17/02/2013
Créer à partir de quoi ?
Fabienne Verdier est une occidentale. Elle a étudié aux Beaux-Arts à Toulouse. Puis elle est partie en Chine. Elle a mis longtemps à apprendre à voir, à sentir, à se détacher d'elle même pour intérioriser ce qu'elle se propose de peindre : un souffle, une pulsation, un instant. Fabienne Verdier est revenue en France. Elle a créé ses propres outils, à partir de l'étude et de l'utilisation des outils traditionnels, avec quelques principes industriels et une pratique artisanale. Elle s'est inscrite dans des histoires multiples pour créer une oeuvre profondément originale.
Le processus de création du compte individuel de formation est à l'oeuvre. Les éléments figurant dans l'ANI du 11 janvier 2013 sont presque suffisants pour en tracer les contours et modalités. Reste aux pouvoirs publics à se doter d'un projet en ce domaine qui puisse intégrer la volonté exprimée par les partenaires sociaux et si possible la prolonger. Une création aux sources multiples, qui s'appuie sur l'histoire, qui part de l'existant et qui amplifie des dynamiques. A ces conditions, il sera peut être fait oeuvre utile. Encore faudra-t-il résister à la tentation du Concorde : concevoir sur le papier un avion parfait avant de s'apercevoir qu'il est incapable de s'adapter à un environnement changeant (crise pétrolière, exigences environnementales, situation géopolitique, etc.). Souhaitons donc que le dispositif à venir soit perfectible, adaptable et évolutif et qu'il constitue un progrès par rapport à l'existant. Cela sera déjà un grand pas de fait.
23:40 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : compte, chine, concorde, avion, formation, social, fabienne verdier, peinture
10/02/2013
Année du serpent, année des femmes ?
Nous voici donc entrés dans l'année du Serpent. Une année symbolique, puisque zodiacale. Il ne vous aura pas échappé que, à tout endroit du monde, le calendrier en vigueur est celui de Grégoire XIII, en accord avec le Soleil. Nous sommes donc rythmés par un temps papiste, et si vous en doutez, essayez de faire une transaction financière en n'importe quel endroit du monde sans qu'elle soit datée selon la norme pontificale. Vous aurez ainsi l'illustration que le temps est à la fois convention et argent. Mais laissons ces préoccupations temporelles et revenons au Serpent qui, en Occident, entretien une relation fascinée, et fascinante....avec les femmes.
Chranach - Eve et le serpent
Eve bien sur, la première à avoir dialogué avec le Serpent qui, dans l'histoire, s'en tire plutôt bien puisque c'est sur la femme, et non son inspirateur, que repose le pêché originel. Mais Eve était-elle vraiment la première ? avant la Bible, les Egyptiens avaient déjà donné toute sa place au Serpent, comme en témoigne cet extraordinaire costume de Cléopâtre qui mourra d'une piqure au sein. Ambivalence des relations de pouvoir, de séduction et de sexe.
Theda Bara dans le rôle de Cléopâtre
S'il existe des charmeurs de Serpent, qui souvent entretiennent une relation de dressage mécanique avec l'animal ravalé au rang d'attraction ou de marionnette, il faut convenir que les charmeuses de Serpent nous font entrer dans une monde d'une autre dimension.
Henri Rousseau - La charmeuse de Serpents
Et là où l'homme établit une relation très monovalente, le mystère n'est jamais absent lorsque s'ouvre un dialogue entre femme et serpent.
Piero di Cosimo - Simoneta Vespucci
Et que dire de la Gorgone dont on peut se demander si c'est sa chevelure, son regard ou son cri qui stupéfie et pétrifie. Lorsque femme et serpent font cause commune, le regard en deviendrait ainsi insoutenable.
Le Caravage - Medusa
Qui est un peu féru de psychologie ferait sans doute remarquer que les peintres et écrivains qui ont ainsi exacerbé les relations entre les femmes et les serpents étaient des hommes, bien empêtrés dans le symbolique phallique que constitue le reptile. Et que finalement tout cela est bien occidental et judéo-chrétien, alors que le nouvel an est chinois. A ceux-là offrons ce masque chamanique, pendant masculin de la Gorgone où les cinq serpents surgissent d'un énigmatique sourire avant de vous regarder fixement. Bonne année serpentine !
14:54 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : serpent, nouvel an, chine, chinois, femme, peinture, eve, cinema, bible, pape, zodiaque
12/12/2012
Merci à vous
Il arrive que mes clients me remercient pour mon travail. Pour une note technique, pour une idée nouvelle, pour une information précieuse, pour une analyse pertinente, pour une recherche aboutie, pour une solution pratique à un situation délicate. Il peut également arriver que le client ne remercie pas et s'en tienne à l'échange contractuel : le paiement vaut merci. Il peut se trouver également qu'il n'ait pas envie de remercier. Tout ceci est assez récurrent. Mais cette année aura été marquée par une particularité. Des remerciements, à plusieurs reprises, pour un motif qui en 25 ans n'avait jamais été formulé ainsi. Des remerciements pour avoir apporté de la sérénité.
Shen Zou - Paysage de Chine
A plusieurs reprises, et à mon étonnement renouvelé, les remerciements n'ont pas porté sur le contenu de mon intervention, sur ce qu'elle a permis, mais sur la sérénité retrouvée qu'elle a pu susciter. Ce peut être exprimé de différentes manières : faire retomber la pression, rassurer, permettre la prise de recul, désangoisser, déstresser, calmer, remettre les choses à leur place, mais au final les mots qui reviennent le plus souvent c'est bien d'avoir apporté de la sérénité. La peur aurait elle gagné du terrain ? l'affolement serait-il si présent ? les situations, et les personnes, si vulnérables qu'elles se sentiraient fragilisées à la moindre difficulté ? je n'ai guère d'explications sur la raison de ces remerciements d'une nature nouvelle. Par contre, je sais que l'on ne donne jamais que ce que l'on a, d'une manière ou d'une autre, reçu. Merci à vous.
01:09 Publié dans HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : merci, sérénité, consultant, travail, client, peinture, chine, paysage
03/01/2012
Futurisme
En 2012, le futur a toujours de l'avenir
1907-2012
EN 2012
Le CABINET WILLEMS CONSULTANT
VOUS SOUHAITE DE BELLES DECOUVERTES
ET DE CONTINUER A APPRENDRE
00:01 Publié dans FRAGMENTS, HISTOIRES DE CONSULTANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso, peinture, chine, japon, asie, politique, économique, voeux, 2012, bonne année, ressources humaines, formation, éducation
01/12/2011
Dialectique et contradiction
La tradition est présente chez les deux femmes. L'académisme également. La légèreté des lignes aussi. Et puis une certaine forme de mouvement intérieur, de regard vers le bas qui n'est pas baissé, d'esthétique non sophistiquée. Les correspondances constituent un dialogue que prolongent les différences. L'aplat et le volume mesurent les siècles qui les séparent, la nudité a conscience qu'elle n'est pas une modernité, sauf peut être dans la manière toute naturelle d'être présente, les deux femmes ne se regardent pas, elles dialoguent en silence et ce dialogue, si nous prenons soin de l'écouter puis de l'entendre, peut être pourra-t-il nous instruire sur la chine et les femmes chinoises. La dialectique est une forme raffinée de la connaissance.
Guan Zeju - Femmes chinoises
La dialectique est la forme constructive de la contradiction. Sans elle, la contradiction est la moindre des intelligences. Par la recherche d'oppositions, la dialectique se propose de progresser dans le raisonnement et la connaissance. Sous des formes diverses, c'est à elle que l'on revient lors d'une séance de brainstorming ou de remue-méninges (à prononcer avec l'accent Québecois).
La dialectique cesse lorsque la discussion s'ordonne autour de la question de savoir si l'on est d'accord ou non ou pire qui a raison ou pire encore qui détient la vérité. Il ne s'agit pas de faire l'apologie du relativisme, mais de chercher simplement à dépasser deux réalités de l'instant. La dialectique est une pédagogie si l'objectif de chacun demeure la connaissance. Une connaissance non pas globale, mais plus précise.
Par exemple, le tableau de Guan Zeju nous en apprendra davantage sur chacune des deux femmes, mais il ne nous dira pas grand chose sur la femme chinoise, tout simplement parce qu'elle n'existe pas. Mais cela aussi, en regardant les deux femmes du tableau de Guan Zeju, on peut le comprendre.
00:35 Publié dans PEDAGOGIES, TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, peinture, chinoise, femmes, dialectique, contradiction, pédagogie, formation
01/11/2011
Pourquoi ça va bien ?
La première question du toubib est souvent : "Qu'est-ce qui ne va pas ?" et l'on enchaîne rapidement par "Vous avez mal où ?" et ainsi se traquent les menus désordres de l'organisme qui permettront d'aboutir au diagnostic. De la santé considérée comme un état naturel et de la maladie comme un état anormal qu'il convient d'identifier, de combattre et de réduire. On sait que les médecins chinois pratiquent souvent à l'inverse. Leur soin est totalement concentré sur l'établissement des conditions de la santé. Leur médecine est toute entière tournée vers la construction d'un équilibre qui préserve de la maladie, perçue comme la conséquence naturelle de l'impossibilité de parvenir à l'équilibre. D'un côté l'on chasse les dysfonctionnement de ce qui devrait normalement aller bien, de l'autre on considère que ce bien est un construit, et non un donné, qu'il faut établir.
Hokusai - Les 7 dieux du bonheur
Les auditeurs et autres rapporteurs ont souvent la déformation médicale solidement ancrée. On vient chercher ce qui ne marche pas, ce qui dysfonctionne, ce qui coince et ce qui fait problème. Et lorsque l'on a mis le doigt "là où ça fait mal", on peut sortir la pharmacopée des solutions toutes prêtes qui guérissent tout. Mais l'on oublie souvent que tout médicament a ses effets secondaires. Tout concentré que l'on est sur une cause, on méprise l'approche globale et l'on ne conçoit pas que chaque partie ne soit qu'un élément du tout. Proposons d'agir différemment : focaliser son attention sur ce qui va bien, comprendre en profondeur les raisons qui font "que cela marche", mettre plutôt le doigt là où ça fait du bien et en chercher les causes. Se rapprocher du mystère des équilibres qui font la santé, la sérénité et, soyons fou, le plaisir et le bonheur. Et consacrer plus d'énergie à la construction et la préservation de ces équilibres que de se focaliser sur ce qui fonctionne mal. Peut être qu'un jour les toubibs nous accueilleront par "Qu'est-ce qui va bien ?" et enchaîneront tout aussi rapidement sur "Pourquoi ça va bien ?". A ce moment là nous serons en chine, mais ce n'est peut être pas si lointain.
11:13 Publié dans DES IDEES COMME CA, PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hokusai, chine, médecine, éducation, formation, ressources humaines, management
06/08/2011
Horoscope
Les articles de presse les plus lus sur les plages ? les horoscopes, sans discussion. Pour ceux qui n'ont pas opté pour la plage, car ce serait pousser loin le vice que de lire ce blog sur une plage, voici donc votre horoscope de l'été...et des étés suivants. Cet horoscope est valable de manière permanente et pour tous les signes. Il s'exprime ainsi : votre avenir dépend de la manière dont une jeune fille chinoise fera son affaire des toiles de Bacon.
Ce n'est pas clair ? lisez les autres articles que l'horoscope dans la presse et cela vous paraîtra évident.
00:05 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, bacon, chine, horoscope, new york, moma, musée, art
09/04/2011
Chronique de week-end : l'énigme du passeur chinois
Pour cette chronique de week-end, détours par la Chine et New-York. Xiao-Se est un peintre chinois né en 1970 à Pékin. Il est une des figures de l'art contemporain chinois et ses oeuvres sont présentées en Occident essentiellement par la Galerie Eli Klein à New-York. Xiao-Se est un passeur. Aux jeunes générations chinoises il peut témoigner du chemin de la Chine vers l'ouverture, entamée au moment de sa naissance. Aux peintres, il offre une synthèse entre l'art traditionnel chinois, la contemporéanité et la peinture occidentale classique et moderne. Réaliser une telle synthèse est prendre le risque de l'artificiel, de l'effet patchwork, du plus petit dénominateur commun. Xiao-Se échappe à ces facilités en prenant appui sur l'humour qui, et ce n'est pas paradoxal, permet de gagner en profondeur tout en allégeant le propos. Exemple.
Xiao-Se - Sans titre - 2010
Voici qui pourrait illustrer la Grande Marche et les Cent Fleurs. La technologie s'envole, mais la Chine suit son chemin. Les contrastes sont prononcés : des fleurs en milieu aride, une pièce aux allures de geôle grisâtre et triste mais au ciel ouvert, des enfants et un vieillard bienveillant, tout ceci nous rappelle étrangement la peinture de Ghirlandaïo. Dans ce ciel immobile et cette pièce sans âge, tout est pourtant mouvement : l'avion, l'enfant, les fleurs et la vie à travers l'envie de ces enfants pressés de voir le monde qui s'offre à eux. La Chine vous fait peur, comme le titrait un hebdomadaire récemment ? c'est possible si les contradictions vous terrifient, si la marche vous insupporte et si le mouvement vosu perturbe. Ou si vous pensez inconciliables mouvement et immobilité, éternité et instant présent, méditation et jubilation, ascèse et luxuriance. Ou si vous croyez à la fable du choc des civilisations. Mais si tout cela vous parait naturel, évident, disponible, offert, présent, alors le détour par les tableaux de Xiao-Se sera un chemin de sourire, de plaisir et de connaissance.
13:23 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : xiao-se, eli klein, new-york, chine, ghirlandaïo, peinture, mao, art contemporain
21/02/2011
D'une main de maître
Un artiste a nécessairement une technique, si ce n'est de la technique. Il maîtrise des manières de faire qu'il a mises au point par apprentissage, copie, emprunt, recherche, découverte,...Il créé son propre alphabet. Mais cela ne suffit pas à faire un langage. Toute la question est dans l'utilisation de cet alphabet. Pour quoi faire et pas seulement comment faire. Car le comment n'est pas ce qui caractérise le plus l'artiste, dont les techniques sont reproductibles. Quel que soit le talent du maître, l'oeuvre est reproductible dès lors qu'elle est produite. Vous en doutez ? regardez plutôt :
Artiste chinoise et la reproduction du Pape de Bacon
Photo : Michael Wolf
Qui a peur de l'ogre chinois, appréciera les thèmes choisis par ces jeunes filles de Pékin pour exercer leur art de la copie.
Artiste chinoise et copie de Saturne dévorant ses enfants de Goya
Photo : Michael Wolf
Si le travail des jeunes copistes est un travail d'artiste, celui de l'artiste est donc autre chose, au-delà de la technique. Quoi ? ce qui est à la base de toute création dans tout domaine, la condition sine qua non pour que surgisse la vie, je veux parler de la capacité d'imagination. Produire, reproduire, apprendre à faire, tout cela est parfait, mais ce qui fait l'individu ainsi que ce qui fait, au plan collectif, une société, c'est sa capacité d'imagination. Et cela, la main de maître n'y suffit pas.
10:04 Publié dans TABLEAU NOIR, TABLEAUX PARLANT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : copie, peinture, chine, goya, bacon, michael wolf, imagination, management, ressources humaines, formation, éducation
16/12/2010
Le boeuf, le nageur et l'opéra
La deuxième anecdote rapportée par Jean-François Billeter concerne un cuisinier qui explique comment il appris à découper un boeuf : "Quand j'ai commencé à pratiquer mon métier, je voyais tout le boeuf devant moi. Trois ans plus tard, je n'en voyais que des parties. Aujourd'hui, je le trouve par l'esprit, sans plus le voir de mes yeux. Mes sens n'interviennent plus, mon esprit agit comme il l'entend et suit lui-même les linéaments du boeuf". Voici donc trois phases dans l'apprentissage : la confrontation directe avec un problème dont on ne sait comment l'aborder, puis la connaissance analytique qui permet l'action raisonnée et enfin l'incorporation totale du geste qui fait que l'objet à disparu, que les parties n'existent plus et que l'acte de découper le boeuf prend une dimension nouvelle, bien au-delà de la matérialité de la découpe.
La troisième anecdote est le récit d'une rencontre. Celle de Confucius avec un homme qu'il croit voir se noyer dans de dangereux tourbillons d'un fleuve bouillonnant. Mais qui s'aperçoit qu'en fait l'homme nage là où personne ne se risquerait, puis sort tranquillement de l'eau pour se sécher. Confucius l'aborde :
- Quelle est votre méthode pour nager ainsi ?
- Je n'en ai pas. Je suis parti du donné, j'ai développé un naturel et j'ai atteint la nécessité ;
- Que voulez-vous dire ?
- Je suis né dans ces collines et je m'y suis senti chez moi : voilà le donné. J'ai grandi dans l'eau et je m'y suis peu à peu senti à l'aise : voilà le naturel. J'ignore pourquoi j'agis comme je le fais : voilà la nécessité". Partir de ce qui est, travailler le naturel, agir de manière nécessaire, c'est-à-dire de manière spontanée car les gestes s'imposent de façon immédiate et naturelle. Au bout de la nécessité, la liberté. Voilà pourquoi Matisse, lorsqu'il abandonne l'intention au geste qui imagine le dessin devient un peintre musicien dont on peut écouter les tableaux.
Matisse - Dessin à la plume - 1936
Loin de la vision doloriste du travail, voici donc un cuisinier et un nageur qui progressent dans l'exercice de leur métier par l'incorporation toujours plus grande du geste juste qui ne sera trouvé que lorsque l'action peut s'exercer sans aucune intention. L'apprentissage de la liberté dans l'activité au profit de l'oeuvre créée, mais également du plaisir de celui qui l'accomplit. Ecoutons le cuisinier après qu'il ait terminé la découpe : "Mon couteau à la main, je me redresse, je regarde autour de moi, amusé et satisfait, et après avoir nettoyé la lame, je le remets dans le fourreau". Voici un artisan qui est devenu le boeuf qu'il découpe et qui s'amuse de cette virtuosité légère qu'il a acquise. Etonnante Chine ? mais non. Voici Mozart : "Ma tête et mes mains sont tellement prises par le troisième acte qu'il n'y aurait rien de miraculeux si je devenais moi-même le troisième acte" et Rimbaud : "Je devins un opéra fabuleux".
Voici donc une bonne base de travail pour réformer véritablement la formation et l'emploi des jeunes. Rendez-vous au mois de mars pour voir le résultat du travail accompli par les partenaires sociaux et par l'Etat. On souhaite qu'ils puissent se redresser, regarder amusés et satisfaits autour d'eux et ranger leurs stylos après avoir conclu d'innovants accords qu'ils auront plaisir, et nous avec, à mettre en oeuvre.
00:05 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION, PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : billeter, chine, confucius, emploi des jeunes, formation, alternance, apprentissage, pédagogie
24/09/2010
Citation du jour
Ma maison ce n'est pas les murs,
Ce n'est pas le toit,
Ce n'est pas le sol,
C'est le vide entre les choses parce que c'est là que j'habite
Xiao-Min FENG - Sans titre - 2008
01:09 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : xiao-min feng, peinture, art, chine, citation
24/08/2010
Faire l'humour à tout âge
Les rencontres photographiques d'Arles sont une institution qui vieillit bien. Après la flamboyance des quarante ans en 2009, la 41ème édition proposait des parcours aux thématiques diversifiées tant dans les sujets traités que dans les approches, techniques ou projets. Mais dans le foisonnement d'expositions, de photos, de vidéos, d'images et d'émotions, un sentiment réjouissant qui s'impose au fil des déambulations : l'humour est souvent présent et n'exclut pas le sens. On peut dire et rire.
00:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arles, rencontres, photo, photographie, leon ferrari, di liu, chine
07/05/2008
De la meilleure manière de travailler
« Plutôt que de dresser un modèle qui serve de norme à son action, le sage chinois est porté à concentrer son attention sur le cours des choses pour en déceler la cohérence et profiter de leur évolution..bref, au lieu d’imposer son plan au monde, il s’appuie sur le potentiel de la situation »
La citation est de François Jullien, extraite du Traité de l’efficacité.
S’agit-il d’un énième conflit entre le réaliste et l’idéaliste ? entre le pragmatique et l’idéologue ? pas vraiment. Il s’agit plutôt d’une question de méthode, les objectifs pouvant être identiques.
D’un côté, le modèle dont sont issus le Concorde, le char Leclerc ou le Rafale. Sur le papier des produits sans équivalents techniques, à l’arrivée trois bides commerciaux absolus. Au départ, l’idée que si le produit est idéal, son succès est assuré. La preuve est faite que non. Soyons juste, ce même raisonnement a également produit le TGV ou l’A380.
D’autre part, l’adaptation permanente à la demande : le modèle Benetton. Zéro stock, une flexibilité absolue de la production, des capacités de réaction rapides, le suivi de la demande au jour le jour.
Dans un autre domaine, la qualité, on pourrait également opposer la qualité issue des bureaux d’études qui fixent des processus qu’il faut impérativement respecter, héritage de Taylor et de l’approche scientifique du travail avec son « one best way », et cette autre manière de faire qui part du terrain, des boîtes à idées, des cercles qualités ou réunions d’équipes qui, par capillarité, conduisent à une progression générale par « petits pas ». Deux manières de faire que l’on pourrait peut être essayer de concilier plutôt que de les opposer. Car contrairement à ce que défend François Jullien, la Chine n'est pas notre miroir opposé que la mondialisation nous permet de découvrir : Alexandre le Grand et Marco Polo vivaient déjà à l'heure de la mondialisation et le dialogue des cultures n'a jamais vraiment cessé.
00:35 Publié dans FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, françois jullien, qualité, management, ressources humaines