Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/11/2009

Des français à New York

On rencontre à New York beaucoup de français, et pas que des touristes ou des expatriés. Trois rencontres au hasard des pas aujourd'hui. La première à la New York Public Library. En lien avec la chronique d'hier, étaient présentées plusieurs éditions rares du "Candide ou l'Optimisme" de Voltaire. Preuve que l'optimisme n'est pas qu'américain. Il est vrai que l'ouvrage a deux siècles ! Quand à la NYPL, elle s'ouvre sur les mots de Toni  Morrison :"L'accès au savoir est le superbe et suprême acte d'une véritable grande civilisation. La NYPL est à cet égard à la fois le symbole et la concrétisation de ce que la civilisation a de meilleur à offrir".

new-york-public-library-reading-room.jpg
New York Public Library - Salle de lecture
La deuxième rencontre a lieu quelques rues plus loin, devant la tour LVMH dessinée par Christian de Porzamparc. Lequel situe le débat sur l'identité à un autre niveau que celui auquel on voudrait nous ramener : "Conserver une identité en traversant et en empruntant des formes multiples est ce qui me semble le plus heureux, le plus vivant, ce que Wright, Strawinsky, Picasso, ont atteint au contraire de Rothko, de Pollock, qui se trouvent et puis se perdent dans une formule absolue, une forme parfaite pour eux, mais définitive. Une formule dont ils ne pourront plus sortir." . Voici qui nous change du rassis et ranci travail, famille, patrie que l'on nous ressert ad nauseam. Et le travail de Porzamparc sur la tour LVMH traduit ce mouvement permanent qui fait l'identité de la tour.
DSC01386.JPG
Christian de Porzamparc - Tour LVMH
La troisième rencontre a lieu dans la superbe bâtisse qui abrite la collection Frick. Un boudoir est entièrement décoré d'oeuvres de Fragonard. Onze grands tableaux illustrant les âges de l'amour. La pièce était fréquentée par les femmes après le dîner, tandis sans doute que les hommes discutaient de choses importantes de ce monde, elles avaient l'essentiel sous les yeux.
DSC01465.JPG
Jean-Honoré Fragonard - Les âges de l'amour (panneau)
Voltaire, Porzamparc, Fragonard : la trilogie française à New york, des citoyens du monde (Diogène Président !), des européens de France ayant traversé l'Atlantique et pas vraiment en quête d'une identité.

Les commentaires sont fermés.