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31/05/2013

Vive l'inertie !

Il ne fait pas bon être bon élève dans le champ social. Et on ne compte plus les enthousiastes de la première heure qui doivent affronter les sarcasmes et sourires goguenards des désabusés professionnels qui, n'ayant jamais été nulle part, sont revenus de tout. Cela avait commencé avec les 35 heures. Ceux qui s'étaient inscrits dans la loi de 1998, avaient réduit le temps de travail et maintenu les salaires, cherchaient encore comment regagner les surcoûts de 11,4 % générés par leur décision, quant la deuxième loi votée en 2000 leur fit comprendre qu'en ne faisant rien, et en restant à 39 heures, le surcoût était de 2,5 % de salaire et pouvait se rattraper en un an, deux maximum. Et l'on nous refait le coup avec le DIF. Ceux qui ont été proactifs et ont développé des politiques innovantes vont devoir soit replier les gaules, soit trouver les ressources en interne lorsque l'on obligera les OPCA à réorienter leurs financements vers les demandeurs d'emploi et le compte personnel de formation.

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Tout se passe comme si le législateur prenait un malin plaisir à décourager les initiatives, à favoriser l'inertie et finalement à donner raison à tous les pisse-froids qui ont toujours d'excellentes raisons de manquer d'imagination. Peut être que le jour où l'on se préoccupera de faire des textes pour accompagner les proactifs, pour encourager l'innovation, pour récompenser la créativité et non pour contraindre, imposer, sanctionner les récalcitrants et finalement tomber dans un jeu de dupe où chacun tient la barbichette de l'autre (je t'impose mais pas trop, je fais ce que tu m'imposes mais en faisant semblant), peut être alors que cela ira un peu mieux. On ira toujours plus vite en essayant d'accélérer le mouvement qu'en tentant de faire bouger l'inertie.

22/11/2011

Mauvais élève, bon formateur

L'anecdote est rapportée par mon expert-comptable et commissaire aux comptes, qui est également formateur en finances, comptabilité et stratégie. Un très bon formateur qui est aussi capable de faire travailler des dirigeants et DAF que de faire découvrir les mécanismes de la comptabilité et de la finance à des managers. Il me rapporte que lors de ses études universitaires, il ne parvenait absolument pas à intégrer les logiques de la comptabilité. Et qu'il répondait systématiquement à côté des questions posées, ce qui lui valut la note de 1 lors d'un oral avec un enseignant qui, sans le reconnaître et bien des années plus tard, le sollicita comme expert pour un dossier un peu compliqué. La roue tourne.

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Lou Dubois - La roue du temps - 2010

Tu comprends, me dit-il, il m'a fallu 7 ans pour comprendre les logiques et mécanismes comptables et financières. Une fois que j'ai eu compris, c'était simple, mais pendant 7 ans cela m'échappait.

Il n'est pas étonnant que celui qui a eu des difficultés d'apprentissage, qui s'est heurté à l'hermétisme d'un domaine avant d'en trouver la clé qui lui permet de s'y promener à loisir et avec plaisir, fasse un bon formateur. Ayant expérimenté lui-même les limites de pédagogies subies, ayant du tracer des chemins personnels pour accéder à la liberté que procure la connaissance, pour peu qu'il ait le goût du partage et n'ait pas à l'esprit de se réserver le contenu du coffre-fort qu'il a percé, il pourra faire un très bon formateur. C'est notamment pour cette raison que le meilleur professeur d'anglais que j'ai rencontré n'était pas un "native" mais....un espagnol. Diable, voilà qui ne simplifie pas la tâche de qui doit sélectionner ou recruter...un bon formateur.

Note : Lou Dubois expose du 9 décembre 2011 au 14 janvier 2011 à la Galerie Les Yeux Fertiles, 27 rue de seine, 75006 PARIS.