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28/05/2011

Chronique de week-end : l'énigme des noces enfantines

L’enfance est un temps long. Eternel. Cette éternité arrive de toujours. Sur ces visages singuliers, peu de marques du temps. Le parchemin du corps est encore vierge, le livre de la vie demeure ouvert. Et pourtant les regards ne trompent pas. Ils disent la manière dont est vécue l’enfance. Ebahi devant le monde tel qu’il va, déjà intégrée à la vie sociale la plus conventionnelle, peu prêt, au contraire, à jouer le jeu théâtral de la société, rebelle devant ces adultes  peu crédibles, ou soucieuse, déjà, de leur plaire. Cet enfant là, venu d’on ne sait où, pétri d’histoire collective et tout entier singulier, cet enfant là ne meurt jamais.

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Il est parfois enfoui, oublié, refoulé, perdu même. En un tel cas, l’adulte est triste, son destin est celui d’un homme sans ombre qui cherche en vain pourquoi sa vie ne lui paraît jamais ressembler à ce qu’il souhaiterait. Etre fidèle à l’enfant que l’on était, ce n’est pas s’immobiliser en une posture définitive, et encore moins faire place à l’infantilisme. C’est laisser la part d’enfance vivre et s’épanouir, lui offrir mouvement et transformation et en faire le catalyseur de nos choix.

Mis en rang et parés pour la noce, ces enfants de 1938, ne savent pas encore que les plus belles amours sont enfantines. Et encore moins, tout séparés que sont ici les filles et les garçons, qu’il faudra accorder le masculin et le féminin  d’un homme avec le féminin et le masculin d’une femme  pour former un couple. Et plus important encore, que toute union est aussi celle de nos enfances. Mais laissons pour l’instant tout cela, aujourd’hui c’est jour de noces. Vive la mariée !