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15/10/2014

Faites vos choix...

Je n'ai jamais très bien compris en quoi consistait la réalité. Ou plus exactement LA réalité que vous présentent avec le confort de leur bon droit ceux qui sont persuadés qu'il n'y en a qu'une. A ceux là, une seule recommandation : se plonger d'urgence dans le Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durell pour se coltiner d'un peu plus près avec le principe de réalité. Pour ceux qui seraient effrayés par les 4 tomes, proposons un petit exercice (presque) équivalent. Voici les faits : 

Je suis employeur (cet exercice sur la réalité est donc une fiction) et je propose à mes salariés une prime de 100 euros chaque fois qu'ils utilisent leur compte personnel de formation pour une formation que je leur propose. 

Vous pouvez choisir entre 5 réalités : 

1) Je suis un salaud d'employeur qui achète l'utilisation de leur compte personnel de formation à des salariés démunis devant le chantage à l'argent. 

2) Je suis, au pays des Prix Nobels d'Economie, un champion de la rationalité économique : pour un coût de 150 euros (chargé), je viens d'économiser entre 500 et 1 000 euros constituant le coût de la formation. En bon économiste, je sais que le salaire est la première source de motivation des salariés. 

IMG_2430.jpg

Test complémentaire. Il pense : 

1) Elle touche toujours les paumes, c'est extraordinaire...

2) Merde, elle s'est pas noyée...

3) Elle la retrouvera jamais sa bague...

4) Le mètre cube parfait...

5) Je l'aime...

3) Je suis un employeur sans volonté honni par ses pairs parce qu'il vient de céder aux organisations syndicales qui me demandent depuis des années de verser systématiquement une prime pour reconnaître le développement de compétences liées à la formation.

4) Je suis un petit mariole toulousain qui vient d'inventer un bricolage à deux balles qui n'a aucune chance de fonctionner au delà de la Loire et qui va scandaliser les Alsaciens, mais je suis malgré tout fier de moi. 

5) Je suis un employeur qui a trouvé le moyen d'encourager ses salariés à se former, qui s'inscrit pleinement dans les politiques de développement des compétences et qui a su s'appuyer sur des éléments périphériques pour déclencher la motivation de ses salariés. J'ai également contribué à relancer l'économie en distribuant du pouvoir d'achat. Je ne sais pas si je ne vais pas postuler pour le titre de DRH de l'année. 

Les choix sont faits ?....

Commentaires

Bonsoir,

Il manque une 6ème option...

6) Je suis un DRH au chômage, car je viens de me faire virer vu qu'avec mes idées à la c.., j'ai plombée la masse salariale de l'entreprise .

Je pense que cette option est la plus réaliste...

N'oublions pas que la Formation est un co-investissement, qui va amener un plus tant pour le salarié que pour l'Entreprise, leur permettant d'évoluer, de s'adapter et de pérenniser les postes.

N’oublions pas non plus que, pour les salariés, être présent à une formation imposée par employeur est une obligation, qui peut constituer une faute grave en cas de refus... Certes, ce n'est pas la meilleure solution ("on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif"...) j'en conviens...

Enfin, nous serons tous d'accord pour convenir que la rémunération n'est pas un facteur de motivation ...

Alors, que faire ??? Se dire que nous sommes des DRH pertinents et persuasifs qui, dans l'échange et le dialogue, convaincront les salariés de l'intérêt qu'ils vont avoir à se former... Si vous voulez un cas pratique, la V.A.E. d'Infirmière de Bloc (IBODE) se met en route, et hier soir, à 21H00, j’expliquais aux Infirmières présentes tout le bénéfice qu'elle tireront à s’engager dans ce process, accompagné, évidemment, par l'employeur.

Fiction, vous avez dit Fiction ???

Écrit par : Shreck 66 | 15/10/2014

Salut Shrek,

Au début du message, je croyais que vous me la jouiez DRH à l'ancienne, l'oeil rivé sur la ligne bleue de la masse salariale sans prendre en compte le calcul économique global. Mais arrivé à "la rémunération n'est pas un facteur de motivation..." j'ai compris que vous vous foutiez de moi. Je me laisse toujours avoir...

Sinon, vous le DRH réaliste prêt à faire le bonheur des infirmières malgré elle en donnant de votre personne jusque tard le soir, je suis impressionné. Mais je connais votre sens du devoir : quand il faut, il faut.

Autre chose, cela n'a aucun rapport avec le sujet mais avant que l'on se voit à Montpellier c'était le déluge, après aussi, mais quand on s'est attablé ensemble il faisait beau et le vin était bon. C'est pas un signe ça ?

Un abrazo.

jpw

Écrit par : jpw | 15/10/2014

Il est clair que c'est un signe fort de notre crédo "l'Amitié fait fuir tous les nuages" ... Et je ne parle pas du vin !

Bon Weekend

Écrit par : Shrek | 17/10/2014

La possibilité de prise en charge par l'OPCA de la rémunération (dans la limite du fameux calcul de 50% du coût de la formation) ou d'affectation de ce montant au 0,2% lorsqu'il est géré par l'entreprise, ne change rien au fait que la formation suivie dans le cadre du CPF pendant le temps de travail doive donner lieu au versement de l'intégralité du salaire par l'employeur, n'est-ce pas ?

Écrit par : Yannick | 07/11/2014

Bonjour Yannick,

Vous avez raison, lorsque la formation a lieu sur le temps de travail, le salaire est intégralement maintenu, que ce soit de droit ou sur autorisation de l'employeur. La possibilité de prise en charge n'est qu'une possibilité pour l'entreprise d'atténuer le coût.

jpw

Écrit par : jpw | 07/11/2014

Bonjour Jean-Pierre et merci pour cette confirmation.

J'en profite pour vous interroger sur une modalité de gestion du CPF : lorsque le salarié voudra mobiliser son CPF pendant le temps de travail, il doit en faire la demande par écrit à son employeur en respectant un délai fixé par décret (60 ou 120 jours selon la durée de la formation), et l'employeur pourra se prononcer dans un délai d'1 mois. Lorsqu'il s'agira d'une demande de droit (socle de compétences, VAE, suite à l'abondement automatique), ce délai de demande reste valable ? Et si oui, sachant que l'employeur ne peut s'opposer à l'action de formation, pourrait-il y avoir "obstruction" en refusant non pas l'action mais les dates de formation ? Comment cela se passera-t-il si le refus des dates de formation empêche le salarié d'accéder à son action (certaines actions ne permettent pas l'entrée en formation de façon permanente) ? Le CIF a réglé cette problématique en limitant le report du départ en formation de l'employeur à une seule fois, et de 9 mois maximum ; qu'en sera-t-il du CPF ?

Écrit par : Yannick | 13/11/2014

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