18/02/2014
Genre !
Vacances d'hiver, et suspension temporaire du plaisir d"accompagner, le matin, le petit bonhomme jusque dans la classe des découvertes. Interruption momentanée des énumérations de camions sur le chemin, des coups d"oeil dans les fournils du boulanger, des traversées de cour par les toboggans et des montées d'escaliers au rythme du matin. Parenthèse dans le plaisir de retrouver les ribambelles qui rient, pleurent, dessinent, sautent, jouent, au milieu des dames qui règnent en maîtresses dans l'école, car ici, dès que les pères ont déposé les bambins, l"homme n"a plus sa place.
Alors que l"on fantasme sur une hypothétique théorie du genre qui voudrait asexuer les enfants, il suffit de se rendre dans nos maternelles et nos écoles primaires pour constater que la théorie du genre qui est à l"oeuvre, sans que pour le coup cela ne choque personne, c'est bien que l'éducation des enfants est entièrement confiée aux femmes, laquelle si j'en crois les poésies qui composent le cahier que l"on me remet à chaque période de vacances, prend invariablement la forme de la maman. Si les textes sur les mamans chéries abondent, nulle trace du père dans les courts récits. Dans l'école d'où la paranoïa a chassé les hommes, les stéréotypes ont la vie dure. Et comme par hasard, ceux qui défilent pour que les enfants aient un référent masculin et féminin à la maison, ne manifestent guère pour que ce soit aussi le cas à l'école. Un genre d'exclusion auquel on préfèrerait de loin voir se substituer le mélange des genres, dans lesquels n"en doutons pas un seul instant, les enfants se repèreront très bien.
07:05 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, genre, théorie, femme, homme, stéréotype, masculin, féminin, enfant
10/08/2011
La part d'ombre
L'été, période solaire, est aussi celle des ombres et des pénombres. Plus le soleil est présent, plus l'ombre l'accompagne. Osons la transposition : plus nous sommes présent à nous même, plus notre part d'ombre vient au jour. L'époque n'est plus aux vérités simples et révélées. Dans le monde de la complexité, l'analyse doit intégrer son contraire pour avoir quelque chance de pertinence. Le "penser contre soi-même" de Sartre est plus que jamais d'actualité. Et si le soleil vous inspire quelque méditation ensommeillée, les meilleures, vous pouvez laissez vagabonder votre esprit sur le fait que toute identité est faite de masculin et de féminin, mais que le féminin de l'homme n''équivaut pas au masculin de la femme. C'est clair non ?
11:20 Publié dans FRAGMENTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ombre, identité, été, soleil, masculin, féminin, photo, photographie