Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/05/2014

L'Europe sans socle

Au départ, l'affaire paraissait simple : les partenaires sociaux avaient fait du socle de compétences la priorité du Compte personnel de formation (CPF). Dans ce socle, il y avait les savoirs de base, la maîtrise des outils informatiques et bureautiques, la maîtrise d'une langue étrangère, la capacité à apprendre et la capacité à travailler collectivement. Et puis les députés ont décidé qu'il y aurait un droit à l'absence, salaire maintenu par l'entreprise sans qu'elle soit remboursée, sur les formation relevant du socle de compétences. Ce qui a conduit à se demander si le socle de compétences n'allait pas se réduire aux actions de lutte contre l'illettrisme. Finalement, peut être pas, le socle devrait retrouver de l'ampleur, sauf toutefois les langues, au moment où l'Europe ne sait plus très bien quelle langue elle parle. 

723147591.jpg

Gustave Moreau - Jupiter et Europe

Il n'est pas anodin que les langues ne soient jamais considérées comme une priorité mais comme des formations de confort, de pure consommation et d'intérêt personnel. Pourtant, que ce soit au plan économique ou social, c'est bien par là que l'on devrait commencer. Parler la langue de l'autre, avoir accès à sa culture et à ses pratiques, accéder à l'information diverse, sortir de soi pour s'ouvrir à des mondes nouveaux, tout ce qui a manqué à l'Europe ce week-end, sauf peut être, comme d'habitude, au Sud. Voilà ce que pourrait être un socle sans les langues d'ailleurs, une Europe sans le Sud, c'est à dire pas vraiment l'Europe. 

Commentaires

Une simple formation de confort ? En France, 50% des salariés estiment que leur niveau d'anglais freine leur carrière. A l'heure où, pour relancer l'emploi, nous souhaitons rendre la France plus attractive pour les investisseurs étrangers, il serait en effet bon que nous commencions par apprendre à communiquer...

http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/20/ameliorer-anglais-50-salaries-francais-estiment-niveau-anglais-freine-carriere_n_5356323.html?utm_hp_ref=tw

Écrit par : Alexandra | 28/05/2014

Les gens qui ont imaginé, écrit et qui vont mettre en œuvre la loi réformant la formation sont des nostalgiques accrochés aux années 70 (le Président, ne parlant pas anglais lui-même et qui a appelé à retrouver "l'esprit de la Loi Delors" -en fait Chaban Delmas -pour réformer la formation)
La pratique de l'anglais continuera d'être totalement discriminante en France. Si vous habitez les beaux quartiers ou travaillez dans une grande entreprise multinationale vous séjournerez chez des amis ou travaillerez en anglais. L'anglais fera partie de votre bagage social et professionnel (avec bien d'autres bagages) mais si vous êtes né du mauvais côté du périph ou que voys travaillez comme hôtesse de caisse au supermarché du coin vous n'aurez jamais droit à ce passeport pour échanger avec la planète entière.

Désormais les choses devraient être claires pour les travailleurs (et les français en général) s'ils veulent s'en sortir il faut qu'ils comptent sur eux même avant tout.

Écrit par : cozin | 01/06/2014

Les commentaires sont fermés.