26/01/2015
Test (juste pour vérifier)
Pour tous ceux qui ont été Charlie ces derniers jours, un petit test. Vous avez ce jour deux bonnes raisons de vous réjouir : Syriza a pris le pouvoir en Grèce et Demis Roussos est mort. C'était juste pour vérifier.
13:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie, demis roussos, grève, test, humour, syriza
11/01/2015
Pas si facile d'être Charlie...
J’aimerai bien être Charlie
mais pour être Charlie, il faut
prendre des risques
des vrais
aimer la liberté plus que tout
tous les jours
avoir le courage de perdre
tout
oser, même si parfois c’est à côté de la plaque
savoir dire non
faire usage de ses talents, sans réserve
ne pas céder
ne pas se prendre pour un héros
avoir quelques principes
s’y tenir
ne pas être sérieux
travailler beaucoup
se foutre des honneurs
résister comme un bon vin résiste au temps
être combatif
ne pas en faire un fromage
savoir précisément ce sur quoi il ne faut jamais transiger
et sur cela ne jamais transiger
pas si facile d’être Charlie
J’aimerai bien être Charlie
Mais c’est pas gagné
Souhaitons que tous ceux qui le sont aujourd’hui
Ne retourneront pas dans leur bulle demain
21:44 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie, manif, république, liberté, presse
07/01/2015
Bernard Maris et tous les autres...
En 1987, j'ai débuté mon activité de consultant grâce à un contrat passé avec l'Université de Toulouse. Collaborant avec le Centre de Recherche et d'Information sur le Droit à la Formation, j'avais également l'occasion de travailler avec le service de la formation continue. Il était placé sous la responsabilité d'un jeune maître de conférences en économie qui s'appelait Bernard Maris. La formation continue, c'était encore, à cette époque, une affaire de militants qui s'intéressaient à la formation continue parce qu'ils avaient la culture de l'éducation populaire, le souci de l'émancipation individuelle, le culte de la liberté et de l'autonomie. Très loin de l'image absurde de l'intellectuel enfermé dans le monde des idées et coupé du réel, confiné dans la caverne de Platon, de véritables humanistes qui ne dessinaient pas le bonheur d'autrui mais souhaitait que chacun puisse acquérir les moyens de tracer son propre destin.
Au milieu des mandarins qui parlaient à des statuts plus qu'à des personnes, c'est peu dire que Bernard Maris avec sa tête de citron andalou gorgé de soleil et ce permanent sourire un peu de traviole, ne rentrait pas tout à fait dans le cadre. Du coup, on trouvait normal qu'il s'occupe de formation, le truc des loosers et des gauchistes, de ceux qui s'égarent dans la carrière. Surtout quand on explique, dans le saint des saints de l'économie mathématisée, que les théories économiques sont de vastes fumisteries. Bernard Maris, comme tous les autres, il aimait la liberté, et comme un vrai intellectuel et pas un raisonneur de pacotille, la liberté concrète, celle que l'on pratique tous les jours, y compris, sans que ce soit une fin en soi, mais comme une évidence et de manière naturelle, en engageant sa vie. Parce que la liberté de tous, dépendra toujours de la capacité de quelques uns à dire non.
22:59 Publié dans DES IDEES COMME CA | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : maris, charlie, toulouse, formation, continue, liberté, engagement, résistance, no pasaran