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29/09/2009

Faire disparaître le travail

Le musée Ingres à Montauban présente jusqu'au 4 octobre 2009 "Ingres et les Modernes". Plus de 200 oeuvres sont réunies qui démontrent l'incroyable influence que Ingres a exercé sur les peintres de toutes époques et de tous styles et l'invraisemblable créativité qu'il a su propager à travers les siècles. Mais au milieu de tous ces génies de la peinture, Picasso, Masson, Matisse, Bacon, Chirico, Picabia et plus près de nous Orlan, Cindy Sherman, Ernest Pignon-Ernest ou encore Araki sans oublier le montalbanais Duchein, ce qui frappe au milieu de la profusion de peintures de tous genres ...ce sont encore les peintures d'Ingres. L'oedipe, le songe d'Ossian, Angélique, la Source...l'oeil revient sans cesse aux tableaux d'Ingres, s'en approche et les caresse comme y invite la douceur satinée de sa peinture et la beauté surgit de l'absence de touche, car Ingres peint sans touche, vous avez bien lu.

source-1856.jpg
Ingres - La source - 1856
Mais écoutons le :"La touche, si habile qu'elle soit, ne doit pas apparaître : sinon elle empêche l'illusion et immobilise le tout. Au lieu de l'objet représenté elle fait voir le procédé, au lieu de la pensée, elle dénonce la main". Si vous voulez que l'on voit son résultat, cachez le travail.
Cette leçon doit être présente à chacun de nos actes. Quelle que soit la complexité d'un problème, le temps passé à le résoudre, il s'agit de mettre à disposition de ceux qui auront à l'affronter  des solutions simples et efficaces. Le professionnalisme consiste avant tout à valoriser la finalité de l'action et non à agir pour se valoriser. A cette condition, nous serons comme Ingres véritablement, et non faussement, modernes.