01/08/2016
MEN
Je cherche l'homme, criait Diogène avec sa lanterne en plein jour dans les rues d'Athènes. Mais il ne voyait que des hommes. Avec moins d'humour, encore que, Sartre se considérait comme un homme, fait de tous les hommes, qui les vaut tous et que vaut n'importe qui. Egalité vs diversité.
Pas simple d'échapper aux représentations quand elles te sautent au visage. La conformité : confort et infirmité.
Pourtant, l'homme ce rêveur définitif. Avec la part de rage des rêves inassouvis.
Les pétages de plombs offrent des pétales de plomb. La paix n'est pas un état naturel.
Et l'histoire ne s'arrête jamais.
Il faut que tu boxes. Une seconde, à peine, pour reprendre ton souffle, et vamos, tu marches.
Car quel homme résiste à la tentation de faire le malin.
Celui à qui on ne la fait pas.
Et qui écrit son nom partout.
02:56 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, vacances, homme, photographie, australie
31/07/2016
On the road again
"It's three thousand miles to nowhere, we have a full tank of gas, half a packet of cigarettes, it's dark and we're wearing sunglasses... HIT IT!"
01:42 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, vacances, australie, melbourne, route
29/07/2016
De l'autre côté
Comme Alice, la tentation d'aller de l'autre côté est parfois trop forte pour y résister. Mais que trouve-t-on de l'autre côté ? des grands espaces...
...le miroir et son double...
...l'or du temps, ou quelque chose d'approchant...
...et la preuve que Dieu la bière existe ! Bottom's up !
16:46 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, voyage, alice, wonderland, paysage, photo
23/07/2016
Quant tu aimes il faut partir...
C'est un conseil de Blaise Cendrars, qui ne tenait pas en place et n'avait guère besoin de justifications pour tailler la route. Peut être la crainte de perdre la liberté pour une belle geôlière, comme le chantait Moustaki. Reste la solution d'embarquer la susdite, et le tour est joué.
Le paradoxe, c'est que ce blog pourrait bien s'en trouver revitalisé. Blaise Cendrars savait bien que l'envie d'écrire et l'envie de départ étaient les deux faces d'un même désir. Bon, assez causé, on y va.
23:17 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vacances, départ, littérature, centreras, voyage
08/03/2016
T comme....TRAVAIL
Quand travaillons nous ?
Bien sur la question pourrait paraître provocante, tel n'est pas son objet, pour qui s'échine pendant plusieurs heures devant un laminoir, un écran, un volant, une machine-outil, une caisse, des clients qui s’adressent à vous par gestes et parlent à leur portable ou encore des tapis roulants chargés des reliquats de la société de consommation.
Et pourtant ! Qui peut dire qu'il ne s'évade pas de la contrainte physique par la divagation de l'esprit et qui peut dire que le bruit, les odeurs, la tension physique et mentale cessent dès la sortie de l'atelier ou du bureau. Si l'on approche le regard, la frontière entre le travail et le non-travail nous fuit comme la ligne d'horizon.
L'idée du Dictionnaire de la formation en train de se former
Quand Heidegger travaillait-t-il ? Une des plus importantes oeuvre philosophique a été conçue en marchant dans les montagnes, en regardant "le moment où naissent les nuages". Nietzsche et Rousseau connaissaient aussi les vertus de la marche en montagne pour le travail. Je me souviens de Jean-Claude Quentin, Secrétaire Confédéral FO, qui préparait ses négociations en allant à la pêche au coup.
On peut également se rappeler que Newton découvrit la loi de la gravité en observant la chute des pommes et qu’Einstein aboutit à celle de la relativité en prenant un bain.
Il serait peut être temps d’avoir une autre approche du travail, et du temps, et au passage du salariat, que celle de l’industrie du 19è siècle.
09:01 Publié dans DICTIONNAIRE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : travail, emploi, formation, éducation, livre, photo, vacances
18/08/2015
American dreams
Dream number one : Money
Dream number two : Entertainment
Dream number three : Technicity
Dream number four : Publicity
Dream number five : Sea, Sex and Sun, of course
Et en même temps, derrière tout rêve il y a une volonté.
05:18 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve, amérique, publicité, technique, argent, divertissement, sexe, morale, vacances, voyage
17/08/2015
En toute illégalité
Peindre sur un mur, coller des affiches, dessins, peintures ou collages, réaliser des pochoirs, c'est illicite. L'auteur peut être mis à l'amende. Par contre, défigurer les entrées de ville avec des panneaux publicitaires immondes c'est légal. Un graffiti, un tag, c'est du vandalisme. De la publicité agressive c'est de l'économie. Pas à dire, ça donne envie de faire le mur. Allez, fouette cocher !
A Brooklyn, Basquiat est toujours là. Au musée de Brooklyn, pour ses carnets de notes pas scolaires pour un sou, et sur les murs bien entendu, avec son pote Andy.
Basquiat devait, comme quelques autres, échapper à la police parce qu'il mettait un peu de poésie sur les murs.
Par contre, Monsieur démolition peut poser ses plaques partout et continuer son oeuvre, il a bien mérité de la société.
Pour échapper à Monsieur démolition, il faut un peu d'ingéniosité. Cela permet de constater que le pneu d'un caterpillar est un excellent support.
Grace aux dessinateurs de rue, on peut admirer le nouveau favori des sondages pour la primaire républicaine.
Après un tel effort, on comprend que l'artiste fatigué rejoigne le modèle pour faire le mur. Mais au fait, c'est pas Basquiat qui s'approche du mur là ?
Je vais lui demander. Je reviens (ou pas).
04:09 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : street art, art, basquiat, brooklyn, new york, graffiti, tag, vacances, voyage
16/08/2015
Garder l'intensité
L'intensité est addiction, comme l'amour...
...intensité d'un regard...
...intensité corporelle...
...intensité du hasard, chance en anglais qui ne connaît que des hasards heureux...
...intensité de la vie, NF.F.NS.NC, Non Fui. Fui. Non Sumo. Non Curo...
...intensité duelle...
...intensité de l'humour salvateur...
...intensité du rouge et noir, parce que c'est toujours bien le rouge et noir...
...intensité des gitanes, flamandes si possible...
...intensité des lieux que l'on ne voudrait pas quitter, et que d'ailleurs on ne quitte pas vraiment...
...pour garder l'intensité, ce n'est au fond pas très compliqué. Il faut s'entraîner. Et donc beaucoup pratiquer.
05:50 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ville, new york, poésie, photos, rue, vie, voyage, vacances
14/08/2015
Des éclipses
Quand Monica Vitti
Au coeur de l’insomnie
Nous rappelle
À nos éclipses
On aura beau dire
On aura beau faire
On en pourra pas nous retirer
Cette élégance des temps endormis
Là-bas
En Atlantide.
Jérome Leroy, Des éclipses, extrait d'Un dernier verre en Atlantide, Ed. de la Table ronde.
06:39 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, éclipse, littérature, photo, new york, vacances, voyages
13/08/2015
Divers City
Toutes les langues, tous les styles, toutes les nationalités, toutes les attitudes, on peut absolument tout croiser dans les rues de New-York. Ce n'est plus l'Amérique, c'est l'arche de Noé moderne. Ce qui ne va pas sans surprises. Par exemple dans la ville du mouvement et de l'énergie, on trouve à tous les coins de rue des gens qui attendent, attendent et attendent encore. Comme si la ville était une horloge du temps qui ne passe pas.
...il y a ceux qui travaillent, ou en tout cas qui sont dans leur bureau...
...il y a ceux qui trouvent que 24 heures, c'est long...
...il y a celles qui lisent, et celles qui n'ont pas le temps because shopping...
...il y a celles dont les rêves s'envolent...
...il y a ceux qui rêvent cash...
...il y a ceux qui ne s'intéressent pas à la psychanalyse, mais qui devraient quand même se méfier...
...il y a ceux qui vivent en musique, dans leur tête peut être mais vit-on jamais ailleurs...
...il y a celles qui se toisent...
...il y a ceux qui sont surpris, toujours dans le même sens d'ailleurs...
...il y a celle qui a été surprise, pourtant New York c'est bien la ville jaune...
...il y a ceux qui font la manche avec les copains, mais ça marche pas fort cet été...
...et puis il y a les plus insupportables, ceux qui se la jouent touriste. Ils pourraient sourire au moins, ça donnerait l'impression qu'ils prennent du bon temps.
06:38 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : new york, rue, photos, social, vie, portraits, vacances, voyage
12/08/2015
Sur le bitume, le soleil
Si la plage est sous les pavés, où se trouve le soleil ?
Dans les cheveux des filles, évidemment...
...dans les mains des amoureux...
...et dans les baisers des amants, les nuits d'été.
07:44 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaune, new york, vacances, soleil, plage, rue, photo
11/08/2015
Washington Square
Toutes les villes des Etats-Unis ont leur Washington Square, comme les villes françaises ont leur hôtel Terminus ou Au Lion d'or (l'esprit français, que voulez-vous). Mais celui de New-York a le pouvoir d'arrêter le temps dans la ville qui ne s'arrête jamais et qui connaît mieux l'argent que le temps. On y a même implanté un arc romain, alors que les villes historiques se sont toutes dotées de colonnes grecques pour essayer de donner un peu d'épaisseur temporelle à un pays qui fait tellement l'histoire qu'il ne peut s'empêcher de s'en raconter, des histoires et surtout la sienne. Bref, le Washington Square est une enclave magique, le point G de la grande pomme.
Dimanche soir, il y avait séance d'écriture collective. Chacun pouvait raconter une histoire, son histoire ou une autre histoire, en une page et une affiche. Toutes les histoires font ensuite une histoire qui fait un livre. J'en ai retenu deux. La première est celle des deux filles aux troubles alimentaires qui redécouvrent le paradis et la liberté.
La seconde est celle d'un jeune homme qui s'apprête à partir à Paris, et qui serait prêt à partir n'importe où ailleurs, parce qu'il aime une fille extatique.
La liberté et l'amour nous conduisent assez naturellement au trouple que rien ne trouble (pour ceux qui méconnaissent le trouple, voir ici).
Les Roméo new-yorkais ne miaulent pas sous les balcons de leur Juliette, ils apportent leur petit tabouret pour le shooting de leur star personnelle. A vous décomplexer Blanche-Neige et les 7 nains !
Des guitaristes des années 70, des artistes en herbe, en bois, en fer blanc et en carton pâte, des rêveuses en tous genres, des transgenres et d'étranges gens, des amis de passage, des avis partagés, des ravis allongés, des fumées sans feu, un peu de diable par la queue et je ne vous dis pas tout, vous n'avez pas rêvé, vous êtes au Washington Square.
04:41 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : square, ville, vacances, voyage, new york, rêve, temps, histoires, littérature
10/08/2015
De l'énergie et pas qu'à revendre
Quel que soit l'intérêt et le charme de toutes les villes américaines, pas une ne dégage l'excitation, l'énergie, les vibrations, de New-York. Nougaro l'a chanté à sa manière, mais ici pas de doute, ça pulse.
A tous les étages, et à tous les coins de rue.
Evidemment, la chauve-souris de Gotham City s'y met aussi. La moindre des choses.
Bien sur, le trop plein d'énergie conduit souvent au n'importe quoi.
Mais la ville de l'image, du mouvement, et donc du cinéma, sait aussi se faire littéraire et vous plonger à tout moment dans un roman de James Ellroy. Des grandes envolées aux bas-fonds, le désir de tout trace souvent une ligne droite. Ici, c'est direct, c'est pas du Ronsard, c'est de l'amerloque.
14:56 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : new-york, usa, amérique, rue, ville, littérature, cinéma, photo, image, vacances, voyage
08/08/2015
When there is a will, there is a way
Philadelphie ce n'est pas Houston. La rue est vivante et la foule miscellaneous.
Aux Etats-Unis le lock-out (fermeture de l'entreprise par l'employeur dans le cadre d'un conflit social) n'est pas interdit, comme en France. L'employeur est maître chez lui et il peut décider de ne plus fournir d'activité, suspendant par là même le paiement des salaires. Pratique lorsque l'on a du stock ou en période de ralentissement de l'activité.
Pour ceux qui travaillent, l'heure de la pause est le temps des rencontres...avec la salade du midi ou la presse du jour, qui rend largement compte du premier débat entre les candidats républicains à la primaire.
En voici sans doute des adeptes des républicains et du Tea Party. On ne fait pas plus conservateur : rose pour les filles, bleu pour les garçons.
Mais foin des considérations sociales, l'Amérique c'est l'entertainment et les fameux escaliers du Museum of Fine Arts immortalisés par l'entraînement de Stallone alias Rocky.
D'ailleurs, ce ne sont pas les 120 statues de Rodin installées à quelques encablures de là qui attirent la foule, mais celle que Mister Stallone a généreusement offerte à la ville qui le vit naître. Offrir une statue de soi-même ce n'est pas de très bon goût ? demandez aux filles ce qu'elles en pensent.
Et le vieux Nelson, ça lui inspire quoi Rocky ?
Ah oui, des slogans en forme de vérité : quand on veut on peut, il faut entreprendre pour réussir, à chacun son dû, on a que ce qu'on mérite, et pour la suite demandez à Donald Trump, il a des ressources et de la ressource.
Moi je préfère les artistes de rue.
Et les tableaux de Hopper.
Mais la nuit est déjà là, avec tous ses mystères.
Tout le monde a disparu...
Même le cinéma va fermer. Mais avant d'aller dormir, on se souviendra qu'aux Etats-Unis on peut voir des dômes florentins en haut des immeubles. Il l'a bien dit Donald, quand on veut on peut.
07:08 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, usa, philadelphie, philly, rue, photo, stallone, cinéma, social, vacances, voyage
07/08/2015
Au théâtre ce jour
Si les rêves c'est le cinéma gratuit, la rue est un théâtre permanent. Un anglais l'avait déjà constaté, il s'appelait Shakespeare et écrivait : "Le monde entier est un théâtre, dont les hommes et le femmes ne sont que les acteurs". Pas vrai mister ?
Les ouvreuses font la pause, mais l'entracte n'a pas la même durée pour tout le monde.
Evidemment on ne peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil à ses voisins, le spectacle est dans la salle.
Et il ne faut pas oublier de lever la tête, pour les hommes araignées.
On peut avoir la tentation, parfois, de vouloir échanger les rôles. C'est d'ailleurs ce qu'ajoutait Shakespeare, que l'on jouait plusieurs rôles. Pas si évident.
La technologie a remplacé le souffleur, en plus efficace.
Sur une aussi grande scène, pas étonnant que tout le monde ne joue pas au diapason. Mais c'est pas grave, demain j'y retourne.
04:13 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rue, ville, théâtre, scène, philadelphie, usa, amérique, vacances, photos
06/08/2015
Des murs si lisses
Philadelphie est la ville des murals, grandes fresques peintes sur les murs aveugles des immeubles qui mettent de la couleur dans la ville et dans la vie.
Chemin faisant, on peut tout de même trouver que les thèmes traités sont bien consensuels, à rebours de toute l'histoire du street art et du graffiti, qui ne vit et se développe que dans l'illégalité.
Après avoir lu "La patience du franc-tireur" d'Arturo Perez-Reverte, difficile de s'émouvoir devant ces grandes compositions formelles qui ont sans doute reçu l'approbation d'une commission municipale avant d'être posées sur les murs qui n'en demandaient pas tant.
Les murs de mosaïques, bouteilles, roues de bicyclettes et autres récupérations de South-Street n'emportent pas plus la conviction. Lorsque l'art est dépourvu de toute autre intention que de faire joli, il perd ses aspérités et son intérêt.
A ce stade, il n'y a d'ailleurs guère de différence entre l'art et la publicité, qui s'en tire évidemment mieux.
Pourtant, au détour d'une rue, on peut se retrouver face à des représentations moins consensuelles, plus intrigantes, plus interrogatives. Si l'art ne s'affranchit pas des règles, que peut-il ? Pour citer Banksy : "Les plus grands crimes ne sont pas commis par des gens qui brisent les règles mais par ceux qui obéissent aux ordres". On peut le vérifier tous les jours.
Et puisque on en est à Banksy, il disait également que dans la plupart des musées, la seule chose qui vaille la peine ce sont les étudiantes en arts plastiques. C'est pourquoi pour aller à la rencontre des véritables oeuvres de rue, on a décidé de suivre cette jeune fille dont la foulée défie l'apesanteur et qui devrait pouvoir nous faire quitter la pesante transparence des murs si lisses.
05:24 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : street, art, murals, philadelphie, usa, vacances, ville, rue, peinture, banksy
04/08/2015
David Lynch à Houston
Dans les films de David Lynch, les premiers plans sont tout à fait banals. Tout à l'air normal. Au début. Bien sur, si on ne somnole pas devant la vision du quotidien, il y a parfois une question qui se présente, par exemple : "Mais que fait ce serveur dans un restaurant vide et fermé ?", mais la raison reprend vite ses droits : "Il prépare la salle avant d'ouvrir". Tout simple non ?
Par petites doses, l'incongru s'impose et vous ne remarquez rien. Ainsi ce palmier n'a rien à faire avec le béton, le verre et la végétation qui l'entoure, mais il paraît à sa place.
Vous ne savez pas pourquoi, mais une étrange sensation vous envahit. Pas un malaise, mais une lointaine angoisse. Devant ces traces de vie, sans vie. Ces immobilités qui vous font douter que tout cela est bien réel. Si l'on était dans un film de David Lynch, il y aurait soudain un évènement effrayant.
C'est dans un bassin qui vous attire pour la fraîcheur de l'eau que l'inattendu se manifeste. Le volatile a-t-il été placé là par un garnement qui l'a trouvé mort ? s'est-il vraiment pris les pattes dans la trappe d'évacuation pour mourir noyé ? pourquoi est-il là à vous regarder ?
Ce n'est pas ce minuscule incident qui va perturber votre pas. Et vous approchez du jardin qui promet ses chaises et ses ombres. Et puis vous la voyez, un détail attire votre regard, et là vous vous dîtes qu'il est peut être temps d'aller voir plus loin car cela fait un certain temps que David Lynch a arrêté le cinéma.
04:20 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lynch, houston, amérique, usa, voyage, vacances, cinéma
31/07/2015
Washington d'ici
Capitale du plus puissant Etat du monde, Washington a des allures de ville provinciale, que la verdure accentue. Alanguie sur les rives du très lent Potomac, Washington semble absente au présent. La litanie de mémoriaux et autres monuments historiques, tentent de donner de l'épaisseur à une ville qui semble attendre, on ne sait trop quoi. Mais peut être n'est-ce que la torpeur de l'été.
Vu d'ici, les clichés sont faciles, tel celui qui voudrait que l'on est au pays de l'argent roi, et il est un fait que partout s'affiche l'ordre moral selon lequel la liberté a toujours un prix.
Dans le pays où, qu'il s'agisse de Google ou de la CIA, on se moque assez largement de la liberté d'autrui, le contraste est saisissant. Et l'on ne voudrait pas avoir affaire à la police, chargée justement de défendre les libertés.
Car si sous le soleil, la torpeur de Washington a quelque chose de débonnaire, il ne faut guère plus d'un orage pour entrevoir les zones grises qui font aussi l'histoire d'un pays.
Assez rapidement, les drapeaux aux fenêtres, les signes d'appartenance, la vision totalement autocentrée du monde, cesse d'être du folklore...
...pour dessiner un paysage qui n'est pas un paradis pour tous.
Et pourtant, ici, la liberté n'est pas qu'un mot, elle s'incarne à tout coin de rue.
Et c'est moins Obama à la Maison Blanche qui en est le garant, qu'une jeune fille qui avance avec l'héritage de Lincoln et de bien d'autres. Elle peut trouver que l'histoire est lente, mais elle avance.
Et comme l'on trouve de tout aux Etats-Unis, on y trouve aussi...le CPF, sous forme d'une société spécialisée dans l'installation de conduits souterrains pour chauffage thermique. Vous l'aurez deviné, des spécialistes de l'usine à gaz en quelque sorte.
05:15 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : washington, états-unis, amérique, voyage, vacances, cpf, formation, politique
26/07/2015
Avant de partir...
Je résiste à tout...sauf à la tentation. Résultat, même après avoir enclenché le message d'absence, envoyé les derniers mails, posé sur un coin du bureau les derniers courriers (avec une lettre aux amis histoire que le courrier papier ne concerne pas que le paiement des factures, la banque, l'administration et autres mistoufles de la vie bureaucratique), même après avoir bouclé la valise, préparé la place pour les amis qui l'investissent, bref même en étant déjà passé à autre chose, et bien je ne résiste pas à vous faire partager la dernière propagande communication du ministère sur la réforme.
Bien évidemment, comme dans toute publicité communication institutionnelle, le message clé est que l'on a tout bien fait, même s'il a déjà fallu réviser plusieurs fois ce que l'on avait projeté de faire avant même de l'avoir fait. Passons.
On a retrouvé le fil conducteur de la réforme
Mais si je n'ai pas résisté, c'est surtout par égard aux organismes de formation en langues qui se débattent avec la réforme. Ils liront avec plaisir, j'imagine, à la page 3 du dépliant, la pépite suivante : "Toutes les certifications en langues étrangères sont désormais inscrites à l'inventaire et de fait éligibles au CPF". Vous avez bien lu, il est écrit que l'inscription à l'inventaire vaut éligibilité au CPF. Sans doute la torpeur de l'été a-t-elle pesé sur les rédacteurs et correcteurs. Parce que, dissipons toute fausse joie, c'est quand même une énorme boulette rédactionnelle. Les mauvaises langues en conclueront que même sur la communication ça patine. Et moi qu'il est vraiment temps de prendre congés.
23:47 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, DROIT DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : formation, cpf, réforme, éducation, politique, ministère, vacances, congés
25/07/2015
Variations d'été
Bon, pour le premier numéro de Liaisons Sociales, ce sera le 31 juillet. Mais d'ici là, on se sera plongé dans d'autres lectures, d'autres découvertes. La biographie de Rothko par Annie Cohen-Solal, pour débuter, car les chemins de l'été nous conduiront vers la chapelle Rothko, sous le soleil du Sud.
Et comme lire c'est aussi relire, pour aller dans le pays qui n'a pas d'histoire et où le pragmatisme règne, rien de mieux que de franchir à nouveau le seuil du jardin avec le promeneur éternel, André Hardellet.
Sur la route de l'été, il y aura aussi la ville des murals, celle des graffeurs, des peintres de la rue, des artistes de la nuit, des clandestins au grand jour. Du coup, Arturo Perez Reverte et ses enquêtes artistiques s'imposait.
Et pour finir, est-il nécessaire de justifier un détour par la Grèce et ses conditions de vie réelles, loin des fantasmes et de la propagande financière, dont le dernier exploit est d'avoir réussi à substituer à l'Europe politique le seul projet de zone euro économique. Si l'on doutait que la politique était déliquescente, on pourra vérifier que les démocraties ne sont que le cache-sexe de vieilles monarchies où règne le monarque des temps modernes : l'argent.
15:29 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, lecture, littérature, voyage, livres, art, politique, grèce