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02/08/2014

Fidèle Castro

Castro c'est le quartier Gay de San Francisco. Un des quartiers devrais-je dire, ou le principal, car rien ne ressemble moins à un Ghetto que les rues de Castro. 

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En haut de la rue principale, l'ancien magasin et appartement d'Harvey Milk, homme politique et premier gay revendiqué élu à la mairie de San Francisco. 

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Et s'agissant de revendications, elles restent nombreuses tant les représentations évoluent moins vite que l'on pourrait l'imaginer et  les stéréotypes également. 

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Devant les voitures à moustaches roses, les affichages aux fenêtres, les drapeaux partout, on se demande si en d'autres lieux, et en France par exemple, cette visibilité ne génèrerait pas d'autres réactions que de la tolérance ou de l'indifférence, comme cela semble être le cas ici. 

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Cette déambulation dans Castro permet de constater la banalisation de la relation homosexuelle, ou lesbienne et la mutation des regards portés. Ce qui signifie que l'on peut vivre en toute quiétude et fraternité...et profiter du soleil !

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04/04/2011

Liberté de marcher (et de rêver)

Le panneau est, à première vue, plutôt sympathique. Une invitation a profiter des premiers beaux jours, un appel à s'étendre au soleil, une offre de première herbe de printemps. On se dit que nous voilà en terre accueillante, courtoise, attentionnée et soucieuse de notre bien être. C'est là que le doute commence à s'instaurer dans un vieux réflexe anarcho-libertaire : toujours se méfier de ceux qui veulent votre bonheur avant de vous avoir demandé votre avis. Et le doute se transforme en effroi, laquelle trouve sa résolution dans l'action : arracher le panneau pour ne pas  tomber dedans.

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 Pourquoi l'invite à fouler l'herbe fraîche serait-elle un piège ? parce qu'elle nous laisse penser que l'autorisation est nécessaire pour faire, ce qui signifierait que le principe est l'interdiction. Si l'on doit être autorisé à marcher sur les pelouses, à quand l'autorisation de marcher sur les allées, de respirer l'air frais et de profiter des rayons du soleil ? l'autorisation donnée n'a de sens que si le principe est l'interdiction. Ce qui serait une redoutable inversion de tout notre droit. Heureusement que le principe est l'inverse : la liberté prime par principe et ne suppose pas de texte particulier pour être instaurée. L'interdiction est l'exception et nécessite un texte.

Ne vous laissez pas impressionner par qui vous demande où est le texte qui vous autorise à faire ce que vous voulez. Demandez lui où est le texte qui l'interdit. Et pendant qu'il cherche, ménagez vous une petite sieste dans l'herbe, juste en face du panneau d'interdiction de marcher sur les pelouses : il n'est pas interdit d'y rêver.