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28/01/2015

Le cri, cet argument

Les lenteurs de la mise en place de l'inventaire des certifications non diplômantes pénalisent particulièrement les organismes de formation qui réalisaient une part importante de leur activité avec le DIF, à savoir les organismes de formation en langues, en bureautique et en développement personnel, puisque les demandes de DIF portaient principalement sur ces trois thématiques et assez peu sur les formations métiers. Les centres de formation linguistiques ont été les premiers à réagir : articles dans la presse, interview dans les médias, interpellation du Ministre se sont succédés, pas toujours d'ailleurs avec des arguments techniquement très fondés puisqu'il n'a jamais été question d'exclure les langues de l'inventaire, qu'elles ne pouvaient pas figurer dans la première LNI (ce n'était donc ni un oubli ni une exclusion) et qu'il fallait, comme pour beaucoup d'autres, attendre l'inventaire. Bref, sur le fond pas très concluant. Sauf que les Ministres sont sensibles aux cris qui peuvent avoir de l'écho. 

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Frantisek Drtikol - Le cri

Le Ministre s'est donc ému de ce bruit qui parvenait jusqu'à lui, preuve que nous avons toujours un ministre qui s'occupe de formation professionnelle, du moins lorsque la presse en parle. Inquiet d'être pris à défaut, le dit Ministre demanda donc que la question soit réglée, ce qui nous vaut ce mercredi une réunion entre la DGEFP et les organismes de langues, afin de rendre éligibles les certifications en langues dans des délais rapides et sans attendre la sortie de l'inventaire. Du dérogatoire donc. Pourquoi pas ? on aurait toutefois préféré que le ministère identifie le problème avant, anticipe sur les délais, fasse travailler la CNCP et publie l'inventaire dans les temps. Mais il faut donc se résoudre à constater, une fois de plus, qu'avec les politiques c'est rarement celui qui a les meilleurs arguments qui a raison, et plus souvent celui qui crie le plus fort. 

Commentaires

Bonjour,

C'était ce que je craignais...et je ne me suis pas trompé sur ce point, preuve de l'incroyable improvisation de cette réforme.

Il est inadmissible qu'il ait fallu faire tout un barouf pour mettre le doigt sur ce genre de problème. Le principe des listes est une fausse bonne idée. Encore qu'ici il s'agit surtout des conséquences d'un retard...

ll est à craindre qu'il n'y aura pas que les langues qui seront impactées : il y aura fatalement des "oublis".

Quant au "développement personnel"...IL n'est pas impossible qu'il faudra faire un trait dessus.

A moins que cela ne réapparaisse par la fenêtre via le socle (je me demande ce qui pourra être possible sous l'étiquette "apprendre à apprendre"...

Écrit par : bcallens | 28/01/2015

Cette réforme a un caractère anxiogène particulièrement net cette fois ci...

Mais encore une fois, c'est une constatation générale valable dans tous les domaines.

Écrit par : bcallens | 28/01/2015

Vouloir publier des listes de formations soit disant accessibles n'avait aucun sens, d'ailleurs le rapport diffusé par la DARES début janvier a bien démontré que les formations DIF fantaisistes étaient une vue de l'esprit, un danger bien hypothétique face à l'impossibilité de se former via le CPF désormais.

Quand il y aura 10 000 formations listées sur le site moncompteformation.gouv.fr les 40 millions d'inscrits sur le site seront bien avancés.

Écrit par : cozin | 28/01/2015

Les commentaires sont fermés.