Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/06/2010

La portabilité du DIF en dix questions

C'est en portant Jésus que Christophe fit ses premiesr pas  sur le chemin de la sanctification. Le porteur, qui est aussi un passeur, ne se contente pas de relier une rive à l'autre et de devenir à ce titre le patron des voyageurs, il créé également une relation entre deux mondes. Le monde terrestre et le monde spirituel. On constatera avec plaisir que l'un des plus beaux Saint-Christophe, dont l'iconographie est riche, fut peint par José de Ribera. Le peintre connut pour sa petite taille n'eut donc pas peur d'affronter le géant qui porta le Christ, d'où son nom de Saint.

Ribera-Saint-Christophe1637.jpg
José de Ribera - Saint-Christophe - 1637
En récompense de son portage, et pour transformer son doute en foi, Jésus demanda à Saint-Christophe de planter son bâton en terre. Ce dernier s'exécuta et eut la surprise de voir le bout d'arbre sec fleurir. Peut être un tel prodige serait-il nécessaire aujourd'hui pour démêler l'écheveau des questions qui se posent à propos du  DIF et, notamment, de sa portabilité. Pour progresser un peu sur le chemin, non de la sanctification ni du miracle mais plus prosaïquement de l'opérationnalisation de ce droit nouveau, voici livrées pour vous dix questions (et surtout réponses) à propos de la portabilité du DIF. Certaines font débat, ne vous privez pas !

Dix questions sur la portabilité du DIF.pdf

01/09/2009

De la DIFficulté de dialoguer

Une journaliste pose des questions, tout est dans l'ordre. Et s'étonne des réponses  : "Je ne comprends pas ce que vous me dites, le DIF est fait pour suivre des formations qui vont au-delà du poste de travail non ? de l'ouverture, du développement...le reste relève de l'entreprise et du plan de formation". C'est ce que, tous les jours, les responsables ressources humaines ou formation me disent. Le plan pour le coeur de métier, le DIF pour le développement personnel. Pourquoi ? C'est ici que l'affaire se complique.

Quel est l'intérêt de faire acquérir des compétences si le salarié ne peut se les approprier en les intégrant à ses activités ? pourquoi présupposer que la fonction n'intéresse que l'entreprise ? pourquoi croire, car cela relève de la croyance, que la formation réalisée à la demande de l'entreprise sans l'accord du salarié sera efficace ?  Tous ces  a priori masquent sans doute deux difficultés : celle de la remise en cause des pratiques manageriales et celle de la difficulté du dialogue véritable.

lacomblez_dialogue posthumes -1951.jpg
Jacques Lacomblez - Dialogue posthume - 1951

Le DIF repose sur un principe pédagogique : il ne sert à rien d'envoyer en formation une personne contre son gré. On ne forme pas quelqu'un, il se forme. Faute d'adhésion à l'objectif, aux modalités ou au contenu, il n'y aura guère d'effet. Dès lors, on conçoit que la formation négociée soit a priori plus efficace que la formation imposée. Que le dialogue et le partage du pouvoir, et c'est sans doute ici que le grain de sable se situe, sont préférables à la décision unilatérale et descendante. Passer de la décision hiérarchique à la décision négociée suppose de l'énergie, du temps, de la conviction. Regardez autour de vous pour voir si ces ingrédients sont disponibles. Ensuite vous comprendrez pourquoi il est plus pratique de penser que le DIF c'est fait pour "autre chose". Paradoxe absolu : le dispositif créé pour impliquer est mis en oeuvre principalement sur du non-impliquant. Le DIF aura atteint ses objectifs quand il se sera entièrement substitué au plan de formation. Et que la décision négociée aura pris la place de la décision imposée. Aïe, il va falloir s'habituer au dialogue : vite une formation en DIF pour mieux négocier !