09/01/2017
AVANT, ON NE PARLAIT PAS POUR NE RIEN DIRE
Il fût un temps, je vous l’assure, où il y avait une hiérarchie : le formateur était un expert, les bons élèves lui donnaient la réplique et les moins bons profitaient de la dynamique. Il fallait travailler pour accéder à la parole. Les états d’âmes n’étaient pas invités au débat. Le savoir primait, l’individu s’effaçait derrière la matière et se mettait à son service. Les connaissances devaient être solides pour autoriser la formulation d’un avis. Les évaluations n’étaient pas complaisantes, l’effort était récompensé et la nonchalance sanctionnée. C’était avant que chacun réclame le droit de s’exprimer, même quand il n’a rien dire, que l’horizontalité ne soit promue valeur suprême, que l’élève ne remplace le maître au centre du système et que le contenant devienne plus important que le contenu. Là où le savoir a besoin de temps et de silence pour se constituer, on a introduit le débat permanent, ou plus exactement le foutoir organisé, le relativisme sans fin, la contestation de la hiérarchie et au final la perte de repères qui rend les apprentissages plus difficiles. A vouloir égaliser les chances, on les a surtout nivelées. On a oublié que Don Juan, quand il défie le commandeur, finit en enfer (NDLA : tout plagiat de Finkielkrault et quelques autres serait purement fortuit).
00:18 Publié dans DUELLE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : parole, éducation, formation, formateur, pédagogie, finkielkrault
05/11/2013
Comme d'habitude
Pendant que les anciens annoncent avec gravité que le monde est en train de sombrer, la jeunesse consulte sa messagerie pour vérifier si les copains sont au rendez-vous. Rien de nouveau sous le soleil depuis quelques siècles, il faudrait en informer Finkielkrault. Ah, pas le temps, je crois que j'ai un SMS.
10:41 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venise, jeunesse, vieux, finkielkrault, décadence, passé, monde