13/08/2010
Fin du travail
Elle a été annoncée par Jérémy Rifkin, qui ne pensait pas pour autant à la généralisation du chômage. Mais cette chronique n'ayant aucune ambition macro-économique, il s'agit simplement de se demander quand un travail est-il terminé. Comment s'y prend le peintre pour savoir que le tableau est achevé et qu'il ne faut plus que la brosse dépose encore de la peinture sur les couleurs qu'il a unies. Dans le documentaire qu'il a consacré à Picasso, Clouzot lui pose cette question et l'on peut voir le peintre modifier voire repeindre des chefs d'oeuvre jusqu'à parvenir à une oeuvre qu'il considère comme "finie" (Clouzot "Le mystère Picasso", disponible en DVD). Mais Picasso n'apporte pas vraiment de réponse. On comprend que le tableau est fini lorsqu'il "tient", lorsque son équilibre apparaît, ou lorsqu'il est conforme au projet initial du peintre, si tant est qu'il y en eût un. Pourquoi Julieth Mars Toussaint a-t-il suspendu son travail après avoir écrit sur le tableau "mauvais jour pour la peinture" ?
09:37 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julieth mars toussaint, ressources humaines, travail, rifkin, peinture, esthétique, picasso, clouzot, tableau
11/05/2009
Apprendre à désapprendre
Dans la chronique du 6 mai, Proust nous invitait à prendre du recul à partir de l’Odalisque d’Ingres et de l’Olympia de Manet, d’abord opposées par la critique avant de devenir sœurs dans l’excellence. Il constatait également que l’expérience sert rarement de leçon. Une découverte de ce week-end permet de se reposer la question : voyez-vous dans l'Odalisque et l'Olympia ci-dessous des horreurs ou des banalités ou bien de nouveaux chef d'oeuvres qui prendront place aux côtés des précédents ?
Julieth Mars Toussaint expose à la Galerie Guigon à Paris des toiles inspirées de chefs d’œuvre de la peinture que l’artiste se réapproprie avec une grande liberté qui n’exclut pas une totale fidélité. Manifestement, chez lui les leçons du passé sont assimilées. Elles ne conduisent ni à la reproduction ni à l’inhibition mais au contraire favorisent une liberté extrême qui s’exprime avec une force et une vigueur incroyables.
Julieth MARS TOUSSAINT dispose d'une solide formation historique et académique. Pour aller sur sa propre voie il a du apprendre à désapprendre ce qu'il savait.
Construction/Déconstruction/Reconstruction, voilà un chemin fécond pour la création. Dans les cursus de formation, on peut construire, c'est bien. Déconstruire est nécessaire mais s'en tenir à cela est désastreux. Reconstruire n'est pas possible si les deux étapes précédentes n'ont pas été respectées. Proust aurait aimé Julieth MARS TOUSSAINT.
Un détail pour conclure : le prénom de Julieth lui a été donnée par sa mère après qu'elle eut déjà perdu deux garçons avant ou à leur naissance. Un ancien consulté lui avait dit : donne à ton futur garçon un nom de fille, il ne mourra pas. Sa peinture est là pour nous prouver que Julieth MARS TOUSSAINT est vivant et bien vivant.
00:05 Publié dans PEDAGOGIES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julieth mars toussaint, galerie, guigon, manet, ingres, odalisque, olympia, proust