Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/08/2013

Bestiaire

De Tokyo la mégapole, à Kyoto la provinciale en passant par Nara la campagnarde, dans toutes les villes les animaux font partie non pas du décor mais de la vie même. Impossible, par exemple, d'échapper aux chants des grillons, que les japonais savent, paraît-il, différencier.

IMG_6053.JPGIMG_5734.JPG

Impossible également de ne pas subir les ricanements ironiques des corbeaux et corneilles qui traînent en tous lieux, plus efficaces surveillants de vos gestes que Big Brother.

IMG_6580.JPGIMG_6353.JPG

Les bassins des jardins accueillent les carpes en kimono, pour elles c'est tous les jours tenue de gala.

IMG_6312.JPGIMG_6313.JPG

A proximité, il n'est pas rare de surprendre le regard d'une tortue, qui vous scrute tel un vieux samourai suspicieux et belliqueux.

IMG_6607.JPG

Plus pacifiques, les hérons cendrés feignent l'indifférence mais leur regard en coin n'en perd pas une miette. Sachez-le, il y a toujours un animal qui vous regarde.

IMG_6073.JPGIMG_6406.JPG

Les biches de Nara guettent le chaland et lui feront sans vergogne, et même avec insistance, les poches (de gâteaux).

IMG_6450.JPG

Dans les temples, le boeuf offre sa bienveillance comme le japonais sa courtoisie. Au point que vous le laissez décider lui-même du voeu qui sera le vôtre.

IMG_6396.JPGIMG_5884.JPG

Il y aurait encore les chats de rue, les hirondelles de fil et surtout le mythique lapin japonais qui tient plus du lapin blanc d'Alice au pays des merveilles que du Bugs Bunny macheur de chewing-gum.

IMG_6149.JPGIMG_5633.JPG

Et puis il y a, évidemment, les papillons.

IMG_6629.JPG

22/07/2012

Paradis

L'été s'installe enfin, le soleil ralentit les pas et le temps,les ombres disparaissent jusqu'à la fin de journée et avec elles la crise, la dette et autres joyeusetés qui les accompagnent ; bref, c'est le paradis. Et l'on apprend ce jour, que les paradis ne manquent pas sur terre. Ils ont même proliféré depuis la fin de la seconde guerre mondiale pour, paraît-il, maintenir la suprématie des banques londoniennes malgré la chute de l'Empire britannique. Selon un ancien économiste de chez Mc Kinsey, autrement dit un repenti ces paradis fiscaux abriteraient environ 25.000 milliards d'euros d'actifs financiers  qui échappent à toute imposition (on ne compte pas les actifs immobiliers ni les dépôts en or et autres métaux monétaires). Rappelons que le budget de la France est de 366 milliards d'euros, et donc  très loin du paradis.

Van der steen.jpg

Germain Vandersteen - Oiseau de Paradis

Pour nous gâcher le paradis, il y avait déjà eu, la veille, cette effarante nouvelle : l'agence Moody's a dégradé la note des hôpitaux publics français. Vous avez bien lu : les hopitaux publics, qui relèvent de la politique de santé nationale et du choix que fait une nation d'y consacrer une partie de ses ressources, font l'objet d'une notation à l'instar d'entreprises cotées dont la notation a pour objet l'information des actionnaires. Ici, on se demande bien quelle est la finalité d'une telle notation, si ce n'est de tenter de nous chasser du paradis. Heureusement que c'est l'été et que nos pensées vagabondent, car sinon l'on trouverait que tout ceci ne nous annonce pas le paradis.