17/08/2015
En toute illégalité
Peindre sur un mur, coller des affiches, dessins, peintures ou collages, réaliser des pochoirs, c'est illicite. L'auteur peut être mis à l'amende. Par contre, défigurer les entrées de ville avec des panneaux publicitaires immondes c'est légal. Un graffiti, un tag, c'est du vandalisme. De la publicité agressive c'est de l'économie. Pas à dire, ça donne envie de faire le mur. Allez, fouette cocher !
A Brooklyn, Basquiat est toujours là. Au musée de Brooklyn, pour ses carnets de notes pas scolaires pour un sou, et sur les murs bien entendu, avec son pote Andy.
Basquiat devait, comme quelques autres, échapper à la police parce qu'il mettait un peu de poésie sur les murs.
Par contre, Monsieur démolition peut poser ses plaques partout et continuer son oeuvre, il a bien mérité de la société.
Pour échapper à Monsieur démolition, il faut un peu d'ingéniosité. Cela permet de constater que le pneu d'un caterpillar est un excellent support.
Grace aux dessinateurs de rue, on peut admirer le nouveau favori des sondages pour la primaire républicaine.
Après un tel effort, on comprend que l'artiste fatigué rejoigne le modèle pour faire le mur. Mais au fait, c'est pas Basquiat qui s'approche du mur là ?
Je vais lui demander. Je reviens (ou pas).
04:09 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : street art, art, basquiat, brooklyn, new york, graffiti, tag, vacances, voyage
16/08/2015
Garder l'intensité
L'intensité est addiction, comme l'amour...
...intensité d'un regard...
...intensité corporelle...
...intensité du hasard, chance en anglais qui ne connaît que des hasards heureux...
...intensité de la vie, NF.F.NS.NC, Non Fui. Fui. Non Sumo. Non Curo...
...intensité duelle...
...intensité de l'humour salvateur...
...intensité du rouge et noir, parce que c'est toujours bien le rouge et noir...
...intensité des gitanes, flamandes si possible...
...intensité des lieux que l'on ne voudrait pas quitter, et que d'ailleurs on ne quitte pas vraiment...
...pour garder l'intensité, ce n'est au fond pas très compliqué. Il faut s'entraîner. Et donc beaucoup pratiquer.
05:50 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ville, new york, poésie, photos, rue, vie, voyage, vacances
14/08/2015
Des éclipses
Quand Monica Vitti
Au coeur de l’insomnie
Nous rappelle
À nos éclipses
On aura beau dire
On aura beau faire
On en pourra pas nous retirer
Cette élégance des temps endormis
Là-bas
En Atlantide.
Jérome Leroy, Des éclipses, extrait d'Un dernier verre en Atlantide, Ed. de la Table ronde.
06:39 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, éclipse, littérature, photo, new york, vacances, voyages
13/08/2015
Divers City
Toutes les langues, tous les styles, toutes les nationalités, toutes les attitudes, on peut absolument tout croiser dans les rues de New-York. Ce n'est plus l'Amérique, c'est l'arche de Noé moderne. Ce qui ne va pas sans surprises. Par exemple dans la ville du mouvement et de l'énergie, on trouve à tous les coins de rue des gens qui attendent, attendent et attendent encore. Comme si la ville était une horloge du temps qui ne passe pas.
...il y a ceux qui travaillent, ou en tout cas qui sont dans leur bureau...
...il y a ceux qui trouvent que 24 heures, c'est long...
...il y a celles qui lisent, et celles qui n'ont pas le temps because shopping...
...il y a celles dont les rêves s'envolent...
...il y a ceux qui rêvent cash...
...il y a ceux qui ne s'intéressent pas à la psychanalyse, mais qui devraient quand même se méfier...
...il y a ceux qui vivent en musique, dans leur tête peut être mais vit-on jamais ailleurs...
...il y a celles qui se toisent...
...il y a ceux qui sont surpris, toujours dans le même sens d'ailleurs...
...il y a celle qui a été surprise, pourtant New York c'est bien la ville jaune...
...il y a ceux qui font la manche avec les copains, mais ça marche pas fort cet été...
...et puis il y a les plus insupportables, ceux qui se la jouent touriste. Ils pourraient sourire au moins, ça donnerait l'impression qu'ils prennent du bon temps.
06:38 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : new york, rue, photos, social, vie, portraits, vacances, voyage
12/08/2015
Sur le bitume, le soleil
Si la plage est sous les pavés, où se trouve le soleil ?
Dans les cheveux des filles, évidemment...
...dans les mains des amoureux...
...et dans les baisers des amants, les nuits d'été.
07:44 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaune, new york, vacances, soleil, plage, rue, photo
11/08/2015
Washington Square
Toutes les villes des Etats-Unis ont leur Washington Square, comme les villes françaises ont leur hôtel Terminus ou Au Lion d'or (l'esprit français, que voulez-vous). Mais celui de New-York a le pouvoir d'arrêter le temps dans la ville qui ne s'arrête jamais et qui connaît mieux l'argent que le temps. On y a même implanté un arc romain, alors que les villes historiques se sont toutes dotées de colonnes grecques pour essayer de donner un peu d'épaisseur temporelle à un pays qui fait tellement l'histoire qu'il ne peut s'empêcher de s'en raconter, des histoires et surtout la sienne. Bref, le Washington Square est une enclave magique, le point G de la grande pomme.
Dimanche soir, il y avait séance d'écriture collective. Chacun pouvait raconter une histoire, son histoire ou une autre histoire, en une page et une affiche. Toutes les histoires font ensuite une histoire qui fait un livre. J'en ai retenu deux. La première est celle des deux filles aux troubles alimentaires qui redécouvrent le paradis et la liberté.
La seconde est celle d'un jeune homme qui s'apprête à partir à Paris, et qui serait prêt à partir n'importe où ailleurs, parce qu'il aime une fille extatique.
La liberté et l'amour nous conduisent assez naturellement au trouple que rien ne trouble (pour ceux qui méconnaissent le trouple, voir ici).
Les Roméo new-yorkais ne miaulent pas sous les balcons de leur Juliette, ils apportent leur petit tabouret pour le shooting de leur star personnelle. A vous décomplexer Blanche-Neige et les 7 nains !
Des guitaristes des années 70, des artistes en herbe, en bois, en fer blanc et en carton pâte, des rêveuses en tous genres, des transgenres et d'étranges gens, des amis de passage, des avis partagés, des ravis allongés, des fumées sans feu, un peu de diable par la queue et je ne vous dis pas tout, vous n'avez pas rêvé, vous êtes au Washington Square.
04:41 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : square, ville, vacances, voyage, new york, rêve, temps, histoires, littérature
06/08/2011
Horoscope
Les articles de presse les plus lus sur les plages ? les horoscopes, sans discussion. Pour ceux qui n'ont pas opté pour la plage, car ce serait pousser loin le vice que de lire ce blog sur une plage, voici donc votre horoscope de l'été...et des étés suivants. Cet horoscope est valable de manière permanente et pour tous les signes. Il s'exprime ainsi : votre avenir dépend de la manière dont une jeune fille chinoise fera son affaire des toiles de Bacon.
Ce n'est pas clair ? lisez les autres articles que l'horoscope dans la presse et cela vous paraîtra évident.
00:05 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, bacon, chine, horoscope, new york, moma, musée, art
05/08/2011
Communication paradoxale
Le paradoxe de la conversation est qu’elle vous met en relation en même temps qu’elle vous isole. Relation avec votre interlocuteur, isolement de votre entourage. Ainsi ce jeune homme assis à l’écart de la foule qui goûte la fraîcheur d’un parc : autiste aliéné par la technologie ou jeune terrien du XXIème siécle en communication constante avec le reste du monde. Eloignement du proche, rapprochement du lointain.
L’abolition des distances est aussi celle du temps. La tablette interactive cohabite parfaitement avec l’instrument traditionnel. Musiques différentes, rapports à autrui multiples, coup de pied aux fesses à aux étiquettes et à l’assignation.
Si vous goûtez les paradoxes, vous apprécieriez celui du mobile immobile.
Si vous êtes habitués à ces voisins de trottoirs qui vous croisent en parlant seuls, vous demandez-vous quelle nouvelle tout à coup fige les corps, et sans doute l'esprit ?
Toujours plus de communication égale toujours plus de transparence ? encore faudrait-il ne pas seulement écouter mais entendre, regarder mais voir. Les sens ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas.
10:31 Publié dans DES IDEES COMME CA, FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, communication, mobile, téléphone, new york, photographie
03/08/2011
Flag
Aux Etats-Unis, on aime le drapeau. Et toute occasion de le montrer est bonne, et même lorsqu'il n'y a pas d'occasion, on le sort quand même.
Manhattan
On peut noter d'ailleurs, combien la Stars Banner est fréquemment accompagnée d'un autre drapeau. L'identité américaine est suffisamment forte et solide pour pouvoir être multiple sans que cela ne lui cause d'insupportables maux de têtes ou ne suscite de violentes poussées d'urticaires.
Brooklyn
Et si les américains sont fiers de leur drapeau, ils sont encore plus attaché à la liberté et admettent, en vertu de l'article 1er de leur constitution, qu'il puisse être brûlé par qui ne supporte ni les étoiles ni les raies horizontales (qui grossissent comme chacun sait).
En France, on a créé le délit d'outrage au drapeau par un décret du 21 juillet 2010, suite à la publication par la FNAC d'une photo jugée insupportable, au point que les deux salariés organisateurs du concours ont été licenciés pour faute grave. La photo en question était celle-ci :
Comme pour toute oeuvre artistique, elle peut être discutée pour son esthétique et pour son message. Mais au nom de la liberté d'expression, son existence même ne saurait poser problème. C'est ce que vient de rappeler le Conseil d'Etat, saisi par la Ligue des Droits de l'Homme, d'un recours en annulation du décret du 21 juillet. Si le décret n'est pas annulé, sa portée est largement réduite, pour le moins. Selon le Conseil d'Etat : "ce texte n'a pas pour objet de réprimer les actes de cette nature qui reposeraient sur la volonté de communiquer, par cet acte, des idées politiques ou philosophiques ou feraient oeuvre de création artistique, sauf à ce que ce mode d'expression ne puisse, sous le contrôle du juge pénal, être regardé comme une oeuvre de l'esprit ".
Voilà le pouvoir pris, une nouvelle fois, en flagrant délit d'usage du droit pour de mauvaises raisons, politiciennes, ce qui dessert à la fois la cause politique et la place du droit dans une société démocratique. Et par là même occasion de bons arguments pour les salariés de la FNAC si l'idée leur prenait de contester leur licenciement.
06:26 Publié dans DROIT DU TRAVAIL | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drapeau, outrage, conseil d'etat, politique, liberté, usa, new york, jurisprudence, licenciement, droit, droit du travail, droit d'expression
13/11/2009
Des français à New York
On rencontre à New York beaucoup de français, et pas que des touristes ou des expatriés. Trois rencontres au hasard des pas aujourd'hui. La première à la New York Public Library. En lien avec la chronique d'hier, étaient présentées plusieurs éditions rares du "Candide ou l'Optimisme" de Voltaire. Preuve que l'optimisme n'est pas qu'américain. Il est vrai que l'ouvrage a deux siècles ! Quand à la NYPL, elle s'ouvre sur les mots de Toni Morrison :"L'accès au savoir est le superbe et suprême acte d'une véritable grande civilisation. La NYPL est à cet égard à la fois le symbole et la concrétisation de ce que la civilisation a de meilleur à offrir".
05:44 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, fragonard, porzamparc, new york, identité nationale, citoyen du monde
11/11/2009
Egalité toujours
Le Brooklyn d'aujourd'hui n'est plus celui d'Henry Miller. Pour autant, il ne manque ni de charme ni de surprise. La gentryfication, ou boboisation pour parler français, a certes modifié le quartier mais il a l'âme suffisamment trempée pour y résister. Et l'on peut toujours y faire des découvertes : à Brooklyn vit Rachel Papo.Elle vient de publier son premier ouvrage chez PowerHouse Books, intitulé "Serial n° 3817131". A l'heure où l'Amérique exécute ses condamnés, il ne s'agit pas de l'histoire d'un serial killer mais du numéro de matricule d'une jeune fille qui accomplit ses deux années de service dans l'armée Israélienne, ce que fit Rachel Papo.
06:13 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rachel papo, brooklyn, new york, photographie, égalité professionnelle