14/05/2017
Fin de la pause
La France est en campagne électorale permanente dit-on. Au moins celle des présidentielles, celle par laquelle la nation choisit de décapiter, ou pas, son Roi tous les 5 ans, car les législatives restent à venir. Terminé donc le concours Lépine des idées programmatiques, inhérent à toute période de ce genre, et bienvenu dans la prise de décision qui engage. Voici donc venir le temps de la responsabilité et avec lui celui du commentaire qui peut s'appuyer sur des faits et non seulement des intentions. L'occasion également pour ce blog de sortir de la léthargie dans laquelle un hiver doux et un printemps somnolent l'avaient entraîné (et quelques occupations annexes également). Fini la pause donc, au travail.
Et c'est à l'aune de ce travail que l'on saura si l'attention, que l'on nous annonce, portée à l'individu est une simple déclinaison d'un libéralisme traditionnel plus ou moins tempéré, d'un souci d'émancipation individuelle que partageaient, par exemple, les fondateurs de notre système de formation professionnelle, ou une résurgence proudhonnienne d'un anarchisme qui se serait invité au coeur même de l'Etat. Il est vrai que le Libre échange peut aussi bien renvoyer à la dérégulation économique, à l'autonomie des individus reconnus pour eux-mêmes ou à la coopération librement consentie. Et c'est parce que les réponses à ces questions nous paraissent à la fois fondamentales et non écrite, qu'il convient de se réveiller.
14:48 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : présidentielle, marron, travail, printemps, blog, retour, réveil
22/08/2016
Retour
La culture européenne, et particulièrement les présocratiques et Nietzsche, ont inventé l'éternel retour. Les aborigènes, quelques temps auparavant, avaient inventé le boomerang.
08:32 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retour, vacances, voyage, philosophie, pragmatisme, aborigènes, culture, europe
07/08/2012
Welcome in Vienna (3)
Comme le chantait Bijou dans les années 80, à la guerre il y a parfois des vainqueurs mais jamais de gagnant. Les après guerre ont souvent un goût amer. Pour tout le monde. Lorsqu'il y a eu occupation, comme ce fut le cas en Autriche même si elle fût largement consentie, le noir et blanc devient l'exception. Le gris devient la norme : entre ceux qui tardent à choisir leur camp, ceux qui ne choisiront jamais, ceux qui changent de camp, dans le bon ou le mauvais sens, les trajectoires se croisent et finissent par rendre illisible le monde gris dans lequel certains pensaient se battre pour le bien et contre le mal.
Comme en France, les américains enrôlèrent très rapidement d'anciens nazis pour entamer la nouvelle guerre qui se préparait et durerait plus de quarante ans. La guerre froide a débuté bien avant le 8 mai 1945. Et les recyclages furent aussi rapides que les exécutions qui donnent l'impression d'avoir soldé des comptes qui seront en fait bien difficile à clôturer. Que reste-t-il à Freddy dans ce champ de ruines sur lequel même l'amour a du mal à trouver sa place ? qu'espérer rebâtir sur un tel carnage ? la fragilité du monde, et plus encore de sa beauté, n'est plus à démontrer. Les russes, la realpolitik, les pogroms qui reprennent dans les villages où l'on ne souhaitait pas voir revenir ceux qui pourraient rappeler un passé que l'on veut oublier ou tout simplément à qui on ne souhaitait guère remettre ce qu'ils avaient abandonné. Pour beaucoup, le monde est devenu incompréhensible.
Toyen - L'heure dangereuse - 1942
Vivre bien sur, pour les mêmes raisons que celles pour lesquelles on a combattu, mais avec en soi un sentiment de défaite que rien ne pourra effacer. L'écriture ou la vie écrira Jorge Semprun qui n'oubliera pas de vivre. Primo Levi y parviendra longtemps et puis plus. L'enfer c'est là où il n'y a pas de pourquoi. La force de Welcome in Vienna est de montrer à quel point, en Europe, le pourquoi a disparu pendant de longues années.
Note: le coffret DVD avec les trois parties sera mis en vente le 5 septembre prochain.
00:15 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : welcome in vienna, cinéma, guerre, peinture, toyen, littérature, semprun, primo lévi, retour