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22/07/2012

Paradis

L'été s'installe enfin, le soleil ralentit les pas et le temps,les ombres disparaissent jusqu'à la fin de journée et avec elles la crise, la dette et autres joyeusetés qui les accompagnent ; bref, c'est le paradis. Et l'on apprend ce jour, que les paradis ne manquent pas sur terre. Ils ont même proliféré depuis la fin de la seconde guerre mondiale pour, paraît-il, maintenir la suprématie des banques londoniennes malgré la chute de l'Empire britannique. Selon un ancien économiste de chez Mc Kinsey, autrement dit un repenti ces paradis fiscaux abriteraient environ 25.000 milliards d'euros d'actifs financiers  qui échappent à toute imposition (on ne compte pas les actifs immobiliers ni les dépôts en or et autres métaux monétaires). Rappelons que le budget de la France est de 366 milliards d'euros, et donc  très loin du paradis.

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Germain Vandersteen - Oiseau de Paradis

Pour nous gâcher le paradis, il y avait déjà eu, la veille, cette effarante nouvelle : l'agence Moody's a dégradé la note des hôpitaux publics français. Vous avez bien lu : les hopitaux publics, qui relèvent de la politique de santé nationale et du choix que fait une nation d'y consacrer une partie de ses ressources, font l'objet d'une notation à l'instar d'entreprises cotées dont la notation a pour objet l'information des actionnaires. Ici, on se demande bien quelle est la finalité d'une telle notation, si ce n'est de tenter de nous chasser du paradis. Heureusement que c'est l'été et que nos pensées vagabondent, car sinon l'on trouverait que tout ceci ne nous annonce pas le paradis.