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06/01/2016

B comme...Big Bang

Repartir sans cesse de zéro est la meilleure manière d’y rester

 Le quinquennat est sans doute la pire des réformes institutionnelles de la Vème République, raccourcissant encore un temps politique déjà frénétique. Depuis son instauration, nous sommes donc soumis à la réforme quinquennale expérimentée en 2004, approfondie en 2009 et renouvelée en 2014. Saurez-vous trouver la date de la prochaine ?

Positivons, une remise de l’ouvrage sur le métier tous les 5 ans, ce n’est jamais que le rythme des bilans de santé de la sécurité sociale. C’est même une échéance plus longue que la révision automobile.

La différence, c’est qu’une révision n’est pas une reconstruction et que la qualité de la révision tient essentiellement à la qualité du diagnostic. Si l’on poursuit la métaphore, on relèvera que pour les automobiles, le diagnostic n’est confié ni au constructeur ni au réparateur. On attend toujours un diagnostic sérieux sur les effets, et pas seulement le fonctionnement, du système de formation depuis 40 ans.

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Le zéro et l'infini

Que l’on nous explique comment les salariés se sont adaptés aux changements d’organisation, de technologies, de méthodes, de rythmes, de produits, de services, de comportements clients, de relations professionnelles, etc. Et quelles sont les activités qui ont connu du développement, de l’innovation, de la créativité, de l’inventivité, de la performance, du succès, etc. Et combien de salariés ont changé de métier, d’emploi, d’activité, ont développé leur compétence, ont obtenu des certifications, etc. Et quelle est la part de la formation dans tout cela. Et quelles leçons on peut en tirer pour la rendre plus performante encore. Parce qu’à faire des diagnostics qui tournent à l’infini à l’intérieur du système on finit par ne voir ni la lune ni même le doigt qui la montre.

 Et avec un diagnostic bâclé et une table rase systématique, il faut vraiment aimer la roulette et les jeux de hasard pour croire encore à la réforme.

Commentaires

L'époque où la formation marchait le mieux en France ce sont les années 60 (avant le premier choc pétrolier) quand elle s'appelait promotion sociale, qu'elle se déroulait le soir après le travail et dès lors que les salariés qui se formaient étaient assurés de bénéficier de l’ascenseur social.
La loi de 1971 aura certes créé un appel d'air et amené de l'argent mais elle aura surtout contribué à déresponsabiliser tout le corps social sur le développement des compétences (forcément inclus dans la cotisation obligatoire, pris sur le temps de travail et rarement utilisé pour anticiper les changements).
En fait si l'Etat ne s'était pas occupé de formation en France depuis 40 ans (y compris dans les LP) le pays et les entreprises s'en porteraient sans doute mieux.

Écrit par : cozin | 06/01/2016

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