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18/08/2015

American dreams

Dream number one : Money

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Dream number two : Entertainment

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Dream number three : Technicity 

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Dream number four : Publicity

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Dream number five : Sea, Sex and Sun, of course

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Et en même temps,  derrière tout rêve il y a une volonté. 

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11/08/2015

Washington Square

Toutes les villes des Etats-Unis ont leur Washington Square, comme les villes françaises ont leur hôtel Terminus ou Au Lion d'or (l'esprit français, que voulez-vous). Mais celui de New-York a le pouvoir d'arrêter le temps dans la ville qui ne s'arrête jamais et qui connaît mieux l'argent que le temps. On y a même implanté un arc romain, alors que les villes historiques se sont toutes dotées de colonnes grecques pour essayer de donner un peu d'épaisseur temporelle à un pays qui fait tellement l'histoire qu'il ne peut s'empêcher de s'en raconter, des histoires et surtout la sienne. Bref, le Washington Square est une enclave magique, le point G de la grande pomme. 

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Dimanche soir, il y avait séance d'écriture collective. Chacun pouvait raconter une histoire, son histoire ou une autre histoire, en une page et une affiche. Toutes les histoires font ensuite une histoire qui fait un livre. J'en ai retenu deux. La première est celle des deux filles aux troubles alimentaires qui redécouvrent le paradis et la liberté. 

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La seconde est celle d'un jeune homme qui s'apprête à partir à Paris, et qui serait prêt à partir n'importe où ailleurs, parce qu'il aime une fille extatique. 

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La liberté et l'amour nous conduisent assez naturellement au trouple que rien ne trouble (pour ceux qui méconnaissent le trouple, voir ici). 

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Les Roméo new-yorkais ne miaulent pas sous les balcons de leur Juliette, ils apportent leur petit tabouret pour  le shooting de leur star personnelle. A vous décomplexer Blanche-Neige et les 7 nains !

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Des guitaristes des années 70, des artistes en herbe, en bois, en fer blanc et en carton pâte, des rêveuses en tous genres, des transgenres et d'étranges gens, des amis de passage, des avis partagés, des ravis allongés, des fumées sans feu, un peu de diable par la queue et je ne vous dis pas tout, vous n'avez pas rêvé, vous êtes au Washington Square. 

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08/10/2013

Comme en rêve

Lorsque j'ai entendu dans le métro une voix féminine haut perché lancer "Arigato Godzaimas", j'ai tout d'abord pensé que j'étais mal réveillé, que c'était l'heure matinale. Ou que j'avais décidément du mal à revenir du Japon. Puis je me suis aperçu qu'il s'agissait de prévenir les voyageurs nippons des risques de vol. Ce qui me rappela que dans le métro à Tokyo on peut laisser sans problème son portable sur la banquette pendant qu'on lit le journal.

Puis j'arrivai à Chartres. Dans le petit matin, le soleil perçait des nuages lourds et diffusait un halo de lumière sur la cathédrale. Je pensai à ce conseiller aux affaires culturelles de la Ville de Toulouse qui, il y a quelques années, était entré dans cette cathédrale, avait été pris par la lumière et était entré pendant dix ans dans les ordres, laissant à l'extérieur femme, enfants, amis, travail et tout le reste.

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Et le soir, au retour de Chartres, en train, dans la lumière rasante du début d'automne, apparut soudain le château de Versailles, tel un grand vaisseau flamboyant, qui semblait échappé de l'histoire, des rois et reines, qui n'avait comme cour que la forêt environnante et qui saluait les passants.

Certains jours, on travaille comme en rêve.

01/07/2013

Gaston délinquant !

Tout était réuni pour que la Cour de cassation rende une décision banale : un salarié utilisait une partie de son temps de travail et le matériel de l'entreprise pour effectuer des travaux  qui lui étaient rémunérés par ailleurs. Le cas n'est pas rare de l'utilisation du matériel, et du temps, pour faire autre chose que son travail. Que cela soit sanctionnable, c'est évident. Qu'il s'agisse d'une infraction pénale, en l'occurence d'un abus de confiance, cela l'était moins. C'est pourtant ce qui a été jugé le 19 juin dernier par la chambre criminelle de la Cour de cassation.

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Ce qui n'est pas banal, c'est qu'au lieu de s'en tenir à l'affaire, les juges emploient  à dessein une formulation générale destinée à la publication : l'utilisation par le salarié de son temps de travail à d'autres fins que celles pour lesquelles il est rémunéré constitue un abus de confiance. Devient ainsi pénalement sanctionnable non seulement le travail pour autrui, mais également l'absence de travail. Tous les Gaston Lagaffe qui s'assoupissent au bureau constituent donc une bande inorganisée de délinquants coupables d'abus de confiance. Pour ne rien dire des frénétiques de la discussion extra-professionnelle, des contemplateurs maladifs, des fumeurs à répétition, des accros de la machine à café, des pianoteurs de smartphones ou des navigateurs de l'internet.  Que tout ceci puisse relever d'une responsabilité contractuelle, bien sûr, de là à pénaliser à tout va...m'enfin !

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Flagrant délit d'abus de confiance

C. Cass Chambre criminelle 19 juin 2013 - Abus de confiance.pdf

29/12/2012

Premières fleurs

Les journées ont commencé à rallonger, le soleil est réapparu, le ciel a mis son uniforme bleu, c'est le week-end et les parcs ont conservé ces parfums du monde d'avant qui se font rares.

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Pour un peu, on se surprendrait à cueillir les premières fleurs. Tiens, il suffit d'y penser et nous voilà au milieu d'étranges jonquilles, est-ce le rêve qui nous a saisi sur le banc ensoleillé ? au cas où, merci de lire à voix basse, je voudrai prolonger un peu. Et bon week-end !

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25/10/2012

Le fait du prince

C'est ce qu'invoquait la société Air France pour se séparer d'un salarié qui venait de se voir retirer son habilitation péfectorale de travailler en zone aéroportuaire. Le fait du prince, autrement dit la force majeure. Celle qui s'impose aux parties et conduit donc l'entreprise à licencier le salarié qui ne peut plus exercer l'emploi pour lequel il a été recruté. Mais voilà, les juges font du droit. Et la Cour d'appel, suivie en cela par la Cour de cassation, rappelle à l'entreprise que la force majeure est un évènement irrésistible, condition acquise ici puisqu'il est impossible de passer outre le défaut d'habilitation, extérieur aux parties, ce qui est le cas de la décision préfectorale, mais également imprévisible. Or, pour qui occupe un emploi soumis à habilitation, la perte de cette habilitation n'est pas imprévisible et peut faire partie des évènements qui affectent la vie du contrat. Pas de force majeure donc ici, le fait du prince n'était qu'un rêve, l'occasion de saluer Odilon Redon, véritable prince du rêve selon le titre de l'exposition qui lui fût consacrée l'an dernier au Grand Palais.

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Odilon Redon - Centaure

Dans son argumentaire, Air France faisait valoir que si elle avait l'obligation d'adapter les salariés à l'évolution de leur emploi, elle n'avait pas d'obligation de reclassement suite à la perte de l'habilitation. Mauvais raisonnement selon les juges. L'entreprise devait rechercher si elle ne pouvait pas permettre au salarié d'exercer ses fonctions, ou des fonctions comparables, en dehors des zones soumises à autorisation. Faute d'avoir procédé à une telle recheche, le licenciement se trouve injustifié. Nouvelle jurisprudence qui vise à favoriser la survie du contrat plutôt que sa rupture et impose à l'entreprise une obligation de bonne foi dans l'exécution du contrat plutôt que de sauter un peu trop rapidement sur l'occasion.

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13/07/2012

Qui sait ?

L'homme de gauche, qui dort les bras croisés sur sa mallette, s'est peut être levé très tôt. Il a sans doute parcouru en train puis en métro des distances longues au milieu de banlieues improbables de villes longues. Il est arrivé tôt à son travail qu'il a entrepris sur un rythme intense. Les dossiers sont complexes, les exigences multiples, l'énergie nécessaire immense. Il n'a guère pris le temps de manger. Il a fini tard. Puis il a marché jusqu'au métro et repris le chemin long qui le mène à son appartement étroit. Il est tard, c'est le dernier métro, il dort. Rentré chez lui, il saluera son épouse puis ira se coucher.

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L'homme du milieu, qui dort les mains croisées sous sa sacoche, s'est peut être levé tôt. Son bagage est lourd. A l'intérieur, des instruments de mesure du bruit. Il travaille pour la Mairie et mesure l'intensité des bruits lorsque des habitants se plaignent de pollutions sonores. Il est en jean car son travail se déroule essentiellement dehors. Aujourd'hui, il mesurait les bruits près d'un chantier puis il a déjeuné de quelques makis sur une place arborée. Il a mesurée le bruit des feuilles des grands arbres que le vent secouait. Il a été surpris par le nombre de décibels. Il a été surpris aussi par une jeune fille qui riait en le regardant faire et plus encore quand il s'est aperçu que s'était sa petite amie. Elle l'a entraîné pendant une heure dans un love hôtel. Culpabilisé d'avoir abandonné son travail pendant un temps, mais secrètement heureux de s'être offert ce luxe inouï, il est retourné à la mairie. Puis il a accompagné ses collègues de bureau dans plusieurs bars et ils ont bu du saké. Il est sorti juste à temps du dernier bar pour prendre le dernier métro. Maintenant il dort.

Le troisième homme fait semblant de lire, mais il dort aussi. A-t-il travaillé ou a-t-il fait semblant également toute la journée ? c'est lui qui a pris la photo et m'a raconté l'histoire de ses deux covoyageurs qu'il croise tous les matins. Mais au final, il m'a indiqué qu'il ne savait plus très bien si c'était celui de gauche ou celui du milieu qui mesurait les bruits, ou si ce n'était pas un troisième qui n'est pas sur la photo. Il se demande même s'il n'a pas rêvé cette histoire. Qui sait ? et vous, en regardant la photo, vous savez ?

16/07/2011

Débuter à 40 ans

Il y a exactement 40 ans, le 16 juillet 1971, était votée la loi sur la formation professionnelle qui, à la suite de l'ANI du 9 juillet 1970 a jeté les bases de la formation professionnelle continue en France. Il y a 40 ans, Jacques Chaban-Delmas et Jacques Delors croyaient en la nouvelle société, dans laquelle la démocratie politique et la démocratie sociale oeuvraient de concert au progrès économique et social. Il y a 40 ans, la loi prévoyait que le financement de la formation professionnelle, qu'elle fixait à 0,8 % de la masse salariale, devrait atteindre 2 % en 5 ans. Nous en sommes à 1,6 %. Il y a 40 ans, l'Etat favorisait la négociation sociale en suscitant la mise en place de Fonds d'Assurance Formation pour dynamiser l'appropriation par les partenaires sociaux des objectifs et moyens de la formation professionnelle. Il y a 40 ans, est-ce à dire que ce qui aurait du être fait et ne l'a pas été est définitivement perdu ? bien sur que non. Voici pourquoi :

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Douanier Rousseau  - Le Rêve - 1910

A 40 ans, le Douanier Rousseau obtient une carte de copiste et va au Louvre copier des tableaux. Quelques années plus tard, il peint dans un style personnel, visionnaire et luxuriant. Pour qui sait la puissance du rêve, copie et recopier peut être une voie vers la création d'un monde nouveau. Et toujours pour qui sait rêver, 40 ans peut être l'âge d'un nouveau départ. Mais ceux qui assurent aujourd'hui la gouvernance du système de formation professionnelle savent-ils toujours rêver ?

14/05/2011

Chronique de week-end : l'énigme de la rue des songes

Il y a plus de 6 000 ans. Vous descendez le Nil. La couleur des corps s’éclaircit au fil de votre voyage. Les princesses nubiennes s’évanouissent et prennent, sous l’habile main des scribes, les traits de Cléopâtre, puis ceux d’une statue grecque, d’une patricienne romaine et d’une reine de France. Le vertige vous saisit, comme la main turque qui vous traîne vers l’empire Ottoman déployant ses fastes masculins devant vos yeux qui ne peuvent se défaire de l’ambigüité du spectacle. Cette vision vous dérange.

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Eddy Saint-Martin - La rue des songes

Vous partez en Afrique sous le grand soleil noir. Les tambours vous enivrent. Vous êtes poussé dans un bateau, le voyage est sans fin. Vous croisez des animaux marins d’un autre temps, votre esprit ne désire qu’une chose : fuir, que tout cela s’arrête, le sommeil ou mieux encore la mort. Mais non, bien au contraire, la vie vous porte, la vie vous tient. Vous êtes esclave aux Antilles. Votre seul secours ce sont les esprits nègres, vous invoquez le grand masque, vous y croyez tellement, avec une telle énergie, que le grand masque apparaît et vous libère. Vous courez. L’Amérique est à vous, tout à faire, tout à conquérir, New-York vous attend. Tout est possible. Les rues s'offrent à votre désir. La liberté, le sexe, l’amour, le grand jaillissement de la vie. Vous n’en revenez pas, votre plaisir est à son comble, vous poussez un cri, qui vous réveille. Vous venez d'emprunter la rue des songes.

12/11/2010

Droit braconnier

Le braconnier a rarement bonne image. Il faut dire que le chasseur d'ivoire qui décime les éléphants, le traqueur de fourrures rares, le marchand d'espèces protégées ne sont guère plus fréquentables que recommandables. Foin du braconnage organisé donc. Mais il est d'autres types de braconniers. Historiquement, le braconnier  chasse illégalement sur les terres du seigneur. Il est donc celui qui n'accepte pas l'ordre établi. Rappelons que le privilège de chasse fut aboli le 4 août 1789 avant d'être rétabli en 1844. Le braconnier chasse sans titre et à ce titre il connaît la forêt, la nature, les espèces, les animaux, mieux que personne. Mais surtout, il s'écarte des chemins forestiers, des routes de campagne, il défriche de nouveaux espaces, ouvre de nouvelles voies, emprunte des passages détournés dans lesquels nul n'ose s'aventurer et créé une nouvelle géométrie des forêts qui ne sont pas sa propriété mais qui constituent son domaine et son terrain de jeu. Comme le rêve est une fenêtre ouverte sur l'inconscient, le braconnage est un rêve à l'invisible réalité.

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Marie-Laure Messir - Bulle nocturne

Mais si le braconnier est celui qui s'affranchit des règles, que peut signifier l'oxymore droit braconnnier ? tout simplement que l'innovation, en droit comme en d'autres domaines, peut passer par la transgression et qu'il est parfois nécessaire d'aller aux limites de la règle pour la faire évoluer. Qui ne s'autorise à sortir des allées forestières ne connaîtra jamais la forêt. Qui s'applique à appliquer le droit en devient au mieux le serviteur, au pire l'esclave. Penser la règle, c'est souvent penser contre la règle, c'est à dire confronter le droit aux autres sources de décision, de pouvoir, de régulation, de légitimité. La règle de droit réduite à elle même, c'est le chemin des promeneurs du dimanche qui tiennent leur chien en laisse et considèrent avec méfiance tout champignon. Le braconnier c'est celui qui s'autorise à entrer dans le bois, à vivre avec les arbres et tous les habitants de la forêt et à apprendre à connaître animaux et champignons plutôt que de s'en défier. Bref, une autre manière d'exprimer le très juste "Que juriste, pas juriste". Mais à quoi reconnaîtra-t-on les bons braconniers et ceux qui ne sont toujours pas fréquentables ? car si chacun s'institue braconnier n'est-ce pas la fin de l'Etat de droit ? proposons quelques critères : le braconnier fréquentable ne nie pas la loi, il la connaît très bien, il ne la conteste pas globalement mais seulement en certains de ses effets, il est soucieux des conséquences de ses actes, et il agit artisanalement. Et peut être un dernier critère : le braconnier indéfendable est celui qui méprise ou menace le garde-chasse, le  plus fréquentable braconnier n'est pas l'ennemi du garde-chasse, car il sait ce qu'il a en commun avec lui. Car on peut à la fois aimer le garde-chasse et le braconnage, n'est-ce pas Constance ?

13/07/2010

Du virtuel

La notion de virtuel est parfois opposée à celle de réel, notamment quand elle vise à stigmatiser des  jeunes (mais ne nous étonnons pas qu'une société vieillissante et vivant mal son vieillissement exprime diverses rancoeurs envers la jeunesse) qui seraient coupés du réel pour ne vivre qu'une no life sur second life. Ce qui renverrait la réalité virtuelle ou les mondes virtuels à des espaces n'ayant aucune espèce de réalité. Or, ni au plan sémantique, ni au plan philosophique ni dans l'informatique le terme de virtuel n'est défini comme le contraire de réel. Virtuel est davantage opposé à actuel. Selon Maurice Benayoun, le virtuel est le réel avant qu'il ne passe à l'acte. Antonin Artaud illustrait cela par la réalité virtuelle du théâtre. Le virtuel n'est donc qu'une extension de la réalité, dont il n'est pas déconnecté par les émotions qu'il procure, lesquelles peuvent également avoir une dimension corporelle. Opposer le virtuel au réel reviendrait donc à dénier que le rêve et l'imaginaire soit partie intégrante de la vie.

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Stefano di Stasio - A Sud del Tempo - 1999
En pédagogie, la création d'univers virtuels permet, à l'aide  de serious game ou de simulations, de développer des capacités cognitives. Il fut un temps où l'on tentait d'apprendre les langues étrangères en écoutant des cassettes la nuit. Voici venu le temps de la plongée dans des espaces oniriques dont on redoutera moins qu'ils nous éloignent de la réalité que de nos rêves.