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02/03/2013

Ce n'est jamais l'hiver partout

Tout autour, peu étaient épargnés. Messages d'annulation de rendez-vous, voix cassées qui vous renseignent davantage que les explications qu'elles donnent sur la maladie, épidémies particulièrement féroces cette année, pour accompagner ces vagues de froid et de neige qui jouent à l'éternel retour et rendent l'hiver sans fin. Tel est souvent le lot du mois de février. Cette période où la grisaille est étendue de tout son long et vous écrase comme à plaisir sans qu'aucun signe de quelconques beaux jours ne vous parviennent de la nature. Jeudi, le parc de Sceaux que, l'occasion faisant le larron, je traversais pour saluer les beaux platanes, n'offrait pas grand chose sinon son humidité pénétrante, pour répondre à ce salut. En  ces temps hostiles, deux solutions, deux excès. La débauche, d'activité, de sorties, de repas, d'amis, ou le retrait, l'hibernation, la mise au ralenti, l'assoupissement avant le grand réveil. Plutôt porté sur la première, je me trouvai chanceux de passer au travers des virus et microbes. Lorsqu'à l'occasion d'un ultime excès, le corps me rappela que s'il était humain de vouloir vivre trois vies en une, le corps lui était seul à faire face. Et je me retrouvai au fond du lit, le corps tremblant à la simple vue du gris par la fenêtre. Heureusement, il y a les amis.

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Aux confins de l'Argentine, du Paraguay et du Brésil, vers Iguazu, le soleil est haut, le ciel clair, les nuages et les arbres seules sources d'un répit dans la chaleur humide. Alors ces photos et quelques mots, ces Papeles d'Argentina qui sont la partie émergée de l'immersion profonde d'Alain Garrigue en terre d'Argentine, c'est mieux que les remèdes. Cela vous plonge dans un autre temps, un autre rythme, permet de retrouver celui du corps, et quand on est d'accord avec son corps, cela va tout de suite mieux. Pour ceux qui souhaiteraient profiter du remède, c'est ici.

26/01/2013

Et soudain, les mouettes

Votre agenda est saturé, les mails s'entassent, les réunions s'enchaînent, les sollicitations sont multiples, vos relations vous reprochent votre peu de disponibilité, vous ne vous souvenez plus du dernier film que vous avez vu (je parle de cinéma, pas de l'intrusive télévision) et l'on ne parle même pas du dernier livre. Peut-être que ce rythme vous rassure, peut être qu'il vous fatigue, pas impossible qu'il vous angoisse. Si de temps en temps vous vous demandez si vous êtes vraiment présent à vous même, alors faites un pas de côté, changez vos chemins habituels, osez le nomansland, vous y  trouverez certainement un improbable banc sur lequel il ne faut pas hésiter à s'installer.

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Que fait-il là, en un lieu où nul ne vient s'asseoir, ou personne ne passe guère, qui a pris l'initiative de poser quelques morceaux de béton pour former ce support publicitaire ? à moins qu'un complotiste ne vienne vous glisser à l'oreille que les chiffres affichés ne sont pas innocents, peut être l'annonce d'une nouvelle fin du monde.

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Vous souhaitez un cadre plus bucolique ? c'est possible aussi. Vous pouvez en ce lieu écouter l'herbe pousser. Plus personne n'y passe et Dieu sait ce qu'il s'y est passé. Mais peu importe, tout ce qui compte c'est d'être en un lieu inhabituel, où vos repères s'effacent, votre quotidien s'estompe, vos habitudes ne vous servent plus à rien. Vous craignez d'être désorienté ? alors fermez les yeux et laissez faire. Peut être apercevrez-vous, tout d'un  coup, les mouettes.

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Voilà un remède contre l'hiver qui s'installe, le froid qui rabougrit et enferme, la créativité qui s'étiole, le temps saturé : un lieu improbable, un banc, les yeux fermés et la venue des mouettes. Mieux que le Lexomil et tous ses petits amis. Une manière d'éviter la déprime de février et d'être prêt pour quand viendra le printemps.

14/12/2012

Froid

Une chose facile à avoir en Décembre, c'est du sang froid.

Alphonse Allais

 

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07/01/2012

Envie d'été

C'est là, maintenant. Lorsque la grande descente dans le tunnel de la nuit s'est achevée et que les jours commencent à rallonger. Quand est retombée l'excitation/agitation des fêtes de fin d'année qui s'entremêlent à d'autres souvenirs. Lorsqu'elles ne sont plus d'actualités. On sait que le froid est encore à venir, on le souhaite même, pour être certain que l'hiver est bien en train de passer. Mais ce dont on a envie c'est l'été.

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Portée par le début d'année, par ce commencement qui impulse le mouvement qui aboutira à ce temps immobile et enfin déployé qu'est l'été, l'envie d'été est comme une germination précoce. Comme le goût du vin que l'on approche de ses lèvres, comme le plaisir de faire le marché avant de cuisiner. L'envie d'été est la cristallisation de toutes les envies. Elle a des couleurs de Garonne, des odeurs de table, des plaisirs alanguis. C'est l'envie d'été qui nous fait encore plus apprécier le froid de l'hiver et ses week-ends pluvieux. L'envie d'été ne se suscite pas, elle ne se quémande ni ne se demande, il suffit de la laisser venir.