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25/04/2016

Un peu de réflexivité

Quelques questions posées par la Coopérative pédagogique du CNFPT...avec les réponses. N'hésitez pas à poster les vôtres dans la zone de commentaires. 

1. De votre point de vue, quels sont les points clefs d’une formation (professionnelle pour adultes) efficiente ?
Le premier point clé : se mettre au service des participants pour les aider à atteindre leurs objectifs. Le second : considérer que le résultat de la formation est dans ce qu’elle génère à son issue. Le plus important n’est pas ce que je transmets mais ce que je suscite.  Un troisième emprunté à Sartre : penser contre soi-même et laisser une place à la dialectique en suscitant le débat, l’argumentation, l’examen des solutions contraires à celles que l’on propose ou met à disposition.  Enfin,  se demander si former c’est apprendre à dupliquer ou à être autonome.

2. Quel est votre avis sur l’usage des technologies (tablettes, ordinateurs, …) au sein de la formation professionnelle pour adultes ?      
Aucun outil n’est une pédagogie, mais la diversité des outils offre une multiplicité de solutions pédagogiques. Autrement dit, si ce n’est pas parce que c’est techniquement possible que c’est souhaitable, cela ne doit pas empêcher de prendre en compte toutes les possibilités techniques conçues comme des libertés nouvelles.  L’avantage des technologies est de mettre à disposition des ressources qui favorisent les pédagogies actives.  Il faut se féliciter que les participants puissent rechercher en temps réel la validité de ce qu’on leur propose en formation et puissent challenger le formateur en apportant une contradiction argumentée.

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Pas de formation sans réflexivité

3. Quelle est l’innovation qui vous trouvez la plus intéressante en formation ?
Par définition, l’innovation est toujours relative : c’est ce que l’on a pas encore pratiqué. Je répondrai donc sur la pratique pédagogique que je trouve la plus intéressante, sans savoir s’il s’agit d’une innovation : le détour pédagogique, qui présente le double avantage de faire travailler sur ses représentations et de permettre une dynamique entre déconstruction-reconstruction qui illustre que pour se sécuriser il faut d’abord se mettre en danger.

4. De votre point de vue, quels seraient les axes à développer dans les pratiques pédagogiques de la formation professionnelle pour adultes ?             
Tout ce qui peut rompre avec le format de la formation initiale : suppression des programmes (contenus préétablis) pour se concentrer sur les objectifs et favoriser la diversité des parcours et réalisation d’évaluations qui portent exclusivement sur la capacité à mobiliser les ressources (compétences) et non sur les connaissances.

5. Quelle est la formation que vous avez le plus apprécié dans votre parcours et pourquoi ?  
En trente ans d’activité comme consultant, je n’ai jamais suivi une formation en dehors de celles que j’ai animées, j’espère cependant avoir développé en permanence mes compétences grâce à mes clients, aux stagiaires, à mes confrères et à un peu de travail personnel.  Et pour se former, deux moteurs : le plaisir et être bousculé.  

24/04/2016

L'air du temps

Sous la verrière du Grand Palais, des livres, des estampes, un atelier de gravure, des dessins, quelques photographies qui font ici figure d'avant-garde technologique. Pas de numérique, pas d'ordinateur, pas de pixels, pas de performance. Du texte, de l'écrit, de la trace, de la plume, de l'encre et des idées. Beaucoup d'idées. Est-ce que le temps où tout était plus lent n'était pas mieux adapté à la pensée ? et à l'engagement ? émouvante écriture d'Oscar Wilde, de Proust, magnifique lettre de René Fallet, à peine dix-huit ans, à André Breton. Et pour ce dernier, une photo. Datant de décembre 1948, sur la place de l'Opéra, pour appeler à participer à une conférence de Gary Davis, autoproclamé premier citoyen du monde. Cet ancien pilote de l'armée US avait remis son passeport à son ambassade après avoir découvert les ravages de ses bombardements. Il réclamait ainsi la fin des Etats nations par une démarche volontaire pour devenir apatride. Citoyen du monde par volonté d'une communauté ouverte. Près de 70 ans plus tard, dans le rythme fou de l'actualité, nous prenons plusieurs mois pour débattre inutilement de la déchéance de nationalité, tandis que l'Angleterre se demande si elle ne doit pas revenir à son insulaire isolement. Chacun appréciera le chemin parcouru. 

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18/04/2016

LE RETOUR DE LA FORCE

....GLOUPS ! Gros bug vendredi matin pour le Webinar sur les indicateurs de pilotage, de performance et la communication du service formation. Plantage technique de 45 mn sans possibilité d'envoyer la moindre explication. Pas terrible pour terminer la semaine. Mais ce n'est que partie remise : le Webinar se tiendra le jeudi 21 avril de 16h à 17h à la grande satisfaction de tous ceux qui n'ont pas pu s'inscrire pour vendredi...et de ceux qui étaient inscrits et ne sont pas découragés pour autant. Et pour éviter tout désagrément, on a convoqué la Force : après le côté obscur de vendredi, la lumière nous attend ! 

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14/04/2016

Il est encore temps...

...de vous inscrire au Webinar organisé par DEMOS vendredi matin de 11h à 12h pour traiter du reporting, de l'information sociale et de la communication en matière de formation. Initialement, il s'agissait de présenter le décret sur la nouvelle configuration de la base de données économique et sociale. Comme il n'est pas paru à ce jour, le Webinar fera un point sur les informations qui sont toujours obligatoires et celles qui ne le sont plus (arrêtez de catégoriser le plan de formation par exemple, ce n'est plus obligatoire et cela n'a pas d'intérêt). Et en prime, un tableau de bord pour apprécier la performance du service formation et les impacts de la formation. Evidemment, tout cela est gratuit. Vous êtes déjà 500 inscrits, comme c'est en ligne, il y a toujours de la place !

Pour s'inscrire, il suffit de suivre le lien : http://actu.demos.info/1603EWEBINAR/

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13/04/2016

E LA NAVE VA

Audition hier après-midi au Sénat par les rapporteurs de la loi Travail sur le volet CPA/CPF. Nous faisions duo avec Jean-Marie Luttringer et, sans concertation préalable, nos voix furent concordantes. Le CPA est un "machin" qui n'a fait l'objet d'aucune réflexion sérieuse et qui relève davantage du gadget de la communication que du projet politique. Et l'on pourrait même y voir une sorte de fuite en avant devant l'incapacité à faire fonctionner correctement le compte pénibilité et le compte personnel de formation. Car quelle est la réalité du CPA ? un compte pénibilité que le patronat se fait fort de faire supprimer au prochain changement de majorité, un compte personnel de formation qui concerne 60 000 salariés au bout de 15 mois et encore parce que l'on a forcé la main des partenaires sociaux pour rendre les langues éligibles, et un futur compte citoyen rajouté dans le paysage pour faire plus riche sans doute. Sur la base de ce constat on hésitait à faire des recommandations aux sénateurs : est-ce qu'il y a quelque chose à sauver dans le CPA ou bien est-il déjà promis au sort des bateaux du bassin du Luxembourg, aller au gré du vent sans cap ni gouvernail. 

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Comme tenter de tirer parti de toute situation est un principe, nous formulâmes donc quelques propositions. Trois en fait. 

La première est la valeur ajoutée du CPA. S'il s'agit uniquement de faire un portail des droits du salarié, on peut s'épargner la loi et les débats sans fin. Si l'on vote le CPA il faut qu'il apporte un plus par rapport à l'existant. Cela peut être soit une fongibilité ou transférabilité entre des droits acquis dans des régimes différents ou des possibilités d'épargne et de capitalisation supérieures à celles existantes. Par exemple la possibilité d'épargner des droits acquis dans une entreprise sans nécessairement les solder lors du départ. 

Deuxième proposition, garantir l'effectivité du droit et éviter que l'administration, ou les partenaires sociaux, ne détournent en outil de régulation version big data ce qui est présenté comme un outil d'autonomisation. L'exemple du CPF est flagrant : ce qui devait développer l'autonomie des individus les assujettis à quantité de décisions prises par autrui (pour leur bonheur bien sur). 

Troisième proposition, ne pas créer des droits artificiels car déconnectés de tout financement du type Conseil en évolution professionnelle, dont le CNEFOP vient de conclure après deux ans de mise en oeuvre que le fait de n'avoir créé aucune ressource pour le développer est un problème. Beau constat. 

L'extrême perplexité des sénateurs devant cet OJNI (objet juridique non identifié) dont on leur demande de se saisir nous a convaincu qu'en cette belle journée ensoleillée nous aurions tous mieux fait d'aller faire un tour dans le jardin et de regarder les petits bateaux.