23/08/2014
La grande illusion
Las Vegas c'est la promesse d'une pluie de lumières, de jeux, de tentations permanentes, de possibilité d'aller au-delà des habitudes. Heureux présage que de s'y inviter un soir d'orage.
La luxure n'est pas le moindre des plaisirs capiteux dont la ville fait offrande.
Mais le mythe résiste peu lorsque l'on va au plus près de la lumière.
Du carton pâte, du décor de pièce de boulevard, du kitsch à deux balles, du char de carnaval, rien de bien excitant à se mettre sous la dent.
Même les salles de jeux ressemblent à des clubs anglais pour retraités de la classe moyenne qui viennent passer le temps en puisant dans leur bas de laine de pièces jaunes.
Pas vraiment la fièvre ni la fureur, simplement une galerie marchande en centre-ville plutôt que dans les habituelles périphéries. Et le jour revenu n'arrange rien qui souligne la ringardise d'une ville qui vieillit précocement et n'a pas encore découvert le second degré du kitsch, celui qui mobilise une pincée d'humour.
Et ce ne sont pas les tables de paris sportifs, aux ambiances de PMU à l'ancienne et de salle de contrôle de la NASA qui contribueront à recréer un semblant de mystère.
Manifestement la ville s'est assoupie et se contente de constater que quelques paillettes font toujours recette.
Il ne faut pas oublier qu'il y a spectacle dès que l'on peut filmer et que dans ce domaine, tout fait ventre.
Pas étonnant que ce soit à Las Vegas que l'on croit encore aux illusions de David Cooperfield.
Après tout, la ville est la démonstration qu'il peut y avoir de la fumée sans feu.
02:16 Publié dans CHRONIQUE DE WEEK-END | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : las vegas, casino, lumière, spectacle, nuit, cinéma, voyage
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