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21/04/2010

La semaine de 70 heures

Ce n'est pas une histoire belge, mais l'organisme de formation se trouve en Belgique : il propose une immersion en anglais d'une durée de 70 heures par semaine, du dimanche après-midi au dimanche matin suivant. L'accueil se fait à 16 heures, il y a trois heures de cours de 17 à 20 heures puis 2 heures de repas "pédagogique" avec discussion. Tous les jours suivants,  aux 7 heures de formation s'ajoutent des activités en anglais à hauteur de 3 heures par jour : revue de presse, journaux télévisés de la BBC, et les remarquables documentaires animaliers (!), commentaires gastronomiques, etc. Et le dernier dimanche, de nouveau 3 heures de cours et ensuite 2 heures de repas pour terminer. Cette formation intensive est suivie dans le cadre du DIF : 35 heures sont prises sur le temps de travail et 35 heures en dehors du temps de travail. Le salarié perçoit l'allocation formation pour 35 heures, l'entreprise finance 70 heures de formation. C'est possible ? mais bien sur ! et encore on ne compte pas le temps de sommeil pendant lequel il est démontré qu'après des phases d'apprentissage intensives, les mêmes zones du cerveau continuent à s'activer la nuit. Le rêve éducatif, ce n'est pas une utopie.

PicassoLeRêve.jpg
Picasso - Le rêve - 1932

Même s'il n'y a là rien d'extraordinaire, on peut se féliciter que le DIF, trop souvent brocardé, offre un cadre juridique suffisamment souple pour permettre la créativité et l'innovation. Est-ce raisonnable pédagogiquement ? la question est moins dans la formation elle-même que dans ses suites. Cette plongée profonde dans une langue étrangère n'a d'effets durables que si elle est suivie d'une poursuite des apprentissages notamment par une pratique régulière de la langue. Voilà donc une manière de rassurer ceux qui s'inquiètent pour l'utilisation des compteurs des salariés. Pédagogues, à vos fourneaux !

Ci-dessous, article publié par Le Figaro lundi dernier.

Commentaires

Bonjour,

Ah les histoires belges ! (j'habite en Belgique...)

(Entre nous , "Willems" n'est pas un patronyme breton. C'est un génitif flamand dont la signification est, si je ne m'abuse "fils de Willem" ou fils de guillaume...Dans la même veine que le mien "callens" (fils de callekin - fils de Catherine), rub(b)ens, fils de robert, coppens fils de jacob etc)

Quant au DIF (on n'en sort pas...) pourquoi dites-vous qu'il est brocardé ? Il est pour le moment ignoré.

Toutefois...

Je suis abonné à "google alerts" sur les mots "DIF" et "droit individuel à la formation", ce qui me permet de repérer tous les nouveaux textes référencés sur Google. J'ai quand même l'impression qu'il y en a de plus en plus...

Cordialement

Bruno Callens

Écrit par : Bruno Callens (NOVATEM) | 21/04/2010

Caramba ! je suis démasqué ! et oui, le nom vient bien de Flandres et c'est bien le fils de Guillaume.

Concernant le DIF, il est brocardé par ceux qui souhaitent sa disparition (Cahuc et Zylberberg par exemple) ou qui se plaisent à expliquer qu'il ne fonctionne pas ou qui expliquent qu'il va coûter des milliards (Cour des comptes).


Mais j'ai constaté que la notoriété est forte, reste à passer à l'étape suivante c'est à dire à maîtriser l'usage que l'on peut en faire.

Cordialement


jpw

Écrit par : jpw | 21/04/2010

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