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26/01/2015

Test (juste pour vérifier)

Pour tous ceux qui ont été Charlie ces derniers jours, un petit test. Vous avez ce jour deux bonnes raisons de vous réjouir : Syriza a pris le pouvoir en Grèce et Demis Roussos est mort. C'était juste pour vérifier. 

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11/01/2015

Pas si facile d'être Charlie...

J’aimerai bien être Charlie

mais pour être Charlie, il faut

prendre des risques

des vrais

aimer la liberté plus que tout

tous les jours

avoir le courage de perdre

tout

oser, même si parfois c’est à côté de la plaque

savoir dire non

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faire usage de ses talents, sans réserve

ne pas céder

ne pas se prendre pour un héros

avoir quelques principes

s’y tenir

ne pas être sérieux

travailler  beaucoup

se foutre des honneurs

résister comme un bon vin résiste au temps

être combatif

ne pas en faire un fromage

savoir précisément ce sur quoi il ne faut jamais transiger

et sur cela ne jamais transiger

pas si facile d’être Charlie

J’aimerai bien être Charlie

Mais c’est pas gagné

Souhaitons que tous ceux qui le sont aujourd’hui

Ne retourneront pas dans leur bulle demain

07/01/2015

Bernard Maris et tous les autres...

En 1987, j'ai débuté mon activité de consultant grâce à un contrat passé avec l'Université de Toulouse. Collaborant avec le Centre de Recherche et d'Information sur le Droit à la Formation, j'avais également l'occasion de travailler avec le service de la formation continue. Il était placé sous la responsabilité d'un jeune maître de conférences en économie qui s'appelait Bernard Maris. La formation continue, c'était encore, à cette époque, une affaire de militants qui s'intéressaient à la formation continue parce qu'ils avaient la culture de l'éducation populaire, le souci de l'émancipation individuelle, le culte de la liberté et de l'autonomie. Très loin de l'image absurde de l'intellectuel enfermé dans le monde des idées et coupé du réel, confiné dans la caverne de Platon, de véritables humanistes qui ne dessinaient pas le bonheur d'autrui mais souhaitait que chacun puisse acquérir les moyens de tracer son propre destin. 

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Au milieu des mandarins qui  parlaient à des statuts plus qu'à des personnes, c'est peu dire que Bernard Maris avec sa tête de citron andalou gorgé de soleil et ce permanent sourire un peu de traviole, ne rentrait pas tout à fait dans le cadre. Du coup, on trouvait normal qu'il s'occupe de formation, le truc des loosers et des gauchistes, de ceux qui s'égarent dans la carrière. Surtout quand on explique, dans le saint des saints de l'économie mathématisée, que les théories économiques sont de vastes fumisteries. Bernard Maris, comme tous les autres, il aimait la liberté, et comme un vrai intellectuel et pas un raisonneur de pacotille, la liberté concrète, celle que l'on pratique tous les jours, y compris, sans que ce soit une fin en soi, mais comme une évidence et de manière naturelle, en engageant sa vie. Parce que la liberté de tous, dépendra toujours de la capacité de quelques uns à dire non.