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19/05/2013

Prendre langues

Le débat suscité par l'introduction de cours en anglais à l'Université est consternant. Consternant de constater que les défenseurs de cours en anglais y voient principalement l'intérêt d'attirer des étudiants étrangers et de mieux préparer les étudiants français au monde des affaires. Consternant de voir que les opposants considèrent que c'est en refusant toute autre langue que le français qu'on le défend le mieux. En ce dimanche pluvieux, il faut beaucoup de sérénité pour résister à l'envie de les noyer tous. Mais il y a peut être mieux à faire : leur rappeler que se tiendra à Toulouse le 26 mai prochain, comme tous les ans depuis 1992, le Forom des langues à l'occasion duquel tous les métèques sont invités à se retrouver place du Capitole.

forom-deslangues2013-large.jpg

Les promoteurs de l'anglais à l'Université pourraient y découvrir que la langue ne se réduit pas à sa dimension communicationnelle et que toute langue est une anthropologie car c'est par le langage que l'homme se construit, se pense et créé. Les défenseurs du français conçu comme seule langue d'enseignement pourraient y découvrir que l'on transmettra davantage de valeurs en enseignant plusieurs langues dès le primaire qu'en réintroduisant, comme si c'était le problème, des cours de morale au collège. Mais pour cela il faudrait que les uns et les autres admettent le postulat du forom des langues : toutes les langues doivent être placées sur un pied d'égalité et dès lors leur apprentissage simultané ne s'en trouve que facilité. Pour apprendre la langue, il vaut mieux prendre langues.

Forom des langues du Monde.pdf

Commentaires

Bonjour,

C'est moins la défense du français que la promotion de l'anglais qui provoque les levées de bouclier...

Il y a peut-être une solution.

A défaut d'esperanto, promouvons le latin comme langue des affaires et comme langue diplomatique (comme ce fut le cas durant des siècles) !

Cohn Bendit qui s'exprimerait en latin au Parlement Européen, cela aurait de la gueule !

Évidemment, il faudra songer à enrichir le vocabulaire ...

Écrit par : bcallens | 19/05/2013

Montaigne a appris le latin avant le français, si bien qu'arrivant à l'école à six ans, il ne comprenait rien. Cela ne l'a pas empêché, bien au contraire, d'écrire comme l'on sait.

Écrit par : jpw | 20/05/2013

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