05/05/2013
Allez les petits !
Le Ministère de l'Education nationale vient de faire paraître les résultats des Universités en matière d'accès à la licence des étudiants engagés dans un premier cycle. Et surprise, en tout cas pour certains, ce sont les petites universités de province (Chambéry, Angers, Clermont, Pau, Orléans, LA Rochelle...), dont plusieurs étaient récemment menacées de fermeture faute de crédits suffisants, qui obtiennent les meilleurs résultats. Et d'une manière générale, les universités qui comptent moins de 20 000 étudiants sont plus performantes que les mastodontes des grandes agglomérations. On souhaite que les acharnés du regroupement, de la concentration, de la massification, les rois de l'économie d'échelle et des gains de productivité, les thuriféraires de la rationnalisation, se penchent sur ces résultats et s'autorisent à remettre leurs dogmes en question.
Ils s'apercevront ainsi que lorsque l'on est plus petit, on est plus léger, plus souple, plus réactif, plus créatif (puisque moins puissant a priori) et que l'on consacre au final beaucoup moins de temps à l'organisation que dans les grandes unités qui perdent leur temps à essayer de fonctionner. Voilà qui devrait, ou aurait du, faire réfléchir ceux qui pensent que l'on gagnera en productivité en fusionnant les services extérieurs de l'Etat, les Chambres de Commerce, les OPCA, les Universités et toutes les structures publiques ou para-publiques. Sur le papier, ces champions de l'efficacité considèrent que cela réduira le nombre de postes consacrés à l'administration du dispositif. Sur le terrain, cela a pour conséquence d'obliger ceux qui devraient faire autre chose à administrer les monstres ainsi créés à coup de reporting, de réunions de coordination, de process censés remplacer l'intelligence et qui ne font que favoriser le désinvestissement. Bref, pour retrouver l'agilité, la créativité, l'efficacité et le sourire, car tout cela va ensemble, rendez nous les petits !
12:10 Publié dans ACTUALITE DE LA FORMATION | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : université, éducation, réforme, centralisation, économie, politique
Commentaires
Small is beautiful, on le savait depuis longtemps. On ne peut qu'appeler l'Etat à comprendre que c'est en décentralisant totalement l'éducation nationale (une équipe avec un chef dans chaque établissement, qui recrute et renvoie en fonction des besoins et des résultats) qu'on pourrait aussi s'en sortir.
Dans les grandes entreprises on n'a pas attendu pour le mettre en oeuvre et les services sont de plus en plus autonomes (le service formation a comme client les différents services de la société par exemple).
Richard Branson cassait ses entreprises en petites unités de 100 personnes maximum. En France nous avons des géants de l'ère industrielle qui vont tous se planter.
Dans la formation c'est pareil, les petits sont rapides et souples, les grands lents, coûteux et difficile à changer.
Écrit par : cozin | 06/05/2013
Bonjour,
"Dans la formation c'est pareil, les petits sont rapides et souples, les grands lents, coûteux et difficile à changer."
Et pourtant, il paraît qu'il y en a trop !
Écrit par : bcallens | 06/05/2013
Il y a trop d'organismes de formation.....pour que les DIRECCT puissent les contrôler, c'est je pense ce qui gêne les pouvoirs publics. Je me demande si aux USA ils ont des DIRECCT qui contrôlent la destination des fonds de la formation professionnelle, j'en doute fortement.
Écrit par : cozin | 06/05/2013
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