19/12/2013
Pas en avant, grand bond ou pas perdus ?
C'est ce que l'on appelle ne pas faire l'unanimité. Aux critiques de la CGPME qui ne signera pas l'ANI du 14 décembre 2013, s'ajoutent les réserves de fédérations patronales (plus ou moins prononcées) soit sur le contenu du texte soit sur son efficience, ainsi qu'un débat à la CGT pour savoir si l'on signera ou non. A l'évidence, l'affaire n'est pas pliée et une belle bagarre se prépare à l'Assemblée et sans doute également ensuite lors de l'élaboration des textes d'application et surtout lors de la mise en oeuvre. Pas les meilleures conditions pour engager une évolution aussi forte. Ce n'est donc pas demain que nous saurons si le texte signé traduit véritablement un grand bond en avant.
En l'occurrence, grand bond il pourrait y avoir si l'on allait au bout de la défiscalisation (qui n'est pas l'absence de mutualisation), si le pari du transfert d'obligations fiscales vers des obligations sociales est tenu (le précédent pari sur le DIF a été perdu), et si l'on parvient à gommer les insuffisances, rapidités ou incohérences du texte. Soit, il faut le répéter, le constat que le plus dur est vraiment devant nous comme l'explique la chronique réalisée pour l'AEF.
12:14 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : réforme, ani, économie, politique, formation, medef, cgpme, actualité, droit
Commentaires
je ne voudrais pas apparaître comme un oiseau de mauvaise augure dans cette histoire de CPF mais franchement après l'échec du DIF en 10 ans, (et alors qu'il faut peut être 20 ans pour changer les pratiques), ce CPE n'a pas une chance sur 100 de voir rapidement le jour (pour 28,5 millions d'actifs) ni encore moins de pouvoir aider les moins qualifiés à se former (sans rémunération rappelons le pour le temps passé à se former).
Si les bonnes intentions sont toujours sympathiques la naïveté et l'amateurisme actuels des pouvoirs publics conjugué à l'état de la majorité des services publics et enfin la déresponsabilisation de presque tout le corps social (salariés, employeurs, syndicats, parents d'élèves...) tout cela ne risque pas de contribuer à mieux et plus former en France.
Le pire n'est jamais sûr évidemment et on peut toujours croire au miracle mais les signaux ne sont pas franchement encourageants. Dans quelques années nous pourrions avoir construit une société duale où les pauvres n'auront quasiment plus aucune chance de promotion ou d’ascension sociale.
Écrit par : cozin | 19/12/2013
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