28/12/2011
Paradis
Dans le Duomo de Florence, la cathédrâle Santa Maria de Fiore, se trouve un tableau de Domenico de Michelino représentant Dante. A sa droite l'Enfer, à sa gauche sa ville natale, Florence, et au fond les neuf cercles qui permettent d'accéder au Paradis. Dante tient en main la Divine Comédie.
Domenico de Michelino - Dante - 1465
Il est frappant que l'association la plus fréquente, lorsqu'il est question de Dante, soit l'Enfer. Et que le langage courant n'ait conservé d'expressions qu'à ce sujet : "C'est l'Enfer de Dante", "c'est Dantesque !". Rien à propos du Paradis, qui est pourtantl l'aboutissement de l'ouvrage qui se déploie en un long chemin, celui de l'expérience intérieure, vers le Paradis. Mais le goût du malheur conduit à s'arrêter à la première étape du chemin, l'Enfer. Le Paradis ? on verra plus tard, c'est à dire jamais. Dante nous permet donc de comprendre pourquoi il convient de se méfier de tous ceux qui nous promettent le Paradis plus tard, ce qui permet de justifier l'Enfer tout de suite, et pourquoi les journaux télévisés, par exemple, s'attachent méthodiquement à nous détailler l'Enfer au quotidien. Le Paradis ? allons vous plaisantez. Et personne ne s'attache davantage au titre de l'ouvrage "La Divine Comédie", initialement raccourci en la seule "Comédie". Amen.
10:35 Publié dans FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : florence, dante, enfer, paradis, politique, actualité, comédie