13/01/2017
AVANT, LA FORMATION C’ÉTAIT DE LA CULTURE
La formation, c’est la maïeutique socratique. C’est du savoir au service de la réflexion. De la pensée en marche, comme la pratiquaient Rousseau, Heidegger, Nietzsche et quelques autres. C’est mettre ses pas dans les pas des anciens, tirer profit de leur enseignement et tenter de décrypter le monde nouveau sans se couper de tout ce qui a contribué à le façonner. La formation c’est l’émancipation de l’individu, le coup fatal porté à la nature dans le débat entre nature et culture. C’est prométhéen. Aristophane considérait d’ailleurs qu’éduquer c’était allumer un feu et non remplir un vase. Ce feu dont Bachelard fit une poétique de la connaissance. Nous étions alors bien loin des savoirs normés, des apprentissages sans réflexion et strictement reproductifs que l’on mesure à coup de quizz dans lesquels le raisonnement n’a plus sa place. A l’émancipation a succédé la normalisation, à la culture l’utilitarisme, à la connaissance la compétence de conformité.
00:35 Publié dans DUELLE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : éducation, formation, culture, compétence
Commentaires
Parfaitement d'accord. Alors que la formation commençait (depuis 2004) à s'émanciper des "modèles" scolaires : un maître, un programme, un espace, la "réforme" de 2014 n'avait qu'une idée en tête : relégitimer l'éducation nationale, les diplômes, les qualifications et figer le système sous la férule d'un Etat qui se croit omnipotent et providentiel avec des comptes à dormir debout.
Écrit par : cozin | 13/01/2017
Qu'entendez-vous par "modèle" scolaire ? Pour moi, le "maître", un programme, un espace, cela me convient très bien.
L'enseignement "à l'ancienne" au moins c'était efficace.
Écrit par : bcallens | 30/01/2017
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