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07/01/2016

B comme...Bilan de compétences

La boule à facettes

 Miroir mon beau miroir, fais miroiter mes aptitudes et compétences, met en lumière les facettes de ma personnalité, révèle les potentialités que si peu connaissent et dont je finis par douter…Dis moi que je suis atypique joli miroir et recouvre de cohérence ma trajectoire personnelle, conforte mes représentations positives et dissous les pensées critiques, guide moi sur le chemin de la reconnaissance et contribue à mon épanouissement.

Sinon vous pouvez aussi essayer l’horoscope de Marie-Claire : moins cher et plus rapide.

Bien évidemment, je caricature. Mais c’est en partie cette vision d’un bilan égocentré et pyschologisant qui a conduit à la mise en place du conseil en évolution professionnelle censé réaliser un travail de diagnostic plus technique sur les compétences des bénéficiaires et prendre en compte la réalité de l’environnement économique et social, d’où sa régionalisation, dans la construction des projets.

Même si, comme l’indique un conseiller d’un des opérateurs retenus : « Avec cinq entretiens individuels par jour, la réalité économique et sociale régionale elle devient un peu lointaine…».

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Jeunes femmes rouges toujours plus belles (F.H. Fajardie)

Sous couvert d’une approche plus technique, dont on ne niera pas la nécessité, il ne faudrait toutefois pas oublier que faire un bilan de compétences c’est aussi prendre le temps d’écire, ou réécrire, sa propre histoire, de mettre de l’humain sur un travail on ne peut plus engageant. Pourquoi le storytelling serait-il réservé aux politiques ?

Au final, est-on véritablement certain qu’il fallait priver les salariés de la possibilité de réaliser un bilan de compétences dans le cadre du compte personnel de formation ? Sous-couvert de faire leur bonheur, malgré eux comme souvent, on les a surtout privés de leur boule à facettes.

04/01/2016

A comme.....artisanal

Vite et bien, deux fois bien

 Cet organisme de formation est un des poids lourds du marché. Une croissance à deux chiffres pendant des années et ce signe qui ne trompe pas : on ne connaît plus tous ceux qui travaillent pour le groupe et l'on ne sait jamais, dans les couloirs, si l'on croise un client ou un salarié.

Mais celui que je rencontre ce jour là je le connais bien. Il a fait sa carrière dans les plus prestigieuses entreprises, celles que tous les étudiants rêvent d'intégrer, et il poursuit son activité en animant, avec talent et brio, des formations manageriales. Il ne partage pas son expérience, il s'appuie sur son expérience pour permettre aux stagiaires de travailler la leur.

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Babalou-Ayé, guérisseur artisanal

Ce matin là, il a une grande poche à la main et voit mon regard surpris : "J'ai un groupe en intra. Comme on n’a pas prévu de café d'accueil, j'ai pris ma machine à café et je suis passé chercher des croissants. Le groupe est super". Je souris. J'ai dans ma sacoche les amandes enrobées de chocolat que j'ai achetées ce matin pour les participants à la formation que j'anime. Je désigne sa cafetière :

"-Tu as toujours préservé un côté artisanal dans toutes tes fonctions ?

- Toujours ;

- En marge des process et sans systématisme ?

- Surtout rien de systématique. En fonction des moments, des situations, des individus. L'artisanal ce n'est pas l'industrie à petite échelle. C'est une autre manière de travailler."

Que les grandes organisations adoptent des procédures, quoi de plus normal : l'industriel ce n'est pas l'artisanal à grande échelle. Mais pour que la vie circule dans les méandres des méthodes et des processus, il faut laisser de l'espace à l'artisanal, veiller à ne pas restreindre son éclosion et encore plus résister à la tentation de l’organiser….même si l’on ne peut éviter une touche de systématisme : lorsque le groupe le mérite, et l’animateur également, on peut s’autoriser une dégustation de foie gras du Gers (ou landais voire aveyronnais) accompagnée d’un Mauzac de chez Plageolles, soit un splendide Gaillac artisanalement élaboré.

26/09/2015

Et de deux !

Après la parution, fin juillet, d'un premier numéro consacré aux Responsabilités de l'employeur en matière de formation professionnelle, Liaisons Sociales publie un second numéro consacré aux droits des salariés : conseil en évolution professionnelle, bilan de compétences, VAE, compte personnel de formation, CIF, autres congés formation, avec en prime un chapitre consacré aux certifications professionnelles, pour ceux qui se perdraient dans les méandres de la diversité des certifications et un zoom conséquent en fin de numéro sur le nouveau contexte règlementaire du contrat et de la taxe d'apprentissage. Avouez que malgré le soleil, vous regrettez d'être en week-end et ne pouvoir vous dépêcher de le parcourir !

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Avec ces deux numéros, vous disposez des premiers ouvrages sur le droit de la formation professionnelle totalement mis à jour de la réforme de 2014. Enjoy !

24/01/2013

PUB !

Il a souvent la tête d'une souris qui a trouvé un fromage (voir ci-dessous). D'ailleurs, dans son dernier bouquin, il y a des petits rongeurs partout qui y vont de leurs commentaires avisés. On sent que le consultant est parfois agacé par ceux qui font un peu trop les malins et que les souris sont les bienvenues pour rappeler à chacun qu'il n'a pas le monopole de la science infuse. Par contre, notre auteur et ami, lui, a quasiment le monopole de la compréhension des systèmes de classification et de leur utilisation en vue de la rétribution du travail. Et dans son dernier ouvrage, publié par les excellentes éditions Liaisons sociales, il traite à la fois de la rémunération du travail et de la rémunération de la performance. Car l'on gagne paraît-il, et ceux qui en doutent liront l'ouvrage avec profit, à nettement distinguer les deux.

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Bien sur, il y a quelques années a été publié un bouquin au titre alléchant : "Le salaire ne fait pas tout". Mais avec son faux air de Tintin et Tournesol à la fois, l'ami Denimal, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ne perd pas de vue que si le salaire ne fait pas tout, il est tout de même l'essentiel. Et il vous offre donc l'essentiel sur l'essentiel. Une sorte de quintessence. Ce serait dommage de rater ça non ? Et puis refuseriez vous de faire plaisir à un homme aussi souriant et avenant ? bon, alors courrez y vite !

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Philippe Denimal himself

19/07/2012

Lire

A San Sebastian, pardon à Donostia, une affiche sur les murs de la mairie proclame : "La culture rend libre", que l'on peut entendre en espagnol comme la culture rend livre ou ivre,  ce qui n'est jamais exclu.

On ne s'étonnera donc pas de surprendre une lectrice dans un salon d'herbe, près de l'abat-jour au coeur des rues de Bilbao.

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Pour Victor Hugo, lire c'est voyager, voyager c'est lire. On pense à Gérard de Nerval arrivant à Alexandrie, qui s'enferme dans un hôtel et se met à lire sans sortir car le véritable Orient est dans les livres. Vous pouvez choisir vos livres, comme vous choisissez vos amis. A la première page s'ouvre le dialogue entre l'auteur et vous. Vous ne saurez jamais ce qu'il a écrit (le sait-il ?), mais vous pouvez savoir ce que vous êtes en train de lire. Sortez votre chaise, installez vous, c'est parti !

28/05/2012

Petite poucette

Michel Serres, à 80 ans passés, est-il retombé en enfance ? gageons plutôt qu'il n'en soit jamais totalement sorti et que cette survivance de l'enfant en lui l'a préservé de bien des aigreurs, ressentiments, rancoeurs et autres joyeusetés qui habitent celles et ceux qui pensent systématiquement que c'était mieux avant. Les déclinistes de tout poil, les oiseaux de mauvaise augure, ceux qui confondent leur lente disparition annoncée avec celle du monde dans lequel ils vivent, ceux qui n'ont de cesse de peindre à leur image décrépite leur environnement, tout ceux là n'aimeront pas le dernier livre de Michel Serres rédigé sous forme de lettre à Petite Poucette. Pourquoi ce nom ? pour la dextérité avec laquelle la jeune fille se sert de ses pouces sur son smartphone, mais également parce qu'il appartient à cette jeune génération d'inventer elle-même les moyens de trouver son chemin dans ce monde nouveau que la technologie bouleverse à chaque instant. Pas question de crier "Pouce" pour Petite Poucette qui devra faire son chemin.

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César - Pouce

Bien sur, il y a le soleil, l'envie du dehors, tant de choses à faire, bien sur. Mais si vous prenez le temps, oh peu de temps car s'adressant à Petite Poucette le livre est synthétique. Non pas de crainte que Poucette ne zappe ou qu'elle soit incapable de lire comme l'annoncent régulièrement ceux qui ont encore besoin d'affirmer qu'eux savent lire en pointant du doigt ceux qui prennent d'autres chemins (messieurs les censeurs, bonsoir !), non juste parce que Petite Poucette est soumise à mille sollicitations, mille tentations, mille envies et bien plus de désirs. Alors oubliez les grincheux, investissez 9,50 euros pour vous procurer l'ouvrage de Michel Serres et volez une heure à votre emploi du temps : il ne vous reste plus qu'à lire en dégustant.

Entretien Michel Serres.pdf

10/03/2012

PUB !

Il devait initialement s'intituler FORMATOR, sur le modèle du STRATEGOR, MERCATOR, ILLUSTRATOR et autres PUBLICITOR. J'aimais plutôt bien le côté espagnol que cela pouvait procurer à l'ouvrage, tout en trouvant la formule un peu trop martiale. Les responsables éditoriaux ont finalement opté pour un très sage Le grand livre de la formation. Ce faisant, ils permettent à l'ouvrage de s'inscire dans une grande tradition : en effet, on trouve aussi bien Le grand livre des recettes que celui des hamsters, des légumes oubliés ou encore d'Hermes Trismegiste. Il y a donc désormais également Le grand livre de la formation.

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Dans cet ouvrage collectif de 534 pages, votre serviteur a rédigé le début, une introduction sous forme d'histoire de la formation professionnelle continue, et la conclusion qui présente l'évolution du droit de la formation vers un droit de la compétence. Entre ces deux chapitres introductif et conclusif, vous trouverez les contributions d'une quinzaine d'auteurs venus d'horizons différents. Il n'est pas interdit de les lire aussi.

15/01/2009

Commentaire sur la rupture

Le mail se terminait par « Prenez soin de vous ». Il s’agissait d’un mail de rupture auquel Sophie Calle ne sut répondre. Elle demanda à 107 femmes de le faire pour elle en commentant, ajoutant, discutant, ce mail de séparation. Ces réactions furent regroupées pour donner naissance à l’exposition « Prenez soin de vous » accompagnée d’un livre éponyme paru en juin 2007.

Les partenaires sociaux ont eux même éprouvé le besoin de commenter les modalités de la rupture conventionnelle créée par l’accord du 11 janvier 2008 et généralisée par la loi du 25 juin 2008. Selon la loi, le salarié a droit lors de la rupture conventionnelle à une indemnité au moins égale à l’indemnité légale de licenciement. Les négociateurs de l’ANI du 11 janvier 2008 rappellent que cet accord précise « sauf dispositions conventionnelles plus favorables » ce qui signifie que c’est l’indemnité conventionnelle de licenciement qui est due lorsqu’elle est, ce qui est toujours le cas, plus favorable que l’indemnité légale.

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Photo : Jean-Baptiste Mondino - Prenez soin de vous

Cette disposition n’ayant pas été reprise par la loi, l’obligation de verser l’indemnité conventionnelle ne s’applique que dans le champ des accords nationaux interprofessionnels, c’est-à-dire l’industrie, le commerce, les services et la construction, mais pas aux salariés des secteurs agricoles, de l’économie sociale (secteur mutualiste, associatif à but non lucratif, coopératif) ou des professions libérales. Peut être que si les négociateurs avaient été plus précis, notamment en affirmant que la rupture conventionnelle ouvrait droit à l’indemnité conventionnelle de licenciement, le législateur aurait repris à son compte la formulation et ainsi garanti l’égalité des salariés. Si le commentaire n’est pas sans effet, il apparaît tout de même un peu tardif. Tout rédacteur d'un accord doit lire Boileau avant et non après avoir écrit le texte : ""Ce qui se concoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément".