lascivité. Toutes ces femmes sont là devant vous. Epargnez nous l'anthropomorphie laborieuse du bras trop long, du dos inhumain, des hanches impossibles et les pénibles observations qui à grand coup de rationnalité voudraient dissimuler le trouble érotique qui est le votre. Cette peinture est un collage, vous le savez à présent, plus rien n'entrave donc votre plaisir de la regarder encore et de la regarder toujours. N'y cherchez pas la femme et prenez le temps d'y découvrir toutes les femmes et pour ce faire n'hésitez ni à tirer le rideau ni à lever les draps.

23/08/2010

Travail buissonnier

Ce lundi est jour de rentrée et de reprise pour nombre d'entre vous. Peut être, c'est souhaitable, votre enthousiasme est-il à son comble comme en ces jours de rentrée des classes où l'on se réjouit par avance de toutes les nouveautés à venir : les copains, les jeux, les activités, les profs éventuellement, les jeunes filles surtout. Votre envie fait plaisir à voir et vous la communiquez largement autour de vous. Mais peut être n'est-ce pas le cas. Peut être que 15 jours de pluie quasi-continue, de k-way et d'humidité ont rendu votre humeur aussi grise que le temps. Peut être que vous avez mal vécu que le soleil ne fasse qu'un clin d'oeil ce week-end pour vous donner une idée de ce qu'aurait pu être de vraies vacances. Peut être qu'à l'idée de replonger dans la réforme des retraites, la rigueur budgétaire, les augmentations d'impôts et d'électricité et la jungle sécuritaire qui vous menace votre enthousiasme est morne. Dans ce cas, il vous prend des envies de travail buissonier. Voici alors l'exemple à suivre.

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Comme ce Musée qui vous informe aimablement que vous trouverez porte close certains jours, soyez imprévisible. Décidez que vous serez présent officiellement sauf aux dates prévues, et à quelques autres. Pour les modalités, libre à vous : absence sur place, absence impromptue, absence organisée....les possibilités ne manquent pas. Et ne culpabilisez pas : liberté et autonomie sont éminemment favorables à la performance. Bonne rentrée !

27/07/2010

Invensonge (1)

Léonard De Vinci conseillait à qui voulait devenir peintre de fixer un mur et de ne commencer à peindre que lorsqu'il voyait quelque chose. Ce quelque chose, surgit du mur, pourrait s'appeler l'invensonge.

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L'invensonge ce pourrait être un clien d'oeil du mur qui rappelle que si la terre était transparente on verrait l'Australie.
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On peut aussi s'attendre à voir surgir des êtres saugrenus et irrévenrencieux, ce qui nous fait un peu de bien en cette période de respect du drapeau et d'obligation de chanter la Marseillaise.
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L'invensonge est un embarcadère sans destination connue, une envie  de terrae incognitae.
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Car en chacun de nous sommeille un Cyrano qui rêve de conquérir la Lune.
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Mais plus que la Lune, il est sur terre des merveilles qui éclairent le mur de Léonard  (à suivre)...
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